Premiers pas... "T'inquiètes pas, tout ira bien..." [need gardien... ^^]

« Hey ! Réveille toi ! On est presque arrivés ! »

La douce voix du maton me tira de mon sommeil. Je ne sais pas depuis combien de temps je dormais ; en même temps, je m'en fous...Je me suis endormi quelque chose comme 10 minutes après notre arrêt en Allemagne du Sud ; à Sttutgart je crois. On avait largué là-bas le dernier compagnon qu'il me restait ; le dernier souvenir de mon ancienne prison. Je me souviens de son regard quand il est parti ; et de ses paroles « Tu vas m'manquer p'tit gars. Prends soin de toi là où tu vas... ». Mouais. Prendre soin de moi ? Qu'il se rassure, j'y arrive pas trop mal... J'vais lui manquer ? La bonne affaire... Il n'était qu'un pion ; un coup d'essai pour ma tentative d'évasion qui précédée mon transfert. Des pions, j'en aurait d'autres là-bas, les prisons en sont pleines, toujours... Mais bon, lui, il avait l'air de s'être attaché à moi ce petit... ce petit comment déjà ? ...Pierre ? ...Pierric ? ...Pierre ? Bref ; ce p'tit gars...

Le camion roule sur un nid d'poule, envoyant valdinguer tout ce qui n'est pas fermement attaché. Ma tête fais partie de ses choses là et mon front heurte le grillage de ma cellule. Oui, j'ai bien dit cellule. L'avantage, quand on est jugé « prisonnier le plus dangereux du convoi », c'est qu'on est pas gêné par la promiscuité entre voisins... Au fond du fourgon, tout contre la cabine blindée du chauffeur et des 2 matons de repos, j'ai ma petite cage rien qu'a moi. Elle est aménagée tout confort, j'ai mon propre banc et une porte, ainsi que des chaines et même un bâillon. Apparemment le psy a jugé mes paroles trop dangereuse pour être entendues ici... Faut dire qu'il était loin d'être con lui aussi tiens... Il avait réussi à percer mes magouilles à jour, et à cause de son excès de prudence, je pouvais pas faire grand chose. C'est pas pour rien si la « tentative d'évasion » de ce matin n'était qu'un coup d'essai. Pieds et poings liés car en isolement quasi-perpetuel, j'avais pas réussi à organiser plus gros projet que ça. Enfin, les autres avaient marchés, ils avaient vraiment cru qu'on pouvait y arriver, tant mieux. Maintenant, j'ai une idée de l'ampleur de ce qu'il faut produire pour tenter de s'échapper d'une prison haute sécurité...Et franchement, moi, un bordel de la taille de celui qu'il va falloir créer, ça m'excite rien qu'd'y penser !

Un des matons se lève. Il se dirige vers moi, le regard noir. Il vérifie une énième fois la solidité du cadenas, l'état de la porte, et va se rassoir entre deux de ses collègues. Ils sont six à l'arrière du fourgon. Deux par prisonnier normalement, plus les 2 à l'avant qui viennent en relayer de temps en temps et le chauffeur. 9 Matons pour moi tout seul ; la classe hein ? Je les connais tous par leur petit nom ; il y a Marc, le p'tit bleu qui est au volant, Gilles et Fred, les deux qui sont à l'avant en train de guider Marc dans la nuit et les ténèbres ; Mickaël, Stan, Jacques, un vieux d'la vieille a qui « on la fait plus », Edward, dit « Mono » (pour « mono-neurone »... C'est moi qui lui ai trouvé se surnom. Il lui plaisait beaucoup, jusqu'à ce qu'il découvre ce qu'est un neurone...), Christian et Tim. Tim c'est celui qui s'est levé et qui m'a regardé en travers. Boarf, je lui en veux pas. Profitant de sa naïveté, j'avais presque réussi à le faire m'ouvrir la porte durant notre arrêt à Stuttgart. Hélas, Chris s'en est mêlé et à tout fait raté. Tim s'en est sorti avec une bonne engueulo de la part du Jako ; et moi j'ai eu droit au bâillon... En même temps c'est pas ma faute ; j'suis assis dans cette saloperie de cellule sur roue depuis ce matin ; là il fait nuit, j'en ai ma claque ; je veux arriver !

