Cendres et Flammes
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Cendres et Flammes

Un univers carcéral violent et sans limites où les prisonniers n'ont plus aucun droit.
 
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 Confidence à même le corps … [Pv]

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Angela Estéban
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Angela Estéban


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MessageSujet: Re: Confidence à même le corps … [Pv]   Confidence à même le corps …  [Pv] - Page 2 Icon_minitimeMar 28 Juil - 3:59

Ma plaisanterie est loin de te faire rire... Au contraire. Je vois bien que l'idée que je sois enceinte te déplait autant qu'à moi. Je me laisse aller lorsque tu me couche à tes côtés, écoutant avec attention tes paroles. Les ordres sont clairs et précis. Direction l'infirmerie dès demain pour prendre cette fameuse pilule qui résoudra tout problème et détruira quelconque forme de vie en moi. Quoi qu'il en soit, à mon stade, je ne ferais qu'éradiquer un ovule et un spermatozoïde à l'aube de leur rencontre. Rien de concret... Pourtant l'idée que... Je puisse porter une forme de vie au creux de moi est quelque peu plaisant au fond. Instinct maternelle qui fait surface. J'imagine... Moi, un enfant. Un garçon te ressemblant, avec les mêmes yeux gris. Ou alors une fille, avec mon regard couleur glace, mais la couleur de tes cheveux. Un avenir qui est pour le moment, bien loin de moi et surtout inaccessible en ces lieux. Jamais je ne voudrais mettre au monde un enfant ici...

Tes lèvres contre les miennes ne suffisent pas à me tirer de mes pensées. Pourtant, m'alarmer de cette façon était inutile. Il suffisait que j'avale cette foutu pilule et on en parle plus. Et puis, ça ce trouve je n'ai strictement rien dans le creux du ventre. Pensive, je viens me blottir contre toi. Il est affolant de voir en combien de temps tout peu changer. Je me doutais bien que l'idée d'avoir un enfant en charge à ton âge était prématuré pour toi. T'obéissant, je ferme les yeux, logeant mon visage dans le creux de ton cou. L'odeur de ta peau m'enivre et me berce à tel point que je me sens doucement sombrer dans un lourd sommeil parsemé de cauchemar. Toi me quittant à jamais en apprenant ma grossesse, un enfant dans le creux des bras tendis que tu t'éloignais doucement de moi, le dos tourné. Ce fut avec l'impression de n'avoir rien dormis que j'ouvris les paupières. Tu me salua après m'avoir déposé un rapide baiser. Frissonnant en l'absence de ta chaleur corporelle, je me frotta doucement les yeux avant de te regarder t'habiller. Je pouvais encore lire sur ton visage l'appréhension, mais aussi que tu avais derrière toi une courte nuit. Te retournant un demi sourire, j'acquiesce sans rien dire lorsque tu m'annonce que tu pars te doucher.

« N'oublie pas de passer à l'infirmerie. »

Bizarrement j'ai la nausée. Étais-tu si inquiet que ça de te retrouver père? Je te souffla un « Oui, ne t'inquiète pas. » avant de te regarder partir. Soupirant de lassitude, j'enfilai une chemise noire avec un jean taille basse, avant de me résigner à mettre un bête pull noir. Un peu l'esprit embrumé, je flânais le long des couloirs, croisant le regard de quelques prisonniers affamés, glissant sur mon corps que trop tentant pour leur appétit sexuel. N'y prêtant aucune attention, je me contenta de me diriger vers l'infirmerie, lieu de mon travail. Je repensais à toi. J'imaginais que trop bien ta panique que tu essayais de cacher depuis hier soir. La prochaine fois, on tachera de faire plus attention au lieu de se comporter comme des gens ne sachant pas se retenir. Je m'imagine alors quelle réaction tu aurais si nous n'avions pas d'autre choix que de le garder. La boule au ventre et la nausée au bord des lèvres, je me dis que tu serais capable cette fois de me laisser... Ou pas. Mais pas de garder l'enfant, ça tu en étais incapable. Parce que tu n'étais tout simplement pas prêt...

