Cendres et Flammes
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Cendres et Flammes

Un univers carcéral violent et sans limites où les prisonniers n'ont plus aucun droit.
 
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 Pythagoras de la Flaam - Directeur

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Pythagoras de la Flaam
6277 Directeur Sadique
Pythagoras de la Flaam


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MessageSujet: Pythagoras de la Flaam - Directeur   Pythagoras de la Flaam - Directeur Icon_minitimeDim 5 Oct - 1:51

Dossier médical

Nom & prénom - De la Flaam, Pythagoras. Prince Héritier du Luxembourg.
Sexe - Homme, évidemment !
Âge - 26 années de vie en ce bas monde...
Taille - 1m98
Poids - 85 Kg

Traits physiques - Les premières choses qui marquent, quand on me voit, sont ma taille et la couleur de mes cheveux.
Commençons donc par ma silhouette, je suis très grand, presque deux mètres mais pas tout à fait et je parais relativement mince avec des cuisses proportionnellement assez fine, un dos bien marqué et un ventre plat. Mais ne vous laisser pas abuser, ça serait une terrible erreur que de me sous-estimer. Je suis musclé et je le travaille, mais j'ai une musculature bien répartie en muscles longs et fins plutôt que gros et peu saillants. J'ai une démarche un peu chaloupée, dansante si vous voulez, on me reconnaît de loin. Mes mains sont longues est fines, elles ont la précision médicale des chirurgiens et la fermeté intransigeante des dirigeants et des bourreaux.
Mais laissez moi vous évoquer ma pigmentation. Au naturel, mes cheveux sont châtain clairs, mais je les teint en rouge. Je le fait depuis que j'ai l'âge de m'affirmer et que j'ai eu le courage de provoquer mon père. Il y a encore quelques années c'était un rouge vif qui ornait ma tête et tout mon dos (ils tombent jusqu'au bas de mes reins). Maintenant c'est un rouge plus foncé, plus profond. Ca a toujours fait ressortir les reflets bordeaux de mes prunelles brunes, j'aime beaucoup ça. Mes yeux… Mes yeux sont le reflet de mon âme. J'ai toujours fait en sorte qu'ils soient froids, cruels, sadiques, supérieurs… Mais si je n'y prends pas garde, ils peuvent exprimer le désir, la douleur, la passion, le doute… tous ces sentiments que j'ai toujours voulu dissimuler au fond de moi. Aujourd'hui c'est surtout la détermination et l'ironie qu'ils reflètent.
Loin d'être blanche, ma peau reste tout de même assez pâles, plutôt douce dans les parties épargnées. Oui, épargnées. Mon dos et mes bras sont couverts de multiples cicatrices plus ou moins fines séquelles de l'attention particulière que me portait mon père dans mon enfance. J'ai deux cicatrices sur le visages, marques de mon passage à Sadismus Jail. Elles sont presque similaires et presque parallèles et pourtant elles ne sont pas apparues en même temps et ne sont pas de même nature. Elles se trouvent sur ma joue droite, juste sous mon œil. La première, la plus haute, est un souvenir de ma "colocataire" de l'époque. Une adepte du fouet –j'ai encore des frisons quand j'en vois, c'est terrible… le seul objet de torture que je ne supporte pas– elle n'a pas apprécié je ne sais quel mot de ma part et a été plus rapide que moi. J'ai bien cru que je perdrait un œil ce jour là. La seconde est le fruit d'Edward. Edward était un prisonnier que j'avais trouvé faisant des bêtises dans un lieu interdit. Je l'avais punis à ma manière avant de m'attacher inexorablement à lui. Edward… Sera-t-il transféré à Cendres et Flammes ? Je ferai en sorte que oui. Il m'avait lancé un couteau en plein visage mais, blessé, avait mal visé et m'a juste effleurer.
J'ai une autre marque particulière sur le corps. Il s'agit d'un immense tatouage qui orne tout mon dos. Les longs cheveux ont tendance à le cacher lorsque je suis nu mais il reste visible et marque souvent l'esprit des gens qui ont l'occasion de le voir. C'est un phénix prenant son envol au milieu de flammes. C'est un symbole me représentant. L'oiseau, la liberté, qui renaît de ses cendres et... qui quitte les flammes (Flaam !)... J'aime beaucoup cette métaphore. Je l'ai depuis plusieurs années déjà et je crains qu'il ne devienne jamais caduque…


Dossier psychologique

Qualités - Je suis connu pour mes grandes connaissances en torture et le plaisir que j'y prends mais aussi pour les capacités incroyables à satisfaire mes amants… Mais je me suis calmé… enfin, sur le premier point tout du moins. Bien sûr, je considère toujours la torture comme l'art ultime que je respecte plus que tout autre art, mais je n'en abuse plus. Je ne prends plus le même plaisir qu'avant, je suis plus sage. Pourtant, ne vous méprenez pas, si cela s'avère nécessaire, je n'hésiterai pas une seconde. Pratiquer moins ne veut pas dire ne plus pratiquer du tout. Je l'admet pendant une période j'ai cessé totalement, je ne voulais plus mettre les pieds dans une salle de torture mais chassez le naturel, il revient au galop ! Quant au sexe, que voulez vous, j'en ai un besoin vital alors je pratique encore et toujours et je suis de plus en plus doué si c'est encore possible…
Mais je ne peux décemment pas me définir uniquement par cela. Je suis un futur dirigeant et j'ai donc une conscience accrue de mes responsabilité, de mon travail et des conséquences de chacun de mes actes. Bien sûr, je n'ai pas totalement changé et je reste très souvent impulsif, agissant selon mes envies du moment (il n'y a qu'a voir les circonstances de la création de Cendres et Flammes). Loin d'être rigide, je suis plutôt joueur, provocateur, mais cela ne m'empêche pas d'être parfois intransigeant. Confiant et sûr de moi (surtout quand je peux voir Stephen assez souvent pour me stabiliser), je suis quelqu'un d'extraverti, qui se montre, qui dirige, je sais me faire respecter et je suis souvent intimidant. Je n'aime pas me laisser abattre et ait donc tendance à me relever de tous les coups.
Depuis peu, ma réputation me précède…