Tiens ; on freine ! On serait déjà arrivés ? La classe ! Vivement un repas, parce que là, vraiment, j'ai la dalle ! (oui, Tim à décidé que je n'avais pas faim se soir, alors il a partagé mon repas avec Jacques, qui était de corvée « surveillance du dangereux criminel qui dort dans le fourgon » avec lui pendant la pause pour le repas du soir...) Je tends l'oreille. Le bleu à un mal fou avec les langues étrangères ! Apparemment il s'est paumé. Ah ben bravo ! L'allemand qui lui réponds a un accent bizarre... Enfin bon. Apparemment, on cherche le « Château des Terres Brûlées »... C'est l'nom d'la prison ? La classe ; c'est ma première prison avec un nom aussi cool ! (c'est ma première prison avec un nom tout court d'ailleurs...) Avec un nom pareil, soit elle est toute neuve et a besoin de se faire une réputation (ce qui expliquerai mon transfert ; après tout, quoi de mieux pour se faire un réputation qu'héberger les « plus dangeureux criminels » ?), soit elle est super sécurisée telle une forteresse d'où nul n'est censé sortir... (ce qui expliquerait aussi mon transfert là-bas...) Boarf, je verrais bien assez tôt, même si ce « bien assez tôt » commence à se faire tard... J'ai faim moi !

Finalement, le fourgon s'arrête de nouveau après quelques dizaines de minutes de trajet supplémentaires. Ah en croire les expressions des trois devant, le Château des Terres Brûlées, c'est bel et bien un château... Et un château « 'ach'ment impressionnant ! » d'après le bleu... J'entends les 3 descendre du fourgon. Gilles vient nous ouvrir, encadrer par Marc et le bleu. Mono se pose à côté de la porte de ma cage, les autres descendent. Ils se disposent autour de la porte comme s'ils avaient répété ça durant tout le trajet. Mono ouvre ma porte ; me fais signe de passer devant. Je sais qu'ils ont reçu des instructions, je sais qu'ils savent que je ne dois EN AUCUN CAS m'échapper, et je sais qu'ils savent que je sais. Alors on va la couler douce. Mono serait capable de me caler une bastos dans le dos si je fais ne serait-ce que mine de vouloir courir, et Tim se ferait une joie d'en faire autant je pense... Alors que je descends du fourgon, suivi par Mono, un bruit sourd se fait entendre, comme une grosse machine qui se met en branle. Entouré de mes 9 gardes du corps, je contourne le camion, et fais face à ma nouvelle demeure...

« Ah ouais ; t'avais raison le bleu, c'est vach'ment impressionnant ! »

Devant moi se dresse un immense château, et le bruit sourd que j'avais entendu était celui du pont-levis qui s'abaissait. Mon escorte s'arrête juste avant ce dernier, seul Mono m'accompagne lors de la traversée. On s'arrête devant les grilles...

« C'est ici que je te laisse. Bonne continuation, et tâche de faire profil bas, tu réduiras peut-être ta peine... »

Il est mignon Mono... Pour un peu on craquerait... Pauvre débile ! Comme si j'avais besoin de tes conseils ! Faire profil bas, c'est ce que je fais de mieux ! Quand a ma réduction de peine... Je trouverai un moyen de me l'accorder moi même...

« Merci de tes conseils Mon... Ed' ! Et tu diras à Tim que je suis désolé, mais que j'avais pas tout à fait le choix ; les prisonniers cherchent à s'échapper, c'est naturel... J'espère qu'il comprendra et ne m'en voudra pas trop ; j'aime pas quitter les gens en mauvais termes... »

« Ouais, il comprendra va, c'est un type bien... Bye Mikail... »

C'est ça, bye... Bon, j'ai 9 matons dans mon dos, dont 8 qui sont prêt à me tirer dessus au moindre signe de tentative de fuite ; et un maton face à moi, de l'autre côté de la grille. Derrière moi le pont-levis commence à remonter. Ça y est,, il a finit. Les grilles commencent à se soulever. Je regarde le maton, un sourire aux lèvres, et lache d'un ton apaisant :

"T'inquiètes pas, tout ira bien..."