Effleurant du bout des doigts les murs glacial, je pris conscience de pas mal de choses à la fois. Tout d'abord : El futuro. En avais-je seulement un seul ici? Non, aucun. Bien que tu sois à mes côtés, ce qui est déjà bien assez pour moi, Mi libertad es quebrada. Moi qui y tenais tant... L'idée de passer toute ma vie ici, me donnait de violente crampes au ventre. Je ne voulais en aucun cas pourrir ici, et ce, même dans tes bras. Yo señoba d'un avenir hors de ces lieux avec toi. Pouvoir profiter d'un été dans le petit village de notre enfance. Tu es mon seul pilier et te perdre, est inconcevable, pas après t'avoir retrouver pour de bon. Au bout de quelques instants, j'arrive enfin devant la porte que je franchis sans aucune hésitation. Je me demande alors ce que ça fais d'être mère. La curiosité arrivait à grand galop tendis que je tentais du mieux que je pouvais, de freiner les battements incessant de mon cœur. L'odeur du désinfectant s'immisça dans mes narines tendis que mon estomac se tordait avec violence. Pourtant je travail en ces lieux, mais l'idée de venir pour moi mais surtout pour cette raison, ne me rassurais pas.

Par chance ce fut une jeune infirmière au visage doux qui vient à moi. Je lui conta alors mon récit mais aussi mes craintes. D'un air surpris, elle m'interrogea sur mon dernier rapport sexuel. Pas plus tard qu'hier répondis-je... Ma requête était évidente et simple. Je n'avais pas besoin de formuler ma demande pour qu'elle comprenne ce que je voulais. Seulement c'est un visage déconfis que j'eu en face de moi. Après m'avoir demander de patienter, elle partit fouiller dans tout les tiroirs possible de la pièce. Puis c'est accablé qu'elle revient vers moi :

« Désolée, nous n'en n'avons plus... Et nous seront réapprovisionner que dans deux jours. »

Et là... c'est le monde qui s'écroule. Mon sang ce glace et mon coeur loupe un battement. Interloquée, je la regarde avant de bredouiller un « Qué? » a peine audible. La tête me tourne et la peur m'envahis de nouveau. Je vois d'instinct le visage d'Alexandre fou de rage, me quittant d'un pas rageur. Mais aussi mon ventre se gonfler au fur et a mesure des mois, portant la vie malgré moi. Deux jours... c'était beaucoup trop tard. Plus on retardait la prise de cette contraception d'urgence, moins l'efficacité était assurée. Je porta une main à mon ventre puis à ma bouche avant de m'appuyer contre le mur. Respire calmement... J'entendis la voix lointaine de la jeune infirmière qui tentait de me rassurer en me disant que même après quatre jours, la pilule était efficace... Le regard perdue, je ne craqua pas et partis de la pièce annonçant que je reviens dans deux jours sans faute pour la prendre. La peur me tiraillait l'estomac, menaçant de me faire vomir à tout instant. Je ne remarquais même pas les deux vautours me regardant d'un air suspect. Puis tes pas me parviennent, ceux que j'aurais pus reconnaître entre milles. Tel un Dieu Grec, tu avais la prestance et l'élégance. Tout en toi évoquait un charme ténébreux, envoutant et désarçonnant. Le regard que tu planta dans le mien me fit chavirer.

« Qu'est-c'qui a? »

L'odeur de ton parfum vient avec douceur me caresser les narines... Je profites de cet instant pour scruter ton visage et y marqué le moindre détails pour que toujours, il me reste en mémoire. Puis d'une voix blanche et tremblante, je te murmure doucement : « Ils sont en rupture de stock... ils ne pourront m'en fournir que dans deux jours ». Puis je passe à côté de toi, ne voulant pas affronter ton regard a la fois paniqué et dur car, j'étais certaine que tu prenais conscience que plus la prise est éloigné... moins il agira, mais rien n'est dit... Me dirigeant d'un pas plus rapide jusqu'à ma cellule, je viens me balancer un coup d'eau froide sur le visage, histoire de reprendre un peu mes esprit. Je sais que tu m'as suivis... Je te sens non loin de moi, ton regard pesant sur mon dos.

« Perdona yo... »

Oui pardonne moi de n'être qu'une femme, être faible et vulnérable. Personne, qui a chamboulé ta vie plus que de raison, mais aussi ton coeur et ton âme. Appuyer contre le lavabo, la gravité de la chose me parvenait par gouttes. Comme si je prenais conscience quelques secondes, pour ensuite perdre toute notion de réalité. Le silence oppressant et pesant, m'étouffais. Puis les larmes traitresses jaillisses. Secouer d'un spasme incontrôlable, j'étais ronger par la culpabilité. Si cette pilule ne fonctionnait pas, j'étais bonne pour l'avortement..

