Cendres et Flammes
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Cendres et Flammes

Un univers carcéral violent et sans limites où les prisonniers n'ont plus aucun droit.
 
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 Qui ne risque rien n'a rien

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Lord Adel Sinclair
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MessageSujet: Qui ne risque rien n'a rien   Qui ne risque rien n'a rien Icon_minitimeSam 26 Sep - 13:24

Je m'étais longtemps fait discret. Deux raisons à cela. La première était que j'avais voulu me faire oublier suite à mon évasino manquée de la première soirée. Heureusement, Je n'avais pas trop subi de représailles et avait pu éviter la cabane. Il fallait dire qu'avec un témoin qui ne pouvait plus jamais témoigner du à la rigor mortis, j'avais pu lui mettre ce que je voulais sur le dos de ce punk pitoyable. L'affaire avait été rapidement classée mais j'avais été pendant quelques temps très suivi par les pantins de cette farce qui avait mal tournée. Je dis pantin parce qu'au moins un ne m'avait pas paru digne d'être considéré comme gardien.

La seconde raison à cette discrétion et la plus digne de moi, était que j'avais passé du temps à repérer les moindres détails de cette prison. Les moindres détails de fonctionnement tout d'abord. J'avais appris l'heure des relèves, le nom des gardes, leurs manies, leurs espoirs et leurs vies. Tout cela grâce à une fine observation de cette engeance et à la connaissance de leurs dossiers. J'avais toujours été doué dans la compromission. Plusieurs gardiens s'adonnaient à la drogue. Irvin Durand en était le témoin le plus visible mais d'autres n'y coupaient pas. Faire chanter était donc d'une facilité extrème pour qui savait ouvrir les yeux. Il y avait donc deux ou trois gardiens que je tenais sous ma coupe.

L'observation des lieux, je l'avais laissée pour la suite. On risquait moins de se faire surprendre lorsqu'on connaissait ce que nos geôliers étaient sencés faire. Les accès 'ouverts' au public avaient été visités de fond en comble par ma personne et je m'attaquais maintenant aux endroits dits dangereux car interdits. Mais dans mon fors intérieur, je n'avais cure de cette interdiction : ce n'était pas moi qui l'avait proclamée.

J'étais maintenant dans les salles d'isolements. Un frisson manqua de me parcourir l'échine. L'endroit était aussi insalubre que lugubre. Même les oubliettes de mon château familial étaient plus digne de visite ! ces étrangers étaient vraiment des barbares. Cependant barabares ou pas, il fallait que j'étudie les lieux. Je m'avançais donc pour aller constater l'état des serrures et des pièces.

Soudain, des pas. Il n'y avait nulle raison de paniquer. J'ouvris la porte d'où j'étais en grand de façon à me cacher derrière et attendit un instant pour voir si ce n'était qu'une fausse alerte.
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Adélie Roche
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MessageSujet: Re: Qui ne risque rien n'a rien   Qui ne risque rien n'a rien Icon_minitimeMer 30 Sep - 0:34

C'est la pause, j'ai juste envie d'aller faire un tour. Sortir de l'ambiance parfois un peu lourde de l'infirmerie, de cette atmosphère un peu malsaine. Des blessés, des malades, de pauvres âmes amenées ici par leur propres agresseurs. C'est dur, je trouve, d'agir comme si de rien n'était. Pour le monde extérieur, ils n'existent plus, ils sont comme morts. Pour l'administration, ils sont bien peu de choses. Alors je dois faire le strict minimum tout en veillant à ne pas aller contre mes valeurs. Ne pas en faire trop, mais en faire suffisamment, trouver un juste milieu pour contenter la hiérarchie, ne pas se faire taper sur les doigts et en même temps ne pas trop s'en vouloir. Tout ça en luttant contre ma nature renfermée et un peu sauvage...
Équipée de mon lecteur MP3, je sors dans le couloir où souffle un vent glacial, et je commence à marcher au hasard. Enfin... pas vraiment au hasard, car au fond mon itinéraire est toujours à peu près semblable, je ne me risque pas souvent sur de nouveaux chemins. Bref, c'est ainsi que je me retrouve tout près des salles d'isolement. Je n'aime pas cet endroit, on y entend toujours des bruits un peu inquiétants : souffle rauque d'un prisonnier blessé et abandonné là, bruit régulier d'un barreau qu'on frappe pour passer le temps, bruits de pas dans l'ombre... Pourtant, je m'y retrouve assez souvent. Marcher pour marcher j'aime ça, et quand j'arrive à me focaliser sur la musique, j'arrive à supporter l'endroit. Malgré la crasse, le froid, les ténèbres. Et malgré la douleur et la souffrance que je sais vivre ici.

Pourtant aujourd'hui, un détail me tire de ma musique. Une porte grande ouverte, ce n'est pas normal. Je ferme les yeux un instant, éteins mon lecteur et réfléchis. Que faire ? Dois-je aller prévenir des gardiens ? Ou bien n'est-ce rien du tout ? Peut-être me suffit-il de faire demi-tour, comme si de rien n'était. Mais si jamais c'est important, je m'en voudrais de n'avoir rien fait. Seulement si ce n'est rien, les gardiens ne vont pas être contents. Ils risquent de me crier dessus ou de se moquer de moi. Et ça, je veux l'éviter. Alors, je fais quoi ? Je devrais peut-être juste aller jeter un coup d'œil, pour m'assurer que tout va bien. Et puis je suis un peu curieuse, mine de rien. Mais dans ce château, bizarrement, je cède plus souvent à la prudence qu'à la curiosité.
Mais là, je fais quoi ?
Bon. Au pire, je risque quoi ? Non, non, non, je ne vais pas commencer à me poser ce genre de questions ! Je suis peut-être trop naïve, mais je n'ai pas envie de faire une dépression, là, maintenant, tout de suite. Il doit bien y avoir des gardiens pas trop loin, si j'ai un problème j'appellerai. Et puis, je n'entends aucun bruit. On a donc juste dû oublier de fermer. Voilà, c'est ça. Juste une porte restée ouverte, rien de plus. Et puis même, je suis sûre qu'un prisonnier n'essaierait pas de me faire de mal. Pourquoi s'en prendraient-ils à l'un des personnels les moins durs de cette prison ? Je suis sûre que je n'ai rien à craindre. Et cessez de répéter que je suis naïve !