J'avais longuement hésité.
J'étais resté là, en boxer, devant deux paires de chaussures. L'expérience rend méfiant, d'un autre coté... Avais je du courage ? Je crois pas, enfin il me semble pas. Pourtant j'en avais envie, je crois que j'allais le faire, mais... Avant j'aurais pas hésité une seconde, mais là... Disons que j'avais eu des ennuis, et que chat échaudé craint la pierre qui n'amasse pas mousse et... Non c'est pas pas ça, merde, je m'en souviens plus. Mais bref, ça répondait pas à ma question toutes ces dissertations intérieures. Je le fais ou je le fais pas ? Et puis pourquoi je le ferais, d'abord ? Pour affirmer quelque chose à la face du monde, là, comme ça, gratuitement ? Ils ont rien demandé les gens, j'ai pas besoin de jouer la provocation... Non la vérité c'est que j'adore ces chaussures, j'ai tellement l'habitude de marcher avec, comment dire... z'ont épousé parfaitement la forme de mes pieds, s'adaptant au moindre de mes pas ? Oui, quelque chose comme ça, puis on revendique pas avec des groles, on marche. Enfin je crois, pas sûr, puis le gars qui va m'emmerder à cause de ça va pas de demander avant de me faire du mal « oui mais tu revendiques quelque chose en portant ces chaussures ? »... Ah c'est chat échaudé craint l'eau froide, voilà, c'est fou comme la cocaïne vous fait perdre des neurones mais... Enfin bref.
Finalement j'ai rangé les basket et j'ai enfilé les talons-aiguilles.
Espérons que personne me tabasse pour ça (généralement ça s'arrêtait aux insultes gentillettes, mais on est dans une prison là les cocos). Pour compenser, je me suis pas rasé, je sais pas pourquoi. Je saurais pas t'expliquer pourquoi j'aime porter des talons, pas plus que pourquoi j'aime être mal rasé, mais on va dire que c'est parce qu'on est au vingt et unième siècle hein ? Histoire que tu me laisses tranquille.
Je me suis dirigé vers mes corvées quotidienne (et non mes hanches n'ondulent pas quand je marche quelque part, d'une je tapine pas, de deux j'en ai pas assez pour ça), relativement plus motivé que d'habitude. J'sais pas, ça doit être quelque chose dans l'air ou bien l'arrêt de drogue qui commence à faire effet, je sais franchement pas – un truc de plus. Bon je suis pas fou mental non plus, j'ai fait un arrêt vers la sale de repos, pour lire un magasine people. C'est fou dans cette prison c'est le seul truc auquel on est abonné, et je découvre avec effroi que Johnny est très malade et... Non je vous rassure, je m'en fous complètement moi aussi.

Ah tiens, un prisonnier à aller chercher, youpi super, j'en tremble de joie (oui y a de l'ironie là, si tu te posais la question). J'vais encore me geler les miches dans le dehors hostile pour un gros gland qu'à eu la mauvaise idée de faire un truc grave. Voyons celui là... Ah, jolie parcours, pas trop consensuel, c'est bien. Drogues, meurtres, trop cool ! Mon dieu, bosser dans une prison, ça va me tuer de stress. Qu'est ce que je fous là déjà ? Ah oui la paye, j'oublie tout le temps. N'empêche, je prendrais jamais l'habitude de gérer des gens qui peuvent me tuer comme ça, pour le fun, sans raison... Enfin si, j'les empêche de sortir. Mais quand même.

« Tiens, un brun » est le seul commentaire mental pertinent qui m'est venu quand le pont levis est descendu pour permettre l'entrée du nouveau gus qui allait partager avec nous la joie intense de cohabiter à plein dans un p'tit château. J'me suis avancé vers lui, et son commentaire m'est parvenu tandis que mes talons commençaient à claquer sur le bois du pont une fois les grilles remontées.

- J'en doute pas une seconde.

C'est fou comme j'ai la réponse automatique aujourd'hui, genre je parle avant de réfléchir. Non tout n'iras pas bien, celui là va foutre la merde je le sens. Et meeeeerde pourquoi j'ai pas mis les baskeeeeets... Bon c'est pas le moment de regretter intensément là. Je m'adresse aux matons du gars.