J'eu cette crainte, que plus jamais tu ne veuilles me toucher, que plus jamais... tu ne m'aimes. Mes deux billes bleus azur ce fixaient dans le miroir. Attendant doucement le verdict... Je me mordis la lèvre jusqu'à voir une goutte de sang s'écraser sur le lavabo. Ne m'abandonne pas...
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Alexandre Uartemendia
749204 Ironía sobre el corazón
Alexandre Uartemendia


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MessageSujet: Re: Confidence à même le corps … [Pv]   Confidence à même le corps …  [Pv] - Page 2 Icon_minitimeMer 29 Juil - 1:12

¿Qué? Comprendí mal allí… C'est quoi cette histoire de rupture de stock? Depuis quand ils ont pas ce qu'il faut dans cette putain d'infirmerie ?! Eh oh ! On est pas au pays des bisousnours, ici tout le monde s'envoie en l'air. Et la moitié des gonzesses menacent de tomber enceinte todos los días. Et ils sont même pas foutu d'avoir ce qui faut ? Vive l'organisation. Genre, si j'aurai été demander des préservatifs, ils m'auraient sortis quoi ? Désolé, vous allez devoir retenir votre ardeur durant deux jours. Connerie, j'vous jure. D'accord, j'suis un peu sur les nerfs à cause de ça parce que plus on attend, plus elle sera fécondée. Et plus je serai menacé d'avoir un gosse. Hecho cagar ! Posant mon regard sur elle, je la suis du regard. Honteuse ? Bah, c'est pas de sa faute en même temps. Fronçant les sourcils de la voir … Quasi passer à côté de moi sans m'accorder le moindre échange visuel. Ouais, ça tramait négativement dans sa tête de Latino. En même temps, elle a une échéance de 48 heures. La limite est de 72. Bah ouais, j'ai quelques connaissances sur la chose. A force d'avoir des connaissances féminins qui couchent sans faire attention, on en apprend sur la pilule. Et même sur leur cycle mensuel. Mais ça, c'est un autre sujet … Soupirant, en fermant les yeux, je marche calmement et sans me presser à sa suite. Parce que j'aurai beau dire ou faire tout ce que je voudrai, ça ne changerait pas ses ressentis. C'est tellement complexe l'esprit d'une femme.

Tournant au coin d'un couloir, une rangée de cellules me fait face. Pourquoi je la suis ? No sé. Quizá porque debo. Qui sait. Marchant jusqu'à la grille de fer, je m'appuie contre la porte, croisant les bras. J'entends l'eau couler de son visage pour aller s'écraser dans le lavabo. Ton pardon aussi … Puis tes larmes. Dans toute ma splendeur d'égoïste, je reste silencieux à ses appels aussi voyant que ceux d'un phare. Pourquoi je réagis comme ça ? Tout simplement parce que j'comprends pas pourquoi elle me demande pardon. On est deux dans cette histoire. Haussant les épaules à ma conscience, je m'avance jusqu'à elle. Fixant nos reflets d'un air vide … Même si à l'intérieur, c'était un espèce de chantier navale à ses traits si doux. Même quand la tristesse prenait possession de son âme, son visage n'en restait pas moins attirant et magnifique. M'appuyant contre son dos, je place mes mains de chaque côté de son corps, contre le lavabo avant de laisser s'écouler un peu d'eau sur mon doigt. Regardant par dessus son épaule, celui-ci atterrit sur sa lèvre ensanglantée. Pas besoin de se martyriser le corps, j'suis pas un sado-maso. Puis, je la retourne vers moi en lui disant clairement sur un ton doux :

« T'as pas à t'excuser … Quarante-huit heures, c'est encore bon. »

Frottant ses larmes d'un revers de la main, je la serre contre moi. Ouais, c'est pas grave. Dans deux malheureux jours, tout ça ne sera plus qu'un mauvais rêve. Je prends conscience qu'elle était beaucoup plus fragile que je ne le pensais. Ma main glissait vers ses reins. Femme fatale avec un cœur d'artichaut? L'idée est drôle mais je sais qu'elle peut être une redoutable féline quand elle veut. Et pour bien casser l'ambiance, on entendait un gardien pialler dans l'couloir : «  Allez bande de fainéants, c'est l'heure de la bouffe! ». Avec classe, perso' j'aurai été un peu plus cru, mais bon. Tirant Angel sur mes pas, autant y aller sans faire d'histoire.