C'est finalement à pas lents, un peu impressionnée par le glauque de l'endroit, que je pénètre dans la salle à la porte ouverte. Je n'y vois pas grand chose, alors j'attends une ou deux secondes, histoire de m'habituer à l'obscurité. Et je demande, d'une petite voix pas très rassurée :

« Euh... il y a quelqu'un ? »

J'hésite à ajouter que j'ai vu la porte ouverte et que je me suis dit que ce n'était pas normal. À quoi bon ? S'il n'y a personne, c'est vraiment inutile. Et s'il y a quelqu'un, il sait sans doute ce qu'il fait là, et pourquoi la porte est ouverte. Je préfère donc attendre d'avoir ou non une réponse pour réagir. Et finalement, je me dis que j'aurais peut-être mieux fait d'aller trouver les gardiens, car je n'ai pas de clé pour fermer la porte – dans l'hypothèse où il n'y a personne. Peut-être que je prends des risques inutiles... on verra bien.
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MessageSujet: Re: Qui ne risque rien n'a rien   Qui ne risque rien n'a rien Icon_minitimeMer 30 Sep - 21:50

Je n'ai toujours pas compris ... Je ne me foule pas non plus faut dire, mais je finis toujours en isolement, peut être mon manque de réactivité quand un gardien me parle ... On me remarque de moins en moins . Cette fois si, le gardien m'a envoyé en isolement pour la bonne et simple raison qu'il avait marre de me voir végéter dans un coin . Je n'ai pas encore eu le droit aux séances de torture dont parlent les détenus ... Peut être que le sentiment me sera procuré par un gardien ... Qui sait ? J'ai arrêté de le chercher, il finira par venir à moi, car apparemment je ne peux me le procurer de moi-même ... Je suis à poil dans cette cellule sombre, je dois reconnaitre qu'il fait frisquet mais bon, moi j'aime bien ... Je suis arrivé depuis peu, d'après les dires je ne réalise pas encore ce que je vis. A vraie dire je m'en fous. Un bruit ... ? En y pensant personne ne faisait de bruit aujourd'hui ... Je me lève à l'aveuglette, cherche la porte durant quelque minute et pose une oreille contre la porte glacée. Des bruits de pas discret ... Ce n'est probablement pas un gardien à cette allure . Ca se dirige vers ma cellule, je me recule et je m'abrite au fond dans un coin, pour observer si quelque chose s'en suivra .La porte qui s'ouvre uniquement de l'extérieur s'ouvre en grand, un homme ... L'homme jette un oeil à l'intérieur de la pièce, il ne me remarque pas, je ne l'ai encore jamais vue. Un autre bruit des pas plus sûr que les siens, il se glisse derrière la porte un bref instant plus tard, je le regarde ... A première vue je pense à un prisonnier pour l'intrus, les bruits de pas se rapproche. Les pas s'arrêtent ... La personne en dehors de la cellule ne bouge
toujours pas, je pense à un gardien ou un employé. Il se rapproche, plus doucement cette fois si, une personne apparait, il semble régner une aura fine autour de lui, il demande d'une petite voix .

« Euh... il y a quelqu'un ? »

Après un bref instant je réponds d'une voix monocorde.

"Oui, qui êtes vous ?"

Je la regarde, une dame ... Je regarde la situation, un homme ouvre la porte et puis se glisse dans la cellule, une employée apparait l'instant d'après, je laisse les choses suivre leurs cours ou j'interviens ... J'ai envie de laisser couler.

[ Mp moi si des détails vous gènes ]
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Lord Adel Sinclair
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MessageSujet: Re: Qui ne risque rien n'a rien   Qui ne risque rien n'a rien Icon_minitimeMer 30 Sep - 22:22

Tranquillement caché à l'abri des regards derrière la porte, je ne puis cependant empêcher l'apparition de mon habituel tic. En effet, un haussement de sourcil trahit mon visage pour laisser échapper de l'étonnement. De l'étonnement ? Le mot, en réalité, est faible. Mais résumons en quelques mots même si mon esprit grandiose et habile n'en a pas besoin. Il faut cependant savoir s'adapter à l'audience, n'est-ce pas cher lecteur ? Remémorons-nous la situation. Je fouille dans des quartiers dont les gardiens m'interdisent l'accès, j'ouvre une porte, étudie rapidement l'intérieur et surprend un bruit suspect. Dans un raisonnement dont la vitesse ferait passer le plus vigoureux des guépards pour un escargot asthmatique, je décidais d'attendre les évènements en soustrayant ma personne de la vue de l'importun quidam.

Il était logique que ce quidam cherche à savoir la cause de l'ouverture d'une porte dans un lieu où elles étaient supposées être fermées. C'était là le but de ma tactique. Cependant, il y avait une donnée que je n'avais pas inclue dans l'équation. Cette donnée fut portée à ma connaissance lorsqu'elle se manifestât par un 'oui, qui êtes-vous ?' si morne que j'avais l'impression qu'un moribond venait de le prononcer. J'en étais à ce point ci de mes réflexions. Que faire maintenant était la question à laquelle je répondais. La réponse vint évidemment presque instantanément.

J'avais expérimentée nombreuses occasions où il fallait savoir attendre : un sermon du noir curé qui n'en finissait pas, un sermon de l'avocat de la partie civile vêtu de rouge qui continuait jusqu'à plus soif, une aube rose qui tardait à anéantir une nuit blanche. Aujourd'hui encore, je devais attendre. La voix d'outre-tombe qui venait de se manifester venait de donner une explication à l'intrus concernant la porte ouverte. Pour le nouveau venu, il ne pouvait donc plus y avoir que lui et le propriétaire de la voix. En fonction de l'attitude du quidam, je pourrai réagir. Sauver l'un ou l'autre pour obtenir un allié. Soit j'obtenais une taupe supplémentaire parmi le personnel de la prison, soit j'obtenais un adepte parmi les prisonniers. Les deux solutions étaient avantageuses. Il n'y avait plus qu'à espérer que tout tourne bien : en bagarre.
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Adélie Roche
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MessageSujet: Re: Qui ne risque rien n'a rien   Qui ne risque rien n'a rien Icon_minitimeJeu 1 Oct - 8:34

Presque immédiatement, une voix répond à ma question. Un timbre plutôt monocorde, quelque chose de pas très rassurant dans cet endroit déjà glauque. Je ne vois pas qui a parlé, il fait trop sombre. Et cette personne me demande qui je suis. Je suis un peu interloquée. J'aurais préféré, je l'avoue, que la personne se présente d'abord. Non pas par politesse, mais parce qu'elle a probablement vu que je suis vêtue d'une blouse, donc elle doit avoir une petite idée de qui mon rôle dans ce château. Quant à moi, je n'ai aucune sorte d'information, sinon que c'est un homme. Qui cela peut-il bien être ? Un prisonnier en isolement ? Oui, certes. Sauf que je ne vois pas, dans ce cas, pourquoi la porte est ouverte. Mais je ne vois pas quel membre du personnel viendrait ici juste pour venir ici. Un prisonnier qui est là de son plein gré alors ? Cela semble peu plausible. Les portes ne sont-elles pas censées être fermées ? Et les gardes empêcher toute entrée ?
Bref, ce n'est pas en me posant des questions que j'aurai la réponse. Je finis donc par répondre, de ma petite voix toujours pas très rassurée :

« Je suis une infirmière... Et... et vous ? »

