Cendres et Flammes
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Cendres et Flammes

Un univers carcéral violent et sans limites où les prisonniers n'ont plus aucun droit.
 
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 Les gens se séparent et se retrouvent. [Bella]

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Etoile Archantaël
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Etoile Archantaël


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MessageSujet: Les gens se séparent et se retrouvent. [Bella]   Les gens se séparent et se retrouvent. [Bella] Icon_minitimeLun 13 Oct - 1:16

Tourne, tourne la roue de la fortune. Sème, sème les graines du temps. Coule, coule la rivière de la vie.

Ce matin, un lapin a tué un chasseur… et l’étoile brisée n’a plus assez de force pour raviver sa lumière depuis trop longtemps éteinte. Deux années sans Elle. Plus de six cent jours sans Elle. Une torture, un supplice, un éviscèrement, un trou béant. Tout est allé si vite. Personne n’avait prévu le coup. C’est arrivé et puis plus rien. Je n’ai même pas pu lui dire au revoir, la toucher, l’embrasser avant de partir. On m’a emmené et je ne l’ai plus jamais revu. Je ne sais même pas dans quelle prison elle est allée, si elle y a été bien traitée, si elle s’est fait des amis, si elle est morte… Non, elle n’aurait pas pu, je lui en ai défendu ! Je retire bien vite cette pensée de mon esprit, déjà que je ne vais pas bien, je ne me rajouterais pas ce poids. Pour ma part, je suis partie en France. Les Français sont des cons, tout autant que les Allemands. Mais ce qui était bien, c’est que j’imposais le respect. On ne m’a jamais pris de haut et vous savez pourquoi ? Parce que je venais de Sadismus. Et même que tout le monde craint ceux qui viennent de là-bas. C’est drôle. Je ne faisais pourtant rien pour faire peur. Au contraire. Bon, j’avais constamment des cernes sous les yeux et je sortais très peu de ma cellule. Un état de névrose avancé. Peu à peu, je me suis réduit à l’espace de mon lit et ça m’a amplement suffi. Je respirais et cela suffisait. Il ne manquait plus que Toi. Tu as tourmenté mes nuits, hanté mes jours. Je me suis dit tellement de fois que c’était parce que je ne te méritais pas. J’ai été aussi persuadée que tu trouverais quelqu’un d’autre dans ta nouvelle prison, une personne plus fiable que moi.

Dans cet arrêt total de mon train de vie, j’ai cru retrouver de la consistance en me droguant. Dans ma cellule résidait le plus gros dealer de la prison. Bizarrement, il me filait de la cam quand je lui en demandais, c’est-à-dire souvent. J’ai fumé joint sur joint en pensant que ça te ferait revenir à moi. Et étrangement, je ne t’ai jamais vu arriver. Alors je continuais, gardant cet infime espoir en moi. Mais fumer n’était rien comparé à mes injections quotidiennes d’héroïne. Deux par jours, des fois trois. Le monde était flou, les gens aussi et tout allait bien dans cet univers neutre. Je me sentais tellement légère et sereine. C’était comme si la vie m’offrait une seconde chance. Ma dépendance est revenue au triple galop mais je ne m’en suis pas souciée. A quoi bon ? J’avais en tête que l’on ne se reverrait plus. Ca avait fini de m’achever. Je mourrais d’overdose, j’en avais décidé ainsi. De toute façon, personne ne faisait attention à la santé des prisonniers. Certes, il y avait une visite à l’infirmerie tous les trimestres mais cela ne changeait rien. La plupart des détenus se droguaient pour oublier. C’est toujours mieux que d’affronter la réalité en face. Un moyen d’évasion comme un autre quand tu sais que tes chances de sortir d’ici sont réduites à néant. C’est surtout de te le dire chaque matin, à ton réveil et de te demander pourquoi Morphée ne t’a pas encore emporté pour toujours. Tu aimerais comprendre mais personne ne semble comprendre et personne ne veut t’expliquer.

Et puis, il a eu ce jour où encore une fois, toute ma vie a basculé. Comme si elle était déjà pas assez bancale… Tout a dérapé et moi avec, je me suis pris les pieds dans le tapis et me suis étalée de tout mon long. J’étais complètement défoncée. Il était clair que j’y voyais trouble. Plus rien autour de moi n’avait de sens. Je ne pensais à rien, j’étais vide. Une coque creuse, bonne à jeter. J’avais ce sourire hilare accroché aux lèvres comme on porterait un panneau avec écrit : « Droguée et fière de l’être ». Je ne ressemblais à rien. Tout tournait autour de moi jusqu’à ce qu’un visage apparaisse dans mon champ de vision. Je ne savais pas qui c’était mais mon cœur s’est mis à battre fort dans ma poitrine. J’ai plongé mes pupilles dilatées dans les siennes. Ses mains ont souillé mon corps quelques temps. Mais je ne réagissais pas, j’étais déconnectée. Ou peut-être, j’imaginais tes mains à la place des siennes… Je sentais son corps contre le mien et c’étaient tes lèvres qui volaient les miennes. Plus je t’imaginais, plus je me laissais faire. Ta langue douce sur ma peau, tes lèvres fébriles dans mon cou, tes mains sur mes seins, ton intimité brûlante contre la mienne. Et je crois que c’est à ce moment-là que j’ai refait surface. Quand j’ai senti son sexe dur collé contre moi alors j’ai réalisé que je m’étais égarée. Le dealer de ma cellule avait ramené un peu plus tôt un flingue et l’avait posé sur son matelas. Feignant d’embrasser l’homme qui se tenait sur moi, j’ai empoigné vivement le revolver et sans même une seconde de réflexion, j’ai appuyé sur la détente. Il est tombé lourdement sur moi, me coupant la respiration en même temps. L’odeur de son sang m’a écœurée et je me suis évanouie, soulagée malgré tout. Pas de cure de désintox’, juste deux semaines en salle d’isolement sans manger ni boire. J’ai tenu le coup et puis je suis ressortie. J’ai alors augmenté la dose, histoire de faire passer mes nerfs sur le pauvre pétard qui se foutait de ma gueule.

Et ce matin, on m’a annoncé que je partais. Il y a une nouvelle prison. Construite spécialement pour les gens comme moi. Sympa non ? On va tous se retrouver là-bas, entre copains et évoquer le bon vieux temps ! Bordel, j’aurais étranglé le gardien s’il avait été seul. Et si toi aussi, tu te retrouvais dans cette nouvelle prison. Non, c’est impossible. Je n’ai jamais eu de chance, pourquoi maintenant ? Ca n’aurait aucun sens. Il vaut mieux que je me résigne et que j’oublie. Elle ne sera pas là-bas, je serais seule avec ma drogue et mes remords. Donc ce matin, on m’a passé les menottes et pour éviter de me taper un voyage ennuyeux et monotone, j’ai eu le temps de me faire une injection. Je vois la vie en rose, façon de parler, j’aime pas le rose. Au moins ça m’a aidé à ne pas faire attention aux remarques des gardiens et à leur suffisance naturelle. Le trajet a duré pas mal de temps surtout qu’on a réussi à crever, forcément. Surtout que l’on m’a accusé d’avoir saboté le camion alors que je suis restée tout le temps avant mon départ dans ma cellule. Bref, qu’importe. J’ai donc eu le droit en un coup sur le crâne qui m’a permis de passer de l’état second à l’état comateux. C’est donc en merveilleuse forme que je suis descendue du camion. Sur la plaine où l’on s’était arrêté, il n’y avait rien. Et puis j’ai vu le château et j’ai fermé les yeux. Ils m’ont à moitié portée jusqu’à la tour de garde et se sont barrés très vite. Je tenais à peine debout ce qui n’a pas vraiment plu au directeur.

Du coup, obligée d’aller faire un tour à l’infirmerie. Mais merde, je vais très bien je vous dis ! J’ai juste quelques grammes de drogue en trop dans le sang, pas de quoi en faire un drame. Les gens de nos jours s’inquiètent pour un rien… En plus, ils auraient du la placer encore plus haut leur tour parce que j’ai trouvé qu’il y avait pas assez de marches à monter. Hum. Il y a eu un nouveau couloir interminable jusqu’à une porte, blanche. Ils ont même pas pris la peine de toquer et m’ont fait entrée dans la pièce. L’odeur de désinfectant m’a fait froncer le nez et j’ai réfréné une envie de vomir. Je vois de nouveau à peu près correctement et c’est chiant. Ils m’allongent sur un lit, disparaissent dans un local annexe, j’entends des sons mais tout est déformé. Je les vois revenir, me regarder avec une once de dégoût et sortir de l’infirmerie. La tête posée sur le maigre coussin, je tente de remettre de l’ordre dans ma boîte crânienne. Oh, la pièce tourne un peu. J’aimerais me réinjecter une dose mais je peux pas. Pour le moment. Je déglutis faiblement et finis par fermer les paupières.

Meurs, meurs enveloppe de chair.
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Bella Hope
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MessageSujet: Re: Les gens se séparent et se retrouvent. [Bella]   Les gens se séparent et se retrouvent. [Bella] Icon_minitimeMar 14 Oct - 21:55

Je range les ustensiles bien soigneusement sur la table de soin. Cela fait peu de temps que l’on ma assigné un travail et je dois bien l’avouer que cela me soulage. M’occuper à une tâche me permet de ne pas réfléchir à mes peurs ou mes douleurs. L’infirmerie, en tant qu’une sorte d’Aide Soignante, je dis pas non. Au moins j’étais utile, de plus le personnel n’était pas trop désagréable avec moi. A vrai dire j’étais du genre plutôt discrète ici. Une infirmière m’a apprit les bases. Ranger les ustensiles, les automatismes de l’hygiène avec les gants et tout le tralala, et puis bien sur les premiers soins. Juste faire des points de suture, désinfecté et soigner une plaie dans les règles de l’hygiène. Après dans les cas d’urgence je porte juste assistance si j’ai bien compris, dieu merci ça n’est pas encore arrivé. Enfin bon, tout ça pour dire que je suis quelque peu « contente » d’avoir obtenue ce petit boulot. Mais je le serais d’autant plus si je pouvais la voir elle…

Il y a des jours où j’ai l’impression que ça présence n’était qu’un doux rêve, que ses mains sur mon corps n’ont jamais existé, que sa peau contre la mienne n’était que le fruit de mon imagination, que ses yeux dans les miens n’étaient que le reflet d’un espoir depuis trop longtemps égaré. Je me souviens parfaitement de ce jour où elle est restée toute la nuit à mes côtés, ce jour où Yoruichi avait décidé de sa mort. Bien que toutes deux se haïssaient et qu’Etoile se contrefichait de sa disparition, elle ne m’a pas laissé tombé et m’a apporter un intérêt qui m’a aider jusque là, à survivre. Mais je me souviens aussi parfaitement de ce jour où, nous avons chacune été transférer dans des prisons différentes. Ils ont ouvert les cellules une par une et nous ont évacué par groupe de quatre…Et ce, sans pouvoir lui dire au revoir, ou ne serait-ce qu’une fois la regarder. Au bord de la crise de nerf, j’ai hurlé son nom. La seule personne possédant un semblant de vie, la seule personne qui me restait, allait être arrachée à mon corps et à mon cœur. Et ce n’était plus que je ne devais supporter. Les gardiens ont bien vite fait de me neutralisé, il y a eu un trou noir et une violente douleur à la tête, puis je me suis réveillé dans ma nouvelle cellule, totalement désorienté. J’ai longtemps pleuré, voulant me laisser mourir de son absence. Et c’est là que j’ai changé.

La douleur morale étant insoutenable, j’ai d’abord pensé qu’errer et de m’occuper comme je le pouvais dans cette prison, m’aiderais. Le résultat fut catastrophique. La présence d’un Zombie aurait donné le même résultat. J’avais l’impression de la voir à chaque recoin de la prison, que d’un moment à l’autre sa main viendrait saisir la mienne et qu’enfin j’entende de nouveau sa voix. Désillusion, la douleur s’intensifia à un point non supportable. Je ne pouvais plus vivre avec ce feu autour du cœur, ces hurlements et ces cauchemars. Je la voulais plus que jamais…Alors, je pris des moyens beaucoup plus catégoriques. Remplacé la douleur moral, par la douleur physique. Ce n’est pas si compliqué lorsque vous êtes au bord du précipice, que la solution ultime de se foutre une balle dans le crâne devient omniprésente. Le fond de ma cellule et moi-même, accompagné d’une lame quelconque. La voir glissé le long de mes bras, sentant la douleur m’envahir peu à peu, gagnant du terrain sur mon cœur meurtrît. Cette mutilation continua pendant tout une année, jusqu’à ce qu’une information me redonne espoir. Tu étais vivante, dans une prison française. Le fait de te savoir en vie, me donnait la sensation d’avoir encore une raison de respirer. Puis encore une année est passée…deux ans sans toi, c’est un cauchemar. Une chose qui m’a salit à finit par arriver dans le creux de mon cœur mais surtout dans le creux de mes entrailles. Comme si le « corbeau » ne suffisait pas pour me rappeler que certains hommes n’étaient que des bêtes assoiffés de sexe, il a fallut qu’un prisonnier me tombe dessus.