«  Bordel 'Mendia ! Combien de fois va falloir que j'te dise de mettre ton putain d'uniforme?! »

Tournant les yeux autour de moi, c'est vrai que les autres enfoirés de la prison avait l'air tout mignon dans leur unif' rouge vif. Des schtroumpfs rouges … Reposant mon regard vers le gardien en question. C'est un nouveau gigolot qui s'croit effrayant du haut de son un mètre soixante tout rond, sa gueule d'adolescent. Nan, lui, j'allais pas le respecter. Tellement que j'me contente de répliquer sur un ton ironique :

« J'aime pas trop la nouvelle mode. »

Bien entendu, ça attise les rires de certains gardiens. Puis, personne ne l'aimera ce con. Passant tranquillement à côté de lui, je vérifie qu'Angela est toujours derrière moi. Le personnel s'en foutait qu'on soit habillé en uniforme ou pas, j'vois pas pourquoi j'devrais faire comme tout le monde. Par contre, j'avais pas loupé la façon dont ce connard matait Angel'. No soy celoso, ni posesivo. Et comme par magie, j'allais plus la lâcher. Sans devenir parano, je laisse passer ma Belle devant moi en la poussant à marcher. Si il veut avoir vue sur quelque chose, autant que ce soit sur moi, nan? Une fois arrivé au réfectoire, plateau en main, j'allais m'assoir au fin fond de la salle. La bouffe est pas terrible mais on s'y fait à force.

« Tus padres saben que te estás aquí?  »

C'est vrai ça. Elle ne m'avait pas parler de ses parents. J'sais même pas si mi Abuela savait que j'étais ici. Fixant ma soupe, je tourne la cuillère sans envie particulière de la boire sur le champ. Songeur … J'suis sûr qu'elle aurait été ravie d'apprendre que j'avais peut-être mise Angela enceinte. Elle l'aurait été moins de savoir que je n'en voulais pas. Bref, c'est pas le moment de penser à ça. Attrapant la bouteille d'eau, je la vide sur trois coups de gorgé. J'entends déjà ma mère me dire : Irás en infierno para lo que ti fuerzas esta muchacha pendiente, mi hijo. Frissonnant, je chasse rapidement ses pensées pour me concentrer sur elle. J'ai déjà suffisamment péché en connerie. Elle est belle l'auto-dérision, dites-moi.

J'en ai pas mal à foutre du Dieu. Angela est ma tentation … Trop tard, je l'ai gouté.
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Angela Estéban
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MessageSujet: Re: Confidence à même le corps … [Pv]   Confidence à même le corps …  [Pv] - Page 2 Icon_minitimeVen 31 Juil - 1:22

Ton corps chaud contre le mien si froid et tendue sous la pression qui venait de m'enchainer le cou et le coeur, me fit frissonner malgré moi. Je ne suis pas folle Alex', quarante huit de heures de plus c'est beaucoup trop. Plus on retarde l'échéance, plus les chances que... Mierda! Mes doigts se crispent sur le bord de l'évier, sentant une sorte de colère m'envahir. Envers moi même? No sé. Juste que j'ai des chances de me retrouver dans quelques mois le ventre légèrement arrondis, des nausées matinales mais surtout la charge d'un être humain. Et pas n'importe lequel... Un toi du moi. Ta chair et mon sang... Nos gènes. Un nous en un seul être. Mon ventre se crispa à tel point que l'envie de vomir se fit plus pressante. J'ai conscience que je m'inquiètes surement pour rien. Mais l'idée d'être enceinte en ses lieux me répugne. Jamais mon enfant ne verrait le jour derrière des barreaux et je permettrais encore moins qu'on me l'enlève. Más bien morir!

Je me serre volontiers contre toi, inspirant à fond ton odeur. S'il y a bien une personne que je ne veux pas perdre en ce monde, c'est toi. T'entourant de mes bras frêle, je voulais t'étreindre aussi fort que je t'aimais. Peine perdue avec ma faible force de femme face à ton ossature d'homme. Nos actes ont déterminés nos destinations respectives et peut-être que sans ça, nous nous serions jamais retrouvés. Tu as mordu au point sensible, il ne m'ai plus possible de me détacher de toi, de ta vie. Très souvent, deux âmes se rencontres. Mais peu de fois, que tout les opposes ou non, elles trouvent ce dont elles ont besoin dans l'autre. C'est comme un temple ou un pont. Il faut au moins deux piliers pour qu'il tienne en équilibre. Si l'un tangue, l'autre aussi. Alors le pont s'écroule... Así como mi mundo se derrumbaría sin ti. Il peut paraître ridicule, fou, dangereux, écœurant, vomissant... tout terme que vous voulez, de voir que l'ont peut être si « dépendant » de l'existence d'un autre. Mais les inséparables ne fonctionnent-ils pas comme ça? Les as-t-on déjà blâmé de ne pas pouvoir vivre sans l'autre? Pas à ma connaissance. Alors c'est sans hésitation et sans gêne, que je m'accroche à toi, comme un vieux se raccroche à la vie. Comme un malade gardant l'espoir d'une probable guérison. Puisque la vie est si courte, pourquoi perdre un temps fou avec toute cette merde? Alors que mon bonheur est si simple et évident. Tú y un futuro próximo . Ici ou ailleurs, ça ne change rien puisque tu es là, ainsi que ma famille. Bien loin soit-elle.

