Cendres et Flammes
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Cendres et Flammes

Un univers carcéral violent et sans limites où les prisonniers n'ont plus aucun droit.
 
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 Just enjoy. [Bella]

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Etoile Archantaël
270508 Rêveuse inutile
Etoile Archantaël


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MessageSujet: Just enjoy. [Bella]   Just enjoy. [Bella] Icon_minitimeJeu 27 Nov - 0:59

« Attends moi ici, je reviens. »

Bien sur que je t’attends, tu crois vraiment que je suis seulement capable de partir maintenant que je t’ai toute à moi ? Alors je patiente, tant bien que mal. Mon regard détaille avec minutie la pièce dans laquelle je me trouve. Plusieurs fois, mes yeux se posent sur les seringues entreposées sur une table à roulettes à quelques mètres. Il faut que je me résonne. Finalement, Bella revient et m’aide à oublier cette vision détestable. Je déglutis faiblement et noue mes doigts aux siens. On sort alors de l’infirmerie, non sans regret. Un soupir accompagne cette sortie, je déteste les hôpitaux ou autres lieux de médecine. Ma main s’accroche plus fort à la sienne tandis que nous parcourons les couloirs jusqu’à notre cellule. Oui, la nôtre ! Je ne sais pas quelles sont les autres personnes qui occupent les lieux mais seule Bella m’intéresse. Les autres sont bien futiles pour que je m’en préoccupe. C’est égoïste, je sais. Mais je n’ai pas le temps de plus y réfléchir que je suis déjà sur un lit, à tes côtés.

« On l’a échappé belle tout à l’heure ! Tu as failli nous faire griller en riant comme ça ! »

Je rigole à mon tour, réellement amusée. Quand bien même on aurait été vues, je n’ai peur de rien lorsque tu es avec moi ! Je me contente de sourire, étirer ses lèvres trop longtemps flétries, rehausser mes pommettes saillantes. Dotée d’un clin d’œil, je réponds à son baiser, attrapant sa lèvre inférieure au passage. Je reste à quelques centimètres d’elle et passe lentement ma langue sur ses lèvres, petit jeu que je répète plusieurs fois. Puis je me redresse et souris de nouveau. Mes yeux pétillent de malice, ma cœur bat de joie, tout mon être vibre d’un bonheur peu commun. Je sens l’air filtrer dans mes poumons encrassés. Mes côtes flottantes l’accueillent avec une certaine impatience, je revis, bordel. Que ça fait du bien de se sentir exister, auprès de celle qu’on aime. Mais tu te recules brutalement et mes sourcils se froncent. Mon sourire disparaît instantanément, je ne comprends pas. Mes yeux te regardent, affolés. Ai-je fait quelque chose de mal ? Ai-je dit quelque chose de blessant ? Je ne m’en souviens pas, je ne crois pas. Un frisson me parcoure l’échine tandis que mes mains s’agrippent au maigre drap et que mon regard te sonde, tentant d’y détecter le pourquoi de cette subite distance.

L'abîme appelle l'abîme.

Je me crée continuellement le trou dans lequel je tombe, je creuse tandis que je chute, ce qui rendra ma chute éternelle, car si je ne creuse plus, je m'écrase au sol. Je dois donc aller toujours plus profond, jusqu'à sentir mes forces lâcher, mon cœur vaciller, et ma volonté s'évanouir. Je dois aller jusqu'au bout, et peu importe si dans les ténèbres, je crois voir de la lumière. Elle sera fausse, traître, et vaine. Et qu'importe si cette lumière croit m'aider, elle ne voudra plus au final. Alors pourquoi même tenter ?
Que je continue de tomber !
Que je continue à me tuer !
Peu importe !
Pour qui ça importe ?
Ma chute sera infinie. Et quand l'infini rencontrera mon présent, et que mon âme même volera en éclats, alors je saurais enfin pourquoi j'ai chuté du bord. Qui m'a poussé. Si j'ai sauté de moi-même. En attendant, tout en creusant ma propre tombe, je pourrais tourner la tête, et voir la lune une dernière fois, avant que les ténèbres ne m'engloutissent enfin.

Je te vois te lever, tu vas tomber, je me redresse immédiatement et m’apprête à te rattraper mais tu t’es déjà réceptionnée à quelque chose et ne fais pas attention à moi. Je reste debout, pantelante. Le lavabo me paraît à des kilomètres et cela m’effraie. Les lèvres pincées, je ne sais plus où je suis, ce que je fais, ni qui tu es. Ma vision se trouble, et dans un ultime souffle, je lâche :


« Mon amour… »

Vole, vole, petit papillon, parce qu'au fond de moi je sais que je ne te reverrais jamais, que tu ne rentreras pas à la maison. J'aurai aimé te donner plus mais le courage m'a manqué. La volonté de force et d’us, qu'hélas je n'ai pas tenté, te parler encore et encore, jusqu'au jour de nos morts.
Vole, vole, petit papillon, parce qu'au fond de moi je sais que je ne te parlerais plus jamais, que tu n’en sauras pas la raison... Qui a fait que je n'ai pas pu te dire, qu'un jour à côté de toi j'ai pu dormir et qu'alors, j'ai pu être heureux, et que c'était mon vœu. Mais hélas je n'ai su te garder et jamais pu plus qu'espérer.
Vole, vole, petit papillon, parce qu'au fond de moi je sais qu'il y aura au fond toujours un ‘mais’. Ce genre de mot qui devient plus qu'un son... Mais un ordre, une malédiction, une peur, une foi, une déraison, un adieu, un au revoir, un bonjour, un son qui finira par me rendre sourd parce que ce ‘mais’ que tu as lancé n'a jamais été prononcé...
Vole, vole, petit papillon... Je n'ai toujours pu que te voir. Moi je reste au fond de mon tiroir, toi pars, vole, fuis, tu en as la passion. J'en perdrais un jour la raison… Je murmure :


« Qu’y a-t-il ? »

Les étoiles ont filé. Je fais le vœu qu'on serait heureuses puisqu'on ne l'est pas, en vérité. Dès lors que je dors, en revanche, je m'arrange. Je fais de nous des anges où l'on s'aime, où personne ne nous dérange. Et je ferme les yeux sur le monde. Tu épouses mes ombres, l'espace d'une seconde, nos rêves se confondent. And I love you… Je me fous de ce qu'on en dit, je rêve donc je suis. Le cœur nous manque et nous pèse à en crever alors j'attends que tombe la nuit. Dans le noir, le désespoir est permis. Je te suis fidèle à l'infini, ça me suffit. Sauf que tu sembles me délaisser. Je ne comprends pas ta réaction. Cela m’échappe. Troublée, bouleversée, je n’ose m’approcher de toi. L’eau se met à couler et moi, je retiens les larmes qui menacent de s’écraser sur mes lèvres, ces lèvres qui tremblent. J’ai une putain d’envie d’envoyer en l’air tout l’univers. Tout simplement parce que tu es si éloignée tout à coup. Qu’est-ce qui te fait si peur ? J’ai beau revoir toute la scène depuis nos retrouvailles, je ne parviens pas à me rappeler d’une quelconque réplique aigre de ma part. Mais c’est forcément de ma faute sinon elle ne serait pas partie comme ça. Ce qui me met le plus mal à l’aise, c’est qu’elle ne dit rien, elle reste muette. Un silence horrible. Je balance :

« C’est ma faute, n’est-ce pas ? »

Je serre les dents, consciente de me comporter en gamine. Pourquoi tout n’est pas aussi que deux plus deux font quatre ? Je n’en peux plus, j’ai besoin de calme, de sérénité et le plus important… de stabilité. Est-ce si dur à obtenir ? Que faut-il que je fasse ? J’ai peine à ne pas m’effondrer. Le mal de crâne qui m’avait quitté lors de nos ébats est revenu en flèche. Soucieuse, je passe une main sur ma nuque tout en fermant les yeux. Toute cette contrariété me noue la gorge, dérange mon ventre qui se tord. Regarde-moi Bella… Je suis atterrée par ton attitude et menace de m’évanouir, reste avec moi, rejoins-moi. L’attente se fait trop longue. Je ne sais pas ce que tu fais ni à quoi tu penses et ça me détruit. Encore quelques secondes et je vais exploser. Oui, je suis impatiente mais ici, l’attente n’est pas justifiée donc ma patience n’a pas lieu d’agir. Si ça se trouve, tu regrettes d’être avec moi. Oui, ça doit être ça, tu ne me supportes plus. En faite, tu ne m’aimes plus et tu ne sais pas comment me le dire. Voilà, tu cherches tes mots pour m’annoncer que tes sentiments pour moi ne sont plus valables. Je déglutis faiblement, tentant de contre-dire toutes mes craintes mais je ne trouve rien. Je suis face au néant et seul l’écho de ton silence pesant me répond. Ma respiration devient difficile, je capte de moins en moins d’air, mon cœur se serre, se contracte et me fait mal.

Je prends alors une décision. A toi de faire basculer la balance, Bella. Je ne veux que ton bien, tu le sais. Mais il m’est totalement impossible de te l’expliquer maintenant. De un, parce que je ne connais pas la réelle raison de ce recul et de deux, parce mes cordes vocales se sont soudées pour ne plus sortir un seul son. Quelques frissons me secouent, moi, maigre carcasse osseuse et décharnée. Je ne suis plus que l’ombre de ce que j’étais. Une ombre bien floue. La silhouette de quelqu’un qui fut autre fois une personne respectée et admirée. Tout cela a disparu. Volatilisé, évaporé. Je ne saurais dire si j’étais heureuse avant et si je le suis maintenant. Je devrais l’être mais je n’en ai pas la certitude. Je tente un pas en avant et peine à soulever ma jambe. Mes pieds sont comme accrochés à des chaînes, reliées à des boulets qui m’entraînent dans ce gouffre que je me crée. Attrape ma main que je reste à la surface. Je ne cherche pas à me faire discrète, je marche, sans but précis, vers la grille de notre cellule. Il me semble qu’il s’est écoulé des heures avant que je l’atteigne. Toi, tu n’as pas bougé d’un centimètre. Je suis déboussolée. Je me renferme sur moi-même, dans mon monde où des barricades peuplent mes paysages. Les barbelés m’agressent et me lacèrent la peau. Plus je me débats, plus les égratignures se font nombreuses, les entailles profondes. Bientôt, je m’effondrerais parce que je ne pourrais plus lutter. Mais lutter contre quoi ? Contre qui ? Je me bats contre un ennemi invisible et je ne m’en rends pas compte. Je sombre et bascule dans cet univers de sang et de drogue, cela me correspond tellement bien. Tout est noir autour de moi, mon âme l’est tout autant, depuis longtemps.