- Bon c'est bon on prend le relais.

Puis j'me suis approché sur type pour le prendre par la chaîne de ses menottes, Dieu que je déteste ce contact là, c'est le moment où je me demande si le gars va me sauter dessus pour m'étrangler ou pas. C'est fou, quand je vivais à Paris, je me posais pas du tout ce genre de question, mais bref... Ça sert à rien ce je pense là.

- Bon mec t'es cellule trois, c'est par là – j'agite vaguement le bras vers la tour concernée – et on va passer à la lingerie avant que je t'enferme dans ta piaule pour prendre ton uniforme. Voilà.

Je continue de tirer pour amener le type, c'est fou comme je suis inspiré pour un speech de bienvenu là.

« J'en doute pas une seconde »

Okay... Alors toi, tu m'as l'air sympa... J'aime bien ! Mon regard erre aux alentours. C'est vraiment un super grand château n'empêche... Par chez moi, dans le Sud, on en a des château, mais celui-là ; chapeau ! Bon, les caméras et les postes de tir font un peu anachronisme ; mais j'aime bien ! Ya quatres tours donc, plus le Donjon. Le maton attrape ma chaine et commence à avancer d'un air démotivé que j'apprécie...

« Bon mec t'es cellule trois, c'est par là – il agite vaguement le bras vers ce qui semble être la tour Nord – et on va passer à la lingerie avant que je t'enferme dans ta piaule pour prendre ton uniforme. Voilà. »

*TAC* Que tu m'enfermes dans ma piaule ? Ben m*rde, j'aurais pas *TAC* de visite guidée ? Pas de super speech de bienvenue ? *TAC* Pas d'entrevue avec le grand patron ? Ah ça c'est pas cool... Enfin bon, *TAC* je suppose que j'aurais tout le temps pour la visiter ma charmante demeure... *TAC* Putain mais c'est quoi ce bruit ? Il est en quoi leur sol ? Je donne un petit coup de talon par terre... Non, rien *TAC* Putain mais ça m'gonfle ! Ah... Je crois avoir trouvé l'origine de ce foutu bruit... Sympa le maton en talons... C'est les chaussures réglementaires ici ? Allons à la pêche aux informations, prenons un air amical...

« Au fait, j'm'appelle Mikail. Et je suppose que « Le maton en talon » tu vas pas beaucoup aimé comme surnom -je lui souris, sans moquerie ni méchanceté – alors... C'est comment ton prénom ? »

Et le chemin continu... Pas très causant le maton... L'est peut-être de mauvaise humeur... P'têtre qu'il a ses règles ; p't'être qu'en fait c'est une fille... Oula... Tu dérailles mon pauvre Mikail ! Et puis au pire, qu'est-ce que t'en as à foutre, hein ? Il fait bien comme il veut, non ? Ouais, pas faux... N'empêche que... C'est surprenant, non ? Surprenant, oui, mais pas autant que ton dossier... Ouais, pas faux... Ça doit être la faim qui me fais penser de la merde... La faim... Oh putain oui, c'est vrai ; j'ai la dalle moi !

« Hey, au fait, euh... -p'tit coup d'oeil au badge, histoire de bien se rappeler le prénom- Irvin, c'est ça ? Dis moi euh... Ya pas un endroit où je pourrai grailler quelque chose ? C'est pas que j'ai un peu la dalle mais euh, si, en fait... »

C'est vrai quoi ! Avec l'autre abruti qui m'a fait sauter un repas, j'ai la dalle moi ! Enfin bon, j'lui fait confiance au gentil maton en talon, il m'a l'air d'être un bon gars... Enfin... si c'est un gars ! Oh, arrête d'être si médisant ! Ne le juge pas trop vite, il pourrait être utile a tas plans ; ou au contraire, être un obstacle de taille, alors ne baisse pas ta garde sous prétexte qu'il est un peu extravagant ; c'est comme ça qu'on se fait avoir... Et voilà, en plus, perdu dans tes pensées, tu n'as même pas écouté la réponse, ah vraiment...




[Désolé, pas super inspiré ce matin... Si tu veux que je le refasse ; MP moi...]