J'espère que la réponse me conviendra, c'est à dire qu'elle me permettra de trouver une réaction appropriée. Parce que pour l'instant, ce n'est pas gagné, mais alors là pas du tout. Je sens les battements de mon cœur accélérer, ma température monter. C'est la réaction normale de mon corps face à une discussion avec un inconnu – et le lieu n'arrange rien –, j'ai l'habitude à force. Je suis restée dans l'embrasure de la porte, ne sachant pas trop si je dois avancer davantage – ou si je le peux en toute sécurité, vu que je ne sais toujours pas qui est là. Peut-être aussi que je devrais faire demi-tour et m'en retourner à l'infirmerie, mais c'est hors de question pour l'instant. Peut-être qu'il y a ici quelqu'un qui a besoin d'aide, et dans tous les cas je n'ai pas envie de passer pour une malpolie – vous avez le droit de rire de ma connerie, ne vous gênez pas.
Presque immédiatement après avoir répondu à la question de l'inconnu, je ressens le besoin idiot de justifier ma présence ici. C'est pourquoi, sans trop réfléchir, j'ajoute :

« La porte était ouverte, et je... ben c'est pas normal alors... »

Je ne termine pas ma phrase, il n'y aurait pas de fin adéquate je crois. Et puis il comprendra bien ce que j'ai voulu dire, je pense. Toujours est-il que je me rends compte peu à peu que j'ai été tout sauf prudente. Je n'ai pas de lampe, je n'ai rien qui puisse s'apparenter à une arme – je suis contre la violence, mais tout de même là je suis absolument sans défense – et personne ne sait où je suis. J'espère donc que je ne suis pas tombée sur un fou dangereux. Parce que même si je suis sans doute à mille lieues de savoir ce que ferait exactement un fou dangereux, je me doute que ça doit être relativement dangereux – on m'a toujours dit que j'étais logique. Et probablement que je sous-estime le danger. Et là, peu à peu, dans le noir, alors que j'essaie de savoir qui est face à moi, je comprends que ma théorie était sans doute débile : ce n'est pas parce que je suis gentille que l'on sera forcément gentil avec moi. Il y a des personnes qui vous agressent avant de savoir qui vous êtes, donc mon hypothèse ne tient pas debout.
Mais comptez sur moi pour continuer à y croire toute ma vie, quand on est naïve comme moi on ne fait pas semblant.
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MessageSujet: Re: Qui ne risque rien n'a rien   Qui ne risque rien n'a rien Icon_minitimeSam 10 Oct - 16:46

La question posée, je regarde la personne en blouse, la question est sans intéré en y pensant, il m'aurait de suffit de la regarder ... La petite voix répondit.

« Je suis une infirmière... Et... et vous ? »

Puis ajouta-t-elle, dans l'instant qui suit.

« La porte était ouverte, et je... ben c'est pas normal alors... »

Je dis sans prendre en compte la question et la justification, du même ton.

"Que faites-vous ici ? Que me voulez-vous ?"

La personne pourrait trouver mon comportement dérangeant en s'en aller ... J'avais envie de parler un peu, alors peut être vaudrait-il mieux que je lui réponde ...

"Je suis un prisonnier ..."


Ces choses une fois dites semblent d'une évidence ridicule ... Avais-je vraiment le besoin de la questionner sur son métier ... ? Enfin bref ce qui est dit est dit ! Je pose mon regard sur l'inconnu qui se fait discret ... Je n'ai pas vraiment envie de me créer plus de problèmes que je n'en ai déjà. Que ce soit du côté des prisonnier que de celui des employés. Si j'informe l'infirmière de la présence de l'autre, je risque a coup sur de me les créer les problèmes ... Je suis donc obligé de faire en sorte que cet homme ne soit pas découvert par l'infirmière, je n'ai pas envie ... Pffff.

"J'ignore qui mais, un homme a ouvert cette porte durant mon temps de sommeil, probablement et quant à l'autre question que vous devez-vous poser, si je ne suis pas sortit c'est tout simplement que sa m'aurait seulement créer des problèmes."

Je retourne à ma pensée, ça fait combien de temps que je suis ici ... ? Je n'ai pas vu le temps passer, j'aime bien les cellules d'isolement, en dehors de l'odeur rien ne m'est réellement désagréable, peut être que sans m'en rendre compte j'y prends goûts, je préfère reste seule, je peux penser à ce que je veux sans être dérangé. A quoi peuvent bien penser les autres personnes quand elles sont dans les cellules d'isolement ? Que font elle, laissent elle des messages ? On pourrait laisser divers messages ou témoignages à la prochaine personne ... Je verrais ça plus tard, mon esprit est encore partit dans le vague et a oublié ce qu'il se passait ... Je suis rêveur et j'y peux rien ...
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MessageSujet: Re: Qui ne risque rien n'a rien   Qui ne risque rien n'a rien Icon_minitimeDim 11 Oct - 11:34

Je levais les yeux vers Dieu dans l'espoir de l'apercevoir. Mon regard fut arrêté net par ce plafond de roche mais l'Éternel, dans sa toute-puissance, ne devait pas s'arrêter à ce genre de détails.

*Seigneur ! Mais avez-vous entendu cela ? Quelle platitude !*

Je n'entendis pas de réponse. Dans son omniscience, il devait de toute façon connaître mes pensées. Qui ne dit mot consent dit l'adage. Cela était vrai également avec Lui. Je risquais un coup d'oeil et vit une jeune représentante du beau sexe. Elle me fit immédiatement penser à une petite souris craintive. Et vu la voix qui sortait de la pénombre, la petite souris avait peur d'un chaton sans griffe.

Les deux personnages semblaient inoffensifs mais la raison me conseillait tout de même de rester en retrait pour ne pas me compromettre. Mon cœur me poussait à intervenir. Un peu d'audace ne me ferait pas de mal. Je ne pus m'empêcher de passer une main sur mon uniforme pour le rendre plus présentable et de laisser glisser l'autre sur mes cheveux. Je sortis de derrière la porte et vint m'annoncer au monde ! Enfin, seulement au monde qui stationnait dans ces galeries humides et sombres.

"Mademoiselle, cet homme dont il parle n'est autre que moi-même. Je n'avais pas vu que ce vil vaurien vadrouillait dans cette geôle et c'est pourquoi j'avais laissé cette malheureuse porte ouverte. Mais suis-je un rustre ? Permettez-moi, douce damoiselle, de me présenter."

Je fis un pas rapide vers elle, lui saisit la main doucement la main et approcha mes lèvres de celles-ci. Et oui, un baisemain ! Une habitude digne d'un français vieillot mais qui avait la charmante habitude d'être très efficace auprès de la gent féminine. Je redressai la tête et plongea mon regard d'eau vers elle.

"Je suis le Lord Adel Ladislaz Brett Sinclair. Mademoiselle, permettez-moi de dire que votre rencontre égayera cette sombre journée comme l'aurore éclaire les ténèbres de mon âme."