Ma main vient frôler les barreaux de la porte, tout cela aurait pu être concret si j’avais été sur la même longueur d’onde que toi. Hélas, ce n’est pas le cas mais l’a-t-il déjà été ? Mon poing se resserre sur un barreau tandis que je pose mon regard vide sur ton dos. Tu as mon cœur, ne l’oublie pas. Je ne suis qu’une enveloppe de chair, rien de plus. Je brise le silence :


« Tu ne m’aimes plus, c’est ça ? »

Aucune hésitation en le disant. Et pourtant, la peur m’assaille. Cette putain de terreur qui m’empêche d’agir raisonnablement. Cela ne tiendrait qu’à moi, j’aurais déjà martelé le mur de mes poings. Mais je ne le ferais pas, j’ai trop peur de t’effrayer. Oui, malgré tout cela, je me préoccupe de toi, de ce que tu pourrais penser. Je veux tellement que tu aies une bonne image de moi, que je te rende fière. Tout cela n’est qu’illusion, évidemment.
Lentement, je me retourne. Très lentement. Nous voilà dos-à-dos, pas très loin physiquement l’une de l’autre mais moralement séparées par une faille immense. Je m’apprête à faire une connerie monumentale. Mais encore une fois, je ne m’en rends pas compte. Je suis déconnectée, autre part, alors à quoi bon réfléchir ? Mes doigts courent le long du mur comme ils courraient le long de ta peau. Si seulement… Oh, et puis qu’importe, si tu ne me veux plus alors je m’en vais. Je disparais de ta vie. Je t’assure, je suis très douée pour ça. Disparaître de la vie des gens, c’est courant, habituel même. Une de plus, une de moins… Je me place sur liste noir et abats mon visage d’une croix noire au marqueur. Ma pression sur le barreau se relâche et je délaisse la grille. Je pars. Mes jambes me portent en dehors de la cellule, et tête baissée j’avance. Loin, très loin…
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MessageSujet: Re: Just enjoy. [Bella]   Just enjoy. [Bella] Icon_minitimeDim 30 Nov - 5:04


Ces mots résonnent dans chaque recoins de mon cerveau, se répercutant douloureusement contre ma boite crânienne. « Ma faute, tu ne m’aimes plus ». Ils m’écorchent le cœur un part un, me réduisant en morceau. Je me fige, mon sang se glace et mon esprit s’enclenche, se broie, se liquéfie…Ne plus t’aimer…Ces mots n’existent pas dans mon vocabulaire. Pourtant toi, tu n’as pas hésiter à me les balancer comme ça, en pleine figure. Ils m’atterrissent dessus, me rendant totalement KO. Je sens mes muscles se tendrent, mes mains se crispés sur le lavabo. A quoi tu joue Étoile? Ou plutôt…a quoi ais-je joué…Je n’ose pas me retourné, complètement atterré par tes mots. C’est mon univers entier qui s’effondre, mon cœur qui s’écrase lourdement sur le sol, sans vie. Mon estomac se tord, je fixe le miroir face à moi, et te regarde me tournée le dos. Ne fais pas ça…J’ai envie de te le hurler mais aucun son ne sors. Se sont tes mots…tes pensées qui ici, me font croulé sous le poids de la culpabilité. Je deviens vide…

Et c’est un retour en arrière qui me parvient. Les efforts de ces deux dernières années s’écroulent comme un château de carte. Le même mal être me revient, les mêmes douleurs, les mêmes cauchemars. Celui de te perdre, celui de Sa mort…Inconsolable. Notre heure n’est pas venu, même si tout sa semble flou. J’ai profiter de chaque seconde…je ne veux pas que se soit la dernière, ni laisser notre monde loin derrière nous. Si tu t’en va, je deviendrais un « rien », un « rien » de ne pas avoir su te garder, un « rien » d’avoir perdu tout ce que j’aimais. Sans toi, je deviens une coquille vide. La vie à oser m’enlever celle qui me complétais, maintenant, toi tu veux partir. Tu ne peux pas…Comment te faire parvenir toute cette foutue détresse et panique qui me gagne à l’idée que tu te détache de moi. Tes mots résonnant encore et encore, lacérant mon cœur comme un tigre le ferait avec un vulgaire morceau de tissue. Je fixe ton reflet, pensant de toute mes forces, t’appelant mentalement aussi fort que je le peux pour que ton instinct te dise de te retourner et de revenir à moi. Tu le sais que ce n’est pas de ta faute, comment pourrais-je ne plus t’aimer après nos retrouvailles passionnelles de tout à l’heure? Comment pourrais-je ne plus t’aimer après t’avoir attendue pendant tout ce temps, rêver de ton corps et de ta présence, de tes baisers et de tes mots, des battements de ton cœur et le son de ta voix.

Et pourtant, c’est ton corps que je vois s’éloigner loin de moi…alors c’est ça ton choix? Tu ne viens pas à moi me secouer un bon coup et même me coller une baffe pour exiger une réponse de ma part? Non, tu choisis la facilité, tu fuis…tu me fuis, moi et mes craintes. Surtout, ma connerie. J’ai tout foutu en l’air c’est bien ça? Parce que ma conscience à prit le dessus quelques petites secondes, venant me frapper comme un vulgaire pantin avec ses « pourquoi ». J’ai l’impression que le lien qui nous unis s’étire à nous en faire mal au fur et a mesure que tu t’éloigne de ma personne. Mon cœur se serre, je tremble. Reviens moi je t’en pris…Les larmes coulent sans que je ne le remarque complètement, puisqu’à l’instant même ou tu franchis la grille et que tu sorte de ma vision, tout devient alors une hécatombe et un foutoir. Les secondes s’écoulent et glissent sur le silence qui me charcute de l’intérieur. Il est lourd et pensant, tandis que moi je suis tendus et je fais celle qui ne vois pas. Alors que je suis pleinement consciente que chaque seconde passé à ne pas bouger, que chaque pas que tu effectue dans le couloir, m’approche du danger que j’ai tant redouté depuis que je t’aime : Ta perte.

Et c’Est-ce tout dernier mot qui devient l’élément déclencheur. Mes tremblements s’intensifie, la douleur avec. Mon regard se porte alors sur mon reflet. Je me dégoûte, je me hais. Mon cœur est vide et te pleure comme jamais. La douleur me tiraille dans tout les sens, me donnant l’impression que des ficelles essaient d’extirper mon âme, mon cerveau, mon cœur, hors de mon corps. Que celui-ci est devenue incandescent alors que je tremble de partout. Sa devient insupportable. Mon rythme cardiaque s’intensifie et c’est ton nom que j’ai envie de hurler. C’est mon corps que j’ai envie de faire bouger la maintenant, aller à ta poursuite, te plaquer contre le mur et te crier à quel point je t’aime. Que ma peur était de ne pas être à la hauteur, que je ne voulais pas te perdre. Que je tenais à toi bien plus que je n’aurais pus l’imaginer, que tu avais réussis à forcer la porte de mon coin « amoureux » alors que je m’étais formellement refuser de retomber sous l’emprise de quelque un d’autre. Le corbeau inscrit dans le creux de mes reins est la preuve de cette résolution, du pourquoi du comment. Et pourtant, mon corps refuse de bouger.

Je deviens un orage prêt à éclater, l’arriver est imminent; Tout d’abord, je murmure ton prénom et rien que cet acte me fait flancher encore une peu plus. Plus que quelque seconde…et celle que j’ai tenter de vaincre pendant tout ces mois reviendra à la charge. Et c’est là que j’ai un flash : toi avec moi, dans mes bras, tes lèvres contre les miennes, ta peau et la mienne, s’effleurant amoureusement, tes yeux me souriant…

Crash…

Je hurle ton nom, il s’échappe de mes lèvres pour venir se répercuter contre tout les murs. Tu l’as entendu, je le sais. Perdant le contrôle de mes gestes, de mes pensées, j’attrape la tasse en fer forgé à côté de moi que je balance aussi fort que possible contre le miroir, qui lui se brise en mille éclat. Sa mort est le reflet de l’agonie de mon cœur en cet instant précis, me mordant de l’intérieur. Mes larmes s’écrasent lourdement sur le sol. Je ne sais pas ce qu’il se passe, ni ce qu’il m’arrive mais je n’en peux plus, là d’un coup. Alors qu’il y a de ça cinq minutes, j’étais la femme la plus heureuse que la terre puisse portée. J’étais avec celle que j’aime, et ça me comblais plus que de raison. Dois-je réellement pensées que tu ne veux plus de moi, que cette fois, ce n’est pas de mon corps que tu veux? Rien que de pensée à une fin me met hors de moi, intensifiant ma douleur interne. Cela faisait trop longtemps que je ne l’avais pas ressentis et je m’en serais passé volontiers. Je regarde alors les morceaux de verres éparpillés sur le sol, et c’est là que mon obsession de substitution me revient. Objet tranchant à quelque mètre de moi, m’appelant haut et fort « viens à moi ». Remplacé la douleur morale par celle du physique…

Le visage inondé de larmes, je m’approche et saisis sans hésiter celle lame improvisé que je fait glisser le long de mon bras sans perdre de temps. Inconsolable…de ne pas avoir sue te garder. Je veux que tu me revienne…Je t’en conjure, je t’en supplie, je me met à nue devant toi, fais de moi ce que tu veux, mais reviens mois je t’en pris. Debout, droite comme un I, la lame glissant encore et encore le long de mes veines, le sang s’écoule comme les secondes, s’écrasant contre le sol. Aussitôt la douleur physique me brûlent et vient frapper à ma porte, mais qu’elle n’est pas ma déception lorsque je remarque que tout cela ne fait qu’en fait, intensifié ton absence. Je relève la tête…

« Et tu crois que c’est la meilleure des solutions? »

Bordel de merde…

Si toi, mon amour, ton départ me tue, son fantôme m’explose. La même voix, le même regard, le même visage. Yoruichi se tient face à moi, les sourcils froncés. Je recule de surprise, me cognant avec violence contre le mur. Je suis entrain de délirer, réellement. Pourtant je ne me suis pas droguée, loin de là. Et pourtant, elle à l’air si réel…Les dernières secondes de sa vie viennent me frapper de plein fouet. Son cœur en arrêt, sa respiration terminer, son corps se vider de toute vie. La lame est toujours bien enfoncé dans ma peau, et un peu plus à ta vue. La peur accélère mon cœur, ressemblant à un cheval au galop…Est-ce bien toi en face de moi? Le visage blafard…et fantomatique. Ta présence me donne un coup de poing à l’estomac. Hallucination à souhait, c’est la gorge que je vais me trancher si vous ne me réveiller pas de suite.