Je sortais juste des douches lorsqu’il me fit face. Je n’eu pas le temps de réagir qu’il m’entraina plus loin. Nous étions en fin de soirée, donc pas un chat dans les couloirs. Il me coinça dans la bibliothèque. Il a commencé sa dance et m’a déshabiller. Crois-moi, j’ai tenté de hurler, mais sa main sur ma bouche me laissait à peine respirer. Chaque frôlement de sa peau contre la mienne me donnait envie de mourir. Faible comme un chaton face au tigre, il n’a pas mit longtemps avant de me neutralisé dans la totalité. Et c’est sous le coup de ses reins que j’ai eu l’évidence : je mériterais mon statut de prisonnière en temps voulus. Sous la douleur de ses assaut sur mon corps meurtris, j’ai du me représenté ton visage et imaginer que c’était toi, là sur moi, pour ne pas me laisser mourir.
Quand son râle significatif me souffla à l’oreille, je ne bougeai pas. Des larmes silencieuses sur mes joues, et lui partant avec ce sourire carnassier et satisfait sur son visage, me laissant seule dans cette foutu bibliothèque. Je suis resté une heure, peut-être deux, allongé sur la table avec pour seul compagnie, le silence. C’est à ce moment là, que la jeune femme que j’étais c’est retrouvé prisonnière, au fond de mon cœur. Son corps capturé dans une cage de barbelés, elle n’a plus bougée depuis ce moment là. Remplacé par l’ombre de ma personne, celle qui attendait que je flanche pour me devancée.

Un raclement de gorge me fait légèrement sursauté. Le médecin vient à ma rencontre, l’air quelque peu désespérer. Il passe une main dans ses cheveux avant de regarder mon nom brodé juste en dessous de mon matricule sur ma blouse blanche. Ca me donne encore plus l’impression que je suis dans un autre monde, et non dans une prison. Je le regarde étonnée…

« Il y a une nouvelle prisonnière qui est arrivée. Elle c’est un peu rebellée, du coup les gardiens ne se sont pas ménagé. Tu as juste quelques soins au niveau du crane à effectué, rien de bien compliqué. Par contre, elle est à moitié droguée…Après sa tu pourras partir. Tu as finis ton service. »

J’acquiesce sans rien dire. Il me donne des ordres, j’obéis, point barre. Tant qu’il ne me manque pas de respect, tout va bien pour moi. Il s’en va sans rien dire. Je les trouve quand même quelque peu froid ces médecins. En même temps, j’suis qu’une prisonnière et malgré l’aide que j’apporte, je reste en dessous des échelons. Bref, qu’importe. Concentration sur ma nouvelle tâche…avant que mon cœur ne se brise une nouvelle fois à Sa Pensée. Je me dirige vers avec le plateau jusqu’au fond de la salle, dans un coin où le lit était caché par un rideau. Je lève les yeux vers la fenêtre où la nuit teintait le ciel de ses étoiles. Ce simple mot serra mon cœur comme jamais. Je continue a avancer vers se rideau, sentant les larmes montées petit à petit. Ne pas craqué, se reprendre. Si elle savait a quel point je l’aimais…juste lui dire rien qu’une fois…

Ma main tremblante vient retirer le rideau et sans un regard sur le lit je le referme derrière moi. Allez ma grande, on respire…elle te reviendra. J’enfile mes gants stériles avant de me présenter d’une voix douce mais distante…

« Bonjour, je suis Bella Hope. C’est moi qui vais… »

Tremblement de terre dans mon corps, ouragan dans mon cœur. Je me fige, le temps s’arrête et c’est un Ange Blessé que je retrouve allongé sur ce lit, le front ensanglanté. Plus rien n’existe, aussitôt l’espace qui nous entoure n’existe plus, tout devient sombre. Seul Elle, Ma Lumière apparaît comme un miracle sous mon regard éberlué. Mon cœur bat la chamade, mon ventre se serre, le corps entier me brûle et me consume d’un désir puissant comme jamais je n’avais connus avant. Est-ce bien toi mon Amour allongé sur ses draps blanc ? Est-ce bien ton souffle que j’entends difficilement ? Est-ce bien ton corps vivant à porter de mes mains ? Je ne peux y croire…La bouche légèrement entrouverte, le corps tendus comme un arc, je sens ma gorge se serré. Toujours cette même chevelure en cascade aussi noir que le ciel de nuit, se corps si mince mais que j’aime temps regarder… Tu me parais pourtant si faible mon Ange. Plus rien n’existe, juste Toi et Moi. Mon corps agit alors, me retenant plus que jamais de te sauter dessus et de te serrer si fort dans mes bras, pour me prouver que c’est bien toi. Je tremble comme jamais, je n’ose même pas toucher ta peau, comme si tu étais une Déesse intouchable. Je sens cette fois des larmes coulées le long de mes joues et c’est avec une lenteur que j’ai moi-même du mal à supporter, que j’effleure ta main. Et là…c’est le crash. Ce contact me ramène soudainement à la réalité. C’est bel et bien toi…Oui, te revoilà. Regarde-nous, on se perd et on se retrouve. Regarde en nous, on s’épuise et on se rend fou, nous nous sommes défendue contre l’absence et le vide en nous.

Je jette les gants à travers le carré de pièce qui nous sert d’intimité pour bien sentir ta peau contre la mienne. Je viens prendre ta main, tendis que j’approche mon visage de ton oreille. Je faiblis, je vais craquer d’une seconde à l’autre. Ma voix tremble et perd de sa puissance…

« Mon Amour…te voilà enfin. »

Un sourire noyer par les larmes apparaît alors sur mon visage. Mes lèvres viennent se loger dans le creux de son cou pour enfin effleurer ses lèvres. Bien que je ne désirer qu’une chose, c’est de la serrer aussi fort que je peux contre moi, je tente, tant bien que mal de me retenir. Ne pas la brusquer, elle a l’air si faible…

Ma raison de vivre n’était pas un mensonge…tu es revenu à mon cœur…je t’aime tant.
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Etoile Archantaël
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MessageSujet: Re: Les gens se séparent et se retrouvent. [Bella]   Les gens se séparent et se retrouvent. [Bella] Icon_minitimeVen 17 Oct - 0:24

Je m’enfonce peu à peu dans un coton d’illusions. Partout autour de moi, il n’y a que désespoir. J’ai beau me chercher une raison pour laquelle j’ai été créée mais je n’en ai pas, comme beaucoup de choses. Alors je me contente de rester les yeux fermés, silencieuse de surcroît. Ce silence permet de me relaxer un minimum. Mon rythme cardiaque se stabilise et je parviens même à sentir les effets de la drogue se dissiper au cours des secondes qui s’écoulent. Le réveil va être dur, j’en ai parfaitement conscience mais je ne peux pas m’en passer. Pas maintenant que cela fait deux ans que j’ai recommencé. Si tu me revois dans cet état, je sais pertinemment que tu vas m’en vouloir. Mais qui ne serait pas retombé dans la drogue face à ça ? Je mets quiconque au défi. Parce que ce genre de situations ne mérite même pas d’exister. Ca a été le meilleur moyen pour me renfermer encore plus sur moi-même. Déjà que je n’étais pas très causante mais là, la communication passe encore moins bien. Alors l’infirmier n’a pas intérêt à me faire chier. De une, je démarrais au quart de tour et en plus, je ne lui ferais pas bien mal vu mon état second. Bref, je me ridiculiserais plus qu’autre chose, mieux vaut éviter. J’ai mal à la tête mais je ne sais si c’est dû à l’héro’ ou au coup que les gardiens ne se sont pas gênés de m’asséner. Je l’avoue, j’ai aussi la flemme de lever mon bras et de porter ma main jusqu’à mon crâne pour inspecter la zone et noter les dégâts. Ca restera comme ça jusqu’à l’arrivée de quelqu’un de compétent. Si quelqu’un vient… Pour passer le temps, je décide de chantonner les paroles d’une chanson de Marilyn Manson dans un murmure à peine audible :

“ Through early morning fog I see. Visions of the things to be. The pains that are withheld for me. I realize and I can see... That suicide is painless. It brings on many changes. And I can take or leave it if I please. The game of life is hard to play. I'm gonna lose it anyway. The losing card I'll someday lay. So this is all I have to say. Suicide is painless. It brings on many changes. And I can take or leave it if I please. The sword of time will pierce our skins. It doesn't hurt when it begins. But as it works its way on in. The pain grows stronger...watch it grin, but... Suicide is painless. It brings on many changes. And I can take or leave it if I please. A brave man once requested me. To answer questions that are key. Is it to be or not to be. And I replied 'oh why ask me?' And suicide is painless. It brings on many changes. And I can take or leave it if I please... and you can do the same thing if you please. ”

Je ne sais même pas pourquoi cette chanson m’est venue à l’esprit, elle est arrivée, point. Alors je l’ai marmonnée du bout des lèvres histoire de casser ce silence qui ne me plait plus. Je veux du bruit, pas strident, des bruits feutrés. Juste de quoi exciter mes tympans. Je soupire et constate avec un certain amusement que mes jambes sont lourdes. Mouaha, je suis clouée au lit. Pathétique tout ça. Oui, je m’appelle bien Etoile et je suis bloquée involontairement sur un lit de l’infirmerie, c’est pas génial ça ? J’aimerais bien me barrer en effet parce que je le sens mal ce petit passage à l’infirmerie. Je sens venir la camisole de force et les prises de sang foireuses. Et je vous assure que ça ne plait guère. Bref, dans tous les cas, si je ne m’enfuis pas de cette pièce, je cours le risque d’être contrainte aux visites quotidiennes. Niet. Les minutes sont des graines d’éternité que le temps s’amuse à semer. Elles sont arrosées de nos larmes et germes de par notre tristesse. J’entends quelques bruits de l’autre côté du rideau. Oui, mon lit est entouré d’un rideau, écrivez-moi ‘Malade’ sur le front aussi… Le mieux serait que l’on ne fasse pas attention à moi et que l’on m’oublie. Ce serait bien. Mais il se trouve que mes cordes vocales en ont décidé autrement, elles désirent se faire entendre de nouveau :

“ Hey ! There's no rules today. You steal instead of borrow. You take all the shapes that I make. And you think that you thought all the thoughts, that I thought you, don't you? Mutilation's the most sincere form of flattery. If you want to be me, then stand in line like the rest. Now, do you know what I mean? The young get less bolder, the legends get older but I stay the same as long as you have less to say. Do you think that I wouldn't say this? You know that I play this better than you. Fuck you. Fuck… you. ”

Le ‘you’ est impossible à déceler, si ce n’est par les chauve-souris ou les dauphins – domaine des ultrasons. Parce qu’un nom, un seul, a réussi à me déstabiliser pour toujours. Et si vous voulez savoir de quoi il s’agit ou plutôt de qui alors je vais vous le dire. Bella Hope. C’est un trouble auditif, elle ne peut pas être dans cette prison, c’est totalement impossible. CE N’EST PAS ELLE ! Je fronce les paupières, m’extirpant d’un mauvais rêve, d’un cauchemar qui ne veut pas se dissiper. Secouant tantôt la tête, battant des cils, je finis par ouvrir les yeux et tomber sur une vision. Tu n’es qu’un mirage, une ombre sans vie et sans corps. Tu viens me tromper. Tu ne cherches qu’à me faire du mal, je le sais et je ne tomberais pas dans ton piège mesquin. Je te regarde alors le regard vide, il y a sur ton visage le même étonnement, la même crainte, le même doute. Oui, tous ces doutes qui remontent si brutalement à la surface et qui troublent tout jugement sensé. Je sais que si j’avance ma main, mes doigts te passeront au travers car tu n’es que le fantôme de mon désir le plus profond. Mais tu me prends de court et tu me touches avant que je ne puisse faire quoi que ce soit. Pourtant lorsque tu m’effleures, je sens ce contact. Je décèle tes tremblements, es-tu réelle ? Promets-moi que lorsque je te toucherais, tu ne t’évaporeras pas. Promets-le moi, jure-le moi sur notre amour !

