Cendres et Flammes
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Cendres et Flammes

Un univers carcéral violent et sans limites où les prisonniers n'ont plus aucun droit.
 
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Lord Adel Sinclair
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Lord Adel Sinclair


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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... - Page 2 Icon_minitimeMer 10 Déc - 23:01

Dans le civil, je me détendais en faisant de la boxe. Il me semble qu'ici également sauf que les enjeux sont un peu autres. Il n'empêchait qu'après quelques bons coups de poings aussi bien donnés que reçus, je me sentais étrangement plus calme, plus distant de mes frustrations. A moins que je n'étais seulement un peu plus assommé. Seuls comptaient pour le moment de sentir ses côtes sous mes phalanges, d'esquiver ses ripostes, de voir dans la nuit. Seulement un 'coucou' retentit. Surpris, je sursautais et regardais derrière moi alors qu'un poing se dirigeait vers ma mâchoire.

La nuit se fit un peu plus sombre et je reculais de plusieurs pas, pour finalement me retrouver accoudé aux barreaux de la cellule. Enfin, 'accoudé'. Projeté plutôt. Mais étrangement, je sentis les barreaux se refermer derrière moi. La porte avait été ouverte ? Qu'est-ce que c'était que ce délire ? Le choc avait dû être trop violent, je délirais. Je passais une main sur l'endroit endolori en constatant une fois encore que le hippie frappait vraiment très fort. Il faudrait que je parfasse mon jeu de jambe. Je relevais les yeux. C'était Swann qui avait crié ce traître coucou ? Il était suisse ou quoi, celui-là ?

Pourtant une silhouette, une ombre se dressait devant moi. Enfin une seconde ombre. Je voyais la crête d'Elfman un peu plus loin et entre les deux, autre chose. C'était lui qui avait gueulé cette onomatopée ? J'allais lui faire comprendre que je n'aimais pas trop les interventions intempestives. Enfin surtout lorsqu'elles sont à mon désavantage. Je me redressais lorsque soudainement, je me figeai. Mais... Comment était-il entré, lui ? Une lueur brillante et fugace trancha les ténèbres. Je regardais cette révélation : un trousseau de clefs ?

C'était pourtant logique mais je ne m'en rendis compte qu'à cet instant : ce gars là était un gardien. Et ses paroles suivantes me le prouvèrent. L'évasion, c'était mal ? Il allait soudainement aider le mal... Le rire un peu éméché qu'il poussa me fit hausser les sourcils de surprise. Avait-il bu ? En tout cas, il n'était pas dans un état a priori normal. Cela m'arrangeait. Il fallait savoir agir vite. C'est ce que mon éducation de lord m'avait appris. Ce type en pantalon de cuir allait faire les frais de son inconscience. J'entrouvris du bout du pied les barreaux de la porte avant d'agripper fermement le gardien par le col de son pull-over tout en le délestant de ses clés. Je reculais vers la sortie en le lâchant juste avant de me retrouver du bon côté des barreaux. Tandis que lui alla s'écraser comme le bouseux qu'il était sur ce mur métallique en pointillé, je fermais rapidement la serrure de la porte avec deux autres colocataires dedans puis attrapa le fonctionnaire par le cou et l'étrangla depuis les barreaux.

"Faisons rapide et simple, mon petit. Tu me réponds, je ne te brise pas la nuque . Grand un : as-tu une arme ? Si oui, jette la à travers les barreaux avec deux doigts. Grand deux : comment es-tu venu jusqu'à cette prison ? Avec ta voiture ? Grand trois : où est ta chambre ?"

J'avais parlé le plus calmement et audiblement possible. Pourtant je sentais son cou fragile à travers le tissu rêche de l'uniforme. J'espérais qu'il se rende suffisamment compte de la situation pour me répondre normalement. Sinon, tant pis, j'imaginerais un autre plan que celui qui me venait à l'esprit. J'eus un espoir de folie : avec un peu de chance, je m'évaderais après une seule et unique après midi de prison. Je fis taire cette pensée. L'heure était à l'action et non pas au rêve.
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... - Page 2 Icon_minitimeVen 12 Déc - 0:34

Plus j’essayais de frapper, plus je devenais lent, plus facile à esquiver et donc, moins je frappais, au final. Pourtant, je n’étais pas tellement fatigué. Il fallait bien plus que cela pour m’épuiser. J’ai de l’endurance, moi, monsieur. Non, si je ralentissais, c’était que l’envie de lui casser la gueule se dissipait. Du moins, un peu. Peut-être que le fait qu’il semblait ralentir également m’encourageait à faire de même.

Déterminé pourtant à ne pas m’arrêter le premier et à le dissuader de continuer à être aussi hautain avec moi, je me préparais à lui foutre mon poing sur sa mâchoire avec une force terrible. Assez pour lui faire horriblement mal, mais faisant attention toutefois de ne pas la lui casser. J’aurais l’air de quoi moi à briser la figure d’un mec dès le premier jour? J’serais dans une sacré merde…Et s’il réussirait à esquiver mon coup comme il l’a déjà fait plusieurs fois, me briser les jointures contre un mur me serait défavorable. J’aurais l’air d’un con en plus.

Un « coucou » me surprend, me perturbe, me déconcentre. Mais, la trajectoire de mon poing reste la même. Et, malgré le fait que j’aimerais bien m’arrêter pour regarder le mec qui est assez débile pour utiliser le terme de « coucou », on ne peut pas arrêter un « projectile » en plein vol.

Résultat, je le cogne. Il recule. Et là, enfin, j’ai tout le plaisir de me retourner pour dévisager l’intrus qui est apparu par je ne sais trop quel miracle.

Enfin, oui…Je me doute bien par quel « miracle ». Un gardien sans aucun doute…Bien qu’il a pas l’air d’avoir le…Profil…

« Mais qui voilà? »

Encore une fois, Lloyd ouvre la bouche après une éternité sans réagir à quoi que ce soit et en proférant des mots d’une pertinence douteuse.

« Qui parle de drogue et d’évasion? Moi je crois plutôt que c’est toi qui a l’esprit pas très net! »

Mon ton est fait pour le narguer. Malgré mon agressivité qui ressemble remonter dans ma gorge, je me moque clairement de lui. Et c’est pas faux qu’il a pas tout à fait l’air « propre ». Je regarde Lord Machin avancer vers le type. Déjà là, je devine qu’il complote un truc mais j’avoue que je suis surpris.

« Coup de théâtre! »

« J’te préfère quand tu causes pas toi. »

Les rôles ont été changé. Le gardien est dans la cellule et Lord est dehors. J’avoue qu’il m’impressionne sur ce coup là. La preuve : je souris. Sauf que moi, par contre, j’suis toujours en dedans. J’dirais pas « malheureusement » parce que en fait, mon sourire est surtout dû à l’idée que je suis absolument certain qu’il réussira pas son coup. Même s’il réussit à prendre l’arme du crétin et les clefs. Il se fera descendre à la sortie. J’aime l’idée.

"Faisons rapide et simple, mon petit. Tu me réponds, je ne te brise pas la nuque . Grand un : as-tu une arme ? Si oui, jette la à travers les barreaux avec deux doigts. Grand deux : comment es-tu venu jusqu'à cette prison ? Avec ta voiture ? Grand trois : où est ta chambre ?"

« Rôôôh, aller, tu déconnes? Tu vas te faire fusiller avant même d’avoir sorti. »
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Irvin Durand
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... - Page 2 Icon_minitimeDim 14 Déc - 20:38

Glark !