Puis le charme fut rompue. La voix d'un gardien me tira de toutes pensées externes. Je me laisse guidée par toi, les nerfs quelques peu a fleur de peau. Disons qu'il ne va pas falloir titillé la corde sensible pour aujourd'hui. Une fois dans le couloir, je tourne ma tête vers ce qu'il semble être, un nouveau gardien... Crétino! Eres tan ridiculo... Avec ton autorité a deux pesos. Et je ne pus m'empêcher de ricaner face à ta réflexion. Toujours le premier à l'ouvrir quand il faut pas, une manie chez toi que j'appréciais particulièrement. Et bien sur, el enano ne broncha pas. Ce qui me fit sourire de plus belle. Si tu voulais imposer le respect, c'était peine perdue pour toi. Tu venais de perdre toute crédibilité face à tes 'inférieurs'. Je n'avais par ailleurs, pas louper ce regard qu'il me balançait. Puedes siempre soñar, imbécil. De uno : tu es laid comme un poux. De dos : tu es petit. De tres : Tu es con comme tes pieds... Y de cuatro : Tes pieds doivent sentir aussi fort que ton haleine! J'dis ça, j'dis rien. Et j'ai pas faim Al', vraiment pas. Me résignant plus tard à prendre un plateau, tout en notant que tu me suivais légèrement de plus près que d'habitude. Souriant à une probable, voir évidente jalousie, tu peux être si attendrissant parfois. Et ce, sans forcément le vouloir et le savoir. Tes airs d'homme sur de lui et soit disant, non possessif, sont évincé par ce regard que je décèle parfois. Attendris, amoureux et... cet air de petit garçon que tu n'avais tout compte fait, pas perdu.

Je regarde d'un oeil dégouter la soupe. L'estomac à l'envers par les événements passés, je ne voulais rien avalé. Juste aller me caler contre tes bras dans ma cellule... Un endroit un peu plus sur que ce grand réfectoire. Essayant de ne rien laissé paraître, le monde me faisait subitement peur. Sans raison particulière. Alors, je te remercie en silencio, d'être près de moi. Sans ta présence, je ne serais qu'un animal effaré devant tout ce mouvement. C'est comme si sans toi... tout devenait plus menaçant et dangereux. Comme si tout mes repères n'étaient que fumée éphémères. Je te regarde grimacé devant ta nourriture, ce qui m'arracha un doux sourire. Il est certain que c'est pas ici que l'on pouvait prendre du poids...

"Tus padres saben que te estás aquí?"

Levant la tête, la penchant doucement de côté, je fus silencieuse un instant. Oui ils savaient... Ils ont même due déménager d'Argentine par ma faute. La culpabilité revient me ronger. Si tu avais connaissance de mes actes, ta vision de la Angela qui se tient face à toi, changerais sûrement. Le visage fermé, je repense à ces moments passé a leur côté. Ils me manquaient... terriblement. Fille unique, j'ai toujours été très proches d'eux. Noyant ma cuillère dans le liquide d'une couleur pâle, je me souviens aussi de tout les problèmes que je leur ai causé. Etait-ce ça le remerciement que je leur offrais après tant d'année d'amour et de présence donné? Fille ingrate, j'en suis consciente et jamais je ne pourrais me faire assez pardonné. El orgullo de los Argentinos est très sensible... et de précieux.

Je finis par levé la tête vers toi avant de te répondre d'une voix enrouée :

« Sí, ellos lo saben... Ellos debieron regresar a Francia, hace un tiempo »

Faible sourire, je ne m'aventure pas plus sur le terrain? Porqué? Surement par honte. Ce n'est pas que je n'assume pas mes actes. Juste que je n'assume pas de les avoir foutu en el mierda! L'esprit torturé, je regarde un peu autour de nous. Des prisonniers diverses. Homo, hétéro, petit, grand, fort, mince, imposant, effrayé... Tout un monde réunis en un seul point... Ne dit-on pas qu'il faut de tout pour faire un monde? Ici, il y a le choix. Toutes espèces confondue. Plantant mon regard glace dans l'acier de tes yeux, j'aimerais être dans tes pensées parfois. Je suppose que l'ironie devait y régner lorsqu'il s'agissait des prisonniers.