Moi-même je ne contrôle plus rien, il n’y a que toi, plus que toi. Cette passion, si longtemps enfouie, ressurgit telle la lave d’un volcan en éruption, depuis trop longtemps endormi. Déverse-toi et fais de moi la terre de tes cendres. C’est toi… j’ai tellement peine à le croire. Pince-moi autant de fois qu’il le faut, jusqu’à ce que je ressente la douleur jusqu’au plus profond de mon être. Je te vois te débarrasser de tes gants en latex qui te dérangent. Ton visage s’approche du mien. Non, c’est impossible, je vais me réveiller d’ici peu. Ce songe est si réel. Promis, demain j’arrête la drogue. Je suis maintenant d’accord que cette saloperie n’est pas bonne du tout pour la santé. Si c’était pour me le faire avouer, c’est fait, vous pouvez arrêter votre petit jeu. Et il y a ton souffle sur ma peau. Je ferme instinctivement les yeux, ma respiration s’accélère. Bella…


« Mon Amour…te voilà enfin. »

Cette allégorie de mon amour pour toi vient de me surnommer mon amour. Aurais-je rêvé ? Dites-moi que tout cela n’est qu’une mauvaise blague ?! Puis tes lèvres viennent à moi et c’est de trop. Je ne me retiens pas et t’embrasse avec une fougue non maîtrisée. Mes mains t’enlacent et te serrent. Je me suis redressée trop vite, j’ai la tête qui tourne mais ça va passer. Tu es réelle, je te sens sous mes doigts ! C’est trop beau, l’émotion est trop forte, je ne pourrais tenir longtemps, d’ailleurs les larmes viennent me submerger et je me laisse aller contre toi. Non, je n’ai pas honte de pleurer. Et puis qu’importe puisque c’est toi ! Oui, c’est toi ! A cet instant, j’aimerais le crier bien haut et fort. Tout mon corps tressaille face à ce trop plein de tout. Lui qui n’avait plus été sollicité que par la drogue ne sait pas comment réagir. Tes lèvres contre les miennes, j’en ai rêvé pendant deux ans, sans trêve. Je me détache de toi et te regarde. Ou plutôt je t’admire. De mes doigts, je redessine ton visage, la forme de tes yeux, ton nez, le pourtour de ta bouche, tout dans le moindre détail.

La raison pour laquelle je veux vomir ces pensées grinçantes, c’est parce qu’il n’y a aucune preuve de l’existence. Le futur, que j’étais censé saisir, est en conflit avec la dignité et la liberté. La raison pour laquelle je veux effacer ces images tortueuses, c’est parce que j’y vois mes limites. Dans la fenêtre de ma conscience extrême, il y a le calendrier de l’année dernière, sans rendez-vous dessus. Efface et réécris-le. Ta présence est bien suffisante pour me faire oublier ces fantasmes. Réécris-le pour une spectaculaire renaissance. Même une attirance insensée me motive pour te façonner. Donne-moi ton corps et ton âme…

Cet amour qui m’envahit va finir par me tuer. C’est fou comme je suis si bien en ta compagnie. Il suffit que l’on mentionne ton prénom pour que mon cœur batte un rien plus vite. Et ce qui me plait au plus haut point, c’est que cet amour est réciproque. Tout ça n’est pas du vide, je parviens même à en voir la consistance. Merci. Je t’en remercie. Il n’y a que toi pour me procurer une telle sensation. Emportée dans mon élan, je retourne la situation et te plaque gentiment contre le lit. Allongée sur toi, je me sens revivre. Il y a ce flux d’énergie qui me traverse, le sens-tu ? Entends-tu mon cœur ? Il t’appelle et te réclame. Il a tant souffert, il n’en peut plus, il recherche le tien avec ardeur et il sent qu’enfin, il va pouvoir réaliser son rêve. Mes lèvres viennent s’immiscer dans ton cou, soufflent et te mordillent, t’embrassent de temps à autre. Je te murmure à l’oreille :


“ Tu m’as horriblement manqué… ”

Le choix de l’adverbe n’est pas un hasard et encore, il ne résume pas toute l’intensité du message que je cherche à faire passer. Mes lèvres remontent jusqu’à ton menton et se posent délicatement. Toutes les nuits dans mes rêves, je te vois, je te sens. C'est comme ça que je sais que tu vis. Malgré la distance et l’espace entre nous, tu es venue pour montrer que tu vis. Près, loin, où que tu sois, je crois que le cœur vit. Une fois de plus tu ouvres la porte et tu es ici dans mon cœur, et mon cœur est toujours vivant. L'amour peut nous toucher une fois et durer toute une vie mais ne le laisse jamais partir avant que nous ne soyons qu’un. Il y a de l'amour qui dure éternellement, comme l’amour que je te porte. Tu es là, je n'ai peur de rien. Nous resterons toujours sur ce chemin. Tu es en sûreté dans mon cœur. Je t’aime…

Je ne sais combien de temps je suis restée sur toi, à t’embrasser. Mais c’est comme s’il fallait rattraper tout ce temps perdu ou alors comme une preuve que tu n’étais pas une hallucination de ma part. J’ai des étoiles dans les yeux, des papillons dans le ventre, un volcan dans le cœur. Mais qu’est-ce que je me sens bien ! Je m’allonge tranquillement à tes côtés et soupire de bien-être. Rien ni personne ne peut me troubler. Ma main vient se glisser dans la tienne et exerce une pression significative. J’ai le sourire au bord des lèvres. Le plafond n’est pas très excitant à regarder alors je m’installe sur le flanc. J’ai une vue magnifique sur un corps désirable. Jamais je n’oserais parler de Bella ainsi. Elle est tout pour moi. Il y a certes son physique mais aussi ses réactions, ses opinions, sa façon d’être, ses sentiments : tout est beau en elle. Je ne trouve même plus mes mots. Mieux vaut dans ce cas que je ne parle pas. Sauf qu’il vaut que je dise quelque chose alors dans un souffle, je te demande :


“ Comment vas-tu ? ”

La question aurait pu être anodine si l’on ne savait pas toutes les deux qu’il faudrait se mentir pour dire que l’on était heureuse avant de se retrouver. Alors je ne me mentirais pas et je répondrais sincèrement à cette question. J’ai passé deux années invivables et je me serais tuée si je n’avais pas eu l’espoir de te retrouver un jour.

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MessageSujet: Re: Les gens se séparent et se retrouvent. [Bella]   Les gens se séparent et se retrouvent. [Bella] Icon_minitimeMar 21 Oct - 1:26

A Sadismus, le bonheur que je vivais à chaque présence de sa part à mes côtés, étaient immense. Mais, la joie que je ressentais en cet instant présent, n’était absolument pas mesurable. Mon corps était au bord de la rupture, mon esprit faisait une fixation, une obsession sur tes faits et gestes, ton visage, ton corps, tes lèvres sur les miennes, cet amour qui nous transperçaient. Je ne pouvais y croire…toi auprès de moi à nouveau. C’était plus que je ne pouvais espérer. Tes pleures, ton corps contre le mien, tout paraissaient si irréel et pourtant tu étais bien là. Ta chaleur me revigora, me gonfle le cœur qui lui, pendant ce temps, récupérait ses morceaux égarés. La lumière frappe à ma porte et éclaire mon être assombris de ces deux dernières années. Toi au centre, avec une place vide à tes côtés qui reste incomblé, et que je ne pourrais jamais me résoudre à remplacé. Mais je t’ai toi, ne me quittes plus je t’en conjure. Maintenant que je t’ai retrouvé, je ne pourrais supporter une nouvelle absence de ta part…ce n’est pas vivable. Mon cœur s’emballe et monte en tachycardie. Je t’aime tellement…

Je me sens doucement renversé sur le lit, toi sur moi. Tes lèvres si douces dans mon cou, me firent frissonner de plaisir et d’un pur bonheur. Deux années entières que je n’avais pas ressentis ça, deux années entières sans ton regard dans le mien. Une envie bouille dans mes veines et dans mon cœur. Je suis devenue d’un seul coup, hyper sensible à ton touché, à ta voix et ton regard. Chaque chose venant de toi, me paraisse merveilleux et précieux. Tes dents me mordillant la peau me tire un gémissement étouffé. Ta voix contre mon oreille me fait frissonner de plaisir. Te rend tu compte mon Amour…nous voila de nouveau réunis. Où que nous soyons, nous arrivons à nous retrouver…Que dis-tu ? Je t’ai horriblement manqué et je n’échappe pas le mot « horriblement » légèrement accentué. Je sais que ce n’est pas une exagération et je sens dans ta voix ce manque que mon absence à provoqué. Je sens ton amour à mon égard émané de toi, d’une tel puissance que j’en suis réellement perturbé. D’une main tremblante je viens la posé sur ton cœur…Il bat, vivant comme jamais, galopant comme un jeune poulain. Ma main glisse dans ton cou où je viens y déposer quelque baiser. Ceux que tu me procures, sont gorgés d’amour et de douceur. Toute ces choses m’envahissent à m’en faire perdre la tête. Je ne veux plus te quitté et je suis bien contente que se soit la fin du service, ainsi personne ne pourra nous déranger. Enfin je l’espère…Qu’importe, puisque je suis avec toi, et quand tu es là, je n’ai peur de rien. Je me sentirais capable de n’importe quoi. Moi qui étais tant détruite il y a à peine quelque seconde, l’espoir que je m’en sorte renait au creux de mon cœur. L’espoir qu’un jour j’accepte sa perte et que j’en guérisse, revient à moi…

Tu viens alors t’allongé à mes côtés, ta main dans la mienne que je serre doucement, comme si tu pouvais t’échappé dans l’instant qui suit. Je retrouve enfin ces yeux verts prairie pétillants d’une joie certaine, de me revoir. Son visage est complètement illuminé, lui qui était si terne il y a, à peine quelques secondes. Mon regard se reporte sur elle. J’aime Etoile comme jamais je n’ai aimé quiconque dans ma vie amoureuse. Son corps était tel un aimant au mien, sa peau si douce me fait vibrer et fondre sous ses caresses. Ce que j’aime plus que tout chez elle, c’est sa voix et son regard. Je pourrais l’entendre parler des heures durant sans jamais m’en lassé. Je me rends compte au fil des secondes écoulées, que ton absence et ces retrouvailles viennent de me frapper en pleine face : Je prends conscience a quel point je t’aime. A quel point tu m’es indispensable. Je te regarde encore quelques instants, mesurant la chance que j’ai de te retrouver. J’ai envie de pleurer, de vider tout ce que j’ai contenue ces deux dernières années, mais ça ne vient pas. Je suis épuisée de devoir pleurer à chaque fois…non je veux profiter de cet instant avec toi. Je plonge mon regard dans le tien…c’est si magique et intense. Je lui caresse alors doucement le bras, me perdant sur sa personne.


“ Comment vas-tu ? ”

Je me fige pendant quelques secondes avant de reprendre, levant les yeux vers le plafond. J’avoue, il n’a rien d’élégant, en même temps dans une prison…Si j’allais bien. La tout de suite maintenant, je répondrais que oui. Parce que tu es à mes côtés et que j’ai enfin retrouvé mon second équilibre. Dans l’ensemble général, je répondrais que non puisqu’Elle est partit et qu’Elle me manque, que j’ai du apprendre à vivre avec son absence et la Tienne et que je n’ai jamais réussis, que j’ai essayé de me tailler les veines pour que la douleur moral s’échappe, et que tout ceci n’a pas fonctionné. J’ai eu pour seule compagnie Mlle Désespoir pendant ces deux années de cauchemar. Mon seul moyen de garder un minimum de lucidité était de me remémorer mes moments passés avec toi, me disant qu’un jour je revivrais tout ça. Et je ne sais par quel miracle te revoilà. Mon regard se reporte sur toi. Je ne peux te mentir, et je sais que tu décèleras en moi que je me cache derrière bien des portes. Hors je t’aime et je me dois de te dire la vérité. La réponse est de toute façon évidente…

« D’après toi, deux années sans toi, comment veux-tu que je me sentes ? »

Je souris faiblement avant de l’embrasser avec tendresse, glissant ma main sur sa joue. Je sais que tu peux lire dans mes yeux une partie de l’enfer que j’ai vécue. Je sais aussi qu’à un moment donné je devrais raconter mes deux années sans toi, et je ne cache pas que je préférais éviter. J’aimerais oublier tout ça et me perdre dans la douceur de tes bras. C’est dans ceux-ci que je veux mourir, c’est auprès de toi que je veux vivre. Mais tout ça, tu ne le sais pas. Parce que j’ai peur qu’avec tous ces sentiments tu ne t’éloignes de moi. Je me loge alors tout contre toi, toujours ta main dans la mienne. Je respire à fond ton odeur, m’imprègne de tout ton être…tu es désirables si tu savais. Tu as beau avoir encore maigri, je te trouve toujours aussi belle et séduisante. Tout ton Toi me fais vibrer. Ma main glisse le long de ton cou, et de mon index je passe sur ton tee-shirt entre tes seins, sur ton ventre ou je m’y dépose.