« Toujours aussi peu réfléchis à ce que je vois…J’te croyais un peu plus responsable quand même. »

Ta voix se répercute contre les murs…Et la peur laisse place à la haine. Pourquoi être partit toi aussi? Que viens-tu faire ici, face à moi pour me donner une leçon de morale à la Yoruichi l’indomptable. Pourtant tu as céder face à la mort et rien que pour ça, je te hais. Et pourtant, je ferais n’importe quoi pour que tu me reviennes. L’absence d’Etoile s’intensifie pour couronner le tout, sa perte proche et presque certaine.

"Ferme là… "

STOP, je vous en conjure. Mettez moi tout ça en pause. Je suis larguée, perdue, finit, écorché, stupide, amoureuse, détruite, mélancolique, atterrée, limée, mourante…

Reprenons…J’ai tout fait foirée avec Etoile, prenant mon recul comme pour un dégoût alors que ce n’était juste par crainte de l’aimer. Elle partit, choisissant l’option de l’indifférence et me laissant seule avec ma haine envers moi-même et mon amour pour elle, tentant tant bien que mal de l’atteindre. Ce morceau de verre contre ma peau pour effacée ce déchirement interne…et la Son Illusion. J’ai envie de lui dire de ne pas m’abandonnée une nouvelle fois, mais cette fois elle reste silencieuse, appuyer contre le mur, le regard rivé sur moi. J’ai envie de me mordre, de me faire du mal pour arrêter tout ça. Je veux qu’elle me revienne!! Merde c’est si compliquée comme requête. J’la veux. Comme un enfant ferait un caprice pour obtenir le jouet de ses désirs. Je ferme les yeux et dans la secondes où je les rouvrent, Yoruichi à disparut.

Ce dont je ne prends pas consciences, c’est que machinalement, les yeux dans le vide, mes peau continue à céder face aux assaut de la lame. Mon être se creuse, mon être se vide et enterre le cercueil de ton départ. J’ai cette foutue sensation que plus jamais tu ne me reviendras, que cette fois je t’ai définitivement perdu car toi tu es persuadée que je ne t’aime plus…Comment te dire que tu es as présent ma vie? Tu es tout ce qu’il me reste. Mon seul raccord a la vie, puisque l’illusion de mon Autre c’est encore une fois de plus envolée. J’ai envie de me lever et de te courir après, mais je n’en ai pas la force. Mes jambes tremblent, je pleure et baigne dans mon sang. L’odeur métallique arrive jusqu’à mes narines. Je ne veux pas que tu disparaisse, je veux que tu reste avec moi. J’y croyais tellement, et j’y crois encore. Je sais qu’ensemble on peut avancé et j’emmerde réellement tout ceux qui pourraient pensée que tout cela est trop fleur bleu et amour amour ! Je veux entendre son je t’aime le plus concret et convainquant qu’elle puisse me dire. Elle tout entière face à moi. Reviens Etoile, je prierais chaque soir pour que tout redevienne à l’ordre.

Je ne suis plus rien, réduite à me faire du mal pour éviter de sombrer et de devenir complètement cinglée…Si tu t’en va, si tu décides de me quitter, je fais le serment de rejoindre le Ciel ou la Terre.

J’enfonce un peu plus le morceau de verre sur ma peau…Retiens moi auprès de toi.
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Etoile Archantaël
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MessageSujet: Re: Just enjoy. [Bella]   Just enjoy. [Bella] Icon_minitimeLun 8 Déc - 0:40

C’est la débâcle des sentiments, c’est la déroute des faux-fuyants.
Signons le pacte sans faux-semblants.


Le couloir est infini. Devant, rien, derrière, rien. Tout, autour de moi, tourne. Comme dans un manège mais en beaucoup moins joyeux. Je n’ai ni le droit au cheval de bois ou à la tasse tournante, je me contente de voir les lieux défiler sous mes yeux abasourdis. Tu sais, je crois que je vais devenir folle, à se demander si je ne le suis pas déjà. Tu es dans cette cellule, à quelques pas de là où je suis mais j’ai fait la connerie de partir. Un tas d’imbécillités qu’il me plait de débiter, surtout au mauvais moment. Pas de chance, c’était un mauvais moment. Dans ma tête, c’est le vide le plus complet, un trou intersidéral qui m’emporte dans un tourbillon d’incrédulité. Je suis soufflée par des vents violents qui tordent ma peau, déchirent mes tendons, déchiquettent mes muscles, me disloquent et m’éparpillent. Tas de poussière, pauvre loque, insanité sans nom, je suis tout ça à la fois, c’est peu dire. Mon esprit part loin, très loin, dans les confins d’une galaxie aux dérives insalubres. Je me perds, j’ai mal au cœur, je vais m’effondrer. J’ai trop longtemps lutté, à moi de tomber. Cette fois, c’est mon tour, je dois sombrer, c’est devenu une nécessité. Je ne mérite pas de vivre pas plus que je ne mérite de t’aimer. On aurait du me l’interdire. Pourquoi a-t-il fallu que nous nous rencontrions ? Je n’ai ni de réponse ni de mots ni de voix. Je suis muette. Je suis sourde. Et je crois que c’est mieux ainsi.

Dans un ultime effort, je m’affaisse et m’écroule le long du mur. Ca tourne, j’ai besoin de me droguer. Je me plais à imaginer que ça règlera mes problèmes. Si seulement, j’avais une seringue, là, maintenant, tout de suite, je n’hésiterais pas à me piquer. Quitte à remplacer mon sang par de l’héro. Sympathique comme idée, je tâcherais de m’en souvenir si je ne meurs pas avant de pouvoir la réaliser. La mort est là, tout près de moi, elle attend que je périsse. Faites qu’elle me prenne le dernier souffle, je n’en veux plus de cette vie, c’en est insupportable. Laissez-moi tranquilles. Je ne veux ni de vos conseils, ni de vos avis, ni de votre compassion. Foutez-moi la paix avec vos conneries. Fichez le camp avant que vous ne subissiez ma colère, ma haine du monde, mon dégoût de la vie. Oui, je vomis la vie. Je la gerbe. Il n’y a plus rien dans ce monde qui me permet de rester en vie. Il y avait toi mais tout est devenu flou. Le vague à l’âme s’est emparé de moi et je le laisse me ronger. Mon être est rouillé, faute de tes effluves. Je suis friable, un seul coup peut me briser. Mais ne viens-tu pas de m’asséner ce coup ? Alors, ça y est, c’est la fin. Tant mieux, je n’aurais pas à attendre plus longtemps. De l’autre côté, en face de moi, il n’y a rien d’intéressant, pourtant mon regard s’acharne à fixer le mur, hagard.

Je ne pense plus à rien. Et ça tourne. Perpétuellement. J’ai mal au cœur, je souffre, je pleure. Les larmes coulent sur mes joues pâles et amaigries. Je pleure comme si je n’avais pas pleuré pendant des années entières, des siècles même. Tout mon chagrin se perd et se déverse sur mon visage. Tu sais, j’aimerais être une de ses larmes pour naître de tes yeux, vivre sur ta joue et mourir entre tes lèvres. Les miennes s’écrasent lourdement sur le sol, y trouvant sans aucun doute du réconfort. La douleur est affreuse, insurmontable. Je ne vois toujours pas de lumière. Il n’y a pas de porte non plus. Personne ne me tend la main.

Explosez-moi la cervelle, je veux crever. Maintenant. Tout de suite. Subir la pire des tortures et tout simplement en finir. Je n'ai plus de cœur. Je n'ai plus de corps. Putain, tout cet amour me bouffe. Tout cet amour que je ne pourrais jamais exprimer. JAMAIS. Et tu sais que j'ai tout fait pour que ça marche. Je veux mourir. Ma vie en ce monde n'a plus de sens et n'en a jamais eu. Alors maintenant que même toi, tu ne peux croiser mon chemin, le fil a été rompu, plus rien ne me retient. Je veux tomber et m'écraser lourdement sur le pavé. Me scarifier et couvrir le sol de mon sang pétrifié. Me donner en pâture et même m'éviscérer. Cette vie de merde, cette garce de vie. Je n'en veux plus, elle ne m'apporte rien, que du malheur. Je veux en finir. La vie ne vaut pas la peine d'être vécue, je n'en veux plus de vos mensonges. Toutes ces illusions qui n'ont fait que me maintenir la tête au-dessus de l'eau. A présent, je me noie. Et c'est tant mieux. Je ne mérite pas d'être heureuse. Toi, si. Et je te brise le cœur. Je suis tellement écœurée, je me hais. Toutes les excuses du monde ne suffiraient pas pour réparer tes plaies. J'ai voulu t'aider mais j'ai échoué, une fois de plus. Une fois de trop. Parce que c'est toi, et que je ne voulais pas te faire du mal, jamais. Mon cœur crie et se débat. Il ne veut pas te laisser partir, ce n'est pas lui qui veut. Il se meurt sans toi, il dépérit et se dessèche. Je ne suis qu'une loque, un morceau de chair, un bout de viande ensanglanté. Que je crève. C'est tout ce que j'ai mérité. Je veux mourir, c'est ma dernière volonté.