Défauts - Je suis parfois froid et souvent violent. Impulsif aussi, comme je le disais. Je n'ai que peu de respect pour les gens qui m'entourent et ne supporte pas vraiment la hiérarchie. Bien sûr, maintenant je suis plus tranquille sur ce plan là puisque je suis l'homme le plus haut placé du pays après Stephen. Je suis aussi très susceptible. Je ne supporte pas la défaite, elle a tendance à me rendre plus faible que je ne le suis. Je n'accepte d'ailleurs pas l'idée que je puisse être faible.
Je dépends trop de Stephen et je me montre parfois trop sensible. J'ai tendance à m'attacher à certains de mes amants particulièrement faible, à vouloir les protéger alors que ce n'est pas mon rôle. Cela me nuit. Il y a encore quelques années, Stephen était ma seule ancre dans la réalité, j'étais incapable de survivre sans lui. Petit à petit, j'apprends à me détacher de lui, à devenir indépendant… Mais ce n'est pas encore ça, j'ai encore trop tendance à agir en fonction de lui et de ce qu'il pourrait penser.
Autre chose que beaucoup considèrent comme un défaut: je fume ! Mais pas tout le temps non plus... Bien que certains diront que j'ai tout le temps une clope dans la bouche, elle n'est pas souvent allumée. Mais c'est bien le seul défaut que je ne tenterai pas de corriger, je m'en moque éperdument. Les autres disparaîtront avec le temps, je vais être chef d'état, je me dois d'être parfait.

Aime - J'aime Stephen. Je serais fou de ne pas l'admettre. Il est ma raison de vivre, il est celui qui me permet d'être ce que je suis, il est mon tout et sans lui je ne suis rien. Stephen De La Flaam mon oncle et mon amant, le Grand Duc du Luxembourg. J'aime mon pays aussi, cela va de soi et, étrangement, c'est très lié à mon amour pour Stephen.
J'aime, bien évidemment, les plaisirs de la chair et ceux de la torture, cela va de soi et est lié à mon éducation. C'est une partie de moi, j'ai été formaté pour ça. Pourtant, je ne prends plus autant de plaisir à voir les gens ramper devant moi. Outre les prisonniers qui ne sont rien à mes yeux, je crois que je commence à respecter les hommes. C'est un bon point pour un futur chef d'état, non ?
Ce qui n'empêche que j'ai toujours un amour pour le sang. Quand j'ai fuit les salles de torture, c'est ce qui m'a le plus manqué. Ce liquide magnifique et pur qui coule sur une peau pâle dénudée. Oui, j'aime ça et je n'en ai plus aucune honte, c'est une partie de moi. J'ai le rouge de toutes façons. Cette couleur est mienne et si ça n'avait tenu qu'à moi, Cendre et Flamme aurait été intégralement repeinte en Rouge… Mais ça n'a pas pu se faire. Il parait que ça énerve et qu'il ne vaut mieux pas exciter les prisonniers. Comme si ça changerait quelque chose.
Le feu est mon élément, il me représente aussi sûrement que mon tatouage (que j'aime particulièrement). C'est mon ami, mon complice, mon confident. Je joue avec lui, je le provoque, je le teste… Mais en tous temps je dois le contrôler, il doit être mien et ne peut m'échapper. Le feu et tout ce qui y est lié est constamment source de plaisir à mes yeux. J'aime le regarder inlassablement, m'émerveiller de ses couleurs sublimes. J'apprécie vraiment l'odeur qui y est lié quelque soit ce qui brûle : bois ou chair.