« Et toi, comment vas-tu ? »

Je connais déjà la réponse, mais je veux de nouveau entendre ta voix. J’aimerais aussi savoir ce que tu as vécu, mais je sais qu’ici n’est pas le bon moment. Je devrais me levé et faire le pourquoi je suis ici, mais l’idée de me détacher de toi me rend malade d’avance. Comme si tel un spectre, tu pouvais t’effacer en peu de temps qu’il ne faut pour le dire. Si tu savais à quel point je suis fière et heureuse de mettre accroché à la vie mais surtout à l’espoir de te retrouver. Chaque nuit je m’endormais avec toi à mes côtés et chaque matin je me réveillais avec ton sourire. Mais c’est de son fantôme que mes cauchemars étaient rempli. De son corps en sang, tantôt blanc et dure, tantôt à moitié ronger par les insectes mortuaires…Je frissonne violement en fermant les yeux. Respire…tout va bien aller maintenant, puisqu’Etoile est là.
A contre cœur, je me décide enfin à me levé et descendre du lit, volant un dernier baiser à ma Belle. Non ne t’en fais pas, je reste auprès de toi. Je dois seulement m’occuper de cette vilaine plaie sur ton front avant que le médecin ne me tombe sur le poil. J’enfile alors de nouveaux gants en latex puis, mon visage pencher vers le tiens, je nettoie ta plaie avec du coton et un désinfectant. Ce n’est pas bien profond, juste un petit pansement et on n’en parle plus. Je crois ton regard si captivant et m’y perd un instant. Ton souffle contre le mien, arrêt sur image. Mon cœur s’emballe envahis d’un désir que trop longtemps refoulé. Je souris avant de recentrer mon intention sur ta plaie, quelque peu perturbé je dois l’avouer. J’ai l’impression de me retrouver comme la première fois, face à toi. Démunie et complètement bouleversé par la personne que tu étais.

« Tu es dans quelle cellule maintenant ? »

Numéro 1 pour moi…rien de bien compliqué. De plus je me retrouve avec Carl, ce qui est une bonne chose. Mais en ce qui concerne les deux autres occupants, je n’en ai pas eu vent. Je pose le coton sur la table en fer avant de poser sur le côté droit de ton front un pansement couleur chair. Voilà, rien de plus simple. Selon le médecin, ce serait les gardiens qui t’auraient fait sa. Mes muscles se tendent…rien ne changera décidément. Je dépose un baiser sur le sommet de ton crâne. Une fois que les soins sont finis, nous sommes censé laissé les prisonniers retourné à leur cellule, mais j’avoue ne pas en avoir envie. Je viens à peine de la retrouvé, et rien que l’idée qu’elle puisse se trouver à plus de deux mètres de moi, m’étouffe.
Je m’assoie alors à tes côtés, replaçant quelques mèches de tes cheveux, un faible sourire aux lèvres. Je te contemple en silence, comme si tu étais une apparition dans l’Enfer qu’est ma vie. En si peu de temps, tout à tourné au désastre. Il a suffit que Yoruichi quitte sa vie et la mienne, pour que tout s’écroule autour de moi. Tout n’est que ruines. Et lorsque l’on m’a séparé de toi, mon âme est devenue un cimetière, où rôdait mes peurs et mes absences.

Lorsque j'y songe, je sens nos liens qui se prolongent...
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MessageSujet: Re: Les gens se séparent et se retrouvent. [Bella]   Les gens se séparent et se retrouvent. [Bella] Icon_minitimeSam 25 Oct - 18:34

Des ombres, des mystères qui tournent autour de toi. En dedans la lumière, te souviens-tu de moi ? On était volatile, je ne savais pas. Le couteau dans la chair, toi tu combats. Dis pourquoi, Bella ?
Des cendres et des poussières qui traînent autour de toi. Du sang dans les rivières, te souviens-tu de moi ? Tu me laisses inutile, à courir après quoi ? Des bouteilles à la mer, un effluve de toi. Dis pourquoi, Bella ?


« D’après toi, deux années sans toi, comment veux-tu que je me sente ? »

Ma question manquait de tact mais qu’importe. J’aurais tout de même pu amener la chose autrement, histoire de faire moins con pour une fois. Alors je me reçois sa réponse comme ça, en pleine face. Et je tente de la prendre du bon côté, même si c’est dur. Ouais, deux années. C’est comme si je m’en rendais seulement compte. Deux putains d’année sans elle. Tout d’un coup, j’en viens même à me demander comment j’ai pu tenir. Il y avait la drogue certes mais après ? Plus d’amour, plus de marques d’affection, de mots doux, de regards langoureux. Juste les murs froids d’une prison française et des compagnons pour le moins austères. Comment ai-je fait pour ne pas franchir une étape définitive ? Qu’est-ce qui a justifié ma présence dans ces nouveaux lieux ? L’espoir de te revoir… Oui, c’est ça. Bordel, j’y croyais fort au plus profond de moi qu’on en avait pas fini toutes les deux, notre histoire ne pouvait pas se terminer ainsi. C’était impossible. En fait, j’imagine notre idylle comme un conte de fée. Créons-nous un monde surréaliste où l’on ne serait plus bousculé, pressé, détesté.

« Et toi, comment vas-tu ? »

Quand on perd son amour, c'est l'amour qui nous perd. De l'automne à l'été, oui, c'est toujours l'hiver. La rivière et la mer qui n'ont plus d'estuaire, c'est les inséparables qui soudain se séparent. C'est comme se retrouver à dormir dans les gares quand la nuit est la nuit et pour toujours. Non, le jour n'est plus jour quand on n'a plus d'amour. Quand on perd son amour, c'est les autres qui rient, qui sont contents enfin de nous voir, nous aussi, comme ils l'ont tous été dans leur vie une fois, comme un fou qui saigne, accroché à la croix. Quand on perd son amour, c'est l'amour qui nous crie tout le malheur du monde à réveiller la nuit. Notre cœur qui ne sait plus comment battre tout seul. Vaut mieux perdre la vie que perdre son amour, vaut mieux ne plus penser que d'y penser toujours, vaut mieux jamais aimer que d'aimer pour toujours, mieux vaut mourir de mort que de mourir d'amour. Quand on perd son amour, c'est toujours quelqu’un qui a fait monter des marées de sel à vos pupilles. Faut pas lui en vouloir, ce n’est qu’un être humain et bien trop souvent, ils oublient d'être gentils. Les filles, c'est comme la mer, ça dépend de la lune, ça va et ça revient s'écraser sur la dune, faire des châteaux de sable, de la boue dans vos mains et donner l'illusion à qui prendra leurs reins. Quand on perd son amour, c'est qu'on a trop aimé, qu'on s'est trop aimé soi, soi dans l'autre opposé. C'est qu'on a trop aimé, oui, l'idée d'être aimé, qu'on a aimé l'amour, l'amour à s'aveugler et qu'on n'a pas vu l'autre aller aimer un autre, et qu'on n'a pas vu l'autre à soi qui s'en allait. Sûr, l'enfer c'est les autres et l'enfer c'est t'aimer. Quand on perd son amour, c'est bien plus que l'on perd, c'est un jour en été pour des siècles en hiver. Tous ces verbes au futur qu'on conjugue au passé… Quand on perd son amour, on perd l'humanité. Quand on perd son amour, c'est le monde qui s'écroule. Quand on n'est plus qu'à soi au milieu de la foule. Quand on perd son amour, c'est l'amour que l'on perd. Alors je t’intime pendant que tu désinfectes la plaie de mon front :

« Je crois que je n’ai jamais chuté aussi bas, j’ai véritablement touché le fond. »

Ma main revient exercer une pression sur la tienne et n’y tenant plus, je t’invite à t’allonger de nouveau et je me remets sur toi, explorer ton corps à nouveau, exploiter la chaleur qui s’en dégage, y ressentir des choses trop longtemps réfrénées. Du céleste s'éteint ma bouche. Je viens vers toi. Du parfum, le désir que j'aime. Tu es là, seule au bord du ravin, tu me dis : "On y va ?" Toi contre moi, moi contre toi. Dans le ventre grandit, s'envisagent les seins; dans le cri de la nuit qui nous détruira, je n'ai peur de rien. Quand tu es là, moi je ne crains, rien que toi, rien que moi. Faits de fièvres et d'envie, dans la sueur on se noie, assoiffés d'interdits, rien que toi, rien que moi. Au sein de l'incendie, je t'invite au combat et toi, tu me dis oui, allez viens... Sur la piste décollent les chevaux enragés. S'emballent et puis se collent les lèvres empoisonnées. S'unissent les venins et nous ne faisons qu'un. Le bonheur est ancré, tu me donnes la clé. A l'amour, à la mort, toi tu cherches le jour. A l'anarchie des corps, tu t'élèves et tu brûles, tu gémis au secours.

Dans l’infirmerie sans bruit, ce jour nous faisons route. Amoureuses solitaires, sans regarder derrière. Nous fuyons toutes les deux, tu me dis qu'on est folle. Alliées, là dans l'ombre, tu m’éclaires. Dans les draps de l’ancienne prison étaient nos nuits blanches. Toi, tu m'ouvrais la voie, moi, je cambrais les hanches. Au brûlant de la peau, au puissant des parfums, de la sueur et de l'autre, comme deux sans abris. Au milieu de l'orage, sous les coups, sous la pluie, nous joignons nos visages. Au-delà du réel, mon amour avec toi, allez viens on s'arrache ! Evadées, clandestines… Allez, envoie le corps au défi de l'hardcore, allez envoie tes rêves et tes lunes, allez crame mon âme qui brûle de passion. Que l’incrédulité dans tes yeux fasse monter l’émotion jusqu'au bord de tes lèvres, aussi douces que la nuit qui nous emmène au large, sur des terres sacrées où l'on aime à saigner, où l'on aime à s'aimer. Que l'on meure maintenant dans ce lit, fugitives, accrochés à nous-mêmes, perdues dans le récif ; que s'arrête le temps, que continue l'instant ! Et que s'ouvre l'abysse devant toi mon amour, allez délivre-moi du plaisir qui nous ronge, allez libère-toi au violent de nos songes, allez, transe avec moi sans jamais t'arrêter. Evadons-nous…


« Tu es dans quelle cellule maintenant ? »

Mes lèvres recherchent les tiennes, ma langue joue avec sa jumelle et ensemble, nous nous illusionnons mais que ce rêve est bon, que c’est tentant de continuer dans cette direction. Cependant, je m’arrête un instant et te regarde, un sourire aux lèvres. Je fais mine de réfléchir quelques secondes et finis par te répondre dans un murmure :

« Cellule 1… J’espère qu’il y aura des gens sympas avec moi, au pire, je m’installe dans ta cellule. »

Ma remarque me fait rire et j’oublie rapidement la question, retournant à ma tâche. Ma main gauche caresse de son dos ta joue tandis que ma bouche s’aventure dans ton cou, y laissant quelques marques sans dommage. Peu à peu, je reprends possession de ton corps, je retrouve mes repères et prends confiance en moi. Ta blouse blanche me gêne et m’indispose alors j’entreprends d’ôter chaque bouton un par un, te l’enlève et la pose sur le chariot plus loin où des outils peu avenants sont entreposés. En-dessous, tu es en tee-shirt. Je glisse contre toi et soulève le vêtement pour venir déposer mes lèvres sur la peau de ton ventre, dessinant des cercles de baisers autour de ton nombril. Je remonte un peu plus haut jusqu’au creux de ta poitrine où ma langue s’attarde. Après avoir déboutonné ton jean que j’entrouvre légèrement, je reviens happer tes lèvres et effleure de mes doigts ton intimité encore cachée par un morceau de tissu. Ma main droite vient agripper une de tes hanches.