Le bruit du mec étranglé, c'est le seul que j'arrive à produire. Toutes les réponses à ses questions et à ses ordre tiennent dans cette onomatopées. Ca peut aussi bien vouloir dire « va te faire mettre » que « oui maître ! », n'importe quoi.
La seule chose que je comprends, c'est qu'un bras est autour de mon cou, et que ça fait mal, une pression sur la trachée. Bien sûr, par reflexe, j'ai porté mes mains sur l'avant-bras gênant pour essayer de l'arracher, bien sûr j'essaye de bouger la tête pour trouver un moyen de respirer.
Mais ça ne marche pas comme ça.
Je déteste perdre le contrôle de cette façon, je hais ça, et j'en pleurerais bien si mes glandes lacrymales n'étaient pas bloquées par cette foutu cocaïne. J'abhorre j'exècre et je méprise cette forme de violence non consentie. Je ne réfléchis pas, je veux juste faire cesser ça, et je tire sur cet avant-bras dans ce but, mais ça marche pas...

...

Un flingue tire en l'air, c'est le mien, et le recul que je ne peux pas avoir me fait mal. Mais je suis dégagé, peut être que le type par reflexe s'est éloigné. Je saute pour m'éloigner de ce mec, et je le vise.
Tu voulais mon arme ?! Bah elle est là ? Tu la vois dis ? Je sais certes pas m'en servir, mais il est chargé en tout cas, je finirais bien par te toucher, ou toucher tes petits copains.

- Ouais bleutte, je suis pas net, j'ai pris de la coke. Je sais pas pourquoi je répond à ses phrases de merde, à l'autre. Alors ma poule tu m'ouvre et tu me laisse sortir, okay ? Parce que déjà d'une, c'est moi qui ai le flingue, donc le plus gros kiki, de deux parce que je peux te tenir en joue un moment, le temps qu'un autre gardien passe par là disons, de trois parce que le temps que t'essaye d'atteindre ma R5, tu te fera fusiller au moins cent mille fois au bas mot.

Le truc à dire aussi, mais que je dis pas, c'est que la cocaïne peut me rendre un peu faiblard disons. Voir me faire évanouir ou un truc comme ça, ou alors un bad trip, ou alors une overdose, un truc en rab' qui me monterais soudain à la tête (m'étonnerais, ça fait un petit moment que je l'ai pris, mon rail), ou alors – plus probable – à trois ils arrivent à me dominer avant que j'ai eu le temps de bouger mon petit doigt.

- Et sinon bleuette, pour t'acheter ton herbe, faut mieux demander à un gardien, à titre de conseil, parce que nous on a accès au grand extérieur plein d'oxygène et de dealer qui ne vendent pas à des prix totalement inabordable. Ca t'éviterais de vendre ton cul, comme tant d'autres.

Je sais pas pourquoi j'ai dit ça, pour que l'autre réfléchisse sans doute. Mes mains tremblent en attendant, je me suis jamais servit d'un flingue de ma vie, et le coup que j'ai lancé tout à l'heure ( c'est à dire il y a... Quelques secondes... ) résonne encore dans ma cage thoracique. C'est pas un coup à faire à un mec défoncé, sérieux...
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Lord Adel Sinclair
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... - Page 2 Icon_minitimeDim 14 Déc - 21:51

Je maudis cette lavette. Je serre à peine et elle ne parvient plus à parler. Je veux mes réponses ! Evidemment, j'ai peut-être été un peu naïf. J'aurais dû le sortir également de la cellule au lieu de l'enfermer dedans. Les barreaux que je pensais être un atout deviennent un désavantage. Je n'oublierais pas cette découverte. Là, je sens son bras essayer de se dégager. Il a encore de la force pour ça mais il ne veut pas me répondre ? Je serre un peu plus. Je vais te faire comprendre, on me désobéit pas, on s'éxécute, mendiant ! Mais juste à ce moment, l'encrêté se met à parler et ce qu'il dit, ce manque de confiance en ma personne, ce pessimisme agaçant me distrait de ma proie.

Une détonation retentit prêt de mon oreille, je saute en arrière, me plaquant la main dessus, plié en deux. La douleur a été tellement vive que j'ai même posé un genoux à terre. Moi ? Le genoux à terre ? Comme si je m'inclinais devant lui ? Quelle erreur ! Mais j'ai l'impression d'avoir un cratère à la place de l'oreille, la moitié du crâne arraché par un obus sonore. Damn it ! Je comprends vraiment pourquoi il nous faisait porter des boules quiès, l'instructeur au service militaire. J'ai l'impression d'être à moitié sourd. J'espère que mon ouïe reviendra vit?

Je viens de relever la tête et d'ouvrir un oeil sur la silhouette en face de moi. Et plus que la silhouette, c'est le pistolet que je vois dans la pénombre pointé sur moi qui m'attriste. Enfin, m'attriste est un mot qui n'est pas adéquat. M'effraie ou m'agace serait plus juste. L'autre avoue son état de... pas vraiment de santé. Mais nous dire aussi facilement qu'il a prit de la drogue me fait sourire malgré la douleur qui résonne. Mes sensations sont étranges, j'ai l'impression qu'un train siffle dans mes oreilles sans s'arrêter. Du coup sa voix ne me parvient qu'à moitié et cela offre une distance appréciable de la situation. J'écoute sans mot dire. J'écoute et j'analyse surtout la situation. Je vois la stature d'Elfman. J'entends le gardien qui essaie de le corrompre. De le mettre de son bord. Ma liberté contre un peu d'herbe ? Cela, je ne l'accepte pas. Mais la moitié de mon cerveau à été emporté par la déflagration. Enfin les deux tiers, j'ai l'impression qu'il se regénère. Que faire pour qu'Elfman ne s'acoquine pas avec ce drogué ? Promettre plus que l'autre ? Je n'y crois pas non plus. Il avait l'air trop défaitiste, il n'admettra pas que je pourrais lui être plus utile. Il a tort.

Je me relève lentement. Le revolver est toujours pointé sur moi et j'ai gardé les clefs serrées dans ma main. Je sens les pointes qui rentrent dans ma chair. Ce qui me gêne le plus, c'est cette fichue détonation. Il a raison, cela va rameuter du monde. Combien de temps me reste-t-il ? Je sais ce qu'il faut faire mais j'ai peu de temps et beaucoup d'inconnues dont une majeure : Elfman ou même Swann. Je vois ce dernier mais n'y crois pas trop. J'aimerai pouvoir lancer les clés sur le visage du gardien qu'il s'assomme avec, que cela lui arrache un oeil et que je puisse sortir. Malheureusement, je ne suis pas dans un jeu de rôle, je suis dans la vraie vie, cela ne marchera pas. Au mieux, l'un de mes colocataires sera de mon côté et m'aidera, au pire, j'ai confiance dans mon jeu de jambe et dans le fait qu'un corps humain drogué est moins performant qu'un en bonne santé. Son temps de réaction tout à l'heure était assez désespérant.

"C'est bon, calme toi, je vais ouvrir."

Je m'approche en choisissant la bonne clé et en en calant discrètement trois autres entre mes doigts. Je lui parle, essaie d'attirer son attention sur moi.

"Mais à mon avis, cela qui vendra son cul au final, c'est toi. Une R5 ? Qui roule encore dans ce genre de tas de boue ? T'auras pas assez de fric pour continuer à avoir ta dose. Cela ne te dirai pas d'imaginer un instant d'arrêter ce job et de vivre une vie de luxe avec tout ce que tu veux ? Uniquement parce que tu auras fait le bon geste envers le bon prisonnier ? Drogue, sexe, belle vie, soleil, je peux offrir tout cela pour en remplir trois vies si on me laisse partir ou si l'"on" m'aide à m'échapper."

