Hallelujah, me voilà survivante encore pour une journée. Je suis levée depuis huit heures ce matin et l’ennuie commence à se faire sentir. Il doit être quoi…quatorze heures ? Tsss la journée est loin d’être finit. Je suis toujours allongée sur mon lit, dans ma cellule à ne rien faire. Sachant que le beaux ténébreux n’est pas loin…Sacrer Alexandre. Mes yeux se portent vers la fenêtre. Il fait froid dehors et en plus de ça il a neigé toute la nuit. Croyez moi que j’ai vite sentis la différence entre ici et mon pays natal. Plus de soleil, plus de doux vent chaud et sec, mais bonjour la pluie, la neige et le froid. Quoi que la neige j’aime bien parfois. Surtout quand j’étais gamine.
Bon allez, finit les conneries. Il faut que je m’occupe. Comment ?...Hum, le dessin. En général ça me détends. Je ne réfléchis pas et prend aussitôt une feuille dans mes affaires, et mon crayon. C’est partit pour la bibliothèque. Je sors de ma cellule, regardant aux alentours. Quoi ? On sait jamais, qui sait je pourrais peut-être le croisé. N’en demande pas trop non plus Angéla, c’est déjà pas mal que tu l’es retrouver psychologiquement parlant. Je traverse les couloirs et ce discrètement. Je ne sais pas pourquoi mais ces derniers temps, la présence des hommes m’effraie quelque peu. Pourtant je n’ai jamais eu réellement peur d’eux. Au contraire, je me jouais de leur perversité pour mieux les tués par la suite. Mais là, je sais pas. A croire qu’être ici me rend limite trop vulnérable…Tsss.
Je continue ma course, un peu perdue dans mes pensées. Ca fais déjà presque trois mois que je suis enfermé ici et non, je ne suis toujours pas tombée folle. En même temps, je dois avouer que le fait que nous soyons assignés à un travail permet au mieux notre intégration. N’allez pas croire qu’ils nous ont donné la possibilité de bosser, pour ça. Oh que non. Marche ou crève, c’est la devise des lieux. C’est juste par manque de personnel et surtout, ça leur coute moins cher, puisque ça fait toujours un salaire en moins à donner. Faut pas oublier qu’ici nous ne sommes rien. Criminels les plus dangereux et les plus doués, c’est ce qui peuple ses couloirs. Violeur, manipulateur, meurtrier, terroriste…bref toute la panoplie du bon petit fouteur de merde dans la société. Je donnerais ma main à couper qu’il y a des innocents parmi nous.
Mes cheveux ramenés en un chignon, je croise quelques connaissances pour enfin arriver devant la lourde porte de la bibliothèque. Je la pousse avec le plus de discrétion possible, mais c’est pas ça qui empêche le grincement traditionnel. Je m’engouffre dans la pièce qui est, à mon plus grand bonheur, vide mise à part deux-trois prisonniers qui lisaient chacun dans leur coin et bien sur, le silence. Je pars alors m’installé dans mon coin favoris : près de la fenêtre. Je m’installe confortablement, avant de réfléchir à ce que je pourrais représenter. Si je n’avais pas joué…les Rambo des bacs à sable et si je n’avais pas été enfermé ici, j’aurais pu aisément entré dans une école de dessin pour ensuite en faire mon métier. A croire que la vie en voulait autrement…Au moins j’ai pus Le retrouver.
Je finis par représenter une cellule, un homme assit sur un lit la tête entre les mains. La porte grince de nouveau signalant la venue d’une autre personne, mais c’est à peine si je l’entends arriver …Absorption de mon intention, c’est bien ce que je voulais non ?
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Mer 7 Jan - 20:12