« Et toi, comment tu Abuela à réagis? »

Je me laisse bercé par sa voix chaude, dur et tendre à la fois. Avec son accent espagnol qui me faisait tant vibré. Tes airs de Latino t'allais si bien... Trop bien même. Je ne manque pas le regard de cette jeune femme non loin de nous. Et je ne manque pas non plus de lui lancé ce regard dont j'ai le secret... tellement froid qu'il pourrait vous congeler la flamme olympique. C'est ça, chiquita! Tourne la tête ailleurs.

Puis c'est d'une voix hésitante que je te demande...

« Dis Alex'... ¿Si debía caída recinto cómo reaccionarías?"

Effleurant le dessus de ta main, j'appréhendais ta réaction. On dit que nous ne choisissons pas la vie... mais que c'est elle qui nous choisis. Regard levé vers toi... Te quiero mi amor...
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Alexandre Uartemendia
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Alexandre Uartemendia


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MessageSujet: Re: Confidence à même le corps … [Pv]   Confidence à même le corps …  [Pv] - Page 2 Icon_minitimeMer 23 Déc - 2:11

Appeler ça comme vous le voudrez, pour moi c'est du pareil au même .. Jm'en contre fiche. Enfin, j'dis ça maintenant, c'était pas vraiment la même chose sur le coup. La réaction de la Abuela. Une très courte histoire, vue qu'en même temps, elle s'y attendrait depuis des années. Logique quand on sait que cet imbécile de gosse -que j'étais- avait sur la conscience la mort de ses parents. Ah la belle histoire, rien de tel pour vous foutre le cafard … Ou pas. Donc ouais, comme je le disais à Angel' sur un ton un peu neutre, la grand-mère n'était même pas étonnée. Bien que triste de me savoir ici, elle a pas cherché plus loin puisqu'en même temps, elle est en Espagne et moi, paumé au beau milieu d'un nid à con. En líneas generales, estaba triste. Et pensez même pas à sortir les violons! Donc pour poursuivre, la belle Angel' me fout un coup dans les pattes. Pourquoi? Pour ça: ¿Si debía caída recinto cómo reaccionarías? Alors pour ceux qui causent pas espa', c'est pas difficile. Comment je réagirais si finalement, elle tombait réellement enceinte? Alors la question se pose même pas. Ou du moins, elle a juste qu'à regarder mon air de gros con abasourdi, prêt à rigoler devant une blague débile. Note: qui ne fait même pas rire. Seulement là, elle est pas en train d'essayer de me faire rire la Angela … Tirant ma main de la sienne, je lui lance un regard interrogateur d'abord. Tu plaisantes ? … Faut croire que non. Bah merde alors. De l'interrogation, je passe à autre chose -allez savoir quoi. Tout en prenant mon air de pas-content, je fronce les sourcils.

« Je réagirais très mal. »

C'était presque menaçant quand j'y repense. Seulement voilà quoi, qui voudrait d'un gosse? Surtout une personne comme moi. Réagir mal, okay mais va savoir comment maintenant. Abandonnant ma soupe, je vague du regard un peu partout. Évitant soigneusement son regard que je devinais déçu. Après tout, c'est pas mon problème, j'lui avais dit de la bouffer sa pilule. Pas de ma faute si ses cons ont pas assez de stock … Et encore moins si Angela es buena … Dans ses moments là, j'ai juste envie de m'dire « Al' ta gueule. », un peu comme maintenant quoi. Et pour pas faire plus discret, j'me lève en enfonçant mes mains dans les poches de mon jean. Parfois, j'comprends pourquoi j'voulais jamais tomber dans les bras d'une femme … Ça vous cause que des emmerdes. C'est joliment dit, nan? Tournant cependant un lourd regard vers elle:

« J'vais faire un tour. »

Un tour pour être loin de toi et de ce que tu pourrais avoir dans l'ventre. C'est nocif ce genre de truc, j'vous assure. En même temps, on est sûr de rien et entre nous, j'préfère ne pas l'être. C'est donc, pour ainsi dire, que j'l'ai laissé planté. D'une c'est pas l'idéal de m'faire penser que j'pourrais être « papa », de deux, elle comprendra une nouvelle fois qu'il est hors de question que je m'attribue ce titre si ça devait arriver. Et ça n'arrivera pas!