N'aime pas - Perdre le contrôle. Je ne supporte pas que les choses m'échappent. Que ce soit le feu, mes sentiments ou la situation. Quand je suis dépassé, cela m'insupporte. Je déteste qu'on me résiste... mais généralement, quand ça arrive, ça se termine mal... pour celui qui m'a tenu tête... Je déteste qu'on me frappe, qu'on lève la main sur moi, ça me rends fou, ça me fait sortir de mes gongs. Il faut me respecter.
Il y a deux crimes qui m'insupportent mais à des niveaux différents : le viol et le meurtre. Ce sont deux choses que je ne pourrais pas faire, je ne pourrais jamais plus me regarder en face si je les faisais. Pourtant, l'image d'un détenu me revient à chaque fois que j'y pense. Peut être la seule blessure que je ne pourrai jamais panser maintenant qu'il est mort… Moxie. Le meurtre et le viol sont deux crimes qui ont été commis par mon père à mon encontre. Bien sûr, il ne m'a pas assassiné et n'a, je pense, pas tenté de le faire. Non, il a fait tuer ma mère. Prendre la vie est quelque chose qui mes impossible. Dieu soit loué, je n'ai jamais su qui avait ôté la vie à Moxie sinon je n'aurai pas valu mieux que mon ordure de géniteur. Néanmoins, étrangement, ce n'est pas un crime qui me rendra une personne insupportable. Edward a tué de sang froid et pourtant je le considère comme mon fils. Moxie e Anastasiah avaient tué aussi... Mais c'était différent. Non, je ne leur chercher pas d'excuses. Par contre, le viol… Le viol… Pour l'avoir subit, je ne pourrais cesser de faire payer ses crimes à un violeur. Je hais ce genre de personnage. Je ne peux le comprendre.
D'ailleurs, c'est pour cette raison que sur le plan du sexe, j'ai horreur d'être dominé, je préfère diriger. L'inverse est d'ailleurs inimaginable autrement que dans les bras de Stephen. Il est interdit de me toucher sans ma permission...

Comportement avec les gens - Je suis le maître des lieux et j'agirais comme tel. Mais je suis aussi l'employeur de tous les gardiens et du personnel, j'ai conscience de cette responsabilité. Je ne tolèrerai pas qu'un détenu s'en prenne à un gardien mais je ne permettrai pas non plus qu'un gardien me prenne mon détenu. Ca m'est déjà arrivé avec Edward et je ne l'ai pas supporté. Bien sûr, je ne pourrait m'empêcher d'avoir un regard évaluateur sur chaque homme cherchant à savoir s'il serait un bon amant ou non… et le vérifiant. Il n'est d'ailleurs pas très difficile d'être bien vu de moi, il suffit d'être un homme et de savoir se servir de sa langue… (besoin d'un dessin ?). Un autre détail… Stephen veut que j'ai un héritier. Il est bien possible que je cherche une épouse parmi le personnel pour éviter à la cousine qu'il me choisira mais… C'est pas certain non plus, les femmes, c'est pas vraiment ma tasse de thé.

Valeurs - Une phrase que me répète souvent Stephen : "Ce n'est pas toi qui est en tord, ce sont les autres les déviants" et à part ça… L'art de la torture peut être, le pouvoir du sang (noble, j'entends) et c'est à peu près tout. Mais j'apprends à respecter d'autres valeurs tel que le prix de la vie ou l'importance de la justice… Stephen me forme petit à petit à son image.

Tics - J'ai (presque) toujours une cigarette dans ma bouche mais elle est généralement éteinte et je joue souvent avec mon briquet, créant une flamme et passant mes doigts dedans. C'est étrange, d'ailleurs, que cela n'ai jamais changé avec les années…

Handicap mental - Je n'appellerais pas ça un "handicap" mais j'ai peur du feu... c'est contradictoire me direz vous (allez, dites le !) et bien pas tant que ça. Le feu est mon univers, n'est-ce pas aussi mon nom de famille ? "Flaam" Pourtant, il a un sale caractère et quand il s'emporte que qu'il me désobéît, quand j'en perd le contrôle, je n'ai pas honte de le dire : je panique... Je peux alors me montrer très lâche et fuir en abandonnant tout et tous derrière moi.


Dossier d'emploi

Matricule - 6277
Rôle dans la prison - Directeur
Rang - Directeur sadique
Armes - Je n'ai pas besoin de telles choses. J'ai mes poings, c'est suffisant.
Personnage sur l'avatar - C'est Shô Gojyo de Saiyuki



Le passé sera posté à la suite sous la forme d'une nouvelle en plusieurs chapitres. Il ne sera donc pas tout de suite complet.
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MessageSujet: Re: Pythagoras de la Flaam - Directeur   Pythagoras de la Flaam - Directeur Icon_minitimeMar 18 Nov - 15:37

Allez, je me lance... Je vais essayer de tenir le rythme de un chapitre par semaine, mais je ne vous promet rien...


Look in my eyes…
Ou l'histoire d'un phénix dans une prison de flammes.
Par Pythagoras de la Flaam.



Prologue.

Il y a quelques semaines, mon biographe est venu me rendre visite dans le chalet où je me suis retiré à quelques kilomètres de la capitale. Je me souviens encore de vos réactions quand j'ai décidé d'abandonner mon poste au profit de mon fils. Ce n'était pas mon départ qui vous a le plus choqué mais le fait qu'il soit aussi anticipé et définitif. Mais j'avais besoin de repos. Je n'ai jamais vraiment été fait pour ces fonctions politiques. J'avais besoin de retrouver une paie relative. Beaucoup d'entre vous sont venu me voir, me demandant d'assister aux présentations officielles, de revenir en ville, de quitter mon exil. Mais il n'y a que là que je me sens bien. Au milieu de ces souvenirs heureux. Dans ce chalet montagnard, calme, où je ne me sens pas seul. Vous savez, il me manque terriblement… Non, vous ne pouvez pas savoir, je n'ai jamais osé vous le dire. Vous m'aimiez tellement, j'avais peur de vous décevoir.