Je me redressai. Je n'avais toujours pas lâché sa main et ne risquais pas de le faire de sitôt. Il me fallait encore un instant profiter de l'effet de surprise. D'ailleurs, cette petite souris avait l'air tétanisée. J'avais pourtant usé d'un sourire rassurant. Je la tirai un peu et vint me placer derrière elle. Je sentais la chaleur de son dos contre mon torse. Je tenais sa main au niveau de son épaule. Son bras était croisé sur sa poitrine. Mon autre main soutenait doucement son autre coude. Je sentais quelques uns de ses cheveux me chatouiller le cou et le menton. Je jubilais : enfin quelqu'un de plus petit que moi ! Youhouuuuh ! Je penchais un peu la tête et lui susurrais :

"Ô Damoiselle, vous me feriez un immense plaisir en me révélant votre patronyme. Comment puis-je appeler celle qui illuminera ma journée ?"

En effet, je ne la connaissais point. J'avais pourtant étudié les dossiers du personnel qui se trouvaient dans le bureau de garde. Mais voilà : je me rendais maintenant compte que les dossiers du personnel soignant ne s'y trouvaient pas classés avec le reste.
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MessageSujet: Re: Qui ne risque rien n'a rien   Qui ne risque rien n'a rien Icon_minitimeLun 12 Oct - 16:55

Dans l'ombre, la voix me répond presque immédiatement, d'un ton que je trouve agressif. L'homme ne veut-il pas me croire que je suis vraiment entrée parce que j'ai vu la porte ouverte ? Pour quelle autre raison aurais-je pu me trouver ici alors que je ne savais même pas qu'il y avait quelqu'un ? D'ailleurs, si ça avait été le cas, il y a fort à parier que je ne serais même pas entrée. Enfin on ne sait jamais, tout peut arriver. Je suis entrée, alors que je ne savais pas ce qui pouvait m'attendre dans la pénombre.
Je n'ai pas le temps de chercher quoi répondre que l'homme me répond. Il est un prisonnier, il est donc certainement ici pour avoir fait quelque chose qui n'a pas plu. Enfin je suppose, je ne vois pas trop ce qu'il pourrait avoir d'autre à faire ici. Après quelques secondes, il tente de m'expliquer pourquoi la porte est ouverte. Je comprends pourquoi il reste là, je pense que j'aurais fait pareil à sa place. Mais malgré mon incorrigible naïveté, je pense que certains gardiens sont capables de le punir simplement parce que la porte est ouverte. Je n'en dis rien, cependant. Cela n'a aucun intérêt, puisque ce qui est fait est fait. Je ne fais donc que murmurer d'un ton guère plus rassuré :

« D'accord. »

Je ne vois toujours pas à qui j'ai affaire, si ça se trouve ils sont toute une bande à me surveiller, prêts à m'agresser – même si je suis persuadée que c'est faux. Cet homme ne semble pas être agressif, je crois que je peux lui faire confiance.
Je sursaute et recule d'un pas quand un homme sort de l'ombre, juste à côté de la porte. La voix a changé, le langage aussi. Je n'ai jamais entendu personne parler de cette manière, sinon dans des films historiques. Il m'appelle « douce demoiselle », ce qui a pour effet de me mettre un peu mal à l'aise. Puis il prend ma main sans que je puisse l'éviter, et me fait un baisemain. Je frissonne, car je n'ai pas l'habitude des contacts épidermiques. Mais je n'ose pas retirer ma main, de peur de le vexer peut-être. Je rougis lorsqu'il évoque cette rencontre, et je baisse les yeux, gênée. Puis, comme si son plaisir consistait à me faire peur, il se place juste derrière moi. Je sens son souffle dans mes cheveux, il n'a toujours pas lâché ma main, et moi j'aimerais bien m'enfuir mais je ne bouge pas. Pourtant je sens que mon ventre se vrille d'appréhension et que mon cœur bat plus vite. A sa question, je réponds d'une voix un peu émue et toujours aussi timide :

« Euh... Adélie... Roche. »

Je ne comprends pas ce qu'il fait, encore moins pourquoi il le fait, et je dois dire que j'ai un peu peur de la suite. Déjà que je n'ai jamais trop aimé le contact, ma dernière entrevue avec mon colocataire m'a fait l'effet d'une douche froide, et c'est maintenant pire qu'avant. Si ça se trouve, je suis devenue allergique au contact humain. Ou pas, ouais. Mais c'est tout comme.
Puis zut, le prisonnier doit bien rire à me voir comme ça. Pourquoi faut-il que ce lord Adel je ne sais plus quoi ne soit pas resté un peu plus loin de moi ? Ils doivent s'amuser, tous les deux, à me voir en panique.
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MessageSujet: Re: Qui ne risque rien n'a rien   Qui ne risque rien n'a rien Icon_minitimeJeu 29 Oct - 3:58

Elle me croit ou pas... Elle a rien à faire ici cette fille... Enfin c'est ce que je pense après... Bref ! Qu'elle me croit ou pas, ça n'a pas d'importance. N'empêche que l'autre con ... Il se la pète -.-. Je prends des risques et voilà à quoi j'en arrive ... Je déteste les situations où je dois faire un choix comme ça ... Il sort comme si de rien n'était, l'a pas froid aux yeux lui au moins. Un brin charmeur ? Non juste malin, il a prit l'infirmière au dépourvue, elle semble perdu ... En même temps, au vus du vocabulaire, de sa gueule, du baise-main et du reste ... Y a de quoi. Quoi qu'il en soit ce mec je ne suis pas prêt de le blairer, je vais en prendre plein la gueule, je le sens ... Bon moi dans tout ça, je deviens quoi ?

"Hé, les abrutis, vous allez rester là planter encore longtemps ? Non pas que cela me dérange, mais plutôt que si ça continue vous allez m'attirer des emmerdes ... Si je peux servir dites le moi, mais vite !"

Il regarde le Lord Machin Et Chose, le regard blasé ... Je n'ai plus a le protéger, ça m'arrange, il n'a pas l'air d'être une personne de pouvoir ici, plutôt un mec has been qui s'est retrouvé pour une connerie en prison ... Autant le foutre dans la merde ... Je ne serais pas le seul à en pâtir cette fois.

"Si je puis me permettre, Lord Machin Chose De Je Ne Sais Trop Quoi ... Un prisonnier ici à cette heure ... En possession de clé permettant l'ouverture de porte tel que les cellules d'isolements ... Curieux, n'est-il pas ?"

Dans ta gueule conard µ.µ. Je me demande si j'ai pas un peu changé dans cette prison, ce con a réussi à me faire chier ... Et à obtenir une réaction de ma part. Qu'importe ce qui compte est plutôt ce qui va advenir dans l'instant qui suit ... Avec un peu de hasard l'infirmière plaidera en ma faveur ... Enfin A quoi bon ? Cela ne changera rien ... Tiens d'ailleurs cette infirmière n'a toujours pas bougée, sont bizarres comme ça ...