[ Non non, ça allait. ^^ ]

Nous avons de toute évidence affaire à un type amical, parce qu'il me donne son prénom sans que je lui ai rien demandé. Une envie de discussion, là, comme ça. Ah bah j'dis pas, ça peut arriver à tout le monde, mais là c'est comme qui dirait pas le moment. J'sais pas moi j'arrive en prison, je pleure ma mère quelque chose comme ça, j'demande pas son prénom au maton... Et j'lui fait pas remarquer non plus qu'il porte des bottes à talons-aiguilles... Enfin si, parce que c'est marrant quand même. Bref. Je réponds pas, pas envie, rien à dire. Bah oui ça m'arrive parfois, de rien avoir à dire, surtout quand là j'pense à d'autres trucs qui n'ont rien à voir... Des trucs divers. Ça te regarde pas.
Ah, monsieur a faim.

- Ah bah oui j'suis pas obligé de t'enfermer tout de suite en fait.

Maintenant qu'il le dit. Mais faut passer chercher l'uniforme avant, celui que personne ne met, même pas moi – parce que théoriquement les gardiens en ont un aussi. Enfin les prisonniers sont bien obligés de le mettre parfois, parce qu'ils peuvent pas aller s'acheter une nouvelle garde robe, mais bon j'les comprend, c'est moche ce truc, surtout à l'époque où ils étaient teint en rouge... Mais bref, je raconte un peu n'importe quoi.
Bref, j'me dirige vers la lingerie, toujours pas loquace (mais je pense... Un événement si rare !). Le bruit de fond c'est toujours mes talons et... Ah tiens j'ai envie de faire une connerie.

- Ouais mon prénom c'est Irvin mais j'préfère qu'on m'appelle Vanessa.

C'est complètement faux, mais on s'amuse comme on peut hein. Râh, si seulement je m'étais rasé... Je me passe la main dans les cheveux, d'un geste qui se veut féminin. Il faudrait que je me pointe chez le coiffeur un jour, ils commencent à devenir trop long, genre aux épaules, puis ça ressemble à rien là, râh. J'commence à devenir franchement imbaisable avec tout ça moi, hein, imagine un jour y a un mec bien (Jayden) qui se pointe, j'l'ai dans l'oignon... Genre je cours après ça. Non mais c'est fini là, j'ai donné, puis j'suis trop vieux pour avoir une vie sentimentale. Regarde le priso que je traine, il a quoi... ? Vingt ans ? Ah oui vingt ans, je l'ai lu sur ses dossiers. Bref, tout ça pour dire, à vingt ans le gars il est grillé de ce coté là, alors moi hein... J'ai l'âge d'être papa, et les papa ça drague pas ça tient des tricycles avec des enfants dedans. Ouais j'l'ai vu à la télé si tu me crois pas. Et même qu'ils mangent du beurre avec des Oméga 3 dedans comme si c'était du caviar. Vachement instructif la télé, tu devrais essayer un jour. Bref.
Essayons de parler, ça sera toujours plus cool que le merdier que j'ai dans la tête et que t'es en train de lire comme un gland. Bon, voyons voir, un sujet de discussion... Le truc bateau : Le lieu de provenance du guguss.

- Ah tu viens de Toulouse, j'me rappelle l'avoir lu, c'est joli comme ville, y a un canal en face de la gare routière c'est euh... Un joli canal - Je connais que la gare routière en fait – tout mignon avec des 'tites fleurs.

La dernière partie de ma phrase, c'était Vanessa que j'essayais de faire ressortir. Bon, mec, tu es sûr que tu veux que je parle ? Tu préfères pas que je pense ? Les deux sont horribles hein ? Ouais nan mais c'est le temps qui fait ça, j'sais pas, ou alors je suis tout le temps comme ça.
Ah tiens on est à la lingerie, ben oui c'est pas si loin, mine de rien. Je fouille dans les étagères de la pièce pour trouver le truc à la bonne taille, puis je le tends à Mikail – ouiiii j'ai lu son prénom aussi. C'est tout à fait ravissant, très sexy, cet uniforme, rien que de le voir de près ça me donne envie de le porter, cette si jolie couleur grise bizarre genre caca d'éléphant, cette coupe classe. Ah bah oui mon grand mais fallait réfléchir avant de tuer des gens hein.