Puis, j’entends une voix, lointaine. Elle vient d’en haut et je ne comprends pas. Je dois avoir l’air d’une aliénée. Mais tu vois, je m’en fous. Je relève la tête et distingue vaguement une silhouette qui me surplombe. Elle ne te ressemble pas alors ma respiration s’accélère, ne me faites pas de mal. Je suis morte de peur. Je tente de trouver une explication raisonnable, une excuse à peu près potable. Si c’est un gardien, il va m’envoyer à l’infirmerie. A cette pensée, je me contracte et m’enfonce encore plus, comme si je voulais rentrer dans le mur derrière mon dos. Je n’y parviens pas, je voudrais devenir invisible. Pourquoi n’y a-t-il plus aucun bruit ? Puis, la silhouette s’abaisse à mon niveau et c’est avec des yeux effarés que j’observe cette personne. C’est un homme mais à part ça, ma vue est tellement brouillée. Je déglutis fortement et ne bouge plus. Muette comme une tombe, immobile comme une stèle. La mort me souffle de la rejoindre et je lui demande de m’enlever prestement. Sa bouche semble former des mots mais aucun son ne me parvient. Jusqu’à ce que j’en capte un :


« …manque ? »

Qui êtes-vous ? Je ne sais rien de vous. J’ai compris la question et ferme les yeux. Je n’ai pas la force de répondre, ni même de bouger la tête pour lui faire un signe. Aidez-moi… Il soupire et j’entends d’autres sons. Je ne sais pas ce qu’il va faire, mes paupières sont devenues si lourdes. Je me condense et m’évapore. Je sens mon bras se détacher du reste de mon corps, la manche de mon uniforme est relevée. Qu’est-ce que… ? La décharge est immédiate. Je sursaute, ouvre grands les yeux, aspire un grand bol d’air. L’injection est rapide, efficace. Il retire la seringue de mon bras et m’observe. Dans mon corps, les rouages se remettent à tourner. Mon sang circule de nouveau, comme poussé par une force invisible. Mes pupilles se dilatent. Je sers les dents et les poings, gardant mon sang froid. Il s’approche de moi et me demande :

« Ca va mieux ? »

J’incline la tête de haut en bas et le laisse s’approcher plus près de mon visage. Comme si j’avais une dette envers lui, il pose ses lèvres sur les miennes et se recule quelques instants plus tard. Un clin d’œil et il avait disparu de mon champ de vision.

CRAC !

Un frisson, une dose d’adrénaline et me voilà debout. J’ai dans ma main un paquet de cigarettes et remercie cette homme pour son extrême gentillesse. Je mets tout ça dans mes poches et alerte, tente de comprendre d’où vient tout ce vacarme. J’accours dans notre cellule et tu es là, parmi les bouts de verre… parmi le sang. L’odeur me prend au cœur et je ferme les yeux l’histoire de quelques millisecondes. Je t’arrache le bout de verre des mains, m’écorchant par la même occasion et le jette plus loin. Je t’interdis ! C’est alors que j’empoigne le haut de mon uniforme par le bas et déchire un bout de tissu. Me remémorant comme je peux des gestes de premier secours, j’enroule le tout autour de ton poignet et serre fort pour arrêter le saignement. Je viens plaquer ma main contre la plaie, pour faire une double barrière et t’envoie valser sur le lit. Mes jambes viennent bloquer les tiennes, violemment. Mes mains bloquent tes poignets au-dessus de ta tête. Tout mon corps fait poids sur le tien, tremblant de mille et un frissons apeurés. Tu ne t’en tireras pas comme ça, Bella ! La colère prend place à la peur. Je serre, sans me rendre compte que je pourrais te faire mal. Et mes lèvres s’écrasent sur les tiennes. Ma langue s’empare de la tienne et danse, danse, danse…

J’ai le droit de poser mes mains sur ton corps. J’ai le droit de respirer ton odeur. J’ai même droit aux regards qui me rendent plus fort. Mets-moi la chaleur de ta voix dans le cœur. Et ça fait mal, crois moi, une lame enfoncée loin dans mon âme. Regarde en toi, même pas l'ombre d'une larme. Et je saigne encore, je souris à la mort. Tout ce rouge sur ton corps. Je te blesse dans un dernier effort. J’aime caresser ton visage quand tu t'endors. Et toi tu te permets de dire encore, encore. Je sais que ce qui ne tue pas nous rend plus fort mais moi, mais moi je suis déjà morte.

Moi je ne m'aime pas. Tout est en moi mais rien ne me plait. Je sais qu'un jour pourtant tout reviendra comme avant. La vie en moi est noire, j'en ai marre. Oui aide-moi, il y a que toi qui peut faire ça. Oui pour moi, as-tu la force de faire ça ? Oui juste une fois, rien que pour moi. Un jour pourtant, tu es la devant moi. Tu me serres dans tes bras et me dis " Je suis tout a toi."
Tu as essayé, s’il te plait, n’échoue pas. Mon cœur ne pourra pas être réparé. Si un jour la vie noire redevient rose, comme toute fleur qui tombent en automne, alors tu sais rien ne t’obligeras car c’est toi qui m aideras et tu verras tout devant toi.

Le temps me vole ce que j'ai de plus cher. Dans mes souvenirs tu rigoles et tu fais tourner la terre. Ce qui me désole et que je désespère, c’est que ton image s'envole mais il n'y a rien à faire. Tu es ce pourquoi j'ai vécu jusqu'à maintenant. Mais voilà que tu n'es plus, plus rien n'est important. Si seulement j'avais su que tu me manquerais autant, je t'en aurais voulu de t'aimer tant. Apprends-moi à croire qu'on oublie d'avoir mal. Apprends-moi à croire que tu es devenue ma lune. Mon ange, ma lumière, mon intime repère. Mon ange, ma lumière qui chaque jour m'éclaire, telle est ma prière. Tu n'avais pas de royaume à tes pieds mais je verserai pour toi plus de larmes qu'un peuple entier et ça ne suffira à me faire oublier
que tu n'es plus.

Ma bouche relâche la tienne que j’avais retenu prisonnière. Mais je n’en reste pas là. Tu sais, j’ai tout autant peur que toi de te perdre. JE NE VEUX PAS. Alors mes lèvres se confondent à ta peau, effleurent ta chair, s’invitent dans ton cou. Morsures et autres suçons que je t’inflige, amoureusement. Laisse-moi recouvrir ton corps d’amour et noyer ton cœur de mièvrerie. Encore, encore. La respiration saccadée, je t’insuffle :


« Je t’aime Bella, n’en doute jamais… »
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MessageSujet: Re: Just enjoy. [Bella]   Just enjoy. [Bella] Icon_minitimeMar 9 Déc - 23:29

Les gouttes de sang s’éparpillent comme les larmes sur mon visage. Douce douleur, douce chaleur, enlève moi toute forme de morsure sur mon cœur. L’impression qu’il est prisonnier d’un piège à loup. Que les griffes métalliques se resserrent un peu plus chaque minute passé à respirer. Arrêtez moi ça d’une quelconque manière, tout devient absolument insupportable. Je m’enfonce loin de vous, loin d’eux et loin de Toi, dans un néant que m’afflige mon inconscient. Un lieu où je crois que je m’en sortirais, un lieu où je crois que tout s’effacera. Et pourtant, c’est chaque seconde que la douleur revient me frapper en plein visage, en plein cœur. J’ai comme cette impression que mon cerveau se noie. Ton absence me rappel que je ne suis pas invulnérable. Je croyais m’être endurcit avec le temps, mais tout se révèle faux. Je croyais que pleurer était une faiblesse, quelque chose de douloureux. Seulement…à ce jour je me rends compte que ne pas verser de larme est bien pire. Comme un incendie qui se propage, c’est réellement l’impression que tout cela me donne. De la foudre, du feu, du vent et de l’eau, tout ça mélanger en une seule force. Ils s’allient comme le font la lumière et la pluie pour former un arc en ciel, et viennent foncer droit en plein milieu de mon être, tout près du sternum. Sa se concentre en un point et sa se propage a vitesse grand V. D’un coup, sans que tu ne puisses faire quoi que se soit. La brûlure psychologique, que tu crois corporelle avance, atteint ton estomac, ce qui te donne envie de vomir tripes et cœur. Puis celui-ci est à son tour touché, il s’essouffle, se débat et hurle. Comment ais-je pus croire une seule seconde que j’arriverais à surmonter ton absence ? Idiotie et mensonge…

J’aimerais pleurer tout ce que je condense en moi, des paquets et des paquets de larmes. Pourtant certaines d’entre elles me trahissent et me font faux bon. Tout retenir bouffe l’être intérieur, te submerge, te donne des envies de tout exploser, te rend dingue. J’ai cette impression de ne pas pouvoir respirer normalement, comme si un poids, une sorte d’étau me serrais les côtes. La lame glisse toujours, elle est présente bien clair dans ma tête et ma peau. Mais toi, non. Je t’ai laissé partir, me pliant contre ma volonté. Comme un chien docile, ne te voulant que du bien. Je ne suis rien, je me demande ce que je fais encore ici. Tout ne tourne PAS rond. Qu’est-ce que ça ferais si j’enfonçais la lame un peu plus fort ? C’est ce que je me demande à l’heure actuelle. Pourtant, quitter cette terre alors que ton corps y est encore présent, que ton cœur continue sa course émettant tout ces battements son sur le point de me retenir. Mais parfois le corps agit plus vite que ta réflexion…et j’appuie. Je me crispe, me contracte. Juste un petit effort et tout est finit. Arriveras-tu à m’oublier totalement ? Je le demande aux Etoiles. Arriveras-tu à m’effacer de ta vie…

Et pourtant, je te promets de me tenir loin de tout, loin de Toi. Pour éviter quelconque blessure, pour éviter qu’une fois de plus nos cœurs soient lacérés à double tranchant et qu’enfin, je retourne à ma place initiale : le statut d’ami. Etoile, si tu savais comme je m’en veux. Je te veux, toi et seulement toi. Pourquoi t’avoir laissé partir. Je croyais être enfin celle que l’on pourrait considérer comme la main secourable. Je croyais être celle qui te prouverais que l’amour est quelque chose de scintillant, de merveilleux, celle qui te montrerais que cette foutue vie mérite d’être vécue ne serais-ce que pour voir ton regard et te connaitre. Chaque rencontre que l’on fait est importante, quelles qu’elles soient. On doit tirer de nos erreurs et de nos douleurs, des leçons. Un enseignement. Ce que je retiens c’est que ton départ loin de moi me bouffe déjà, qu’en cinq secondes toutes menaces de s’écrouler. Reviens-moi… J’ai pendant longtemps considérer la mutilation comme quelque chose d’apaisant, une sorte de méthode qui m’aide à oublier ces coups que l’ont m’offre au cœur et à l’âme. Comme toi tu considère la drogue comme telle. Arrête de pensée Bella…et finis-en. Puisqu’elle est partie à son tour, puisqu’une fois de plus tu as échouée lamentablement…il ne te reste plus rien.