Dernière édition par Sov Falaël le Sam 7 Nov - 0:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Qui ne risque rien n'a rien   Qui ne risque rien n'a rien Icon_minitimeMar 3 Nov - 1:43

Je ne puis m'empêcher de lui murmurer à l'oreille :

"Adélie, vous portez un nom aussi agréable que le ruisseau qui court dans la montagne. Vous me voyez profondément navré de ne pouvoir vous rencontrer que dans cet endroit lugubre qui fait horreur à votre patronyme !"

Oui, bon. J'avais perdu un peu en dextérité depuis les derniers cocktails mondains. Mais il me semblait être plus agréable que l'imbécile qui osait se plaindre du fond de ces cachots lugubres d'où il aurait pu sortir sans crainte. Quel gueux ! Incapable de prendre une décision, un risque. Je le méprisais.

Je ne puis m'empêcher de grimacer légèrement de dégoût et de lâcher un 'tsss' désapprobateur. Mon mépris se fit plus profond encore lorsqu'il m'asséna ses drôleries à faire rire un pendu. Mais, placée comme je l'étais derrière la jeune Adélie, elle ne pouvait voir mon sourire se faire vicieux. Lui le pouvait, par contre. S'il avait la moindre once de jugeote, il pouvait comprendre à l'instant qu'il avait fait une erreur des plus graves. Je m'écartais promptement de la fille et claqua prestement la porte. Je fermais cette dernière avec cette clé qu'il avait mentionné. Je savais qu'il pouvait m'entendre. En fait, non, je le supposais. Et s'il ne m'entendait pas, tant pis pour lui : cela rendrait sa situation encore pire. Rien n'est plus terrible qu'un futur incertain.

"Mademoiselle. J'ai trouvée cette clé pendue à ce crochet. Je vous la remets, vous en êtes responsable. Laissez-moi vous dire que vous ne pouvez pas la replacer là où je l'ai prise. N'importe quel prisonnier mal avisé pourrait la subtiliser et compromettre la sécurité de cette prison. Vous faîtes partie de ce personnel, dans votre déontologie, vous ne pouvez pas. Laissez-moi vous dire que vous ne pouvez pas la remettre à un autre gardien. Cela reviendrait à signaler que vous vous trouviez en dehors de vos prérogatives et donc sujette à une radiation immédiate du personnel de cette prison.

Laissez-moi vous dire que vous ne pourrez pas l'utiliser pour libérer l'unique prisonnier se trouvant actuellement dans ce cachot. Cela reviendrait à dire qu'il s'est libéré et je vois que vous être trop bonne pour risque qu'il ne fasse un tour dans votre étage de prédilection en tant que patient. Enfin, laissez moi vous dire qu'il n'y a pour vous qu'une solution : cacher cette clé sans que personne ne la trouve."


Cela signifiait également que l'autre mourrait de faim dans cette cage de pierre ou bien qu'il y resterait au moins un bon moment. J'avais déjà passé suffisamment de temps en cabane pour dire que passé quelques jours, cela devenait bien plus que pesant. Ce n'était pas une sinécure que j'infligeais à cet idiot. Mais bien une torture des plus pénible : lente, prolongée sur de nombreux jours, avec la peur, l'ennui et la crainte qui vous rongent plus sûrement que l'acide. Une torture dont l'issue ne dépendait pas de moi. En théorie. En fait, la gentillesse de cette jeune fille ne laissait qu'une seule issue possible. Je la lui suggérerait lorsqu'elle aura suffisamment fait travaillé sa conscience et elle me remerciera de ma bonté en me baisant les pieds pour avoir soulagé sa morale.
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MessageSujet: Re: Qui ne risque rien n'a rien   Qui ne risque rien n'a rien Icon_minitimeMar 3 Nov - 23:18

L'un des deux hommes est toujours derrière moi, me tenant la main. L'autre est toujours dans l'ombre, à quelques pas de nous. Tous deux semblent très sûrs d'eux. Quant à moi, la seule ici à être dans mon bon droit, même si je ne le sais pas encore, je ne suis pas, pas du tout rassurée. Heureusement que celui que je n'ai pas encore vu semble vouloir juste terminer son isolement en paix, et que l'autre n'a pas l'air de vouloir m'agresser. Parce que s'ils se mettaient tous deux à m'attaquer, je ne pourrais pas faire grand chose. J'entends le lord me murmurer quelque chose, une fois de plus je rougis, pas vraiment à mon aise. Trop de flatteries, je n'ai pas l'habitude que l'on me complimente d'une manière aussi directe. Il faut dire qu'en général, j'évite d'avoir à entendre ce genre de choses, notamment en n'étant jamais très proche de quiconque.
Malgré son flegme de tout à l'heure, le prisonnier en isolement s'énerve tout à coup, nous insultant, moi et l'autre homme. Ce dernier me paraît... vraiment sûr de lui. Qui est-il ? Un prisonnier ? J'en doute, il ne se comporterait pas aussi naturellement – quoi que, je ne le connais pas après tout. Le prisonnier, donc, veut que l'on s'en aille. Il a raison, si un gardien trouve la cellule ouverte, c'est très probablement lui qui aura des ennuis, même s'il n'y a aucune raison pour qu'il en soit responsable. Je réponds donc, un peu précipitamment, au risque de sembler ridicule :

« Euh... oui... désolée ! »

Le détenu ajoute que le lord est un prisonnier, soulignant le fait qu'il ne devrait pas avoir la clé. Un prisonnier ? Alors en effet, il n'a rien à faire ici ! Pourquoi est-il si... assuré ? Que fait-il ici ? N'est-ce pas l'endroit de la prison que l'on aimerait le moins visiter ? Le plus lugubre, le plus effrayant ? Le donjon, non seulement est interdit aux prisonniers, mais en plus c'est vraiment le dernier endroit où je me promènerais. Enfin... si j'étais de l'autre côté, je veux dire. Si je ne faisais pas partie du personnel, si une fois de plus on m'avait enfermée sur une erreur. J'avoue donc que je ne comprends pas trop ce qu'il fait là. C'est un peu curieux, un peu louche... mais je me garde bien de lui faire remarquer. D'ailleurs, il ne m'en laisse pas le temps.
Soudain, l'homme lâche ma main et s'écarte de moi. J'entends alors la porte claquer et mon cœur faire un bond. Je me retourne et tente de percer le noir pour le voir, essayer de jauger. Là encore, je n'ai pas le temps de réfléchir (ou d'avoir réellement peur en prenant conscience que je suis enfermée avec deux potentiels criminels), car il se met à me parler d'un ton calme. Il me tend une clé, me dit que j'en suis responsable et qu'en gros, je ne peux rien en fait, d'après lui. Au passage, il laisse sous-entendre que je dois laisser l'autre prisonnier à son sort. Oh. Mais non, mais non ! J'écarquille un peu les yeux, prends la clé machinalement, ne sachant pas quoi faire d'autre, puis commence – enfin – à réfléchir un peu.