Le 'on' n'a pas été très appuyé mais Elfman, Swann, si vous avez pas compris, c'est aussi à vous que je m'adresse. Mon ouïe n'est pas revenue totalement mais mon cerveau est à nouveau entier, mes réflexes également, je pense. Il ne s'est pas déroulé plus d'une demi-minute depuis la déflagration. Je rentre la clé dans la porte, j'ai baissé le regard pour cela. J'ignore ce qu'il se passe, je n'entends plus très bien pour le moment, vous souvenez-vous ? Et je tourne la clé. Soit pour aider à maîtriser le junkie, soit pour le laisser passer et m'en occuper après avoir reculé d'un pas pour le tranquiliser.
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... - Page 2 Icon_minitimeDim 14 Déc - 23:45

Un coup de feu. L’autre recule. Moi, j’en ai mal aux tympans. Mais, je suis trop occuper à reluquer la scène.

« Qu’est-ce que je disais? »

J’le savais. Comment qui que ce soit aurait pu se faire avoir si facilement? Il parle de s’échapper mais il oublie le facteur « armes » et le facteur « nombre ». Et c’est moi qu’il traite de con? J’crois que si quelqu’un de nous deux doit mourir, ce sera pas moi. Et faut le faire quand même, parce que d’habitude, je suis toujours le mieux placer pour crever. Mais, malgré le fait que je sois toujours le mieux placer pour, c’est toujours moi qui s’en sort. La classe quand même.


Bleutte? Juste avec un mot pareil, il n’a même plus besoin de dire quoi que ce soit. Y’a qu’un drogué pour dire « Bleutte » et je m’y connais, j’en suis un. Le gentil monsieur est complètement défoncé. Le chanceux. Il l’admet de lui-même. C’est pas nécessairement le truc le plus intelligent à dire. Déjà que s’il serait pas armé, personne n’aurait jamais pu lui donner de la crédibilité. Et même là, j’ai de la difficulté à lui trouver quelque chose de crédible.

Je croise les bras et mon regard va du gardien à Swan (toujours d’un calme agaçant, qui observe avec beaucoup trop d’attention) puis à Lord Machin. Alors, tu comptes faire quoi? Je lui souris, profondément amusé de le voir s’emmêler les pinceaux. Et l’autre gardien ne fait que répéter ce que je me tues à lui faire comprendre. Tu sortiras pas d’ici Sinclair…Sauf dans un cercueil. Et là, t’es bien parti pour.

Monsieur le gardien finit tout ça avec un sermon. Parce qu’il pense que j’allais vendre mon cul? Plutôt mourir. Si je ne peux pas me venter d’avoir beaucoup d’honneur, j’ai quand même mes limites. J’suis pas une pute. Encore moins celle de la tafiole blonde.

J’remarque que le gars n’a pas l’air trop sûr de ce qu’il fait. En fait, personne ici n’a l’air de savoir ce que tout le monde fait. Mais, le gardien tremble et ça, c’est pas bon signe.

« Alors, tu le tires tout de suite ou plus tard? »

Je me mets à rire. N’empêche, même dit sur le ton de la plaisanterie, l’idée n’est pas désagréable. Déjà, peut-être qu’un colocataire moins con le remplacera.

Lord m’ignore et commence un monologue que, j’avoue, j’écoute avec attention. Je me gratte la nuque. « On ». Je sais pas s’il bluffe. Je n’ai pas oser croire en ses foutaises et je n’y crois pas tellement encore. J’suis méfiant. Tout ce qu’il veut, là, maintenant, c’est empêcher le gardien ou qui que ce soit d’autre de le fusiller. Il veut sauver sa peau…

…Mais, « on » risque quoi à tenter le coup? Mourir ici ou ailleurs. Rien d’autre.

Lord se prépare à ouvrir la porte, personne ici n’a idée si le mec a avalé son baratin. Moi, j’vais peut-être finir par y croire, au moins à moitié.

J’prends pas de risque avec le gardien. J’veux pas passer ma vie à me bagarrer ici. Si je peux réussir à changer mon sort, c’est le moment d’essayer. Sinon, tant pis.

En une fraction de seconde, je donnais un coup violent derrière le crâne du gardien.
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Irvin Durand
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... - Page 2 Icon_minitimeSam 20 Déc - 2:48

Je les tiens toujours en joue, avec un regard noir fait à travers des cheveux tout aussi noir. On ne me touchera pas, on ne me fera pas de mal. Et arrêtez de parler ça m'embrouille ! Vos gueules bondieu, VOS GUEULES ! ... Pourquoi quand les gens parlent, j'ai l'impression qu'ils me griffent l'intérieur du crâne avec une scie à métaux ? L'autre me parle de vie au soleil, de drogue et de prostitution. Moi tout ce que je veux, c'est qu'on me laisse tranquille ! ... Faut pas me stresser quand je suis défoncé, faut jamais stresser un junkie, sinon il pète un cable, c'est bien connu. Une partouze au soleil, je veux bien qu'on m'en offre une, mais du moment qu'on me touche pas, qu'on me menace pas, et qu'on m'enferme pas. Ca me fait peur ces choses là, tu sais, il n'y a que quand c'est sexuel que je les comprend, parce que c'est un jeux, qu'on fait du semblant qui n'est pas vrai et qui ne mort pas. Là je suis enfermé dans une cage, et j'ai peur, et c'est triste à dire, mais je hoche la tête. Pourquoi je résisterai ?

En fait, je suis en train de m'apercevoir que mine de rien, je suis quand même sacrément con. En général je parle, pas dans la seconde. Ouais effectivement, c'est bien le moment de m'en rendre compte, surtout trente ans après tout le monde (soyons lucide, vous derrière vos écrans, me prenez pour un sacré boulet). Disons que j'ai une intelligence décalée, qui s'exprime dans un environnement plus intime qu'une cellule de prison avec quatre personnes dedans. Non même pas, j'ai aucune forme d'intelligence en fait, j'suis tout grillé de l'intérieur et donc pas très intéressant. J'ai un peu de mal à tenir une longue conversation sur quelque chose en fait, ces temps ci. Je commence à avoir vraiment du mal à être moi dans toute ma plénitude et à gérer tout ce que je dois gérer. C'est comme si j'essayais de cacher quelque chose qui grossit en moi avec de la coke, comme ça grossit, faut que j'en mette de plus en plus pour cacher tout ça, mais je m'abime dans la manoeuvre... Vous voyez de quoi je parle alors ?

Et là, un gros con arrive derrière moi, et sans préambule, m'assomme. Alors là, j'avoue humblement ne pas comprendre. Enfin si, j'avais oublié de le surveiller attentivement de mes yeux de veau mort, et il en a profité pour me maîtriser, mais, j'veux dire... les images se déroulent mal dans ma tête, tu vois genre.* Je suis debout, puis après je le suis plus, mais entre deux, il s'est passé quoi ? Rien, ou pas grand chose : Je suis tombé. Et après j'étais par terre, un peu assommé, j'ai pas su quoi faire. La violence physique, je sais pas la gérer. Je me suis un peu replié, en attende de l'autre coup, qui ne viendra pas. Non, voyez, je suis gentil, on ne frappe pas les gens gentils, si ? Je fais ce que vous voulez, mais me faites pas de mal. J'ai plus mon flingue dans la main, et je peux vous servir de bouclier humain pour atteindre ma R5, si vous voulez.
Mais me touchez surtout pas.