3…2…

Bibadaboum

Tout s’accélère, je n’ai absolument pas le temps de réagir face à quoi que se soit. La présence froide du morceau de verre contre ma peau se volatilise dans la seconde qui suit. J’entends vaguement le déchirement d’un tissu, tandis que mon cerveau vole quelque part par ici. Qui êtes-vous ? Ma vue brouiller par les perles salées trop longtemps retenus, je ne distingue pas bien la forme humaine. Le tissu s’enroule autour de mon poignet…bordel qu’est-ce que vous faites !? Laisse moi crever en paix bordel j’t’ai rien demandé !! Je m’apprête à me rebeller lorsqu’à la seconde même où mon regard croise l’émeraude de tes yeux, mon cœur s’affole et je me retrouve expulsé sur mon lit, manquant de m’assommer contre le mur. Ton corps sur le mien, je suis totalement bloqué par cette nouvelle force qui t’as été attribué. Toi qui paraissais si faible il y a à peine quelques minutes. Mes mains au dessus de ma tête, je ne tente pas de résister, je te suis totalement offerte. Même la douleur que tu me fournis compressant mes poignets, me passe au dessus de la tête. Et lorsqu’enfin, tes lèvres viennent se joindre aux miennes, que ta langue danse et me caresse amoureusement dans un ballet dès plus somptueux, l’envie de respirer me revient. C’est une effluve de douceur qui m’attrape et m’enchaine à ton existence, à ta pensée. Comment ais-je pus me dire que j’arriverais à tenir une seule seconde sans Toi…je pleure. J’en pleure. De joie et de douleur. Tu es comme une apparition, au moment où je ne t’attendais plus, aux secondes où j’étais persuadée que plus jamais tu ne reviendrais, sous quelconque forme.

Je te laisse faire, continuant à goûter tes lèvres comme si ma vie en dépendait. Je t’en pris, pardonne moi de tout, pardonne moi de Moi, pardonne moi de t’aimer autant, pardonne moi de t’avoir fait abdiquer. Laisse moi de nouveau t’aider, te relever, te faire croire. Cette fois sans douleur, seulement de l’espoir. Juste une union quelle qu’elle soit, une entraide face aux douleurs et au coup de massue. Je te le promets, comme j’ai promis à la Lune d’être sa semblable juste pour te bercer de mes quartiers. C’est ici, que je me mets à genoux face à Toi et ton Amour. Soit mienne.

Je t’en conjure ne me quittes pas. L’amour c’est ce dont on rêve, c’est ce qui nous achève. L’amour c’est comme la mer, ça monte et ça repart en arrière. L’amour un jour nous brûle et nous glace, nous caresse et nous menace. Souvent nous dépasse. Mais s’aimer, de part et d’autre, s’aimer mais tellement côte à côte. Se nouer pour ne jamais avoir à pleurer. S’aimer au point de ne plus vouloir se quitter. De part et d’autre mais rester seulement côte à côte…L’amour c’est ce que l’on sème, l’amour c’est ce qui nous emmène. L’amour c’est ce qui nous tient, l’amour c’est ce qui nous atteint. L’amour ça libère et détruit. C’est une faille et un abri. Un silence aussi. Eloigner ses peurs et ses douleurs, et pouvoir enfin s’aimer. Laisser voler ses intuitions au gré du vent. Laisser courir les illusions…S’aimer seulement main dans la main, sans témoin. Se nouer pour ne jamais avoir à pleurer. S’aimer au point de ne plus vouloir se quitter. De part et d’autre et simplement se dire…je t’aime.

Et lorsque tu quitte ma bouche, pour venir embrasser ma peau, mordre mon coup et me laisser ces traces, que ma voix se coince dans un faible gémissement… ce mot s’échappe de tes lèvres, ta respiration saccadée le rendant encore plus intense que jamais.

« Je t’aime Bella, n’en doute jamais… »

Mes yeux vairons se plantent dans les tiens, accrochant ton regard pour ne plus jamais le quitter. Cette fois les larmes viennent, roulent le long de mes joues s’invitant d’elles même. Mon cœur s’échappe, cours, vole vers le tiens. Jamais je n’en douterais, telle est notre promesse silencieuse. Nos souffles écourtés ne sont que l’image de notre rythme cardiaque accentuer. Tachycardie est de la partie. Je te scrute dans les moindres détails, voulant inscrire tout ton toi dans ma mémoire, à jamais. Tes yeux, leur recoins lorsqu’ils sourient, ton nez, ta bouche, tes lèvres en particulier que je viens effleurer d’un léger baiser. Un paradis sur terre, toi seule est mon accroche à cette terre. Je m’effondre sans toi, ta présence. Ca m’a servis de leçon, à présent je ne veux plus que tu t’éloigne de moi, quitte à t’enchainer à mes poignets ensanglantés. Je ne VEUX PAS te perdre, Ô grand jamais ! Ma voix se dénoue pour te souffler ces mots dictés par le cœur…

« Moi aussi je t’aime Etoile… »

Mon sang stopper par le tissu imbibé de mon liquide, la douleur est présente mais mon amour pour toi balaie absolument toute souffrance. On dit que l’amour donne des ailes…Mais aussi de la rage et de la hargne. « Ne me quittes pas…jamais je ne le supporterais… » Un regard, un tendre sourire et tout ce que j’ai retenu jusque là explose sans retenue. Un désir brûlant mes veines, un besoin de toi embrouillant mon cerveau, je profite de ton moment d’inattention pour m’arracher les poignets de ton étreinte et venir te saisir le cou ramenant tes lèvres à moi, que j’embrasse amoureusement et sauvagement. Je me redresse, t’entrainant dans ma course. A demi-assise, j’arrache d’un coup sec ta chemise que je balance à l’autre bout de la pièce. Au diable la pudeur, au diable vous tous, ceux que je hais ! La vie est courte bordel ! A quoi bon perdre son temps à se faire du mal alors qu’on tient tant à quelqu’un ?! Je ne veux plus de ça, je veux profiter de chaque instant avec toi. La vie peut m’arracher de mon cœur et de mon souffle dans une seconde, dans une minute, demain, dans un mois, dans un an…On ne sait jamais QUAND ! Alors je ne veux pas de regrets, et toi non plus. Juste profiter d’un bien être qu’offre la présence de l’autre. Mes mains t’agrippent les hanches tandis que mes lèvres parcourent tes lèvres, ton menton, ton cou que je goutte, que je mords, je te laisse même un suçon juste en dessous de l’oreille. Mes lèvres continuent leur course sur ta poitrine que j’embrasse amoureusement. Je viens cette fois déboutonner ton pantalon avec agilité, et glisser ma main vers ton intimité, sans que ton cerveau n’est le temps de régir face à quoi que se soit. L’envie d’avoir envie. Je viens de nouveau capturer ta bouche où ma langue s’insinue pour y rejoindre la tienne, tandis que deux de mes doigts s’immisce en toi, commençant un vas et vient des plus doux et sauvage à la fois. Juste assez pour éveiller en toi un tel désir que tu ne peux y résister.

Je me surprends à agir de la sorte, mais c’est si bon. Cette fois, le temps d’explosion est plus long, te laissant le temps de savourer chaque instant. Plus rien n’existe, juste toi et moi. Enfin la Lune et l’Etoile se rejoigne, s’unisse et ne font qu’un.
Merci à l’existence de t’avoir mise sur mon chemin, de m’avoir donné la chance de te connaitre, de partager des instants, mais aussi un peu d’amour. Merci tout simplement...Libère toi de tes chaines, pour qu’enfin tel le phœnix tu puisses renaitre de tes cendres…

Parce que la Lune ne quitte jamais ses Etoiles.
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MessageSujet: Re: Just enjoy. [Bella]   Just enjoy. [Bella] Icon_minitimeSam 20 Déc - 20:21

Tu sais que je ne quitterais jamais, je sais que tu le sais. C’est inscrit au plus profond de toi, marqué au fer rouge et peut-être même que tout l’amour que je te porte traverse à l’instant même tes veines. Celles que tu as essayées d’exploser avec un bout de verre. Jamais, tu m’entends, je t’interdis de mourir. On a encore beaucoup trop de choses à vivre ensemble, même si l’on est cloîtré ici. Je veux que tu saches que je t’aime, même si ça ne se voit pas toujours. Je veux aussi que tu prennes conscience que je serais toujours là pour toi, qu’importe les obstacles. Et puis, que je ferais n’importe quoi pour tes yeux, ton corps, toi. Je ne crois pas qu’il y ait grand chose à rajouter, seulement que je t’aime comme je n’ai jamais aimé auparavant. Ca me fend le cœur de te voir aller mal. J’aimerais être celle qui contribue à ton bonheur. J’ai besoin de toi au rendez-vous. Un rendez-vous avec l'absence, c'est un coup en plein cœur qu'on n'attendait pas. Combien de fois, combien de chances pour un amour de refaire le premier pas ? J'ai tant besoin d'elle... J'ai besoin d'elle, qu'elle me revienne, besoin qu'elle me dise je t'aime, besoin d'elle au rendez-vous. J'ai besoin d'elle à mon réveil. Besoin d'elle comme du soleil. Besoin d'elle au rendez-vous. Aimer d'amour mais en silence et de peur de réveiller la solitude. Rester blottie dans l'espérance, bercée par la prudence et l'incertitude.