Pourquoi est-ce que je ne pourrais pas donner cette clé à un gardien ? Après tout, j'ai le droit de me trouver ici, de prendre un prisonnier en train de faire quelque chose d'interdit, de trouver une clé et de la ramener ! Alors pourquoi essaie-t-il d'insinuer le doute en moi ? Il sait que je peux le dénoncer, alors il veut m'embrouiller, c'est certainement ça. Que se passera-t-il si je donne cette clé à un gardien en lui disant ou non que c'est un prisonnier qui l'avait ? Je lui donne, éventuellement lui donne le nom du prisonnier – en supposant qu'il ne m'ait pas menti sur son identité, mais dans le pire des cas je pourrai sans doute reconnaître sa voix. Il prend la clé, me remercie et fait en sorte d'attraper le prisonnier, pour le punir par une journée d'isolement.
Dans mes rêves !
Dans le meilleur des cas, le gardien me croira et sera à peu près sain d'esprit. Il y a alors de fortes chances pour que le prisonnier finisse torturé. Si je ne donne pas son nom, ça risque de paraître louche, on ne me croira pas. Dans le pire des cas, le gardien n'aura que faire de mes excuses, il me prendra pour une prisonnière qui cherche à se jouer de lui, ou bien tout simplement il verra en moi une proie facile. C'est déjà arrivé, je sais à quoi m'en tenir avec les gardiens d'ici. Même s'il y en a un certain nombre qui sont à peu près « normaux », j'ai de grands risques de mal finir. Donc même si la raison pour laquelle le lord a raison n'est pas tout à fait la bonne, il n'en est pas plus faux qu'il a raison. Je ne peux pas donner cette clé à un gardien, comme ça, gentiment.

Je peux alors leur donner sans qu'ils sachent que ça vient de moi. La glisser devant une de leurs chambres, par exemple. Oui, voilà, je peux faire ça. Avec un petit mot pour dire à quoi correspond cette clé. Mais là encore, et je ne sais pas pourquoi, ça risque de retomber sur celui qu'ils ont enfermé ici. Ou sur moi, si je me fais attraper par un fou. Dans tous les cas, il y a des risques. Mais si je garde la clé aussi. Je peux me faire attraper, et autant j'ai le droit d'être ici, autant je n'ai rien à faire avec la clé d'une des cellules d'isolement. Et puis j'ai pas envie du tout qu'un homme meure par ma faute. Est-ce que chaque clé est unique, ou bien ouvrent-elles toutes les cellules ? Je n'en sais rien, mais je ne peux pas prendre le risque d'attendre de voir, aux dépends d'un homme. Merde, je dois faire quoi ? Le plus honnête est sans doute de rendre la clé à un gardien, quitte à... Non, je ne veux plus que quiconque me fasse du mal ! Peut-être que je devrais aller voir le directeur... mais j'ai peur qu'il s'énerve, il est quand même relativement impulsif.

La clé est posée dans ma main ouverte, je regarde le lord sans le voir, le peu de lumière venant du couloir ayant disparu, d'un air un peu perdu. Que dois-je faire de la clé ? Pourquoi faut-il toujours que je me retrouve dans des situations que je ne contrôle pas ?
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MessageSujet: Re: Qui ne risque rien n'a rien   Qui ne risque rien n'a rien Icon_minitimeSam 7 Nov - 2:14

Les deux abrutis ne bougent toujours pas... Pfff... Je ne peux rien faire, ou je ne veux rien faire... Un peu des deux surement. Le blond m'a regardé bizarrement si je ne m'abuse, peut importe. Ils m'ennuient de plus en plus, les conséquences ne m'importe guère finalement, je veux juste qu'il me laisse à mon isolement, cette pièce m'est agréable seulement quand je suis seul. La naine a l'air conne comme ça... Que faire... Quoi faire ? Je n'ai pas envie de penser... Je suis fatigué, fatigué ?... Pourquoi ? Je viens de dormir...
Pour l'instant je dois me concentrer sur quoi faire ! En gros le blond veut que je crève de faim pour l'avoir... Comment dire... Gêner ? La naine, elle, n'a pas dis son désir, mais le plus probable est qu'elle fera ce qu'elle peut
pour tirer son épingle du jeu afin de ne pas être impliqué dans des problèmes. Le plus simple serait de nous attirer des ennuis à nous trois en avertissant les gardes, pour que tout cela s'arrête... Hein ?!? Non non ! Pas de problème ! Personne ne doit en avoir, puisqu'ils chercheront à plonger avec les autres en cas de problème, et ici se ne sera pas bien dur... Et puis moi j'en veux pas, je suis vraiment fatigué... J'ai l'impression que mon corps me supplie d'en finir au plus vite pour se reposer...

"Hé les nains... Tout ce que je veux c'est la quiétude du silence et de la solitude, je ferais ce que vous voulez, mais laissez-moi seul..."

Ma voix était trop faible, la naine à une clé dans la main, elle sert a quoi ... ? Bah ... Elle n'ouvrira pas les portes de Morphée, je veux dormir...

"NON !"

Je me dresse d'un bond dans un sursaut d'énergie. Je les regardes fermement, je suis prompt à réfléchir ! Elle est coincée, lui commence à tirer son épingle du jeu. Je n'ai toujours pas changé d'avis, je vais pas le laisser faire. Que dire ? A nouveau cette question, mais plus de force en elle. Il cherche à se débarrasser de moi si je ne m'abuse, je peux aussi m'attirer ses faveurs, et il me laissera tranquille... Absurde, et j'ai rien pour cela. Si je me tourne vers la naine j'ai une chance peut être, trouver une solution, elle a encore l'ai sous l'effet de surprise, elle ne dégage aucune présence oppressante, et avec l'autre qui l'a apparemment bien compris, ça doit pas être simple de se ressaisir avec toute la présence qu'il lui inflige. Je trésaille puis m'effondre, a bout de force ... Je me rappelle plus ... depuis quand j'ai avalé un truc ...
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Lord Adel Sinclair
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MessageSujet: Re: Qui ne risque rien n'a rien   Qui ne risque rien n'a rien Icon_minitimeMer 11 Nov - 14:54

Je souris intérieurement. La situation me semble intéressante. Et j'ai réussi sur au moins un point : la petite souris ne sait absolument plus ce qu'elle doit faire. Je la vois hésiter, regarder un peu partout et surtout dans ma direction, les interrogations et l'inquiétude collés au visage. En tout cas, elle n'envisage pas encore pour le moment de libérer l'autre de sa cellule d'isolement et de le ramener avec nous, ou plutôt en ma présence, dans le couloir.