* Saloperie de tics verbaux, je les éliminerais tous un jour !
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... - Page 2 Icon_minitimeDim 21 Déc - 3:09

Je m'étais préparé à aider le hippie à maîtriser le junkie. Pourtant, j'ouvre la porte et je trouve une loque à terre. A ce point ? Soit Elfman a frappé fort, ce qui est fort probable, soit la dope défonce vraiment chaque fonction du corps -ce qui est fort probable également. En tout cas, ce machin est à moitié conscient. J'enjambe l'épave, je vais chercher l'arme. J'actionne l'arrêtoir du chargeur et ce dernier glisse, je compte rapidement les cartouches restantes avant de réinsérer le chargeur jusqu'à ce que j'entende l'encliquètement. Je n'aurais jamais cru que cet exercice au service militaire m'aurait un jour servi. Moi qui m'y était appliqué sans conviction ! Si j'avais su que ces gestes me resserviraient un jour ! Je tire la glissière en arrière jusqu'à la butée et je lâche. J'abaisse le levier de désarmement. Double-Action. Je suis étonné moi-même que tous ces souvenirs me restent encore. Il fallait dire que même si j'étais sans conviction, j'avais étudié le sujet à fond, par respect pour mon rang et parce qu'il me fallait montrer le bon exemple à toute la piétaille.

"Merci."

Je m'étais relevé et approché de l'épave. Pourtant ce mot était destiné à La Crête. Un merci sincère qui ne m'arrachait aucunement la bouche, après tout, c'est de la simple politesse, il m'a aidé, je me dois de le remercier. Peut-être avait-il compris mes paroles d'ailleurs ? Peut-être était-ce la raison de son geste ? Possible. Je lui demanderai plus tard. Je m'accroupi et commence à tirer le pull de ce que je n'arrive pas à qualifier de gardien. Elfman l'a à moitié assomé, ce n'est pas bien difficile. Si ça se trouve, il est en train de planer. L'atterissage sera dur alors. J'avais maintenant le pull, il me restait à m'attaquer au pantalon. Du cuir, en plus. Ils possèdent de la trésorerie ces gardiens ! Ils doivent avoir une paie énorme rognée sur le budget du réfectoire. Ceci expliquerait cela.

"Préviens moi quand l'autre gardien sera arrivé et surveille celui-là au passage. Tu l'as bien assommé mais je préfère me méfier."

Je lui lançais le flingue. Nous n'avions pas beaucoup de temps. J'enfilais le pull et enleva le bas de mon uniforme pour mettre son pantalon. Je maugréais intérieurement, il devait manquer une taille. Ce type était plus maigre que moi ! Et pourtant plus grand. Mais après une bonne contraction d'abdos je réussissais à vaincre la fermeture du cuir. Je me dirigeais vers mon armoire, l'ouvrit et lui lançait ma chemise d'uniforme au visage.

"Obéis sans discuter, je ne te tuerais pas. Mets ça.", je lui désignais les deux pièces de l'uniforme que j'avais jeté sur lui. "Et tu me dis le numéro de ta chambre."

Je lui décochais un petit coup de pied dans les côtes. Pas vraiment gratuit mais plutôt d'avertissement. Les mots simples étaient adaptés, j'espérais, à son état de toxicomane en flagrant délit. J'eus soudain un doute qui n'avait rien à voir avec le gardien ou presue. Elfman m'avait aidé. Avait-il lui aussi envie de s'évader autrement que par la dope ? Cela poserait sûrement un problème dans mes plans. Peut-être pas. Mais il fallait que je sache.

"Elfman. Tu viens ?"

L'habitude tout de même. J'aurais pu poser la question inverse : tu restes ? Pourtant si j'avais préféré cette version, c'était que s'il venait, il répondrait par une affirmation. Il commencerait à être d'accord avec moi. Il serait donc plus enclin à la coopération s'il m'accompagnait. Je ne pensais même plus à Swann dont l'activité et l'implication rivalisait avec celle des marmottes alcooliques en plein hiver. En tout cas, je tendais la main pour récupérer l'arme. Non seulement, je la préférais dans mes mains mais cela ferait plus crédible : j'étais bien celui qui était habillé en civil désormais. Avec un pantalon qui me serrait de partout certes mais bon. Tout le monde ne peut pas avoir la chance d'avoir ma stature, non ? Surtout pas cette larve trépannée.
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... - Page 2 Icon_minitimeDim 21 Déc - 4:02

J’regarde le type s’écraser par terre. Comme à chaque fois, les évènements qui me font faire ce genre de conneries vont trop vite pour ma tête. Pourtant, je devrais y être habituer, non? Mais, on s’habitue jamais à ce genre de situation. J’peux gérer une baston. Par contre, ça reste l’une des rares situations que je suis capable de gérer. Là, on est en train de faire quoi exactement? Parce que si LordMachin connaît déjà la suite du plan, moi, je n’arrive pas à prévoir.

Lui, ouais, il gère le truc. J’déteste son calme…Mais, faut croire que, maintenant, tout de suite, il est pas inutile. Sinclair ne fait que passer par-dessus le pauvre type et lui prendre son arme. Il compte les cartouches. Si on n’aurait pas été dans une prison internationale paumée au Luxembourg, j’aurais été étonné qu’il sache se servir d’une arme, et pas qu’un peu…Mais, maintenant que j’ai vu qu’il savait jouer du poing…Bref, je ne me laisse pas impressionner et je le regarde faire, me grattant le crâne. Alors, on fait quoi?

Il ouvre la gueule, mais ne répond pas tout de suite à ma question. Merci? Tu vois, ça, c’est pas le genre de chose que j’aurais cru entendre il y a quelques minutes, quand mes jointures se sont plaqués contre ta mâchoire. En tout cas, pas avec un ton aussi peu…Ironique. Ouais, c’est le mot. Je hausse des épaules.

«Pas de quoi…»

Je fixe le gardien au sol. L’autre s’en approche. Je ne sais plus trop si j’ai réussi à l’assommer ou non, faut dire que sans son flingue, il n’a plus trop l’air de grand chose. Je n’y prêtais plus attention. Je comprends approximativement où Sinclair veut en venir quand il lui tire son pull. Je souris. Ouais, la situation me paraît drôle même si je doute encore de la réussite de son plan. Mais, comme déjà dit, on a quoi à perdre?

J’attrape l’arme qu’il me lance et va jeter un coup d’œil au couloir, voir s’il est toujours vide.

«C’toujours bien d’être prudent, mais laisses-moi croire que, sonner ou non, il est pas en condition pour s’attaquer à qui que ce soit…»

Mais bon, j’me trompe peut-être. Sauf que, gardien ou non, il a pas l’air bien costaud.

«Dépêches-toi.», je dis, tandis qu’il se débat avec le pantalon.

Ouais, d’ailleurs, sa position me fait bien rire. Non, en fait, je ne ris pas…Mais, faut dire que je me retiens. J’sais pas aussi pourquoi je me retiens, comme si on n’avait pas déjà alerté tout le monde. J’ai du mal à comprendre que le couloir ne soit pas encore bondé de ces merdeux. Je l’entends parlé au gardien, je me retourne pour les observer quelques secondes.

«En pleine soirée, y’a de forte chance pour que son coloc’ soit dans sa cellule, non?»