Je me doutais du sujet de la venue d'Eric. C'était tellement évident. J'étais même surpris qu'il ait résisté si longtemps à me poser cette question. J'en ai donc déduis qu'il avait cherché à trouver par lui même, en vain. Plusieurs périodes de ma vie sont des zones d'ombres que rien n'éclaire. Plusieurs fois, déjà, il est venu directement me demander des explications et plusieurs fois il est reparti frustré par ce que je lui avais révélé. Je ne sais pas pourquoi Edward a voulu faire écrire ma vie à un auteur mais je ne suis pas capable de lui refuser quoi que ce soit. Enfin, si, j'ai une petite idée. Il ne me connaît pas et depuis que je fuis les contacts publics, il s'en rend encore plus compte. Avant, il y avait cette image de moi qu'il pensait connaître un peu. Maintenant il est perdu. Je lui dois bien ça. Eric, mon biographe attitré, est donc arrivé dans l'ancien bureau de Stephen que je me suis approprié et, après les civilités d'usages, il s'est lancé à l'eau :

"Votre Altesse, je n'ai rien trouvé sur ce que vous avez fait pendant l'année 1996. Ou plutôt, j'ai récolté des documents indiquant que vous n'étiez pas au château avec le Grand Duc Stephen alors que vous étiez censé y être. Puis-je me permettre de…"

Devant mon sourire calme et désolé, il avait laissé sa question en suspens. L'année 96 était la plus importante de ma vie, celle qui avait fait de moi ce que j'étais devenu par la suite, mais…

"Ce que j'ai fait durant cette année… Je pourrais vous le dire, mon ami, mais cela ne peut figurer dans une biographie officielle."

Curieux de nature, il me demanda de lui expliquer tout de même. Je lui avait déjà narré toute mon enfance, ma rencontre avec Stephen, ma vraie relation avec lui, les dessous obscures des loisirs de la famille De La Flaam. Mais il ne pouvait pas se douter. Stephen m'avait nommé son héritier officiel cette année là, il aurait été logique que je sois à ses côtés. Eric m'avait raconté qu'il avait parlé avec mon aînée et que celle-ci lui avait posé un grand nombre de question sur la fête organisée par Stephen à cette occasion… Sauf qu'il n'y avait pas eu de fête. Naïvement, ma fille pensait que j'avais eu droit aux même honneurs que ce que j'avais offert à Edward. Mais ce n'était pas le cas et Eric s'était rendu compte qu'il n'y avait aucun documents relatif à ce moment pourtant généralement fêté (même en petit comité). Il voulait connaître la vraie version des faits, celles qui n'était pas racontable…

Nous avons alors parlé pendant les plusieurs heures qui ont suivi. Les premières heures ne furent emplies que par ma voix calme et nostalgique se fondant parfaitement dans le décor couvert de boiserie du cabinet de travail. Mais ensuite, la discussion devint très animée car, bien qu'il connaissait les parties les plus secrètes de mon existence, ce que j'ai fait cette année là ne pouvait que l'intriguer et le pousser à me harceler de question. Bien sûr, il comprenait la raison de cette ombre dans mon histoire officielle mais il était frustré, une fois encore, de devoir cacher une part si importante de ma vie. Nous savions tous les deux qu'une telle facette un monarque était à la fois intrigante et effrayante, pourtant il voulait que les gens le sachent, qu'ils le lisent, qu'ils comprennent. Surtout que ce n'était pas la première fois qu'il était obligé d'omettre ou de détourner une partie de ma vie pour qu'elle soit acceptable dans un ouvrage officiel.

Je pense qu'à l'heure où paraîtront ces lignes, son œuvre aura été publiée avec beaucoup de publicité en tant qu'ouvrage officiel encouragé par le Grand Duc Edward. Vous aurez donc pu découvrir qui était ma mère, apprendre que je n'ai été reconnu que tard, et suite à un double drame, par mon père, lire une partie édulcorée des mes errances de jeunesse et explorer les dessous de mon règne… Vous aurez appris mes relations tendues avec mon père, mes doutes, mes réussites, la version joyeuse de mon mariage parfait bien que tardif… Tout ce qui me montre sous un aspect flatteur ou attendrissant… Eric aura fait du bon travail, j'en suis certain. Mais il voulait faire beaucoup plus.

"Laissez-moi écrire une biographie non-officielle une fois que j'aurai fini celle-ci, Monseigneur !"

Il avait un tel enthousiasme. Mais je ne me suis pas départi de mon sourire calme. Cette habitude a tendance à désarçonner au premier abord, mais Eric et moi avions tellement parlé pour l'élaboration de son travail qu'il ne se laissait plus avoir par mon calme troublant. Pourtant, je ne pouvais le laisser faire. Avant d'être un biographe, c'était un romancier qui m'admirait particulièrement. Je savais qu'il atténuerait les choses, me montrerait sous mon meilleur jour et ce n'était pas ce que je voulais. Je ne suis pas une victime. Ce que j'ai fait, je l'ai fait en toute connaissance de mes actes. Depuis qu'il venait me parler, qu'il avait retourné des souvenirs tristes ou douloureux, je savais que nous finirions par parler de ça, j'y pensais souvent malgré moi. Finalement, je lui ai répondu :

"Je préfèrerais écrire les parties sombres de ma vie avec mes propres mots…"

Le sujet était clos et je venais d'énoncer à haute voix l'idée qui me hantait depuis qu'il avait commencé ce travail sur moi : écrire mes mémoires. Le récit d'un homme blessé, de ses peurs, de ses doutes, de ses échecs, mais aussi de ses joies et de ses victoires.