Tournant en rond dans les couloirs, j'finis par aboutir dans la cour. Miracle! Oh joie de retrouver un peu de froid et de solitude. Genre, j'en ai plus jamais eu depuis qu'elle est là … Fuir, ouais mais nan. On verra ça plus tard. Soupirant, je me laisse aller contre l'un des murs, réflexion sur réflexion. J'suis quand même pas si inhumain que ça. C'est juste que j'suis un peu trop réaliste et fier. Et que j'ai toujours raison même quand j'ai tord - et on sait tous que ça arrive jamais. Puis là, j'ai une envie irréversible de clope. Sauf que n'oublions pas où je suis: in THE prison. Avec ses moutons qui courent partout. Et pan dans ma gueule …

« Bah alors 'Mendia, t'es pas avec ta copine aujourd'hui? »

J'vous emmerde, ça l'aurait pas fait alors j'me contente d'hausser les épaules. J'fais encore c'que j'veux d'ma vie même si elle est soit disant encadrer pas des règles et des murs. Tout ce que j'sais faire, c'est me faire détester pour un rien, voire même pour rien. Après tout, j'en ai RAF. Relevant la tête, je souris … ironiquement, s'il le vous plait.

« J'en ai tellement ... »

Avant de me barrer une nouvelle fois. Bah tiens, devinez qui je vais croiser un peu plus loin?
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Angela Estéban
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MessageSujet: Re: Confidence à même le corps … [Pv]   Confidence à même le corps …  [Pv] - Page 2 Icon_minitimeMer 30 Déc - 2:03

Sa réaction fut brutale et blessante …
Digne de toi. Retirant ta main, je te sens te braquer aussitôt. Ta
voix frôle la menace et le chemin se fit aisément dans ma tête.
Surtout lorsque je te vois partir. Alors c'est donc ça? Moi toute
seule, pas de problème. Tu me sautes quand tu veux, tu joues les
amoureux et compagnie … Mais je vois que Monsieur est encore loin
d'assumer ses actes et ses foutus pulsions sexuelles masculines.
Cretino. A ce que je vois, tu ne fais pas exception au cliché.
Tant que Monsieur entre son train en gare, et ce, quelle qu'elle
soit, il est content. Je te regarde partir, sans rien dire. Pas de
larme, juste de la rancune. Et une haine voué à ton égard.
Pourtant … Non, je ne garderais pas cet enfant. Il serait bien
idiot de ma part de le faire, mais aussi irresponsable. Seulement, je
te vois là sous ton vrai jour. Si un jour cela devait vraiment
arrivé, serait-ce là ta réaction? Me levant à mon tour, je me
sens fébrile. Un peu comme une biche apeurée face aux phares des
voitures. Le coeur à l'envers de savoir que je ne pourrais compter
sur toi en cas de ce problème, me donne envie de vomir sur toi. Toi
et ton existence. D'un pas lent, je déambule dans les couloirs,
ignorant avec grâce toute forme humaine. Al Diablo su existencia!
Puisque lui seul compte … Un jour, il me fera perdre la tête,
comme il a perdu mon coeur.





Continuant mon errance, je finis par
atterrir dans la cour. Je le vois déjà, adossé à son mur avec un
abrutit qui lui cours après comme un gamin court après son chien.
Alors les voix me parviennent. Faiblement, mais assez forte pour que
je puisse en distingué le moindre mot. Et c'est ici, le « j'en
ai tellement » qui me renversa. Hécatombe. Noir. Trou béant à
la place du coeur. La Haine. La Rancune. Le Déni. La Vengeance. Le
bougre... Ou plus vulgairement : le Connard. Enfoiré. Je te déteste.
Je te haïe. Je lance un regard noir en ta direction. Tu ne m'as pas
vue … Jusqu'à ce que tu ne bouge pour rentrer. Surprise! Oui c'est
moi.. Tu te souviens, la fille que tu as sauté puis re-sauté une
nouvelle fois. Non sans plaisir. Pour ensuite fuir, car tu n'es pas
assez courageux pour assumer tes actes. Tes envies. Tes désirs.
Fallait pas lâcher tes millions de petits soldats, imbécil!
Plantant mon regard dans le
tien, je suis bien évidemment obligé de lever la tête. Merci la
constitution corporelle féminine … Penchant la tête de côté, un
sourire qui se veut presque narquois sur les lèvres apparaît.