Son désarrois semble total, je la vois hésiter, jusqu'à ce que l'autre s'écrit soudainement au travers du judas que, ma foi, je n'avais pas remarqué. Je détourne le regard sans tourner la tête vers cet importun malappris. J'aurais pu avoir un instant de sympathie pour ce prisonnier mais il n'a de cesse de me déranger. Seul sa protestation me faisait plaisir. Il venait enfin de comprendre ce que je lui réservais. Enfin, peut-être pas tout. D'ailleurs, j'improvisais, comme sur beaucoup de choses. Je vis soudainement son visage disparaître du judas suivi d'un bruit sourd qui tombait à terre. Et bien ! En voilà qui ne faisait pas dans la demi-mesure. Mais c'était ce genre d'homme que j'appréciais, en général. Il n'empêchait qu'il n'allait plus nous déranger pour le moment.

Je me retournais vers la petite souris. Je pris un visage bienveillant quoique légèrement repentant et un peu gêné.

"Je vous prie de m'excuser. Bien loin de moi l'idée de vous troubler, damoiselle. Vous me voyiez profondément navré de vous mettre ainsi de un tel embarras. Si vous le souhaitez, ej peux me charger de résoudre vos problèmes."

Allez hop, mes précepteurs m'ont toujours dit que la politesse était un passe partout universel concernant les humains. J'avais vérifié ce conseil maintes et maintes fois et ce n'était pas à cet instant que je me départirai de cette dernière. En attendant, je voulais jouer prudemment : l'attitude de l'autre m'inquiétait. Non parce qu'il pouvait mourir d'inanition s'il le désirait mais que je craignais que la petite souris ne décide de faire quelque chose pour cet ahuri. Bref, il fallait que je propose mais non que je dispose. Je lui laissai la clef dans la main mais approchait la mienne de manière ouverte. De cette manière si elle le voulait, elle n'avait plus qu'à me le donner de main à main.
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MessageSujet: Re: Qui ne risque rien n'a rien   Qui ne risque rien n'a rien Icon_minitimeMer 11 Nov - 16:42

Le prisonnier en isolement a crié, il a bien compris ce qu'impliquent les paroles de l'autre prisonnier. Et moi donc. Je ne peux pas le laisser faire ce qu'il a prévu de faire. Je n'abandonnerai pas un homme a une mort lente et douloureuse. Mourir de faim, de soif et de solitude, ce doit être terrible. Et je suis à peu près certaine que les gardiens ne feront pas de zèle pour ouvrir sa porte lorsqu'ils découvriront qu'il est enfermé. Ce n'est définitivement pas qu'ils soient fondamentalement mauvais. C'est une éducation, une atmosphère, une société. Mais ça ne change rien au résultat. Si je ne fais rien, un type va mourir. Et ce sera entièrement ma faute. A cause de ma naïveté et de ma bêtise, j'aurai un mort sur la conscience. Non ! Ça n'arrivera pas. Je préfère encore risquer des tortures que de l'abandonner.
Un bruit sourd, il est tombé. Merde ! Je ne l'entends plus, il a dû s'évanouir. Il faut faire quelque chose. Ce n'est peut-être qu'un simple malaise, mais je ne peux pas en être sûre. Il faut le faire emmener à l'infirmerie. D'urgence. Depuis combien de temps est-il seul dans cette pièce, sans rien à manger ni à boire ? Il faut que je le sorte d'ici. Le problème, c'est que si je me fais prendre, il risque d'avoir autant d'ennuis que moi. Et si je vais chercher un garde, il pourrait également avoir des ennuis. Mais je n'ai pas le choix, il faut que je file à l'infirmerie et que je demande de l'aide. Si je suis là-bas, les médecins et les autres infirmières pourront m'aider, n'est-ce pas ? Il y en a qui sont gentils avec moi. Ils me croiront et ils convaincront les gardes de faire de même. C'est sûr. C'est ça que je dois faire.
Mais comment vais-je expliquer que j'ai trouvé la clé sans avoir à dénoncer le lord ? Il n'a pas l'air d'être le plus altruiste des détenus, mais je ne vais pas l'envoyer à la torture pour autant ! Je reste persuadée que ce n'est pas par ce genre de méthodes que l'on pourra faire changer les pensionnaires des terres brûlées. Bon, Adélie, dépêche-toi de trouver une solution !

La voix du prisonnier me tire de mes réflexions. Il est désolé. Je le crois sans trop de problèmes, je ne vois pas pourquoi il voudrait me faire du tort. Il a juste été... dépassé par les événements, obligé de faire des choix difficiles, et au final il préfère sauver sa propre vie. Voilà, ce doit être ça. Toujours est-il qu'il aurait mieux fait de rester dans un lieu autorisé. A venir ici, il va probablement causer des ennuis à deux personnes – sans compter les ennuis qu'il va attirer sur lui. Je ne le vois pas bien, à cause de la pénombre, mais il me semble distinguer sa main ouverte, à quelques centimètres de la mienne. Il veut la clé. Apparemment, il sait quoi en faire. Mais je ne peux pas mettre la vie d'un autre prisonniers entre ses mains. Ce serait une trop grande responsabilité pour lui. Et je ne suis pas certaine qu'il ferait vraiment quelque chose. D'un autre côté, ce serait une énorme faute professionnelle, qui me vaudrait sans doute ma place. Non, je ne peux décidément pas lui donner cette clé. Le plus dur va être de lui annoncer sans qu'il... m'en veuille. C'est con, hein, je le sais bien. Je ne devrais rien avoir à faire de son avis. Pourtant, je n'ai pas envie de le vexer.
Après quelques instants de réflexion sur la manière de m'adresser à lui, je lui réponds enfin :

« Non... vous devez vous tromper, je peux donner cette clé à un gardien. Je le dois. Il faut l'emmener à l'infirmerie. Et vous, vous devriez retourner dans votre cellule, vous risquez d'avoir des ennuis en restant ici. Je ne vous dénoncerai pas, allez vous-en ou aidez-moi à le faire sortir de là. »

J'ai dit tout ça d'un ton relativement ferme, qui m'a moi-même surprise. Cela dit, j'espère qu'il ne va pas trop insister. J'ai beau être assez têtue, je n'aime pas dire non, et ça me coûte beaucoup. J'ai presque envie de m'excuser de lui refuser son offre. Après tout, peut-être ne fait-il cela que pour m'aider... Mais cette fois, je dois résister. Je ne peux pas laisser l'autre prisonnier dans cet état. Il faut vraiment l'emmener à l'infirmerie.
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MessageSujet: Re: Qui ne risque rien n'a rien   Qui ne risque rien n'a rien Icon_minitimeDim 15 Nov - 15:40

Je referme doucement la main en inclinant galamment la tête et en souriant. Pour autant, je frise l'hypocrisie la plus totale. Jeune écervelée ! Pucelle indigente ! Française ! A l'instant même, si ma grande bonté et mon éducation ne me retenait pas par les manches, je la giflerai ! Mais je suis au-dessus de cela et surtout, ce n'est qu'un contretemps. Et puis si cela peut m'aider à avoir au moins un infirmier dans ma poche, ce n'est pas plus mal. J'avais eu plutôt mal la dernière fois qu'on m'avait soigné. Cette damoiselle a l'air de prendre soin de la moindre vie humaine qui lui passe sous la main. Cette vie, il y a des chances pour qu'un jour ou l'autre ce soit la mienne. Au final, cette réflexion m'avait calmée et amené un mot d'ordre : plaisons.