Le jeu de la passion est intéressant lorsqu’il vient mêler l’amour, alors jouons mon amour.
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MessageSujet: Re: Les gens se séparent et se retrouvent. [Bella]   Les gens se séparent et se retrouvent. [Bella] Icon_minitimeVen 31 Oct - 1:44

Tes lèvres se joignent aux miennes, pour un ballet des plus tendres entre nos deux langues enfiévrées. La valve de mes sens s’élève et laisse place à un vertige de sentiment, s’emparant de moi sans crier gare. Ton regard plongé dans le mien me fait chavirer vers un autre univers, le Notre, unique. Mon souffle s’accélère considérablement au rythme des battements de mon cœur qui cogne contre mes côtes avec forces. A tes côtés, les cieux me semblent chaud, demain est si loin. Tu fais de mon univers un paradis. Transporter par ton sourire, je sens l’émotion me monté aux yeux…te retrouver près de moi fut mon souhait le plus cher ces deux dernières années. Je me rends compte à présent combien ce fut long et dur sans toi, ne serait-ce que sans ta voix pour me guider parmi les cauchemars qui m’ont hantés. Je n’avais pas ressentit cette effluve de sentiments depuis si longtemps, que cela me perturbe et me rend ivre. Ivre de toi, je pourrais gouter ta peau chaque jour que la vie fait, sans exception. Me plonger dans ton regard toute la nuit et tout le jour, entendre ta voix toute ma vie durant…Emporte moi loin de ce monde fait de douleur et de fausseté, je veux du vrai et du pur, me perdre dans la douceur de tes bras, me serrer contre ton corps si chaud et si rassurant.

Puis, ce fut d’un coup une explosion au creux de mon ventre, remontant le long de mes veines jusqu’au cœur. Lorsque le chiffre numéro un, franchit tes lèvres, un long frisson me parcoure l’échine. Et tout ceci s’accentue lorsque je sens ta bouche dans le creux de mon cou, un gémissement vient s’échapper de mes lèvres, tendis que tu déboutonne ma blouse que je t’aide à enlevé, la jetant sur la table froide. Ta bouche sur mon ventre me fait l’effet d’un électrochoc, mon souffle saccadé résonne…heureusement que personne n’est aux alentours et que le service est finit bordel…Je viens mordre violemment ma lèvre inferieur lorsque tu touche mon intimité. Mes mains s’accroche à ta chemise, alors que mon corps se cambre, tes lèvres sur le miennes. Je viens chercher ta langue pendant quelque seconde avant de venir mordre ton cou, emprunte d’une passion peu commune. J’ai envie de toi, de tout ton corps en même temps, retrouver cette saveur et cette douceur qui m’a trop manqué ces dernières années. Te retrouver est tout simplement magique…

Si tu savais comme mon cœur bondit de joie en cet instant même, comme s’il vivait une seconde naissance. Le souffle court je viens alors murmurer entre deux baisers :

« Si ces gens s’appellent Bella Hope, ça te va ? »

Je souris jusqu’aux oreilles, sentant un bonheur intense tremblé de toute part en moi. J’allais vivre réellement aux côtés d’Etoile, chacune de mes nuits et chacune de mes journées, je les passerais en sa compagnie. Enfin, ma vie allait reprendre une partie de son sens et surtout de nouveau s’allumé. Une lueur d’espoir naissant au creux de mon cimetière psychologique. Peut-être qu’enfin, mon âme retrouvera son chemin. Sauras-tu me faire revenir mon Amour ? Me sauver de cette douleur qui ronge mon être intérieur. Ton corps sur le mien et c’est mon cœur qui s’envole loin de tout mes problèmes, mais je dois l’avouer, trop près de mon Enfer. J’attrape ton visage entre mes mains, y déposant un doux baiser sur tes lèvres avant de murmurer :

« Tu va devoir me supporter jusqu’à la fin je crois…misère de toi, vivre dans la même cellule qu’un pauvre boulet comme moi »

Je ris doucement à ma semi plaisanterie. Te retrouver est si doux mon Amour. Le manque qui m’avait tant pourri l’existence jusqu’ici fut balayé en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Je me sens comme une gamine au collège, devant la personne qui lui plait tant depuis des années. Qui aurait crut que je finirais par tombée éperdument amoureuse d’une femme ? Mes yeux cherchent les tiens, les scrutent…rien ne laissait prévoir que tout ceci aurait put arriver. Je n’ai eu que des attirances pour les hommes, jamais je n’ai regardé une femme dans la rue. Pourtant…toi tu t’es différencié des autres. Te démarquant du lot, on ne pouvait voir que toi, avec ta longue chevelure brune et surtout tes yeux qui m’ont rendu folle de toi. J’avoue que tu m’as troublée dès ton arrivée…lorsque je repasse les images de notre rencontre dans ma tête, je ne peux m’empêcher de rire doucement. Rire…j’avais oublié ce que cela faisait. Je sentis mes muscles se détendre et mon cœur battre à tout rompre.

Ma main droite vient doucement caresser tes cheveux puis ton visage, tendis que ma main gauche qui était tantôt agrippé à tes vêtements, vient doucement caresser ton dos, sous ton tee-shirt. Notre rencontre était-elle prédestinée ? Souvent je me suis posée la question de ce qui a fait que nous pouvions nous rencontrer. Tout ceci est si beau et si parfait que j’ai peine a croire que tu m’es destinée. Je me suis aussi souvent demandé si je te méritais…Mais tes yeux et tes lèvres me ramène brutalement à la réalité. Mes bras t’encerclent et te colle à moi, voulant te sentir plus proche de mon corps que jamais. Ton cœur contre le mien, battant au même rythme effréné. Mes lèvres mordillent les tiennes avant d’embrasser ton menton, puis ton cou et avec douceur, je te renverse sur le lit, moi a cheval sur toi.

« C’est à moi de prendre soin de toi cette fois… »

J’accompagne mes mots en l’embrassant près de la tempe, la voix suave et chaude. Je sens un volcan bouillonné dans mon ventre, mêlé à de petit papillonnement. Le désir de te retrouver est ardent, de t’explorer de nouveau, sentir ton gout sur mes lèvres. Je viens enlever ton tee-shirt que je balance au travers de la pièce, découvrant de nouveau ton corps si magnifique. Je viens une nouvelle fois happée tes lèvres, avant de descendre sur ton sternum et de ma langue jouée entre tes seins. Ceci en déboutonnant ton pantalon que j’éjectai lui aussi à côté du lit. Cette passion qui me gagne est d’une telle violence que j’en perds mes mots et mes moyens. Je me laisse seulement guidé par mon amour pour toi, et dieu sait à quel point il est immense. Je ne sais plus où donner de la tête tellement je veux de toi, gagné de nouveau ton cœur et y marqué de nouveau ‘mon territoire’. Des mes mains je viens caresser avec douceur la peau de tes bras, de tes joues, de tes seins que je libère de leur soutient gorge. Je te sens frissonner sous mes doigts, mon cœur devient fou. J’en perdrais la tête. Je viens mordiller les tétons fièrement pointés de ta poitrine…ce gout, je m’en délecte. Toujours la même saveur, je retrouve enfin qui je suis en toi. Ton bateau est de nouveau entré à mon port…

« Tu m’as tant manqué mon Amour… je t’ai attendu pendant si longtemps…»

Je soupire, ma respiration saccadé par une tension physique plus que palpable. Ma main vient alors ce glisser avec tendresse et délicatesse sur le tissu de ton intimité, où je viens y exercé une légère pression. Je sens déjà la chaleur émané de ce lieu, ne demandant qu’une chose : moi en toi. Bon sang quel est cette effluve qui me submerge. Est-ce ça que l’on appel l’Amour ? Tout n’est qu’un mélange de sentiment, tout d’un coup qui vient agréablement vous frapper dans la poire. Si tu savais combien de fois ce fantasme m’est revenu, combien de fois t’ais-je imaginer à mes côtés ne serais-ce que pour m’enlacer. J’aurais été capable de tuer si cela m’avait donné la possibilité de te revoir ne serait-ce que quelque mini seconde. J’embrasse mille fois ton ventre et ta poitrine, ma main droite effectuant quelque caresse sur le haut de ton corps, tendis que ma main gauche accentua sa pression sur ce qui flambe depuis tout à l’heure. Je remonte vers toi, pour embrasser une nouvelle fois tes lèvres. Je touche enfin le ciel et récupère l’Etoile qui m’a toujours été destiné. Viens avec moi, toi qui pleure tant ta solitude. Je viendrais te bercer de mes bras et de mon cœur, ainsi tu retrouveras ta clarté d’autrefois. C’est toi que je veux…à mes côtés pour le restant de mes jours. Et ça tu ne le sais pas…pas pour le moment. Je ne suis pas capable de le dire, peut-être par peur…en revanche une chose est sur…

« Je t’Aime… »

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MessageSujet: Re: Les gens se séparent et se retrouvent. [Bella]   Les gens se séparent et se retrouvent. [Bella] Icon_minitimeLun 3 Nov - 1:44

Je me fais désirer et il me semble que j’aime ça. Mais en même temps, je me laisse faire parce que rien n’est plus beau que ton corps contre le mien et nos lèvres scellées en un baiser passionné. Dans mon cœur résonne une douce mélodie qui n’a de cesse de se répéter à chacun de nos attouchements. Danse ma main dans ton dos, virevolte ma bouche sur ta peau opaline, effleure du bout des doigts ton visage d’ange. Je me sens renaître. Chaque parcelle de mon être reprend peu à peu vie. Comme on verrait une fleur sous la neige éclore d’un rayon de soleil, ta présence me donne un nouveau souffle.

Je fane de nouveau. Ma floraison ne fut que de courte durée. Tant pis. J'attendrais que quelqu'un daigne venir m'arroser. A force de trop y croire, on en perd le véritable sens du verbe 'espérer'. C'est dur à dire mais l'espoir me quitte progressivement. Ce n'est qu'une chute bénigne pour le moment jusqu'à ce que je me trouve dans un trou béant.
Que dire ? Ca me fait drôle. Je ne comprends pas pourquoi diable je m'accroche à toi, comme une étoile de mer à un rocher, comme une ancre à un bateau, comme un homme à la mer à une bouée. Et je suis en plein ouragan. Balayée par des vents violents, ébranlée par des frissons incongrus, transie par des vagues dévastatrices, je perds pied. Totalement.
Le pire, dans tout ça, c'est que je sais que tu le sens. Je vais finir par me noyer. Gavée de tout ce charabia incompréhensible, bercée par les seuls battements de mon cœur, hantée par l'unique pensée qui me fait défaut : toi. Tu continues même à envahir mes rêves.


« Si ces gens s’appellent Bella Hope, ça te va ? »

Et là, il y a comme une déconnexion ou alors, si vous avez un autre mot, proposez. Je ne sais plus trop où donner de la tête parce que tu me tiens par les joues et qu’une fois de plus, je profite de ton arôme sucré. Aussi parce que je me rends compte que je vais être avec toi vraiment tout le temps. La nuit, je pourrais si l’envie m’en prend, me blottir contre toi, te murmurer des mots doux ou encore t’embrasser sur le coin des lèvres. Que demander de plus ? Même les gens libres n’ont pas cette chance. Oui, même eux ne sont pas aimés sincèrement et ne peuvent pas vivre tous les jours en compagnie de leur cher/chère et tendre. Remballez tous vos titres de liberté et ployez devant ce déploiement de sentiments. Dans un soupir de joie intense, je lâche :

« Oh Bella… ! »

« Tu vas devoir me supporter jusqu’à la fin je crois…misère de toi, vivre dans la même cellule qu’un pauvre boulet comme moi. »

Cela me fait rire et tu ris avec moi. Je t’entends enfin rire, je l’ai tant de fois imaginé dans mes rêves les plus fous. Immédiatement, je te réponds avec tout le répondant dont je dispose :

« Tu crois vraiment que ça va me déplaire ? Bien, au contraire ! Tu ne vas plus en pouvoir tellement je vais te coller ! Je t’ai supportée pendant près d’un an, je pense qu’il me sera aisée de te supporter jusqu’au restant de mes jours… »

On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux. Ecoute ton cœur. Quelque soit la décision à prendre, le choix à faire, la sentence à donner. Il a toujours la bonne réponse, la solution à ton problème. Mais cela, seulement si tu prends la peine d'écouter ton cœur. Et je le sens battre, cogner contre ma poitrine, clamer sa vigueur. On pense trop avec la tête et pas assez avec le cœur. Il n'est pas un simple organe vital mais le lieu de l'épanchement des sentiments. Que tu ris ou que tu pleures, il est le premier au courant. Et c'est lui que tu dois questionner. Juste, écoute ton cœur.