Pourquoi maintenant, me direz-vous ? Pourquoi si tard ? Parce que ces choses devaient rester secrètes mais que ça n'avait plus d'importance, désormais. Ce que j'étais ou avais été ne pouvait plus nuire à personne. Pas même à mon héritier ni à mon Pays. J'avais besoin de dire ces choses car elles m'avaient pesé trop longtemps, je voulais les partager, je voulais enfin m'en libérer. Mais ce n'était pas que par égoïsme que je souhaitais poser ces évènements sur papier, c'étais aussi par respect. Par respect pour Stephen, l'homme qui m'a sauvé et par respect pour Edward, l'enfant qui ne sait rien de moi. J'ai bien compris pourquoi il avait demandé cette biographie officielle, je n'ai jamais été proche de mon fils. Il m'a toujours réclamé mon amour et pourtant je me suis montré froid et distant avec lui. Non seulement j'étais incapable de lui donner quelque chose dont j'ignorais tout mais j'étais aussi, et surtout, effrayé par ces on-dit qui assurent qu'on reproduit toujours le schéma de nos parents… Et je ne voulais en aucun cas lui faire subir ça. Bien sûr, tout ce que je vais écrire ne sont pas des excuses pour ce que j'ai fait ou non, ce sont, au mieux, des circonstances atténuantes.

Aujourd'hui, il est temps d'expliquer tout cela, de rouvrir des blessures qui ne se sont jamais complètement fermées. Je vais vous raconter l'histoire d'un enfant qui n'était pas désiré. Un bâtard qui pourtant est devenu le dirigeant d'un état. Un garçon qui a toujours haït le nom qu'il portait sans pouvoir se résigner à le renier. Un homme blessé errant dans un monde trop grand pour lui…

Son Altesse Royale Pythagoras de la Flaam, Grand Duc du Luxembourg, Duc de Nassau, Prince de Bourbon-Parme, Comte palatin du Rhin, Vicomte de… blablabla…

Pyth.
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MessageSujet: Re: Pythagoras de la Flaam - Directeur   Pythagoras de la Flaam - Directeur Icon_minitimeMar 18 Nov - 15:57

Chapitre 1 : Servitude

Pythagoras, le fils de Méline. Je n'étais rien de plus pendant les premières années de ma vie. Je n'ai pas su tout de suite ce qu'était un père et je n'ai jamais compris à quoi ça servait. Je n'avais que ma mère. Elle était mon univers, ma réalité. Pourtant, elle n'était pas souvent là. Je restais seul, toute la journée, dans sa chambre, à l'attendre. Cette pièce minuscule, je la connaissais tellement que je suis capable de la revoir dans tous ses détails en fermant les yeux encore aujourd'hui. C'était une petite chambre avec un matelas posé à même le sol. Il y avais une petite table basse au pied du lit et une armoire contre le mur opposé au lit. Elle n'était pas parfaitement rangée, mais c'était chez moi. Dans un coin, un lavabo nous servait à faire notre toilette. Méline mangeait avec les autres esclaves et me rapportait de quoi me sustenter parmi les restes. Je n'étais pas gros à l'époque. Pas grand non plus, étrangement. Mes journées n'étaient occupées que par une seule activité : étudier. Je ne sortais jamais de cet espace restreint, je n'avais jamais vu aucune autre personne de la maison. Ma mère me parlait de ses collègue, d'un autre garçon un peu plus âgé que moi, du Maître et de la Maîtresse. Et moi, je restait là, enfermé, et j'apprenais tout ce qu'on voulait que j'apprenne. Seul. Le Maître souhaitait que ses serviteurs soient éduqués m'avait-on dit.

Le Maître.

Il s'agissait de mon père, mais je l'ignorais à l'époque. Je ne connaissais même pas son nom. Ma mère était servante à son service et mon père, comme tout les De La Flaam, usait d'une grande violence envers ses employés qui étaient, en réalité, plutôt des esclaves. Pourtant, elle ne disait jamais de mal de lui, jamais un mot plus haut que l'autre. Elle le respectait plus que tout… et je crois bien que c'est parce qu'il lui avait permis de me mettre au monde. Comme les autres serviteurs, ma mère portait sur le dos un grand F calligraphié. J'avais eu l'occasion de le voir à plusieurs reprises et il était blanchâtre comme une cicatrice, pourtant il m'avait parut qu'il lui faisait encore mal alors qu'il était présent depuis des années. Mais l'esclavage est une plaie ouverte dont on ne guérit jamais…

Méline, malgré sa condition, était une femme d'une très grande beauté. Il fallait au moins ça pour que le Prince trompe sa femme. Elle avait une peau très douce et des bras chaleureux. Sa silhouette était très fine parfois un peu trop à mon goût, mais elle ne se départissait jamais de son sourire calme. C'était une femme douce et patiente, obéissante aussi. Très discrète. Nous dormions ensemble et sa tendresse me rassurait, elle créait pour moi un monde de bonheur et de joie. Je l'aimais plus que tout. Ses longs cheveux étaient aussi rouges que les miens mais parsemés de reflets blanchis. Elle n'était pas vieille, mais son travail était harassant. Les esclaves ne vivent jamais trop longtemps…

Souvent, elle me parlait de son amie, Annie. Elles étaient arrivées en même temps au service du Maître et avaient donc fait rapidement connaissance. Annie était une infirmière. Grâce à cela, elle avait un peu plus de libertés que les autres mais ça restait tout de même limité. Elle avait épousé un autre esclave, Antoine et ils avaient eu un enfant à peine plus âgé que moi. Maman me parlait souvent d'eux mais ils n'étaient pour moi que les héros d'histoires irréelles. Je n'ai pris conscience de cette réalité qu'à sept ans, quand j'ai commencé à travailler. Gustave avait deux ans de plus que moi. Je le voyais de temps en temps, mais je n'avais pas la possibilité de m'approcher de lui. Apparemment, le Maître ne voulait pas que je devienne trop proche de lui. Avait-il peur de souiller mon sang noble ou craignait-il une rébellion ? Je ne l'ai jamais su.