« Moi aussi je t’aime Etoile… »

Des mots inespérés prononcés par ta voix cristalline dans les éclats pénètrent mon cœur et envoient valser tous mes doutes. Je ne veux pas que tu me quittes, j’en mourrais. Et si tu allais voir un ou une autre, je me tuerais de la pire des façons. Tu es tout pour moi, tout ce que j’ai de plus cher. Sans toi, je ne suis rien, je n’existe plus, je n’ai pas lieu d’être. Une coquille vide, un corps décharné, une épave béante rongée par les termites. Je veux mourir dans tes bras, souffrir contre toi, mais pas sans toi, je refuse. Que l’on m’éviscère si je te trahis, que l’on m’écartèle si je pense à quelqu’un d’autre, que l’on me charcute si je te fais pleurer. Parce que je ne mériterais plus de vivre si tu disparaissais. Tu es la seule raison pour laquelle je me maintiens en vie aujourd’hui. Tu sais, je m’efforce de manger un minimum chaque jour même si ce que l’on nous sert est infecte, je me dis que je le fais pour toi. Garder des forces pour te satisfaire n’importe quand, n’importe où et pour n’importe quoi. Tu peux tout me demander, je saurais répondre à tes désirs, tes envies, tes pulsions. Je saurais me montrer à l’écoute et compatissante. Je te dévoile mon amour, t’offre mon cœur, fais-en ce que tu veux, je te fais confiance. Et puis, plutôt que de donner mon corps à la science, je te le donne pour que tu puisses aussi en faire ce que tu veux.

« Ne me quittes pas…jamais je ne le supporterais… »

Ne me quitte pas. Il faut oublier, tout peut s'oublier, qui s'enfuit déjà. Oublier le temps des malentendus et le temps perdu à savoir comment oublier ces heures qui tuaient parfois à coups de pourquoi le cœur du bonheur. Ne me quitte pas. Moi je t'offrirai des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas. Je creuserai la terre jusqu'après ma mort pour couvrir ton corps d'or et de lumière. Je ferai un domaine où l'amour sera roi, où l'amour sera loi, où tu seras reine. Ne me quitte pas. Je t'inventerai des mots insensés que tu comprendras. Je te parlerai de ces amants-là qui ont vu deux fois leurs cœurs s'embraser. Je te raconterai l'histoire de ce roi mort de n'avoir pas pu te rencontrer mais ne me quitte pas. On a vu souvent rejaillir le feu de l'ancien volcan qu'on croyait trop vieux. Il est paraît-il des terres brûlées donnant plus de blé qu'un meilleur avril. Et quand vient le soir, pour qu'un ciel flamboie, le rouge et le noir ne s'épousent-ils pas ? Ne me quitte pas. Je ne vais plus pleurer. Je ne vais plus parler. Je me cacherai là à te regarder danser et sourire et à t'écouter, chanter et puis rire. Laisse-moi devenir l'ombre de ton ombre, l'ombre de ta main, l'ombre de ton chien.
Mais ne me quitte pas…

Je sens ta morsure, ton venin s’insinue en moi tandis que je gémis faiblement. Empoisonne-moi d’amour, je veux mourir de t’avoir trop aimé. Dans mes veines, le sang coule, contaminé et poursuit son chemin. J’aurais une marque, et cela m’excite. Je n’aime pas la douleur pour la douleur, ce n’est qu’un jeu. Un jeu depuis toujours. Ce suçon, je ne te le rendrais pas, en tout cas pas maintenant. Tu es trop fragile, je ne veux pas t’effrayer. Tu es comme une colombe, tu amènes avec toi la paix et la sérénité. Alors je me plie à toutes tes volontés, je suis tienne jusqu’au bout. Je t’ai fait un serment, une promesse que je me suis jurée de tenir, toute ma vie durant. Je n’ai jamais été très fidèle, je crois que tu le sais et j’en ai tout autant conscience. Cependant, je veux changer, je crois avoir déjà commencé à changer. Pendant ces deux ans, je n’ai fait l’amour à personne d’autre que toi, en pensée évidemment, en rêve. Mais c’était tout de même jouissif. Je m’imaginais que tu étais là, à côté de moi, nous étions nues, l’une contre l’autre. Nos bouches se réunissaient en de multiples baisers tout aussi délicieux les uns que les autres et tu rayonnais. Tu avais ce sourire, que j’ai revu à l’infirmerie, ce sourire et ce regard qui te tuent. Tu m’as tué d’amour, Bella. Tel Cupidon, tu as bandé ton arc et percé mon cœur d’une flèche acérée. Et je n’ai pu la retirer parce que ton regard a capté le mien. Dès que tu es entrée dans les douches, j’ai su. Je t’ai cherché et je t’ai gagné. J’étais comme en guerre, j’en suis ressortie vainqueur. J’ai de la chance, beaucoup de chance, même trop peut-être. En tout cas, c’est la plus belle chance de toute ma vie et si je te laisse partir alors… j’aurais raté ma vie, ce à quoi j’étais destinée, c’est-à-dire te protéger qu’importe les sacrifices à faire ou les coups à prendre.

Je te laisse m’emporter et m’embrasser, tu le fais si bien. Je suis ailleurs. Comment t’es-tu dégagée ? Comment ai-je pu te laisser le champ libre ? J’avais pourtant mes mains sur tes poignets et je te maintenais fermement. Ou alors, tu as osé profiter de mon moment de réflexion pour t’emparer de moi et me chevaucher. Je t’attends mon amour et tu viens à moi, diablesse. Me voilà en soutien-gorge, il fait froid mais la température monte rapidement. J’adore quand tu fais ça, quand tes lèvres me parcourent insidieuses et curieuses, tu me donnes envie. Prends-moi, je te veux maintenant. Oui, j’ai envie de toi. Parce qu’en effet, la vie est trop courte pour perdre son temps, le gâcher à tout le temps tergiverser. Alors j’arrête de réfléchir et je me joins à toi dans cet acte où tu me mènes par le bout du nez. Je te laisse la main, le jeu en vaut la chandelle. Je n’ai pas honte d’avouer que tu m’excites. Ce terme ne sera jamais péjoratif dans ma bouche, il est même plus que flatteur car c’est très rare que j’éprouve un tel besoin envers quelqu’un. Tu as compris, tout compris, c’est pour ça que tu m’embrasses avec autant de passion. Je sais que tu sais que nous savons. Oh je t’aime, je t’aime, je t’aime. Je ne te le dirais jamais assez. Et puis même, ce mot n’est même plus à la hauteur de mes sentiments pour toi. Tout est trop beau, trop fort, trop insensé pour être vrai et pourtant ! Tu es bien là devant moi à me…

… pénétrer.

Je lâche un gémissement pour le moins indiscret. Mais tu vois, je n’en ai rien à faire parce que ce putain de plaisir que tu mes procures, je ne veux pas lui marcher dessus, l’écrabouiller, je veux le libérer, le crier pour te prouver que tu me fais de l’effet. Alors je m’agrippe à toi fermement, mes bras se nouent autour de ton corps frêle et ma bouche vient frôler ton cou, le mordre quand les va-et-vients vont profondément. Je suis à bout de forces, tu me vides mais je tiens le coup, c’est si bon. Je ne veux pas de violence, juste de l’amour. L’amour peut être violent mais ça, c’est une autre histoire. Je te laisse t’immiscer en moi, ouverte à toutes tes pulsions. Tu avais envie de me prendre, c’est chose faite et tu sais que j’apprécie. C’est comme atteindre le nirvana mais cette fois, en privilégiant le désir l’une pour l’autre. Mon bassin ondule sur tes doigts, mon ventre se contracte et je gémis de bonheur, d’envie. Je te suis infiniment redevable. Je suis ton esclave à jamais, ton serviteur. Et puis, je relâche tout, mes muscles, mes pensées, mon cri :


« HAN, BELLA ! »

Des milliers de tremblements s’emparent de mon corps. Ne t’inquiète pas, ce n’est rien. Il y a les effets secondaires de la drogue mais c’est aussi toute cette envie que je ressens pour toi, c’est indescriptible. Mes lèvres viennent happer tes lèvres et je te bascule à nouveau sur le matelas puis je renchéris :

« Ne me quitte pas… j’en mourrais. »

Alors je me coule sur ton corps, arrache ta chemise et l’envoie valser. Que c’est bon de se défouler un peu, de s’exprimer. Ma langue vient se faufiler le long de ta poitrine bien que recouverte de ton soutien-gorge que je m’empresse de déclipser pour le jeter plus loin. Alors je viens sucer tes tétons avec une passion inespérée. Je me fais joueuse et descends plus bas, encore plus bas. J’en profite pour déboutonner ton pantalon et le fais glisser le long de tes jambes que je couvre de baisers à mon passage. Ta culotte suit le même chemin et finalement, je t’écarte lentement les jambes. Mon regard capte le tien et je te souris avec douceur. Mes yeux aussi sourient. J’embrasse ton intimité offerte et la déguste avec avidité. Mes coups de langue ne se font pas insistants, juste langoureux. Je veux que tu prennes ton pied, que tu aies un maximum de plaisir dans ce merdier. Et je veux que ce plaisir vienne de moi. Plus profond, plus intense…

C’est ma propre respiration qui s’emballe, mon cœur bat tellement fort contre ma poitrine. C’est tellement évident. Tu es la personne rien que pour moi. On parle d’âme sœur. Tu es la mienne, je le sais, j’en suis certaine. Alors dis, dis à l’amour que je t’aime…
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MessageSujet: Re: Just enjoy. [Bella]   Just enjoy. [Bella] Icon_minitimeMer 31 Déc - 1:58

Ton cri de jouissance qui prend la forme de mon prénom, ce répercute contre tout les murs mais je m’en fou ! Sentir ton corps ondulé sous mes vas et viens fut un plaisir des plus exquis. Essoufflée, je viens posée ma tête sur ton épaule que j’embrasse tendrement. Je me sens si bien, tu es ma renaissance. C’est définitif, évident, clair comme de l’eau de roche. Jamais je ne pourrais me passé de toi. Définitivement je veux dire. Nous avons été séparées par ses deux années, mais jamais je n’ai renoncés. Tant que je savais que tu vivais, que ton cœur battait encore, je ne pouvais me résoudre à partir. Oh si tu savais combien je t’aime Etoile ! Si tu savais a quel point tu es pour moi ma raison de vivre. Sans toi ma vie perd toute les couleurs qui lui restent, comme un arc-en-ciel que l’on aurait passé à l’eau de javel. Jamais je ne pourrais t’abandonné, jamais plus je ne veux être séparé de ta voix, de tes yeux, de ta bouche, de ton touché, de ton Toi tout entier. Tu es pour moi, tout ce dont un humain puisse rêver. Et même si on devait me proposé un échange entre toi et la liberté, je te choisirais, puisque ma liberté c’est d’être en ta présence. Je serais prête à milles et une folie pour te satisfaire.