Mes yeux pétillent de malice alors que je me retrouve contre le matelas. Prends le dessus, je n’attends que ça. Je ne veux que toi. Et je te veux avec tant d’ardeur, tant de détermination, tant d’envie. Oui, j’ai envie de toi, tout de suite. C’est sans doute pour cela que ma respiration s’accélère facilement lorsque tes lèvres entrent en contact avec ma peau ou lorsque tu me serres tellement fort dans tes bras que j’en viens à ne plus pouvoir respirer. Je tente de me relever à moitié pour attraper tes lèvres mais tu en profites pour m’enlever mon tee-shirt et me plaquer contre le sommier avec une sauvagerie qui alertent mes sens. Viens à moi, fais de moi l’esclave de ce putain de désir qui nous lie. Je te veux. Et c’est comme si tu m’entendais, tu me comprenais, une sorte de message télépathique. Il y a d’abord ta langue entre mes seins puis mon pantalon qui disparaît suivi très rapidement de mon soutien-gorge. Plus vite… Chaque caresse de ta part est comme un appel, une source de réconfort. Mon corps ondule sous tes mains, je te laisser amarrer sur les rives de mon cœur. Cette terre est tienne et le restera à jamais. Plantes-y ton drapeau, noble dame et fais savoir que tout ce qui est lié à cet îlot te revient de droit. Je me cambre face à tes morsures, crispant mes mains sur tes hanches offertes, fermant les yeux pour éprouver le plus de plaisir et inclinant la tête vers l’arrière en proie à une bouffée de chaleur érotique.


« Tu m’as tant manqué mon Amour… je t’ai attendu pendant si longtemps… »

Tous mes sens sont en éveil, j’ai besoin de te sentir en moi, de te ressentir. Alors des effluves de toi caressent mes narines tandis que des goûts divins forcent la barrière de mes lèvres. C’est comme si je n’étais jamais satisfaite, qu’il me fallait toujours plus. Je te somme de continuer. Ton doigt justement bien placé me tire un gémissement étouffé, enlève ce tissu qui ne t’est d’aucune utilité… Plus. Des baisers à en perdre la tête, une ribambelle de marques invisibles. Plus. Je reste allongée sur tes sables mouvants, pouvant parfois m’aider à devenir ta perle rare l’espace d’un instant. Plus. Et de ton corps à demi nu, je ne retiens qu'à demi-mot les maîtres maux de ton attractivité. Plus. J’enfume le drame qui m’embrasse, tu lis entre les lignes qui ne brûlent pas et tu m’imagines en feu de joie. Plus. Oh j’aime bien sur tes grands chevaux monter parfois.

« Je t’Aime… »

Tout le monde dit et répète "Je t'aime" . Il faut faire attention aux mots. Ne pas les répéter à tout bout de champ. Ni les employer à tort et à travers, les uns pour les autres, en racontant des mensonges. Autrement, les mots s'usent. Et parfois, il est trop tard pour les sauver. J'ai arraché cette brûlure de mon dos, l'ai jetée dans le vent.. étendu mes bras vers le ciel, et laissé ma vie commencé. Cessons de jouer un rôle. Restons tout simplement nous-mêmes. Pensons librement sans douter une seule petite seconde. Faisons ce qui nous plait au moment qui nous plait. Aimons sans raison. Pensons et parlons sans raison. Rigolons et sourions à la vie. Pleurons et disons-nous que tout va recommencer. C'est toujours la même chose. Personne ne peut le contourner. Même pas moi ni toi. C'est juste la vie. Un jour on t'a confié à elle et elle t'a accepté. On doit l’accepter en retour…

Dans la mélancolie je me noie en enfer et la fumée de ma cigarette grimpe dans l'air. Les murs de la chambre, oh crépuscule, mais qui nous sauvera ? La fumée se forme en escalier, à toi de descendre, allez viens dans mes bras. Pourrait ce nirvana ne jamais s'éteindre ? Et puis depuis le plafond, la douce musique m'appelle. On plane sur un air d'amour et je peux plus dire non alors je sors mon amour pour toi, encore et encore... Dans tes yeux, ya la flamme, ya le feu qui ne s'éteint pas. Dans tes yeux, on y voit toujours plus loin. Dans tes reins… Il y a ton sourire qui se lève, c’est comme une lueur d’espoir. Il y a l’ombre et la lumière au milieu de notre trajectoire. Rien ne desserrera nos mains, rien n’éteindra l’éphémère. Nos forces seront nos destins puis nous perceront les mystères du meilleur puis du pire. Combien tu vends ta liberté ? Dis combien tu vends ta poésie ? Moi j’ai même vendu mon âme au diable pour ton sourire… Tous les chemins mènent à tes yeux. Dans un murmure, je répète :


« Moi aussi, je t’aime… »

Alors elles rêvent qu’un jour elles s’en iront. Elles rêvent, loin de tout ce béton qui crève, les fleurs et les passions de la jeunesse. Elles rêvent que peut être un jour, un jour se lève comme un soleil de trêve et qu’un jour l’amour les enlève loin de leurs pauvres vies, elles rêvent.

Je n’en peux plus d’attendre, il me faut de l’action. Alors je prends le dessus, tant pis si tu voulais t’occuper de moi, il me faut aller plus vite car je te veux Bella. Alors je me redresse et me colle contre toi, m’emparant de tes lèvres comme si ma vie en coûtait. Je viens ôter rapidement ton tee-shirt ainsi que ton soutien-gorge et cesse de bouger pendant quelques secondes. Juste te contempler… Je viens déposer mes lèvres sur ton sein gauche, mes mains remontant vers le haut de ton corps avec empressement. De ma langue, je viens titiller ton téton tandis que ton autre sein profite de ma main dans un massage apaisant. Doucement, je te fais basculer sur le dos et me glisse le long de ton corps. Tout en couvrant ton ventre de morsures et autres baisers langoureux, je fais tomber ton jean et après avoir embrassé le lieu de mes désirs, je fais descendre ta culotte qui s’en va rejoindre les vêtements éparpillés sur le sol. Je m’aperçois que je tremble. Vois l’effet que tu as sur moi, je suis au bord de tout, il n’y a plus rien d’autre que toi. J’écarte tes jambes lentement et viens embrasser l’intérieur de tes cuisses avidement. Finalement, je ne tiens plus, l’envie se fait trop pressante, ma langue pénètre ton sanctuaire et je goûte après deux années de torture à ton fruit défendu. Explosion de saveurs, de sentiments, de tout. C’est indescriptible ! Je revis, tu es de nouveau mienne. Oh Bella, que c’est bon de te retrouver. Ce n’est même plus de la joie que je ressens ni de la béatitude, j’ai atteint un degré au-dessus : le summum. Ma langue se fait plus indiscrète et explore tes quartiers sans demander son reste. Je me coule contre toi et reviens prendre possession de tes lèvres, langue contre langue. Ma main agrippe une de tes hanches et fébrilement, un doigt te pénètre. Ce dernier est rapidement suivi par un deuxième. Ballet de va-et-vient, ma poitrine contre la tienne.

On se frottera l’un contre l’être à s’en faire cramer le squelette…
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MessageSujet: Re: Les gens se séparent et se retrouvent. [Bella]   Les gens se séparent et se retrouvent. [Bella] Icon_minitimeSam 8 Nov - 3:24

Tu sais qu'il y a un bateau qui mène au pays des rêves, là-bas où il fait chaud, où le ciel n'a pas son pareil. Tu sais qu'au bout de cette terre, les gens sèment des milliers de graines de joie, comme pousse ici la haine. On m'avait dit p'tit gars : là-bas on t'enlève tes chaînes, on te donne une vie sans te jeter dans l'arène. Comme ici, tout petit après neuf mois à peine, on te plonge dans une vie où tu perds vite haleine. Alors sans hésiter j'ai sauté dans la mer pour rejoindre ce vaisseau et voir enfin cette terre. Là-bas trop de lumière, j'ai dû fermer les yeux. Mais rien que les odeurs remplissaient tous mes vœux.
Alors une petite fille aussi belle que nature me prit par la main et me dit : "Suis cette aventure". On disait même, que la mer l'enviait, que la montagne se courbait pour la laisser passer. Elle m'emmena au loin avec une douceur sans fin. Et ses bouclettes brunes dégageaient ce parfum, qui, depuis des années guidait ce chemin…mon chemin.

C’est avec une passion sans pareil que j’accueil tes lèvres contre les miennes, sentant une sensation d’une intensité jusqu’alors inconnue. Au début de notre séparation, ton manque c’est creusé dans mon cœur, tel les soldats créant leurs tranchées sous la pluie pour sauver leur peau. Il c’est amplifié jusqu'à ce que j’en perde la réalité. Comme si ta présence et mon vécue avec toi n’avait été qu’un rêve que je me répétais chaque nuit. Mais c’est dès à présent que ton absence me frappe en pleine face et fait exploser chaque rempart, ceux qui m’ont prit tant de temps à dresser et à construire. Comme une bombe que l’on aurait largué au creux de mon cœur. Ton toucher, tes lèvres sur mon sein, me tire des gémissements sans que je ne puisse les retenir. Cela m’ait totalement impossible. L’envie vient de naitre en moi, en accélérer X 100. La tête légèrement penché en arrière, je m’accroche à tes hanches tendis que, je ne sais par quel miracle, je contiens mes cris de jouissance. Mon corps brûle, comme si celui-ci était posé sur le bûcher. Pourtant ici, c’est agréable, le paradis sur terre, l’apothéose. Je me ferais incendier des milliers de fois si c’est pour ressentir cet effluve de sensation. Un millier à la fois, chacune différentes. Je frissonne, je tremble, je bouillonne, je deviens impatiente tendis que tes lèvres s’attarde sur mon ventre.

Je n’avais pas cru que deux ans privée de toi, me rendrait comme une petite fille faisant un caprice devant une poupée Barbie. Pourtant c’est le cas. Je ne peux plus attendre, je te veux en moi maintenant. Le désir gagne chaque parcelle de mon corps, mon ventre papillonne des centaines et des centaines de fois, me donnant l’impression qu’il se tord de désir, t’attendant avec impatience. Tes caresses et tes baisers me rende ivre, complètement folle. Maintenant allongée sur le lit, mes mains viennent se crispées sur mon visage tendis que tes lèvres descendent dans le creux des mes cuisses. Et là, je peux t’assurer que ce que je ressens, maintenant, en cet instant précis, viens me heurté de plein fouet, avec une telle férocité que je me mords avec violence la main afin de ne pas hurler cette jouissance. Oui j’ai envie de la hurler, de la crier, de laissé cette envie et désir glissé le long de mes veines et cordes vocales pour qu’elles puissent explosées définitivement, se libérer de leur chaines qui les ont trop longtemps contenue. Ta langue à l’intérieur de ton imité me fait tremblé comme les arbres secoués par la tempête, mon corps se tortillant dans tout les sens sous l’effet de ce désir et de ton contact si doux et habile.