Je viens. C’est risqué. Je ne lui fais pas confiance. Mais, je viens. J’ai pas tellement le choix. En plus, juste pour l’avoir aidé, j’me mets déjà pas mal dans la merde. Bon, c’est parti alors…

«Ouais, ouais…»

Je lui tends le flingue.
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Jayden O'Clock
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... - Page 2 Icon_minitimeMar 23 Déc - 14:27

J’ai beau aimer qu’on me foute la paix et le calme, plus qu’immodérément, là j’dois avouer que c’est limite un peu trop. Pour explication, je suis dans un des couloirs du château fort, et je déambule en vérifiant qu’aucun de nos dangereux serial killers s’est échappé, je vous raconte pas la grosse marrade que je suis en train de vivre présentement. Depuis que j’ai croisé le collègue qui se charge de quadriller une autre partie du château, il ne se passe strictement rien et ça commence à devenir un peu pesant. Bon certes, je peux m’extasier sur le fait que mon jeans, mon pull col roulé noir et mon blouson sans manches, tous noirs, me rendent particulièrement assortis à l’obscurité relative qu’il y a dans ces putains de couloirs, mais ça va bien cinq minutes, après c’est gonflant. Et là, ben c’est saoulant.
Donc je marche en epsant à des trucs à peu près aussi intéressants que la cadavre d’un opossum sur une route isolée dans je sais plus quel pays, tout en marchant silencieusement, parcourant le château. Je tiens nerveusement grâce à l’idée fixe que je suis relevé dans une heure et demie (en fait non, mes nerfs tiennent très bien le choc merci pour eux, mais ça faisait poète maudit de dire ça). Et c’est une détonation qui me sort brutalement de mes pensées. Je peux en conclure deux choses :
1/ Il se passe un truc
2/ La surveillance c’est vraiment un boulot de merde, certes il se passait rien, mais j’avais pas envie non plus qu’il se passe un truc.
Donc, après avoir prévenu les petits camarades en faction de part et d’autre du château-fort, me voilà cavalant à travers les couloirs, me demandant vaguement s’il serait de bon ton de dégainer une arme avant même de savoir ce qu’il se passe. Prudence oblige, j’opte pour l’affirmative, et je prends mon flingue en main tout en ralentissant mes pas alors que j’approche du lieu où a été tiré le coup de feu. Merde, c’est à l’angle d’un couloir forcément …
J’ai coupé ma radio histoire de pas me faire griller d’un crachotement, ce serait quand même super con. Enfin …

« Jay, tu peux préciser ta position ? »

Je croyais l’avoir coupé. Bon, je reste embusqué derrière mon angle, coupe bel et bien ma radio d’un geste rageur, et quitte à être grillé, ma voix de fauve ronronnant s’élève dans l’air.

« Matricule s’il vous plaît. »

Après tout, c’est peut-être juste un gardien maladroit, et mon cœur a pas de raisons de battre aussi fort dans ma poitrine. J’ai quand même un mauvais pressentiment sur ce coup-là.

HJ : Je sais pas trop ce que vous attendiez, si c'était pas ça du tout, prévenez-moi par message et j'éditerais. Et désolé pour la longueur minable ...
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Irvin Durand
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... - Page 2 Icon_minitimeVen 26 Déc - 22:37

C'est dans ces moments là, ramassé sur toi même, que tu te dis que ta vie a du sens, que tu sais te défendre dans la vie, que les gens sont tes amis. Et surtout, surtout, que l'homme est fondamentalement bon.

Non il n'y a pas d'ironie là dedans.

Et donc, Grand Con Blond me dessape sans aucune délicatesse pour ma petite sensibilité ( ? ) ou même ma pudeur ( ?! ). Il me tire le pull, et moi comme un con je dis rien parce que j'suis sonné. Il est mignon à parler comme un mec qui a le cul bordé de nouille, mais dans le fond c'est un vrai trou du cul. Quand il a commencé à tirer sur mon futal, j'me suis bêtement dit « ah, tiens, je vais me faire violer », mais non en fait, il les a juste enfilé, mes fringues. Évidemment, ma dépouille de Junkie était pas bien grosse, et il a peu galéré pour le pantalon. Je commente donc finement la chose d'une petite voix blanche :

- Ah ça, le caviar ça fait grossir.

Comment je sais que c'est un bourge ? Ca se voit, c'est tout, ce mec est une parodie de sitcom sur un gonze de la haute qui serait tombé amoureux d'une roturière. Le port de tête, la gestuelle, les mots, cette façon d'assoir son autorité, ce mec n'a même pas pensé que me dévêtir pouvait être contraire à la moral la plus basique. Bon après, il est peut être là pour viol, mais bon, en général on devêt pas un mec avec une telle indifférence. Non, je parle pas forcément d'avoir la trique ou pas, c'est juste que... J'suis pas un mannequin qui porte des vêtements quoi. I'm a bitch, à la base, quand même. J'ai pas l'habitude de me balader cul nu au milieu de gens qui n'en ont visiblement rien à foutre. Youhou j'existe !

Ah, on me prète attention, Grand Con Blond me demande poliment, avec classe et distinction si je voudrais bien enfiler ses fringues de clodo. Avec un coup de pied dans les côtes aussi, pour appuyer ses propos avec la classe qui sied à un gentleman. Ah, petit détail qui a son importance : Quand on me lance un truc sur les yeux, je ne vois rien, bizarrement, mais j'ai pour habitude de répondre en toute circonstance quand on me parle, alors je lui montre mon majeur.

- Et si tu te les foutais dans le fin fond de ton cul, histoire de ?

Oui, je me retrouve bien là. Et je balance les fringues au loin. Je les trouve pas belles, d'une, et de deux, je trouve ça sale de mettre les fringues des autres que je connais pas. Mais bref, on s'en fout, tout ce qui est important, c'est que j'oppose une résistance totalement futile à trois mecs plus balèzes que moi, et armés. C'est mon petit coté adolescent fan du Che Guevara ça, voyez. Il faut absolument que je me foute dans la merde, j'aime ça, je le recherche, comme ça après je peux me plaindre et dire que ma vie c'est du caca. Retenez ceci mes petits : Être passif devant ses défauts, c'est la clé du bonheur et du confort moral. Pas de changement, pas d'évolution, pas d'effort à fournir, juste une étrange fatalité face à ce fait : On est un gros con, et ce « on » occupe 90% du monde, dites vous ça. Et l'histoire nous apprend que faire parti d'une minorité, c'est pas cool. Devenez con, c'est in.

Là dessus, un gonze du dehors demande un matricule, on sait pas lequel, mais c'pas grave, il le demande. Sautons sur l'occasion ! Je me jette sur une jambe d'un mec, Grand Con Blond de préférence, et je gueule à plein poumons.

- AAUUUUU VIOOOOL ! Au s'cours !

Nan mais les mecs, sans déconner, sérieux, j'suis en boxer quoi...


Dernière édition par Irvin Durand le Dim 4 Oct - 15:12, édité 2 fois
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Lord Adel Sinclair
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... - Page 2 Icon_minitimeSam 27 Déc - 1:45

Les choses s'accélèrent. Tout va vite. Je ne dirais pas trop vite car rien ne peut aller 'trop' vite pour moi. J'ai cela dans le sang. Je synthétise correctement les choses. Le hippie me dit qu'il m'accompagne après m'avoir prévenu que le Junkie n'était pas en état d'être dangereux. A vrai dire, il a raison, il n'est même pas en état de m'obéir tranquillement et d'éviter de me donner l'envie de le pendre par ses tripes après l'avoir passé au travers de la meurtrière. L'ex-gardien est rachitique mais pas à ce point là, notez le. Ce drogué secondaire ne prend pas la peine ni de se vêtir ni de me répondre. C'est très bête. Il faut froid dans ces murs. Au moins, il aurait pu ne pas grelotter. Ce qui me gêne plus, c'est qu'il ne veuille pas me répondre concernant le numéro de sa chambre. D'ailleurs Elfman renchérit en me demandant si la chambre ne serait pas déjà occupée par son colocataure tandis qu'au même moment, un doigt se dresse avec un honneur que je n'ai jamais saisi et une basse insulte surgit. Je soupire et répond concisement et surtout méthodiquement :

"Il s'agit d'une chambre et pas d'une cellule. De toute façon, nous sommes armés, cela ne posera pas de problème. Ensuite..."