Puis tes lèvres viennent se collées aux miennes, je les déguste avec autant d’amour que nos premières fois. Te souviens-tu ? Ce moment si spécial, cette chose si étrange qui nous est arrivé se jour là dans les douches. En un regard ta personne m’a intriguée, je me suis senti comme aimanté par ton existence. Comme la Terre tourne autour du Soleil. Moi si timide, en y repensant je me fais rire. Jamais je n’aurais crus tombé un jour sous le charme d’une femme. Mais que dis-je ! Pas une Femme, mais La mienne, Mon Etoile. Oui, j’ai la prétention de dire qu’elle « m’appartient », bien que je n’aime pas enchainé les gens. Mais rien que le fait de l’imaginer dans les bras d’un ou d’une autre assèche mon cœur. Je me sens basculée sur le matelas, ton corps sur le mien. Tu reprends les choses en main. Je plante mon regard dans le fin fond de tes yeux. La flamme est ravivée, celle que l’on avait vulgairement éteinte avec un seau d’eau froide. Mais maintenant, nous sommes deux, Toi et Moi. Je me plais à me le dire. Un « nous », un futur, bien qu’il soit enfermé entre quatre murs cela m’importe peu.

« Ne me quitte pas… j’en mourrais. »

Le temps ce fige…Oh Etoile ! Jamais je ne me résoudrais à te quitter, même si tu me le suppliais. Tout me revient, tout me ramène. Tout me retient, tout me rappelle à ton corps et à tes mains, à tes mots et à ton parfum. Tout se rejoints et tout m’entraîne, tout me détient, le tout, sans chaîne, et à tes gestes et à tes yeux, à tes silences et à tes vœux. Tu es mon Ange béni des dieux. Le jour où tu es tombée du ciel, tout m’a semblé plus léger. Je me sens pousser des ailes, accroché à tes baisers. Tout me destine, tout me soulève. Tout me dessine et tout m’élève à tes lèvres, à tes désirs. A tes rêves et à tes soupirs. Tout me rapproche, tout me connecte et tout m’accroche car je délecte ta poésie à même ta peau. Mon ange est tombé du ciel, le monde enfin se révèle. J’ai trouvé ma vérité. Comme envoyé par le ciel, touché par tes baisers de miel, enfin libéré prête à tout te donner. Je remercierais le ciel à chaque lever du soleil de t’avoir mise dans mes bras, moi qui n’attendais que Toi. Comme envoyé par le ciel, tous les matins m’émerveillent, Mon bel ange…depuis que tu es là.

En une seule et unique seconde, ma chemise se retrouve déchirée et à l’autre bout de la pièce. Cette soudaine fougue de ta part me rallume de nouveau la flamme. Ta langue sur ma peau me surchauffe, je me cambre et sursaute. Continue ta course, démontre moi encore et encore que jamais je ne serais assouvi de ton corps et de ton désir. Plus je sens tes lèvres descendre, plus ma respiration s’accélère, me donnant l’impression que je vais mourir étouffé. Mais quelle belle mort se serait de finir dans tes bras. Après avoir sentis pour ma dernière seconde ta peau contre la mienne. Je fais de toi mon addiction, ma drogue et mon oxygène. Sans toi, j’ai de quoi devenir complètement folle. Se serait un univers entier qui s’écroulerait sous mes pieds. Je capte ton regard…Je devine vite tes intentions et je…HA ! Morsure violente à la lèvre. Ta bouche contre mon intimité, ta langue s’insinuant parmi mon antre. Mes gémissements ne se font pas attendre, ils volent en échos par millier. Mon cœur tambourine fort, je suis sur un petit nuage. Plus rien n’existe, juste elle et moi. Ces gestes et sa respiration. Mon désir brûlant et ardant, de plus en plus à chaque seconde. Je me tortille, me cambre une nouvelle fois avant de venir agripper le drap sous mes doigts. Continue, achève moi de ta volonté, qu’à jamais je sois tienne.

Enchainée par le cœur à son existence, c’est comme une sorte de brûlure au creux de mon âme lorsqu’elle est loin de moi ou alors quand j’ai la sensation de la perdre. C’est même une bombe qui tombe en plein centre, dévastant toute raison et envie. Mais maintenant, te voilà. Pour toujours. Je te retrouve et je ne te lâcherais pas. Plutôt vendre mon âme à n’importe quel Satan de toutes les religions existantes. Je ferais…n’importe quoi pour Toi. Et je ne mâche pas mes mots. Après tout, ma vie ne se résume qu’à l’amour que je te porte. Emporte-moi loin de cet Enfer, me berçant dans tes bras frêles et fragiles, entre qui pourtant je me sens en sécurité. Ma propre jouissance grimpe les échelons à une vitesse vertigineuse. Je ne retiens pas mes cris et je crois que c’est la première fois que je ressens….un putain de plaisir aussi intense et passionné. Continue jusqu'à ce que j’en meurs, jusqu’à ce que je m’en épuise, jusqu'à ce que je disparaisse. Ne t’arrête jamais…Je te souffle de ne pas t’arrêter.


Et ce fut comme un courant électrique qui parcoure chacune de mes veines, chacun de mes muscles. Je cri ton nom qui se répercute contre les murs et qui s’envole par delà les contrées. Je me cambre violemment, avant de retombé lourdement sur le matelas. La gorge sèche et le cœur tambourinant je cherche aussitôt tes yeux qui remontent à moi. Je t’embrasse alors avec avidité, comme si je venais une nouvelle fois te retrouvé. Mon âme écorchée c’est fondu contre la tienne, pour rebouché les brèches qui persistent à me faire vivre le même cauchemar tout les jours : sa mort. Et il continuera, je le sais. Jusqu’à ce que je pousse mon dernier soupire. Mais il ne faut pas ignorer que tu es celle qui atténue tout ça. Je m’agrippe à toi, comme on pourrait se raccrocher à la vie lors de nos dernières secondes. Doucement je remonte les couvertures sur nos deux corps unis, chauffé à blanc par ce que l’on appel l’Amour. Mon souffle encore un peu écourtés par ce désirs qui fut le plus intense que tu m’es fais ressentir jusque là, se répercute sur ta peau, d’où je goute la saveur.
J’embrasse ton cou, tes joues puis tes lèvres et ce, amoureusement. Doucement et gentiment. Puis une idée me traverse…La marque que je porte au creux des reins est et restera toujours visible. L’as-tu seulement aperçue ou sentis sous tes doigts ?...Un long frisson me parcoure. La seule personne à connaitre l’histoire à rejoins son maitre le Diable. Inconsciemment, mes bras se referme autour de toi, et je viens enfouir mon visage dans tes cheveux. Mes démons resteront à me hanter, quoi que je fasse. Ta chaleur me rassure, ton existence me maintiens la tête hors de l’eau. Toi et l’Amour êtes-vous amis ? Je me souviens encore de ce premier jour où pour la première fois, j’ai laissé mon cœur parler seul. Un discours, des mots les uns après les autres, une déclaration. Nos deux corps se sont unis comme le soleil et la lune le font pour former l’éclipse. Je n’arriverais jamais à comprendre pourquoi tu m’as envouté avec autant de facilité. Moi qui croyais que je n’étais qu’au final une aventure…Une expérience parmi d’autre. Mais maintenant, l’idée ne m’effleure même plus. Je vivrais avec toi jusqu’à mon dernier souffle, comme le fond les vieux couples au creux de leur draps et de leur bras, regardant leur dernier couché du soleil avant qu’enfin leur cœur émette ce tout dernier battement si particulier et si…magnifique au fond. Puis leurs yeux se fermes, un pâle sourire accroché aux lèvres. Trop heureux d’avoir « finis ensemble ».

C’est ce que je vivre avec Toi. Comme ces vieux couples, morts d’amour. Je me droguerais de toi jusqu’à atteindre l’overdose…

Sans couleurs, sans saveurs. Ces gens là devant moi…Pas d’écho dans mon cœur, a part Toi, rien que Toi. Je voudrais m’inventer des ailes et toujours fuir dès que l’on m’appelle, pour renaître avec Toi sous un ciel baigner de lumière et ne faire qu’une seule prière. C’est comme si tu portais le seul amour qui saurais me guider, pour faire enfin de Toi celle que j’attendais, celle qui révèlerait cette femme qui vie si fort en moi. Fille du ciel, tu m’appelle, Entends moi et réponds moi. Que brûle des soleils pour illuminer nos pas qui résonnent à toute heure…Notre écho du bonheur.

Mes mains caressent tendrement ton dos et le creux de tes reins, effleurant pour faire frissonner ta peau. Mon regard se plonge dans le tien, celui que j’aime tant admirer. Tes traits s’ancrent de nouveau dans mon esprit. Je viens remettre quelque mèche de tes cheveux en place avant de te souffler doucereusement...

« Pardonne-moi … »

Oui pardonne moi d’avoir eu l’idée idiote de retombé une nouvelle fois dans ce système rouillé…La folie me gagne parfois. J’ai bien peur que ma présence de ne sois plus si agréable qu’avant. Je soupire doucement avant de t’embrasser une nouvelle fois. Renaitre de mes cendres tel le phœnix…

« Comment te sens-tu ? »
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MessageSujet: Re: Just enjoy. [Bella]   Just enjoy. [Bella] Icon_minitimeDim 4 Jan - 2:21

Can you feel the love tonight ?