"Par ma foi, gente damoiselle, je ne puis moralement vous laisser vous occuper d'un moribond seule. Je vais vous aider à le transporter."


Par dieu ! M'en voilà réduit à être docker ! Quelle honte ! Quelle infamie ! A l'idée, je sens mes joues devenir chaudes. Faire du travail manuel comme n'importe quel roturier ! J'espère que la pénombre ambiante est suffisante pour qu'elle ne se rende pas compte de mon embarras. Je recule d'un pas, faisant en même temps un large geste de la main en direction de la porte. Ouvre, si tu veux, de toute façon, je pourrais toujours prendre la clef plus tard.

Une fois que la faible lumière éclaira l'intérieur, je vis une forme allongée par terre. Probablement inanimée. Allez, c'est le temps pour un peu de compassion ouverte :

"Quel pauvre hère !"

Si la commisération se ressentait dans ma voix, je n'en ressentait rien. Petit con. Tu n'aurais pas pu t'évanouir plus tard ? En me suppliant de te laisser sortir, jurant à Dieu et à vaux que tu me serais fidèle jusqu'à la fin ? Ta vie en échange de ton allégeance ? Bref, m'en voilà à te charger sur le dos comme si j'étais un animal de bât. Je te jure que si tu me déplais, je te ferais chèrement payer cet intolérable affront que tu me fais subir.

Dieu que cette fichue tour semble haute ! Mais finalement, nous voilà dans l'infirmerie et je dépose ce fardeau sur le lit le plus proche de l'entrée. J'en ai définitivement assez. Je m'en irai bien mais malheureusement, j'ai plus de choses à apprendre et à prendre ici qu'ailleurs. Je reste et me retourne vers la susnommée Adélie.

"Qu'allez-vous faire maintenant ?"
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MessageSujet: Re: Qui ne risque rien n'a rien   Qui ne risque rien n'a rien Icon_minitimeLun 16 Nov - 23:46

Le lord incline la tête et sourit. Il ne semble pas m'en vouloir. Tant mieux. Il ne voulait sans doute que m'aider. J'ai sûrement mal interprété sa phrase de tout à l'heure, il n'avait aucune intention d'abandonner cet homme. Il pensait juste sincèrement que je ne pouvais que l'abandonner, et probablement qu'il était désolé à cette idée, d'où sa proposition de m'aider. Voilà. Si ça continue, je vais devenir trop méfiante. Enfin cela n'empêche que cet homme n'a rien à faire ici, et que je ne devrais pas non plus me montrer trop naïve, il faut que j'arrive à trouver un juste milieu. Donc pour l'instant, je vais essayer de lui faire confiance, juste assez. Juste assez pour ne pas me montrer injuste envers lui, tout en ne sombrant pas dans ma bêtise habituelle. En voilà, une bonne idée. Reste à savoir si elle est applicable.
Lorsque je lui ai fait part de mon avis (une grande première !), le détenu n'hésite pas à me proposer son aide, toujours avec cette politesse un peu surprenante. Je le remercie doucement, ayant retrouvé un peu de ma timidité, puis je vais ouvrir la porte. On y voit nettement mieux, même si ce n'est pas parfait, et j'arrive à distinguer la silhouette de l'homme évanoui. Le lord l'a vu, lui aussi, et semble le plaindre, au vu de sa remarque. Et effectivement, je trouve aussi que cet homme est à plaindre. J'ignore depuis combien de temps il est là, mais son séjour en cette pièce ne lui a pas réussi. J'ose espérer que les gardiens se montreront compréhensifs lorsque je leur dirai que je l'ai ramené. Il ne faudrait pas qu'il ait des ennuis par ma faute !

Lorsque le lord prend l'autre homme sur son dos, je l'aide de mon mieux, mais je ne peux m'empêcher de me sentir complètement inutile. Alors je marche sans un mot à ses côtés, surveillant que l'inanimé ne tombe pas. Au bout de quelques longues minutes (le lord ne marche pas très vite, ce qui semble assez logique étant donnée la charge qu'il porte), nous arrivons à l'infirmerie. Le prisonnier valide dépose l'autre sur un lit, et je m'approche pour essayer de le faire revenir à lui. J'espère que ce n'est qu'un malaise vagal, mais je ne peux pas en être sûre pour le moment. Je prends son pouls, vérifie sa respiration et prends sa tension. Les deux premiers sont à peu près normaux, mais la troisième est un peu trop basse. Bon, c'est sans doute bien un malaise. Je soulève doucement les jambes du jeune homme, ce qui permettra à ses organes d'être mieux irrigués. Ce faisant, je réponds à l'autre détenu :

« Je vais vérifier sa glycémie et éventuellement lui donner un peu de sucre, pour commencer. Puis je demanderai à un médecin de venir, afin d'être certaine que ce n'est qu'un peu d'hypoglycémie dû au jeûne auquel il a été soumis. »

Je me tais, puis me dis qu'il parlait peut-être de la clé. J'ajoute donc, après un instant :

« Et puis je vais lui parler (au médecin) de la clé que j'ai trouvée, il me dira quoi faire. Je la donnerai sans doute à un gardien en lui disant que je l'ai trouvée sur une porte et que, poussée par la curiosité, je suis entrée. C'est là que j'ai trouvé ce prisonnier qui s'est évanoui sous mes yeux. Ne vous inquiétez pas, je ne parlerai pas de vous.»

Un mensonge ? Un peu. Mais pas tout à fait, finalement. Disons juste que j'omettrai quelques détails. Je ne veux pas attirer d'ennuis à qui que ce soit. Il n'avait rien à faire là-haut, peut-être qu'il préparait un mauvais coup, je n'en sais rien, mais je n'ai pas de preuve, et on m'a appris à considérer comme innocents tous ceux qui n'ont pas été reconnus coupables. Et comme je ne pourrai sans doute jamais obtenir la moindre preuve contre lui, autant ne plus y penser.
Lorsque le prisonnier revient à lui, je tâche de le rassurer comme je peux, car on est toujours un peu désorienté après un malaise :

« Vous êtes à l'infirmerie, vous avez fait un malaise... Ce n'est sans doute rien, mais il faut vous reposer. Est-ce que ça va mieux ? »

Je repose ses jambes aussi doucement que je les ai soulevées, puis je vais chercher le petit appareil qui permet de prendre la glycémie, que je contrôle enfin. Elle est un peu basse, mais rien de catastrophique heureusement. Pour finir, je remplis un verre d'eau dans laquelle je mets un peu de sucre en poudre. Je tends le tout au prisonnier, en lui expliquant :
« C'est de l'eau sucrée, vous devriez la boire, ça vous fera du bien. »



[La suite ici]
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