J'avais prononcé ses mots en reportant mon regard sur la loque à terre, crachant son venin inoffensif inutilement. Ensuite rien. Ce qu'il me racontait me semblait tellement pathétique que je gaspillerai ma salive et surtout mon temps pour cette donnée secondaire. Je savais que je ne devais pas me mettre à la sous-estimer mais cela devenait de plus en plus difficile. Je devrai faire avec et ne pas omettre de l'inclure dans l'équation.

Quelques secondes après, un crachottement lointain d'un talki walki pas si lointain. Je m'emparre de l'arme que me tend Elfman et recule d'un pas vers la sortie.

« Matricule s’il vous plaît. »

A ce moment, je crois qu'on a tous eu la même idée : matricule de qui. Je prends les devants faisant bien attention à camoufler ma noblesse et mon statut derrière un langage de gueux qui pourrait passer pour être celui d'un gardien :

"Yo ! T'inquiètes, mon frère ! "

Je fais un pas vers la porte me montrant dans la lumière et je tends ma main libre paume ouverte en signe d'apaisement et je continue :

"Me tire pas dessus, ch'uis aussi gardien.
- AAUUUUU VIOOOOL ! Au s'cours !


Et je sens un TNI -truc non identifié- m'attraper la jambe. Je ne peux m'empêcher de sursauter. Mais je comprend : je sens deux bras rachitiques s'aggriper à ma jambe comme un chien le ferait. La comparaison me parait peut glorieuse : même un chien serait plus pratique que cette loque. Un autre scénario me vient à l'esprit. Je suis dans la lumière avec cette larve dénudée qui me gêne pour marcher. Je suis de par mes vêtements gardien et dans mon bon droit. Avec un pistolet de fonction dans ma main droite et un autre a priori pointé. Je dis à priori car je me suis moi-même tourné vers Elfman tendant mon arme vers lui et lui assénant un net :

"Bouge pas toi ! Je t'ai déjà dit de le lâcher !"

Puis je tourne légèrement la tête pour expliquer la situation à mon 'collègue'.

"Quand je suis arrivé pour faire ma ronde, cette tête de balais à chiote était en train de le déshabiller. Je suis entré pour les séparer mais ce connard m'a attaqué, j'ai tiré un coup de feu, j'ai réussi à me dépêtrer. Et là, petit con, j'aimerai que tu dégages de ma jambe pour que j'aille foutre l'autre au trou."

Je parlais à la donnée insignifiante toujours agrippée à ma jambe. Une vraie sangsue. Mais une sangsue droguée. Ce qui m'énervait, c'était qu'il ne m'avait toujours pas dit le numéro de sa chambre. J'en avais encore besoin, je n'étais pas sur que l'autre était venu en voiture lui aussi. En plus, il pouvait parler à tout moment. Autant, l'inspiration m'était venue naturellement pour le reste, autant là, je voyais mal comment concilier les choses. Sauf si...

"Hey ! Collègue ! Tu t'occupe du balais à chiotte pendant que je me dégage de ce petit con. Sors de là, toi."

M'adressais-je finalement à Elfman. Je pouvais maintenant baisser la tête vers la larve, je l'attrapais par les cheveux -je lui avais dit de mettre mon uniforme, je l'aurais pris par le col- et lui murmurrais avec un ton qui n'était pas en accord avec le volume de mes paroles :

"Tu me lâches et tu me dis ton numéro de chambre ou une balle ira purger la poudre qui t'encombre le cerveau."

Comment appuyer un argument ? En posant le canon contre son crâne. Al Capone l'avait bien dit "on obtient plus en demandant poliment une arme à la main qu'en demandant juste poliment."
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... - Page 2 Icon_minitimeSam 27 Déc - 3:12

Oh, cellule, chambre, c’est du pareil au même…

-Ah ça, le caviar ça fait grossir.

J’peux pas m’empêcher de rigoler à sa vanne. Bah ouais, parce que je suis peut-être du côté de Lord Machin, ça veut pas dire que je l’aime bien. Par contre, même s’il me fait marrer, il y a quelque chose qui me dérange. Il ne suit pas le plan de ducon. Bah ouais, parce que, même si je ne l’aime pas, c’est quand même avec son aide que j’espère éventuellement m’échapper. Il était encore à poil et ça, ça allait être dur à expliquer à l’autre gardien qui menace d’arriver d’une seconde à l’autre…

…Le voilà par ailleurs.

Matricule? À qui? Le mec à poil? Ma gueule? Le gardien? Je laisse la décision à Sinclair, de toute façon, de nous trois, je pense être le moins louche en ce moment. Alors, je ne me sens pas trop concerné. De plus, j’ignore comment le blondinet espère se sortir du pétrin. À sa place, j’avoue que je n’aurais pas hésité à tirer. Mais, moi, j’opte toujours plus pour cette option qu’aux parlementassions. Peut-être aussi parce que je ne suis pas le meilleur des bluffeurs…

Je me mets à l’écart, me retenant de rire au parlé du Lord. «Mon frère»? Franchement, même moi je parle pas comme ça, faut le faire. Mais, j’ai rapidement su ravaler mon léger sourire.

Sauf que là, événement inattendu, le junky continue de foutre la merde dans nos plans. Au fond, je ne lui en veux pas d’faire son boulot…Par contre, ça m’fait vraiment chier.

Je ne me surprends pas quand Lord se tourne vers moi en criant son ordre. J’arrive rapidement a voir, cette fois, où il voulait en venir. Je ne fais que lever les mains en l’air.

«Ça va, ça va, j’ai compris sale con…»

En plus, ça me permet d’pouvoir le traiter une nouvelle fois d’enfoiré de manière naturelle. Et je le laisse continuer dans sa lancé. Ouais, chapeau, il se débrouille bien…Mais, il compte faire quoi par la suite hein? La lavette dans la cellule risque pas de continuer de se taire et s’ouvrira à nouveau la gueule. Et à ce moment là, on va faire quoi? Tires-le bon sang! On aura plus de chance comme ça…Parce que là, on est cuit.

Je continue quand même à suivre son idée…T’en qu’à aller dans la merde, autant y aller bien profond. C’est pour cette raison que je l’écoute bien sagement et que je m’avance hors de la cellule.
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Jayden O'Clock
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... - Page 2 Icon_minitimeSam 3 Jan - 3:56