Je n'avais encore jamais vu le Maître, d'ailleurs… Par contre, j'avais eu l'occasion de rencontrer sa femme. Je ne savais pas pourquoi, bien sûr, mais j'ai tout de suite compris qu'elle ne pouvait pas me supporter. C'était une très belle femme à la silhouette longiligne et aux longs cheveux blonds. Très noble… trop noble. Fière de son statu et certaine qu'elle était destinée à mettre au monde l'héritier du Grand Duc. Bien sûr, elle savait qui j'étais. Elle savait que le sang de son époux coulait dans mes veines. Elle aurait pu me rappeler à ma condition d'esclave, m'ignorer, me repousser, me considérer comme inexistant. Pourtant elle me gardait toujours à l'œil surveillant ce que je faisais, me donnant un autre travail dès que j'en terminais un, m'interdisant de faire des pauses, me menaçant de coups de fouets… Je savais que les serviteurs étaient fouettés, mais ma mère m'avait dit que si j'obéissais, j'y échapperais. En fait, mon père ne voulait pas trop "m'abîmer"…

J'avais brusquement grandi, j'étais maintenant très grand pour mon âge. Mes cheveux étaient d'un rouge tellement brillant qu'on m'obligeait à les garder court, comme pour les dissimuler. Ma peau, elle, était d'une blancheur et d'une finesse digne des gens de mon sang. Mais cela avait un défaut particulièrement gênant… Je me blessait facilement et cicatrisait mal. Mon corps n'était pas fait pour le travail et pourtant j'étais au service de cette femme ignoble. Mon regard, à l'époque, était encore innocent, d'un noisette très clair et déroutant. On m'avait appris à obéir, alors j'obéissais. Qu'aurais-je pu faire d'autre ?

Mon travail consistait en grande partie à faire le ménage et à entretenir les quartiers de la Maîtresse alors que ma mère s'occupait de ceux du Maître. Cette activité physique m'avait fait prendre un peu de muscle et j'avais une allure assez séduisante à cette époque. Pourtant, je passais encore pas mal de temps avec Annie qui pansait mes diverses petites blessures. Ma vie était alors divisée par trois activités principales : travailler, étudier et dormir. Je ne connaissais pas les jeux d'enfants, je ne savais pas ce que c'était. Je n'étais pas malheureux, tout cela était normal à mes yeux. Je ne me posait pas la question. C'était ainsi.

A l'âge de dix ans, Gustave fut marqué. Je n'en avais que huit et ça faisait seulement un an que je vivais l'esclavage. C'était un garçon bien bâti, costaud, qui semblait capable malgré son âge, de tout encaisser. Il avait une tignasse châtain claire bouclée et très épaisse que je jalousais. Je savais qu'il avait déjà reçu des coups de fouet car c'était presque habituel pour les esclaves. Etrangement je ne m'étais jamais vraiment demandé pourquoi je n'y avais jamais eu droit. J'avais aussi entendu dire qu'il n'avais pas été éduqué comme moi, il n'avait pas eu à subir des études… Mais j'étais encore trop jeune pour comprendre, trop naïf pour saisir les allusions et les regards étranges des autres esclaves. Gustave me haïssait alors que je le considérais comme une idole et j'ignorais pourquoi… Pourtant c'était évident. Nous avions à peu de choses près le même âge mais j'étais le fils (même illégitime) du Maître ce qui me donnait droit à des clémences qu'il n'avait pas. Sa mère, Annie, était donc infirmière au service du Prince. Et son père, Antoine… Son père, à l'époque, je ne savais pas ce qu'il pouvait faire, mais il était souvent très blessé et devait rester alité plusieurs jours. Aujourd'hui, je sais à quoi il "servait"…

Ce jour là, donc, la femme du Maître m'avait donné un travail à faire à côté de la salle où avait lieu ce moment de torture. Bien sûr, elle avait fait exprès. Et, bien sûr, j'ignorais tout de ce qui allait se passer. Elle m'avait ordonné de nettoyer toutes les vitres de la grande galeries. J'étais obligé de me percher sur un escabeau à la fois dangereux et bancal. J'étais concentré sur ma tâche quand un gémissement arriva à mes oreilles. Je me figeais, quelqu'un était blessé ou avait besoin d'aide. C'était comme une supplique étouffée. Je n'aimais pas ces choses là pourtant je savais qu'elles existaient. Le Maître battait ses esclaves, c'était ainsi. Je me souviens avoir dégluti avec difficulté avant de m'obliger à retourner à ma tâche. Mais quelques secondes après, ce fut un cri déchirant qui empli le couloir. J'avais reconnu la voix et je m'étais précipité vers son origine. Gustave avait besoin d'aide ! Il cria une seconde fois et brusquement j'ouvrais la porte.