Je n’avais pas sentis mon cœur battre avec une telle intensité depuis que je l’ai vu morte sur cette table froide, couverte d’un drap blanc. Cette fois, il bat pour sa renaissance, son renouveau. Enfin, à mon plus grand bonheur se sont tes lèvres qui viennent me rejoindre tendis que deux de tes doigts viennent s’insinué en moi. Redoublement d’explosion…je ne vais jamais tenir, c’est impossible. Je me crispe et me cambre aussitôt, tendis que mon cri est étouffé par tes baisers. Mes mains viennent s’agrippées sur ton dos, le griffé malencontreusement…comprend un peu a quel point je suis perdue, paumé, dérouté. Je ne me retrouve plus, je perds pied au creux de cette sensation et de cette jouissance qui menace d’exploser sous peu, à chaque coup de tes délicieux va et viens. Achève moi je t’en pris, je ne tiens plus. Mes dents viennent mordiller ta lèvre puis mon visage plonge au creux de ton cou pour de nouveau étouffer ces cris qui menace de nous trahir. Mes mains se perdent à présent dans tes cheveux, se sont mes bras tout entier qui s’enroule autour de tes épaules, ma bouche contre ta peau…Et ca explose comme jamais en moi, même nos dernières étreintes ne m’ont jamais autant transporté. Le cri ultime mélangé à un sanglot est étouffé par la morsure que je t’inflige au creux de ton cou. Tout alors retombe, nos corps entremêlés, le mien incandescent, ma respiration saccadé au rythme de la tienne, je me laisse tombé sur le lit, afin de me retrouvé. Je suis sur ce petit nuage, au creux de tes bras, et je n’ai pas envie de redescendre. Sur un ciel de coton, tout est doux et délicieux. Les yeux fermés, je ne peux empêcher mes larmes passées la barrière de mes paupières. Quelques secondes avant que mon désir n’explose, un nœud de perles salées s’était logé dans ma gorge pour se libéré en même temps que lui. Pas de chagrin, cela va de soi…mais de bonheur. Pur et simple, celui que j’ai cultivé dans un coin de mes rêves, celui que j’ai attendu de nouveau durant ces deux longues années…

Mes bras se resserrent un peu plus sur toi, comme par peur de te perdre de nouveau, que tu t’échappe de mon corps et de mon cœur. Ma main tremblante viens caresser ton doux visage, illuminé par tes yeux d’émeraudes, ceux dans lequel j’y ai fouillé pour y retrouvé un espoir perdue, une croyance en la vie trop tôt éteinte. Je remarque alors que la marque que je t’ai laissé au creux du cou, est largement visible, rougeâtre. Un pauvre sourire sur mes lèvres, quelque peu gênée de m’être laissé emporter dans mon élan de désir sur ton corps…

« Pardonne moi si je t’ai fais mal… »

Tout en disant ces mots, je l’effleure du bout de mon index, avant de revenir planter mes yeux vairons dans le sien. Je sais ce que tu attends, et je vais te le donner avec joie. Cela fait si longtemps que je ne t’ai pas gouté, ni redécouverte. Laisse-moi juste le temps de reprendre mes esprits agréablement troublée par ce bonheur que tu me procure avec tant de facilité. Je viens t’embrassé, effleurant tout d’abord tes lèvres, puis approfondissant ce baiser que je rends un peu plus passionné et enflammé. Je te renverse sur le côté, prenant à mon tour le contrôle de la situation, et par la même occasion de ton corps. Un léger sourire sur mes lèvres qui viennent effleurer ton front, ton nez, ta bouche où nos langues jouent une dernière fois. Puis un murmure, une confession…

« Je vais redonner à mon Etoile un semblant d’éclat pour qu’elle puisse briller à nouveau »

Nouveau sourire, nouveau baiser, puis ma bouche descend sur sa poitrine que j’embrasse et titille avec avidité. Ma main gauche vient m’accompagné dans mes mouvements, tendis que la droite se ballade sur ton ventre, s’accroche à ta hanche de temps à autre, pour glissé le long de ton dos, l’effleuré pour t’en tirer quelque frisson. Je retrouve enfin le gout de ta peau, exotique, celui dont je ne me passerais jamais. Mes caresses se font délicieusement douce et tendre, voulant te faire patienté pour que tu ressentes avec la même intensité que moi, ce désir qui grandit à une allure vertigineuse au creux de ton ventre, faisant tremblé ton cœur de violente secousse, celle qu’on appel un battement. Mes doigts viennent de nouveau courir sur ton ventre, puis descendent dangereusement au même rythme que mes lèvres, vers tes cuisses, que je mordille de temps à autre. Ton corps n’a pas changé, ci ce n’est que je le sens un peu plus fragilisé. J’embrasse ton intimité chaud bouillant sous mon contact, avant de chatouillé de ma langue, le bord de tes lèvres. Je sais que tu en meurs d’envie, et j’ose avouer que je prends plaisir à te faire languir. Pourtant j’ai le désir, je dirais même un violent désir de retrouver enfin ce gout, entendre de nouveau tes gémissements sous mes caresses, celles qui me donne une nouvelle fois l’impression d’existé pour quelqu’un. Je mordille, j’embrasse et ma langue vient enfin jouer avec franchise sur ton île interdite. Mes mains continuent leur caresse sur le reste de ton corps, éveillant plus que jamais tes sens. C’est avec plus d’entrain que j’explore plus profondément, puis trois de mes doigts viennent me rejoindre, chacun leur tour, au fur et à mesure que tu t’habitue de nouveau à chacun. Les vas et vient se font doux, puis mon esprit et mon désir de t’entendre exploser prennent possession de mes gestes qui se font plus accélérer, plus soutenue. Mes lèvres remontent au fur et à mesure sur ton corps, mordillant la pointe de tes seins, ton cou puis viennent rejoindre ta bouche que j’embrasse avec avidité.

L’Etoile et la Lune, se sont donnée rendez-vous…
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MessageSujet: Re: Les gens se séparent et se retrouvent. [Bella]   Les gens se séparent et se retrouvent. [Bella] Icon_minitimeJeu 20 Nov - 1:18

« Pardonne-moi si je t’ai fait mal… »

Tu n’as pas à t’excuser, tu le sais bien. Tu sais aussi que cette morsure me contente plus qu’elle ne m’affecte. Je suis heureuse de l’arborer, cela veut tout dire. C’est le résultat de notre amour passionnel et nos ébats passionnés. Mords-moi encore tant que tu veux, fais-moi mal, je veux que tu laisses tes traces sur mon corps, que tu m’affliges la marque de ta possession sur ma peau blanche. Que je rougisse sous tes désirs assouvis. Ton bonheur est mien et lorsque ton cri de jouissance retentit dans la salle, je ne peux que soupirer d’aise. Enfin, j’ose penser. J’ai attendu cela pendant tellement longtemps, j’ai peine à le croire. On m’a confortablement réinstallé dans une bulle de bonheur où tout semble trop parfait. C’est anormal, troublant et à la fois grisant. Je veux encore ressentir toutes ces choses qui me perturbent. Touche-moi encore, effleure de ta bouche ma peau incandescente, échoue tes baisers sur mes lèvres avides, fracasse tes caresses contre mon corps enchaîné. Sur moi, tu viens resserrer ton étreinte et je ne fais que répondre à cet appel en te souriant, amusée. Je viens happer ton sourire dans un énième baiser et me sens basculer sur le dos. Ca y est, tu as repris tes forces ? Tu es coriace mon amour. Ces deux années t’ont endurcie, j’en suis persuadée. De mon côté, elles n’ont fait que me renfermer sur moi-même, rechuter dans la drogue, basculer dans une mare de noir. Mais je ne préfère pas y penser, pas maintenant, ce n’est tout simplement pas le moment. J’aurais beaucoup de temps, après, pour réfléchir à tout ça. Surtout à la drogue, en faite.

« Je vais redonner à mon Etoile un semblant d’éclat pour qu’elle puisse briller à nouveau. »

Je t’offre un sourire, convaincue que tu sauras tenir ta promesse. Tu m’arraches un frisson doublé d’un gémissement étouffé. Parce que tu es déjà sur ma poitrine et que mes sens sont à l’affût du moindre de tes gestes, ils traquent ton évolution sur mon corps. Mon cœur s’affole, les battements s’envolent, tintinnabulent et s’égrènent. Je ne demande que toi, est-ce si dur à obtenir ? Une tempête fait rage, balaye mes suspicions et mes doutes, s’engouffre dans mes certitudes. Mon ventre se tord sous la torture que tu lui affliges, viens de nouveau poser tes mains sur lui, qu’il tressaute et se cabre. Il part au galop, suivi par tes doigts et descend plus bas, inexorablement plus bas. Dans sa course, il te perd de vue mais ne t’attend pas, il est trop impatient, il aime que tu le pousses à bout. Finalement, ce sont tes lèvres qui me rappellent à l’ordre, brutalement. J’avais oublié que c’était aussi bon. Je me cambre lorsque ta langue s’invite, le dos cambré par ce désir qui m’inonde. Ma colonne vertébral se liquéfie tandis que mes mains s‘agrippent aux draps dans un excès de plaisir. Tu m’as eu, Bella. Ma respiration se fait brève, presque inépuisable, je halète, gémis de temps à autre, de plus en plus fort, d’autant plus lorsque trois de tes doigts me pénètrent. Le supplice est affreusement bon. La tête penchée, j’ai le regard perdu dans le plafond, trouble. Je vois flou, noyé par cet effluve de sentiments. Plus rien ne me parvient à part tes doigts en moi, tes lèvres sur ma peau en sueur. C’’est bientôt la fin, je n’en peux plus, la route ne fut pas longue mais quel pied ! Dans un ultime cri de jouissance, je retombe mollement sur le lit, venant te serrer doucement dans mes bras. La tête calée contre la tienne, je ferme les yeux, emplie d’un calme olympien qui me rend docile comme jamais.

Je vis dans un rêve dont je ne me réveille jamais. Un rêve qui ne me lâche jamais. Un rêve qui fait que tout s'oublie. Un rêve qui est ma réalité, mon monde. Un rêve où je suis à la fois tout et rien. Un rêve où chaque chose trouve son sens. Un rêve où tout peut s'écrouler à chaque instant. Un rêve où la peur est une muraille sans sortie. Un rêve qui devient un cauchemar de solitude. Un rêve d'un monde vide et brisé, sans espoir. Un rêve où je sais que je n'y survivrais pas. Ce rêve, c'est ma vie. Mais tu as ouvert les portes de mon cœur, tu es la clé de mon infini bonheur. Viens, je t’emmène dans ce monde où ma vie n’était que lambeaux et débris. Maintenant que tu es là, le pâle soleil nous réchauffe de ces rayons usés. Il caresse nos peaux d’une chaleur non négligeable, moi qui ait vécue si longtemps dans un froid hivernal. Les arbres se couvrent de vert, les tiges de pétales, le ciel se teinte de bleu. Au même moment, l’air frais devient brise caressante, emportant nos cheveux dans un tourbillon de folie. Enfin, mon cœur se remet à battre, tout doucement au départ, puis progressivement, de plus en plus vite. On dit que je suis née le jour le plus froid du monde, on dit que je suis née avec le cœur gelé. J’ai une horloge à la place du cœur. On m’a dit premièrement de ne pas toucher à mes aiguilles. Deuxièmement ma colère je devrais maîtriser. Et surtout ne jamais oublier quoi qu'il arrive, ne jamais se laisser tomber amoureux , car alors pour toujours, à l'horloge de mon cœur la grande aiguille des heures transpercera ma peau, explosera l'horloge, imploseront mes os, la mécanique du cœur sera brisée de nouveau. Sauf que cette fois, tout s’est inversé, tu as dérouillé tout cet acier corrodé. Je veux juste te dire que je ne m'ennuie pas avec toi. C'est plus le contraire, je me sens vivre et reprendre goût à la vie que lorsque je suis avec toi - sans exceptions. J'écoute. Depuis tout petite, j'écoute. Je me renferme dans mon monde, mais ce qui me différencie des autistes communs, c'est que j'ai conscience du monde qui m'entoure. J'écoute avec attention ce qui se passe autour de moi, ces informations allant dans mon cerveau vont alors peupler mon monde. C'est pour cela que je ne ressens pas un grand besoin de parler. Je pourrais passer ma vie à t'écouter respirer, à t’écouter parler, là, juste comme ça. Cela semble suffire. Je ne m'ennuie alors pas. C'est aussi pour cela en partie que je n'aime pas les groupes. Trop d'informations, trop d'agression envers mon monde. La forteresse manque de s'écrouler à chaque fois. Alors je me renferme dans mon donjon, et devient une façade, qui ne pense plus qu'à se faire oublier, voire à fuir au plus profond de moi-même. Mais mes oreilles ne peuvent s'empêcher d'écouter. Je ne supporte plus cela. Trop de monde, trop d'éléments, et je déserte et ne laisse qu'une coquille vide, qui croit sourire à une plaisanterie, et essaye de garder une quelconque tenue. Mais où suis-je parti, à ces moments-là ? Oui, vraiment, c'est la question. Heureusement que tu es là pour me rappeler que je suis en vie et que le monde dans lequel je vis continue à tourner, inlassablement, sans m’attendre.

J’entends alors des pas, plus loin, dans un quelconque couloir. Mon cœur n’a pas le temps de me faire faux bond que je suis déjà debout en train de me rhabiller, rapidement, en désordre. Qu’importe, cette situation est hilarante. C’est d’ailleurs pour cela que je me mets à rire, un rire franc et c’est toujours en riant que je lance ses vêtements à Bella. Puis, entre deux hoquets, je lui glisse :


« Dépêche-toi de te rhabiller mon amour, quelqu’un vient. »

C’était moins une. Ladite personne fait grincer la porte de l’infirmerie qui se referme d’un bruit sourd. Ses chaussures claquent sur le carrelage, je me suis tue. Je tends l’oreille, attentive au moindre son qui parvient de la petite salle, pas très loin de nous en réalité. Je crois que la personne ne nous a pas remarqué. Je m’approche de toi à pas de loup et souris, hilare. Je me retiens de rire et colle mon bassin au tien. Mes mains attrapent tes hanches tandis que je reprends possession de tes lèvres, passionnément. C’est comme si je zappais le danger qui nous entourait, que je le laissais de côté pour tes bras, plus attrayant. Je recule rapidement lorsque les pas reviennent vers nous, et fais un pas de plus en arrière lorsque le rideau s’ouvre. Un homme apparaît, me dévisage un instant et se retourne vers Bella.