Je reste dans mon angle de couloir en attendant qu’il me file son matricule. Si c’est un gardien y’a pas de souci, il pourra me le filer, tous les gardiens connaissent leur matricule par cœur … Non ?
Ben non, manifestement pas celui-là. Ou alors il est autant gardien que moi je suis cornac (si vous savez les dresseurs d’éléphants là … J’vous rassure j’ai jamais mis le cul sur un éléphant de toute ma vie). Donc si je résume bien la situation et si mon instinct me trompe pas, ça commence à sérieusement tourner vinaigre cette histoire. Je sais pas combien de temps mettront les collègues à radiner, mais j’aimerais bien qu’ils le fassent dans genre pas trop longtemps parce que d’après ce que j’ai compris, ils sont au moins deux, peut-être trois. Et je suis de plus en plus sûr que c’est pas un gardien, ce type, parce que le coup du « mon frère » il aurait vu ma gueule aussi aimable que celle d’un corbeau qui va te piquer l’œil avant de le bouffer lentement, il l’aurait ravalé direct. Le chien de mon arme fait un cliquetis discret alors que je l’engage, et je le lève à hauteur de poitrine, comme on m’a appris pendant la formation rapide et obligatoire.
Bon là y’a un passage où ça gueule dans tous les sens, et je sors de derrière mon coude de couloir (de toute façon je suis aussi utile que dans le couloir proprement dit). Par terre, y’a une forme maigre que j’reconnais pas, à ma droite, un mec à cheveux bleus que j’ai peut-être déjà et à ma gauche, un mec en uniforme de gardien. Hum. Ca compte l’avantage que j’sois habillé sombre ? Le couloir est peut-être un poil trop éclairé pour ça. Peut-être un poil trop.
Par contre, j’arbore moi aussi un joli flingue dans la main gauche, et mes yeux sautent du crêté-bleuté au gardien que je sens pas. Je me renfrogne manifestement à l’appellation collègue (tu vas les ravaler tes putains de familiarité mon petit, tu vas les sentir passer), et mon regard se fait un poil plus attentif encore alors qu’il m’explique ce qu’il s’est passé. Ce qui est censé s’être passé. Je sais pas pourquoi, j’reste vachement sceptique là.
Mon flingue reste armé, et moi carrément sur mes gardes, parce que c’est pas le premier connard venu qui va me mener en bateau (c’est à dire que j’suis un grand menteur à l’occasion aussi, ça me ferait juste un peu chier de me faire avoir à ce jeu-là).
Alors qu’il se penche sur la loque, je serre les dents, j’suis franchement pas inspiré par ces deux types. Problème, ils sont deux. Je sors mon tazzer de l’autre main, le mettant entre crêté-bleuté et moi-même, et vise l’autre faux gardien avec mon flingue.

« Ton matricule, j’ai pas entendu, mon frère. »

Ce qu’il y a de bien avec une voix aussi rauque que la mienne c’est que tout de suite quand tu prends un ton menaçant c’est vachement plus crédible. Et j’arrive particulièrement bien à faire passer le message « si j'avais vraiment le droit de faire tout ce que je veux, t'imagines même pas comme tu douillerais pauvre daube » dans deux pauvres mots. Ouais, ça dégouline peut-être un peu d’ironie, c’est vrai. Je garde un œil sur « le petit con », même que c’est franchement pas facile de surveiller deux mecs à la fois.
Soit je compte sur la loque qui est encore pas relevée (c’est pas gagné) soit sur les renforts qui sont censés arriver je sais pas quand parce que j’ai coupé ma radio.

« Alors ça vient ces numéros, ou il te faut une invitation en trois exemplaires ? »
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... - Page 2 Icon_minitimeVen 9 Jan - 16:20

C'est au moment où il cause à l'autre con dans l'entrée qu'est pas foutu d'y voir clair que je capte où il veut en venir. Cet abruti veut me faire passer pour un prisonnier ! J'aurais l'air soigneusement bête si ça arrivai, mais comment inverser la machine ? Un flingue gentiment posé sur mon crâne me rappelle de pas faire trop de connerie. Là, une question se pose, il tirerai ou il tirerai pas si je me mettais à hurler ? Et si je faisais des yeux de bambi à ce gros con de gardien qui capte rien ? Bon, si il est en taule pour perpet', c'est qu'il a au moins déjà tué, ou qu'il est assez barré pour le faire. Merde merde merde.

- Huit...

Je sais pas quoi faire, nom de dieu, et puis il fait froid et se faire secouer quand on tient une jambe, ça fait juste mal. Putain, en rentrant, j'aurais dû me douter qu'il y avait quelque chose de pourri au royaume du Danemark, parce que si je suis pas dans la merde là tout de suite maintenant, personne n'y est. J'ai un flingue pointé sur la tempe et je suis à poil ! Qu'est ce qui est pire dites moi ?! Si je dis une connerie, je meurs, si j'en dis pas, j'ai peut être une chance de pas m'en prendre plein la tête au sens littéral du terme. Merde ! Et puis cette foutu coco m'empêche de réfléchir correctement, ou de penser à un truc du style « je saute et je me planque derrière le gardien ». C'est pas que j'ai autant l'air d'un employé du lieu que d'une perruche, mais quand même. Enfin on va pas me confondre éternellement avec un prisonnier, c'est genre pas possible. Ce qui est possible par contre, c'est qu'on me fasse sauter le caisson, alors bon...
Fermons notre gueule et attendons notre heure.
J'ai lâché la jambe du type, dans laquelle j'avais commencé à enfoncer mes ongles. Y a pas à dire, un flingue, ça convainc vachement. Et puis en plus, de là où je suis et dans l'état dans le lequel je suis (drogué) je vois flou. Je ne saurais dire si je connais le gardien, mais peut être qu'il me reconnaitrai de vu, ou quelque chose comme ça. J'ai levé la tête vers lui et je l'ai cherché du regard. Seulement cherché, pas fixé, parce que j'y voyais foutre rien. Il demandait le matricule je crois, bruyamment en plus de ça, le hic c'est que d'une c'pas à moi qui le demandait, de deux que le mien n'a que quatre chiffres, comme tout les gardiens. Et si on me cramait le crâne pour ça aussi hein ?
Excuse moi, mais comment l'autre con a pu ne pas remarquer que le Monsieur de la haute là, il portait des fringues qui n'était pas à lui. Ca le boudine affreusement, ce cuir. Puis appeler un parfait inconnu « mon frère », excusez moi mais c'est pas du tout naturel.
Et donc je reste vautré là comme un con, je capte pas la moitié de ce qui se passe, tout ce que je sais c'est que j'ai super mal au crâne et que j'ai envie d'une clope. Je sais pas ce qu'est devenu Bleuette, celle qui me faisait si mal aux yeux, et l'autre con je l'ai à peine vu.
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... - Page 2 Icon_minitimeSam 10 Jan - 21:34

Finalement, une pièce de plus s'ajoute dans mon puzzle. Un puzzle dont le dessin est l'allégorie de la liberté, ou tout du moin scelle que je vais prendre dès que je serais loin d'ici : une belle villa sur un bon petit paradis juridique. Et dans la villa, ce qu'il me faut pour continuer ma promesse à Amy et reprendre en main le contrôle de la famille. Le gardien drogué e en effet daigné me donner le numéro de sa chambre. Autre atout, la crête est dehors. Je ne compte pas trop sur lui mais je peux espérer qu'il agisse si jamais il en a la possibilité. Il doit comprendre que sans moi, il n'a aucune chance. Bref, les pièces s'assemblent jusqu'à ce que j'entende le nouveau gardien s'énerver dans mon dos et demander une nouvelle fois le matricule. Alors ainsi, il s'agissait de mon matricule de gardien officiel. S'il demande cela, c'est qu'il doit les connaître tous. Aïe.

Je me redresse sans hâte mais pas trop lentement non plus et envoie un coup de pied bien placé dans l'estomac du minable à qui j'ai pris les vêtements. J'y ais mis de la force, j'espère que ça va lui couper le souffle pour un bon moment.

"La prochaine fois, je serais pas là pour te sauver la mise. T'as intérêt à trouver quelque chose."

Agir comme un vrai gardien, agir comme un vrai gardien. Je suis dans mon bon droit, trouve vite quelque chose, mon bel Adel. Résumons, il te demande ton matricule, il va sûrement comparer à la liste officielle. Tu as vu qu'il n'y avait que quatre chiffres sur les matricules des gardiens - 2838, c'était le matricule de la fille qui t'a accueilli. J'ai eu le loisir de la contempler suffisamment longtemps à mon arrivée. le matricule des gardiens doit être aléatoire, j ene pense pas qu'il y ait 2 838 gardiens ici. IL y a donc dix puissance 4 possibilités de matricule. 10 000 possibilités. Bien et maintenant je fais quoi ?