Ce que je vis ce jour là est resté à jamais gravé dans ma mémoire. Le garçon était attaché face au mur, torse nu, les bras en croix. Des larmes de douleur coulaient sur son visage crispé. Je n'avait jamais vu Gustave pleurer. Un homme que je ne connaissais pas, avec un scalpel, dessinait sur sa peau le F qui ornait le dos de ma mère. Tout sembla se figer un instant. La scène était terrible. Les parents de Gustave étaient présents mais ne faisaient rien. Ils se tenaient dans son champ de vision comme pour lui donner du courage, dans les bras l'un de l'autre. Annie pleurait elle aussi en regardant son fils. Je devinais qu'elle savait ce qu'il vivait. Personne n'intervenait. Il y avait ma mère aussi. Elle était là, dans un coin de la pièce, tremblante, les mains jointes. Je n'ai pas compris pourquoi, à l'époque, mais il a fini par me le dire quelques années après. Elle lui avait demandé de me reconnaître et de m'épargner l'esclavage et il voulait lui faire comprendre ce qui m'attendait, deux ans plus tard, comme cadeau d'anniversaire pour mes dix ans… Il y avait aussi quelques gros bras pas loin des parents de Gustave et deux autres qui venaient de m'immobiliser violemment pour m'empêcher de courir vers l'inconnu mais dont je ne remarquais pas vraiment la présence.

J'étais comme dans un autre monde, remarquant à peine la réaction horrifiée de ma mère, je fixais sans comprendre le bourreau. Il était encore jeune à l'époque… Je ne le voyais que de dos et déjà il était impressionnant. Il dégageait quelque chose de particulier que je n'arrivais pas à cerner. Il avait un dos assez large, musclé et sur ses épaules coulaient de belles boucles auburn. Je me débattais, je hurlais, lui disais d'arrêter. J'étais dingue. C'était la première fois que j'assistais à cette violence dont j'avais deviné l'existence et je ne le supportais pas. L'homme semblait m'ignorer mais il s'énervait et les plaintes de Gustave redoublait. Les gardiens s'étaient rapprochés d'Annie et Antoine pour qu'il ne bougent pas, mais ils ne faisaient rien. Ma mère semblait me supplier silencieusement de me calmer. Soudain, c'est Gustave lui même qui m'ordonna de me taire. Il prononça, dans sa phrase, mon prénom et l'homme leva alors sa lame pour se tourner vers moi. Son visage était dur et son regard perçant. Il me dévisagea avec mépris et s'avança vers moi, le scalpel toujours en main. Je m'étais immobilisé dans les bras des gardes et le défigurais : il me ressemblait. Ou plutôt, je lui ressemblais. C'était discret tout de même, mais c'était présent, indéniable. J'étais le portrait plus jeune de cet homme effrayant. Nos yeux avaient la même forme, je m'en souviens parfaitement. Ma mère, que j'apercevais derrière lui, ne respirait plus, folle d'inquiétude. Il posa sa main couverte du sang de Gustave sur ma joue et me regarda longuement avant de parler d'une voix glaciale.

"Alors c'est toi, Pythagoras… Mon épouse m'a dit beaucoup de mal de toi, tu sais…"

Il sourit, mauvais. Il y avait tellement de menace dans sa voix que j'en eu des frissons d'effroi. Je lisais une haine dans son regard qui me terrifiait. J'ignorais qui était cet homme mais j'étais glacé en sa présence, incapable de faire quoi que ce soit. Puis, caressant toujours ma joue, il reprit :

"Tu es vraiment mignon, il va falloir apprendre à protéger ton visage… Fouettez le !"

Son ordre avait été dit d'un ton de rage et de détermination et il eut sur moi l'effet d'une douche glacée. Ma mère tomba à genoux, en larme, l'appelant "Maître" et le suppliant de je ne savais quoi. Mais je n'écoutais plus. Il y avait trop de chose à la fois. J'allais être fouetté. Déjà les gardes me portaient hors des lieux. J'eu peur, réellement peur, pour la première fois de ma vie. J'avais besoin de ma mère pour me rassurer mais elle fut tenue à l'écart alors qu'on m'entraînait vers une autre salle. J'étais incapable de réfléchir. Incapable d'analyser cet information : je ressemblais trop à ce "Maître" qui venait de me condamner à la douleur. Bien plus faible que Gustave, je pleurais avant même que le supplice n'ait commencé. Il m'envoyait au fouet mais ne s'y intéressait pas. Je n'étais rien. En chemin, je croisais la femme de cet homme abominable et elle sembla satisfaite du sort qu'on me réservait. Pour elle, c'était certainement une victoire, il énonçait clairement que je n'étais pas son fils, rien qu'un esclave comme les autres. C'était lui le Maître ! Son visage mauvais et menaçant hantait mon esprit me faisant trembler alors qu'on m'emmenait vers le lieu de ma punition. Ainsi c'était lui qui contrôlait la demeure, c'était lui qui nous imposait tout cela, c'était de cet homme que dépendrait toute ma vie. Je crois que je me suis déconnecté de la réalité pendant quelques secondes.