« Tout se passe bien ? »

Je n’entends même pas la réponse de Bella, repartie dans mes pensées. D’ailleurs, quand je relève la tête, il a déjà disparu, volatilisé. Je cligne des yeux et te regarde, regagnant mon sourire. Bien sur, je n’ai pas fait attention aux vêtements dans lesquels je flotte, ni aux cernes qui me rongent les yeux, ni encore à ce besoin oppressant de fumer. Evidemment, je ne fais pas non plus mention de tes marques de scarification qui ne m’ont pas échappée. Je reste muette, pour l’instant, pour le bien de tous, de l’humanité entière. Juste un sourire suffira pour te communiquer tout mon amour avec une sincérité poignante. Dans un murmure, je t’intime :

« Ne vois-tu pas que je brille de mille feux ? C’est grâce à toi, mon amour… »
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MessageSujet: Re: Les gens se séparent et se retrouvent. [Bella]   Les gens se séparent et se retrouvent. [Bella] Icon_minitimeDim 23 Nov - 23:45

Lorsque la première vague de désir fut assouvis, je me serre contre toi, répondant à ton appel. Ta peau chaude contre la mienne, me transporte dans un monde qui m’a échappé ces deux dernières années, comme s’il n’avait jamais existé. C’est lorsque nos lèvres se rencontrent de nouveau que tout me revient alors, comme une claque. Le besoin de quelqu’un, sentir un souffle, croiser un regard, écouter une voix, entendre un cœur battre…Je me relève légèrement, plantant mes yeux vairons dans les tiens. Le bonheur qui se lis sur ton visage est flagrant, évident. Mon propre muscle cardiaque loupa un battement devant cette béatitude qui t’envahis. Un ultime baiser avant que je me sente roulée sur le côté, tendis que tu me balance mes vêtements à la figure.

"Dépêche-toi de te rhabiller mon amour, quelqu’un vient. "

Je tends furtivement l’oreille...Je lâche un juron lorsque j’entends les pas dans le couloir. Avec tout ça, je n’ai rien entendue venir. J’enfile mes vêtements à la hâte, tendis que tu es littéralement écrouler de rire. Et c’est avec joie que je me rends compte qu’il est communicatif, puisque je joins mes rires aux tiens, comme deux adolescentes riant aux éclats face à leurs bêtises d’enfants. J’arrange vite fait bien fait, mes longs cheveux que j’attache avec une pince, enfilant ma blouse et remettant le drap correctement sur le lit. Nerveusement et de bon cœur, je continue à rire…Cela fait bien longtemps que ça ne m’étais pas arrivée. Jeune et con…La vie prend parfois des tournures quelques peu comique et inattendus. Je te sens contre moi, tes lèvres fiévreuses viennent happés les miennes tendis que mon cœur se débat contre mes côtes de peur et d’excitation due à se « danger » qui aurait de lourde conséquence sur moi si l’un de mes supérieurs me surprenait dans des circonstances…quelque peu non professionnel avec toi. Toute cette situation me rend d’une certaine manière euphorique. J’ai l’impression de retrouver mon insouciance infantile, qu’à l’instant présent nous ne sommes plus des prisonnières, mais deux jeunes femmes à la fleur de l’âge, éperdument amoureuse l’une de l’autre vivant leur amour comme bon leur semble, effleurant la tentation du bout des doigts et le danger par la même occasion.

Tu t’écartes de moi, alors que les pas se rapprochent d’ici. Je tente alors d’arboré un visage serein, tranquille alors que j’ai une envie d’éclater de rire. Le rideau s’ouvre et Badaboum…Bonjour Monsieur Mon Supérieur. Mon sourire s’évanouit aussitôt ainsi que mon envie de rire. Le stress augmente d’un coup…Je me doute qu’il y en a une qui doit bien s’amuser derrière mon dos.

« Tout se passe bien ? »

Quelle question futile mon ami ! Bien sur que je vais bien, ne vois-tu pas que j’ai cette putain d’envie de sauter partout, de hurler la joie qui vient de m’envahir les entrailles. L’amour donne des ailes soit disant… Je souris doucement, avant de le regarder dans les yeux, penchant légèrement la tête de côté.

« Oui tout va bien. Ma patiente peut retourner dans sa cellule, je me chargerais de la raccompagné si cela ne pose pas de problème. »

Bien sur que non que ça ne posera aucun problème, de toute manière Etoile est dans MA cellule et cette fois, rien ne me séparera d’elle. Jamais…Le Médecin n’acquiesce doucement avant de me recommander de signer la décharge ainsi que la feuille de présence, puis de partir pour qu’il puisse fermer derrière moi après avoir effectué une fouille corporelle. Je frisonne à cette idée. Je hais qu’un homme me touche et ce dégout c’est accentué avec le temps. Je secoue doucement la tête après qu’il soit partit. Je me retourne alors vers toi qui aborde un sourire rayonnant transportant avec lui, un fleuve remplie d’amour qui se répercute contre mon cœur. Je te le rends sans hésiter. Tout est si…beau et parfait.

« Ne vois-tu pas que je brille de mille feux ? C’est grâce à toi, mon amour… »

Tes mots chantés s’élèvent doucement et viennent caresser mon ouïe mais aussi mes émotions. Mon cœur s’emballe, mes yeux s’humidifient. Disons que ma sensibilité est fragilisée entre un désespoir permanent et ta venue que j’ai accueillie comme un miracle. Je viens t’embrasser furtivement te mordant au passage ta lèvre inférieure. Je ne serais jamais assouvis pleinement de ton corps, ton odeur, ton être tout entier. Comment pourrais-je me passer de toi maintenant que tu es là ? Je me sens si légère lorsque tu es à mes côtés que parfois sa en devient surréaliste. Je te prends doucement la main avant de t’emmener à l’extérieure de l’infirmerie.


« Attends moi ici, je reviens. »

Je pousse la porte, entre dans le bureau signant ma feuille de présence, inscrivant le nombre d’heure passé ici, mais aussi le nom du dernier patient dont je me suis occupée, qui n’est autre qu’Etoile. Une fois que toute la procédure fut remplie, le gardien de l’infirmerie me fouilla furtivement. Alléluia c’est une femme et non un homme. Patiemment j’attends qu’elle est finit son travail. Lorsque tout fut fini, je les saluai et rejoignis Etoile. Sans rien dire, la gratifiant seulement d’un sourire, je l’entraine dans notre cellule…’Notre’…je souris d’avantage. Le couloir des cellules est bizarrement vide, mise à part deux trois prisonniers échangeant des substances plus que douteuse. Notre lieu de cohabitation est, à mon plus grand bonheur, vide. Moins de temps on pouvait passer ici, mieux c’était, mais dans ce cas là, je voulais me retrouver seule avec elle, sans que personne ne vienne entraver cet instant. Je m’assoie sur mon propre lit, l’entrainant doucement avec moi.

« On l’a échappé belle tout à l’heure ! Tu as failli nous faire griller en riant comme ça ! »

Riant de nouveau je l’embrassai tendrement…Et c’est en regardant de nouveau ces yeux que tout retomba d’un coup. Un poids vient de suite écraser mon cœur. Ses longs cheveux bruns, détonnant à merveille avec la couleur de son regard, son visa pâle que je caresse doucement, effleurant par la même occasion ses lèvres. Tu es si belle que mon rythme cardiaque s’accélère. Mais je ne peux pas expliquer cette vague qui vient d’un coup s’écraser contre moi. Une vague…de doute ? Tout devient brouillon et brouillard sans que je ne comprenne le pourquoi. Mon ventre se tord, mon cœur se crispe, mes muscles se tendent. Je retire alors ma main doucement de ta peau si chaude, que j’aime gouter encore et encore. C’est aussi à ce moment là que je me rends réellement compte, en repensant à notre étreinte, à cette joie que j’ai ressentis en te revoyant, à quel point tu me manquais. Je me rends compte que je suis entièrement dépendante de toi, que lorsque tu es loin de moi c’est mon cœur qui pleure et qui se sent mal, seul.

Et enfin tout devient clair…la peur, la crainte. De quoi ? De t’aimer…Le passé et le présent m’ont trop souvent rappelé à quel point d’aimer et de se lier à quelqu’un était douloureux. A quel point cela vous tuait à petit feu, vous bouffant d’abord le corps, les muscles, puis la pensée, le cœur et enfin l’âme. Sa vous ronge et vous possède. Vous marque à vie. Et ça, je ne veux plus le ressentir. Je m’étais promis de ne plus m’attacher, réellement. Comprends-tu à présent mes doutes et mes craintes ? Je ne voulais plus ressentir cet incendie meurtrier au creux de moi. Ne plus remonté cette pente encombré de ronces vous écorchant la peau à chacun de vos gestes. Ne plus recevoir de coup au cœur, comme un volet qui claque contre le mur lors d’une tempête…je ne voulait plus vivre tout ça, plus jamais. Et pourtant, c’est là maintenant, que tout deviens limpide. Je…j’ai baissé ma garde à la seconde même où tu as mis un pied dans ces douches, ce jour là. Je t’ai laissé entrée, me guider. Avant que je sois séparer de toi, je ne me suis pas rendue compte…de ça. Mon cœur qui s’accélère en ton nom, mon ventre qui se crispe en ton absence. Tout s’enclenche comme les pièces d’une montre pour faire fonctionner le rouage. Les « je t’aime » que je t’ai soufflé étaient sincères, mais je n’avais jamais mesuré le degré d’intensité. Et là…c’est un crash en moi…Je suis...je t’aime…Pas un banal je t’aime que tu balance à tour de bras. Un vrai ? Je me recule instantanément.

Et si…tu te lassais de moi ? Si jamais tu étais de nouveau soumise à la tentation d’un homme ? Si je n’étais pas à la hauteur…comme je ne l’ai jamais été jusqu'à présent. Pourquoi le serais-je maintenant après tout ? Bordel…arrêtez moi ça je vous en supplie. Je l’aime oui c’est vrai ! Je me suis laissé piéger une nouvelle fois…Mais quel doux supplice. La tête me tourne, mon cœur s’accélère. Je me sens mal. Mon sang se glace. J’aimerais te faire comprendre tout ça, te le faire sentir, t’écrire mes peurs et mes doutes. Qu’enfin…j’évacue mon passé. Ne m’en veux pas d’être si peu sur de moi et des sentiments construits, ne m’en veux pas d’être si faible et si fragile. J’ai juste peur…Peur que du jour au lendemain tout s’écroule pour de nouveau ensevelir mon cœur et n’en faire qu’une ruine. Que de nouveau, la violence et l’interdit malsain viennent frapper à ma porte sous forme psychologique.

Je me lève, trop rapidement. Je vacille et me rattrape, avant de me diriger vers le lavabo. Pourquoi sans cesse ses questions ? Pourquoi ne pas vivre l’instant présent et seulement profiter de ce qui m’est offert ? J’aimerais y croire comme les autres fois, et c’est ce que je fais, mais c’est sans compter Mesdemoiselles Doutes et Craintes qui viennent me fouetter le cœur avec une telle violence parfois, que sa me donne la nausée. Pourtant, je suis mieux placé que quiconque pour savoir qu’à tes côtés je suis heureuse, à l’aise, juste bien. Transporté dans un univers qui m’a été trop souvent douloureux. Pourtant, tu l’as adoucit à ta manière, de tes sourires et de tes mots. De tes regards et de tes gestes.

L’eau s’écoule sur mes mains que j’emmène à ma figure, histoire de reprendre mes esprits…Cette effluve de souvenirs viennent et reviennent inlassablement en l'espace de quelques secondes. Etoile...comment ferais-je si jamais la vie ou les choix, venaient à me séparer de toi?...

Mon cœur c'est incliné et ça m'effraie...Je l'aime.
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Etoile Archantaël
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MessageSujet: Re: Les gens se séparent et se retrouvent. [Bella]   Les gens se séparent et se retrouvent. [Bella] Icon_minitimeJeu 27 Nov - 1:00

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