«Tellement
tu dis? Et bien je t'en pris … Comme un bon toutou, va te
satisfaire de leur charme. Tu ne sais faire que ça. Entrer ton train
en gare et fuir. Le jour où tu sauras assumer tes responsabilités …
Fais signe »





Tapotant
délicatement ta joue comme le ferait une mère avec son enfant, je
te tourne le dos avant de rentrer. Dénigre moi comme bon te semble,
ignore moi, déteste moi. Mais tu ne pourras pas nier que je suis
celle qui t'a fais flancher sans effort. Tu es bien trop fier pour
l'avouer. Quoi qu'il en soit, je ne ramperais plus à genoux devant
toi, ce temps est révolu. Pourtant el corazon pleure
et se débat. Il est à la fois frustré et hargneux envers toi. Tu
n'aurais pas due agir de cette manière. Tu n'es qu'un imbécile. Un
mâle trop fier avec un égo démesuré. Dios
que je te hais! Errant de nouveau, je finis par abdiquer et à me
terrer dans ma cellule. J'ai pas envie de les voir, ni qu'ils me
touchent de leur regards. Ses bougres d'imbéciles m'écœurent
autant que toi tu le fais. Tu arrive sans conteste à me faire passer
à des états d'âmes bien différentes. Et ça, ça me gave
sérieusement. Je ne te demanderais plus rien. Tu ne me dois rien, et
inversement. Demain, se probable enfant sera mort. Nous n'en
parlerons plus. Mais l'idée que tu puisses à ce point être égoïste
me choque. Me reste au travers de la gorge.


Assise
sur mon lit, mon regard porté vers la fenêtre, je tente vainement
de remettre de l'ordre dans mi cabeza...




« Alors
ma belle! On joue les esseulée?! »





Génial.
Comme si je n'avais pas assez avec toi, il fallait qu'un camé vienne
se pointé devant la porte de la cellule. Sauf que là, je ne suis
vraiment pas d'humeur à jouer avec tes faiblesses pathétiques
d'homme. Donc...




« C'est
ça... Loco mí la paz, Cretino! »





Non tu
ne comprends pas ma langue, mais tu perçois aisément le ton que
j'emprunte. En gros : Fou moi la Paix, Crétin! J'ai pas besoin qu'un
droguée à l'héro vienne m'emmerder. Adieu la joueuse Féline,
Bonjour la tigresse tout court. Je n'ai pas le sang Argentin dans les
veines pour rien … Sauf que le mâle en rut décide de ne pas
lâcher prise. S'avançant dangereusement vers moi, je dois avouer
qu'il a un regard quelque peu inquiétant :




« Kesketadit
là? »





Un
bredouillement. Il bafouille. Effet de la drogue prend le pouvoir, il
me plaque contre le mur plus vif que je ne l'aurais crus. Cherchant
mes lèvres, son haleine fétide se répercutait sur ma peau. Me
débattant avec rage, je ne pus émettre que des sons étouffée sous
sa main plaqué contre ma bouche. Le coeur tambourinant avec force,
l'estomac crispé, la peur arrive bien vite au galop. Sa main libre
se baladant déjà sur mon corps, l'envie de vomir est en ascension.
Secouant la tête dans tout les sens pour me libérer, je panique. Me
sentant prise au piège, je me débat comme une lionne prise entre
les filets des humains. Arrivant à libérer la bouche, je n'hésite
pas à lui mordre violemment, plantant sans aucune retenue mes crocs
dans sa peau. Je sentis bien vite un goût de sang envahir
désagréablement mes papilles gustatives. Profitant de ce moment, je
n'épargna pas non plus ses parties intimes que je serra aussi fort
que possible avant de le pousser violemment contre le mur. Courant
aussi vite que possible, les larmes roulant inévitablement sur mes
joues, la peur au ventre, je suis rongée. Bousculant, heurtant je ne
sais qui ou je ne sais quoi, je rageais intérieurement. Contre eux,
contre toi. Aussi effrayée qu'une enfant je partis me réfugier à
la bibliothèque où personne n'y était. Comme si je fuyais un
Démon, je couru au fin fond, m'agenouillant contre le mur pleurant à
chaude larme, entre deux rayons. Pathétique. Je suis pathétique.
Faible. Démunie... Je me hais et rage contre tout ça. Je te hais
d'avoir oser me toucher ou de m'avoir fait croire à un bonheur
complètement erroné.... Je te déteste d'être revenu dans ma vie
pour me faire souffrir à ce point.
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