Les premiers coups de fouets me donnèrent l'impression qu'on m'arrachait la peau. Et, par la même occasion, me ramenèrent à la réalité. Hurlant, je me roulais en boule dans un réflexe, protégeant mon visage comme il me l'avait conseillé. Je restais ainsi, les yeux clos, criant à chaque coup et gémissant entre deux pendant plusieurs longues minutes. Je hurlais, je pleurais, mais je ne me débattais plus. J'étais vaincu. Ils m'avaient laissé mon t-shirt et les coups pleuvaient par dessus, finissant par le déchirer en marquant mon dos de profondes raies rouges. J'étais roulé en boule, le dos exposé, les bras couvrant ma tête repliée vers l'avant. C'est pour cette raison que mon visage n'a jamais été marqué. Seuls mon dos et mes bras gardent des séquelles de ces séances… Je ne savais pas comment échapper à cette douleur qui me brûlait littéralement le corps. Pourtant, je ne crois pas avoir reçu beaucoup de coups, cette première fois, mais j'ai souvenir d'avoir attendu longtemps avant qu'on vienne me sortir de cette pièce froide où j'avais été abandonné.
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MessageSujet: Re: Pythagoras de la Flaam - Directeur   Pythagoras de la Flaam - Directeur Icon_minitimeMar 18 Nov - 15:58

Quand ils eurent fini leur office, mes bourreaux quittèrent les lieux, me laissant là, ensanglanté, tremblant, seul avec moi même. Il faisait sombre dans cette petite pièce que je n'avais jamais vu. Bien sûr, je ne connaissais pas toute la demeure, mais je n'avais pas idée que certaines pièces étaient réservées à la torture. J'ignorais jusqu'à l'existence du sous-sol. Le temps me sembla infini alors que je pleurais en silence. Puis ma mère arriva. Elle entra dans la pièce et prononça mon nom avec une extrême douleur. Elle s'assit à côté de moi et posa délicatement sa main dans mes cheveux courts. J'avais envie qu'elle me sert dans ses bras mais elle n'en fit rien. J'étais trop blessé. Je voulais me lover contre elle mais j'étais incapable de bouger. Je rêvais de ses bras autour de mon corps mais savais inconsciemment que ce ne serait que douleur. Elle me prit simplement la main pendant que je pleurais et la serra très fort. De sa voix douce que j'aimais tant, elle m'expliqua que cet homme était notre Maître, elle me présenta ses droits sur nous et nos devoirs envers lui. Elle me parla de cette historie de marque… Mais à aucun moment elle ne m'avoua la réalité que j'avais entrevue. Avait-elle honte ? Avait-elle peur ? Lui avait-il fait comprendre que le fait que je sache ne changerait rien pour moi ? Au bout d'un moment, Annie arriva. Elle ne dit pas un mot et vint s'asseoir près de moi. Puis finalement elle rompit le silence pour s'excuser d'avoir mis tant de temps à venir. Ma mère la coupa :

"Ton fils avait besoin de toi à plusieurs titres, je ne peux que te comprendre. Tu as eu tout à fait raison de rester auprès de lui. Je ne t'en veux pas et mon fils non plus, n'est-ce pas, Pyth ?"

La voix de ma mère m'avait semblé plus dure qu'à l'accoutumée à mon égard mais je n'y pris pas garde. Notre infirmière ôtait doucement les lambeaux de tissus collés à mes plaies. C'était douloureux mais ça n'avait rien à voir avec ce que je venais de vivre. J'en tremblais encore, d'ailleurs. Comment aurais-je pu en vouloir à cette femme qui m'appliquait doucement des onguents calmant la douleur ? Non, je ne lui en voulais pas. Je me contentais de pleurer en silence puis je me souvins de Gustave et me redressais brusquement.

"Je suis désolé d'être intervenu, je… Maman vient de m'expliquer, je… je n'aurais pas du… je…"

Mais aussitôt on m'apaisa, on me dit que ce n'était pas grave, que tout allait bien. Je fus bandé et bercé par ma mère. Je crois que je dormais avant que nous ne rejoignons notre chambre. Mais je fis beaucoup de cauchemars pendant les jours qui suivirent. Ma vie avait changé sur beaucoup d'aspects. Je ne recevais plus de cours en plus de mon travail. Fini l'esclave éduqué. J'eu d'ailleurs la confirmation que Gustave n'avait jamais eu ces études à faire. Pour moi, c'était bien, ça me laissait plus de temps de repos, mais en y repensant, c'est la preuve que mon père m'avait vraiment abandonné. On ne m'interdisait plus de parler à Gustave ni d'être son ami, mais lui ne semblait toujours pas le vouloir. D'ailleurs, j'avais vu la cicatrice encore rouge de Gustave, un soir dans la douche, et je comprenais peu à peu que, deux ans plus tard, je porterai la même… Les coups de fouets augmentèrent au fil du temps et c'est triste à dire mais on s'habitue à la cruauté. Pourtant il était évident qu'il restait des différences de traitement entre Gustave et moi. Je ne m'en rendais pas vraiment compte, mais les allusions concernant ma ressemblance avec le Maître et des soi-disant avantages dont je bénéficiais florissaient. Ma mère n'avait toujours pas confirmé mes soupçons quand à ma paternité, mais j'avais grandi trop vite et j'avais compris… Elle était sa femme de chambre et il était possessif, violent et cruel. Quant à savoir si elle avait été consentante ou non, cela ne m'intéressait pas. Je le haïssais déjà.
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