Lorsque tu me regardes, je me sens fondre. Pareil à une bougie dont la flamme vient lécher son cœur, elle dégouline de bonheur. Et la cire n’est autre que tous les sentiments qu’elle éprouve envers cet embrasement qui la cloue sur place. Je n’ai plus peur de faire face à tout ça. Je n’oserais dire que je te connais vraiment mais je commence à te comprendre et j’ai toute ma vie pour te décoder. Un jour, j’aurais percé tous tes secrets et mystères qui t’entourent. Pour le moment, je me contente de t’aimer purement et simplement. Un effluve de sentiments, voilà. Je n’ai pas d’autres aptitudes, pas grand chose à offrir. En faite, rien. Je n’ai rien à te donner. Juste mon corps et mes mots. En espérant que ça suffira, en priant pour qu’il ne te faille pas plus. J’ai l’impression d’être égoïste en disant ça. Pourtant tu sais que je ferais tout pour te rendre heureuse. Je pense que maintenant, tu l’as compris. N’importe quelle folie pour te satisfaire. Oui, juste pour ton bon plaisir. Car tu es ma reine et je me dois de t’obéir, et ce à jamais.

Je sens tes mains se mêler à mon corps. Et toi, sens-tu mes poils se hérisser à ton passage ? Mais tu as pensé à tout, le drap fin nous recouvre et mes frissons se font moins prononcés. Calée contre toi, je ne demande qu’une chose, c’est que le temps s’arrête et nous laisse ainsi dans ce microcosme de bonheur jusqu’à la fin des temps. Mon esprit vagabonde sur tes formes généreuses tandis que mes yeux se fourvoient devant une telle beauté. Je ne peux d’ailleurs faire face bien longtemps car mes lèvres sont inévitablement attirées par les tiennes, un magnétisme dont je ne suis aucunement responsable. Cependant, je me plais à nous imaginer comme des aimants. Quel pôle es-tu ? Je dirais que tu es le pôle sud et moi le nord, car je viens des pays froids et j’ai la peau aussi pâle que la neige. Mais ton cœur est de verre, tout comme le mien est de glace, tout aussi cassant. Tu me demandes de te pardonner alors que tu sais déjà la réponse. Evidemment que tu es entièrement pardonnée. De toute façon, je ne peux faire autrement. Ne vois-tu pas les chaînes à mes poignets ? C’est toi qui les tient. J’esquisse un sourire mais ne réponds pas. Je préfère à la place t’embrasser tendrement, glissant ma main le long de ton flanc. Puis tu me demandes mon humeur. Je viens poser ma tête dans le creux de ton cou pour souffler sur ta peau mise à nue. C’est bien mieux que de soupirer et puis, je ne sais pas quoi te dire. Sur un ton détaché, j’articule :


« Je vais bien… »

Oh, tu sais, ça n’a pas été facile. Mais j’ai tenu le coup. Et puis, heureusement, il y avait de la drogue là-bas, ça aide. Je n’ai manqué de rien, à part de toi. J’en ai vomi mes tripes des fois mais ça en valait la peine parce que dans mes délires, je te voyais apparaître. Un peu de magie, des étoiles dans les yeux, une lueur d’espoir aussi mais je ne parvenais jamais à t’attendre. Pauvre de moi, ces hallucinations ont tout de même réussi à me maintenir en vie, envers et contre tout. Alors je me demande bien quelle nouvelle épreuve nous attend. J’ai rangé les armes, je suis lasse de me battre. J’affronterais à mains nues les embûches quitte à me prendre des coups en retour. Après tout, la vie m’a déjà lacérée, pourquoi s’arrêterait-elle là alors qu’elle a si bien commencé ? J’ose l’avouer, j’ai quelque peu peur de ce que l’avenir me réserve, nous réserve… Tout ce que je veux, c’est que l’on nous foute la paix. Que l’on ne se préoccupe pas de savoir si l’on s’aime vraiment ou pas, que l’on ne tente pas de nous séparer, que l’on attente pas à nos vies. Est-ce si dur que cela ? Je me décide à rajouter :

« Je suis en manque… c’est dur. Mais maintenant que tu es là, ça va s’estomper… »

Voilà, tu en sais déjà trop. Je n’en dirais pas plus, ne me force pas. Il fut un temps où je gardais tout pour moi, absolument tout. Mais on dirait que tu as réussi à m’ouvrir un peu. J’ai eu le temps de me refermer pendant ces deux ans comme les fleurs de faner à l’automne. Ma floraison est aléatoire. Je fane ou pousse au gré de tes humeurs. Mon âme meurtrie revient d’entre les morts et je redoute sa mine blafarde. La nuit, les cauchemars s’en donnent à cœur joie mais je sais qu’à présent, ta présence me rendra plus forte. Je ne craindrais plus les ombres ni les monstres imaginaires, pas même les hommes et leurs viles intentions. Puisque c’est moi qui te protégerais des dangers de ces lieux. Mon cœur tambourine contre ma poitrine tandis que mes lèvres viennent finalement goûter la peau de ton cou, délicatement. Dans un murmure, je rétorque :

« Et toi ? »

J'entends tes mots comme l'écho de ton cœur, ceux qui refusent les maux et s'illuminent de bonheur. J'entends tes mots comme un parfum de printemps embellissant le matin tôt , dans le silence du vent. J'entends tes mots comme un lieu accroché sur une page en forme de flots ondulant ma destinée. Tu as dans ton cœur une larme d'amour espérant le retour de la saison des fleurs. Tu as dans tes yeux la tendresse d'un été que tu n'as pu oublier, d'un baiser langoureux. Tu as dans ton cœur encore un peu d'automne, le vent qui fredonne en notes de douceur. Tu as dans tes yeux une larme d'amour, l'ombre des jours, un reste de nous deux...

I live in you.


Petit oiseau des neiges, quand tu viendras te poser sur ma fleur de givre, j’entendrais encore battre la mer au fond de tes yeux, et je l’apercevrais se parer de flocons merveilleux ! Dans un ciel innocent, je sentirais enfin le souffle de l’hiver, m’envelopper de son doux arpège. Je partirais alors suivre la caravane des nuages, et dans la neige me roulerais…des étoiles suspendues aux oreilles. Blancheur des cimes et petits flocons audacieux, c’est dans un silence magique… sans trace, ni couleur… qu’ils me feront rêver de ta main frôlant la mienne… et me rappelleront à ton sourire : quand nous dansions cette valse… cette valse aux mille flocons ! Mais l’écume de ce rêve, laissera-t-elle sur mes lèvres… ce goût subtil de la neige …?

Cherchons-nous une raison de vivre dans la souffrance ? Cherchons-nous à mieux apprécier le moment ainsi ? Cherchons-nous à éviter les autres pour préserver les autres, ou pour se préserver soi-même ? Cherchons-nous dans la solitude une souffrance qui nous fasse mieux apprécier la compagnie ? Et surtout... est-ce que cela est définitif ? Un Homme seul doit-il le rester, jusqu'à la fin, et n'être qu'un passage dans la vie des autres ? Devra-t-il vivre ainsi pour toujours ?! Resterais-je, moi, ainsi, seule, sans que rien ni personne n'en puisse quoi que ce soit quand tu ne seras plus là ? Devrais-je faire souffrir les autres comme moi-même pour mieux assumer ce sort ? Mourrais-je seule ? Tant de questions sans réponse. Je me plais à me torturer l’esprit. Mais je ne laisserais pas la peur m’envahir. Je ne connaîtrais pas la peur. La peur est la petite mort qui conduit à l'effacement total. J'affronterais ma peur. Je lui permettrais de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passée, je tournerais mon regard intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

Ta chaleur me réconforte et j’en ferme les yeux, apaisée. Je me mets à fredonner un air qui s’éprend des courants d’air environnants. Encore plus bas, je répète :


« Je t’aime… je t’aime… je t’aime… »

***


Je me suis assoupie. Je ne sais pas combien de temps. Et je ne sais pas si toi aussi. Je me contente de recommencer mes caresses sur ton corps de velours tandis que mes yeux se réhabituent à la faible lumière de la cellule. J’étire mes jambes contusionnées et viens te serrer dans mes bras, tout ça sans bruit. Quelqu’un est passé dans la cellule, nos affaires sont posées sur le lit, presque pliées. Mon sang se glace un court instant. Mais je t’embrasse pour me rassurer et me redresse. J’attrape mon pantalon et fouille dans une poche. Quelque chose de froid frôle mes doigts sensibles et je retire la chaîne que je serre dans mon poing. Je ne prends pas longtemps pour revenir contre toi et replacer la fine couverture. Il fait froid l’air de rien. Je m’aperçois alors que tu es réveillée et te glisse à l’oreille :

« Tu es belle mon amour, encore plus quand tu dors… »

Je souris, pleinement consciente du bonheur que je ressens et de l’amour que j’éprouve. Je rêve, éveillée. Mes doigts parcourent ta joue tandis que mon regard plonge dans le tien. Je m’y laisserais mourir… Alors que ma respiration s’écourte, je tente de prononcer :

« J’ai quelque chose pour toi… »

Je desserre le poing, faisant apparaître la chaîne. Dessus pendent de petites lettres : un B et un E, je te laisse deviner. Je m’assure que tu l’es remarquée et, pleine de douceur, je passe la chaîne à ton cou et l’accroche. J’ai bataillé pour l’avoir. Mais j’en suis fière. Je ne te dirais pas comment je l’ai eu, ça gâcherait tout. J’ai peur que tu ne l’acceptes pas. Mes mains se perdent dans tes cheveux alors que ma bouche rejoint la tienne.

Quand soudain l'amour est là, qu'au soir descend la paix dans un élan de vie et d'harmonie,
le monde entier renaît alors pourquoi chercher plus loin ? En se jouant des brumes et de la nuit, il nous tend la main. Et si l'amour s'empare d'elle comme il s'empare de moi, il suffit pour ce cœur si loin de tout d'être près de toi…
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