« Alors ça vient ces numéros, ou il te faut une invitation en trois exemplaires ? »

Le voilà qui s'énerve. En plus, vu le ton qu'il a mis dans ses mots, il est vraiment en train de s'énerver. Je lui tournais le dos depuis quelques minutes pour m'occuper de la larve cocaïné. Je me retourne et me fige, surpris. Mes sourcils se froncent. Ma voix se fait grave et menaçante. je tiens toujours mon arme en main mais je l'avais baissé, je la garde baissée mais la dissimule petit à petit à sa vue, d'un mouvement le plus lent possible.

"Et donc, puisque je ne te réponds pas suffisamment vite, tu vas me tirer dessus ? Très bonne idée. Je meurs et tu te retrouveras de l'autre côté des barreaux. Vingt huit trente neuf. Ca te va ? Et maintenant laisse moi faire mon boulot. Si t'es pas sur que j'en sois pas capable, t'as qu'à m'accompagner jusqu'au trou pour l'y fourrer. Et pointe ton arme ailleurs, bordel ! Comme si on avait pas besoin de ces malades pour que les collègues en rajoutent."

Terminais-je en désignant du menton Elfman sans pour autant lâcher ce nouveau gardien des yeux. Je m'avance vers la porte de la cellule. Je sors, referme la porte et referme la porte grâce au trousseau. Je l'accroche à mon passant de ceinture avec le si classique mousqueton de gardien. Je me retourne et le dévisage un instant.

"Bon, tu fais quoi ? Tu veux m'accompagner jusqu'au mitard pour être certain que tout va bien ? Ou tu continues, parce que t'es rassuré, monsieur le collègue-qui-ne-m'a-pas-non-plus-dit-son-matricule."

Je me poste à côté de la crête.

"Bon avance, toi. Et m'emmerde pas."

Je l'ai poussé au niveau de l'épaule avec la pointe du canon. Je le suis après qu'il ait pris une petite avance. Au moment, où il a dépassé l'autre gardien je lui lance :

"Arrête toi là, Elfman !"

S'il veut nous reprendre en joue tous les deux, ce gardien n'aura au moins pas un de nous deux dans son champ de vision : nous sommes de chaque côté de lui et il ne peut pas reculer, le mur le bloque. S'il se sent en danger, il cherchera d'abord à tierr sur moi. Je suis armé donc sûrement considéré comme le plus dangereux. de cette manière, Elfman aura une ouverture pour l'attaquer par derrière. Nous sommes à moins de six mètres de lui et, dixit mon instructeur à l'armée, c'est la distance où une arme à feu perd de son efficacité contre un agresseur à mains nues. J'aimerais le neutraliser sans coup de feu. J'aimerai aussi m'arranger pour qu'il calme ses collègues dans son talkie.

"Dis, collègue. Tu veux bien pointer tes deux armes sur ce connard et pas sur moi ?"
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... - Page 2 Icon_minitimeMer 14 Jan - 1:08

Le gardien demande le matricule à nouveau. J’écoute, attentif…Mais, je me dis bien qu’il est peu probable que le type connaisse tous les matricules. J’espère que Lord va continuer avec sa frime, mais le fait qu’il prend son temps pour répondre m’inquiète un peu. Au fond, je me dis que la tête blonde ne sait pas tellement ce qu’elle fait. J’me dis aussi que, le mieux, c’est de faire vite et d’assommer le gardien dès maintenant…D’un autre côté, je préfère ne pas me risquer à d’autres conneries. J’attends un signe de la part du Lord, une révélation divine ou bien la preuve formelle que la situation est désespérée.

Et tandis que mon nouveau colocataire martyrise le pauvre employé dénudé qui n’aurait, franchement, pas dû se réveiller ce matin, je me tais, m’attendant à une suite de circonstance, bonne ou mauvaise.

J’suis pas d’humeur à rester passif face à ce genre de situation, l’atmosphère stressante n’aide pas. J’aurais vraiment envie d’en finir et de le cogner tout de suite celui-là! C’est trop long. Moi, les impro, j’les fais pas verbalement…J’les fais avec mes jointures. J’suis pas un diplomate ni un silencieux. Mais, faut pas gaffer. Alors, je me croise les bras, me disant que ça suffira peut-être à me tenir tranquille.

J’suis soulagé quand Sinclair finit par donner une réponse plus convaincante que l’aurait été mon coup dans sa gueule.

Après son bluffe de joueur de poker du dimanche, le Lord vient me rejoindre hors de la cellule. Il m’ordonne d’avancer. Je marmonne une insulte quelconque quand il me bouscule avec son arme. Et en plus, ça a l’air sincère! Normal, j’ai horreur qu’on me bouscule. C’était tout ce qu’il y a de plus franc. Mais, de bonne foi, et parce que je sais que je dois maintenant le voir comme un allié, j’avance. Et j’arrête quand il me l’ordonne. Ce n’est qu’en me retournant vers le reste de la populace que je me rends bien vite compte de la manœuvre.

Pas bête, pas bête…

J’ai presque cru que c’était le bon moment pour user de mes poings…Mais, heureusement, je remarque que Lord s’apprête à dire quelque chose. Heureusement…

Et sa question risque de soulever beaucoup de chose (mon poing, par exemple) s’il n’accepte pas de se la jouer sympa et de laisser tranquille son soit-disant collègue.

(Désolé pour ce post misérable mais j'suis pas mal occupé là)
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Jayden O'Clock
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... - Page 2 Icon_minitimeMer 21 Jan - 15:21

Je le sens pas, mais alors je le sens vraiment pas. J’ai sans doute mon air pas aimable du tout habituel alors que je les observe tous les deux de mon regard sombre, une moue sur les lèvres. Mes armes sont toujours dégainées, parce que je montre ouvertement que je surveille la compagnie des types louches qui me fait face. Quant au mec abandonné dans la cellule, il est trop dans le noir pour que je puisse seulement songer à le voir, mais j’ai la dérangeante impression d’avoir déjà entendu cette voix. Crier, plus exactement. Je connais ce type (tu me diras je vis ici, ça peut être un prisonnier que j’ai entendu gueuler) et je fronce des sourcils en réfléchissant. Où est-ce que j’ai bien pu entendre cette voix ? C’est pas facile, les souvenirs veulent jamais revenir quand ils seraient le plus utile, j’sais pas si t’as remarqué.
Je regarde soi-disant 2839 faire avancer son punk bleuissime en lui poussant l’épaule, et réprime un grondement désapprobateur. On est censé, en tant que gardien, pas s’approcher de trop près de types qui peuvent potentiellement être dangereux au corps à corps, et surtout pas armé. C’est déjà arrivé, qu’un prisonnier arrache le flingue d’un gardien, et fasse un carnage (pas vu, évidemment, et c’était pas ici, mais c’est un cas de figure). Bref, j’étrécis encore un peu mon regard en observant plus le prisonnier que le « gardien », franchement méfiant.
Je peux pas en être sûr, évidemment que je connais pas tous les matricules de tous les gardiens, mais je pense pas que ce mec le soit. C’est que des détails, l’uniforme pas forcément au poil (ouais okay ça peut arriver à tout le monde c’est vrai), les attitudes que je sens pas du tout … C’est infime, c’est rien, et j’ai pas le droit de le dégommer pour des intuitions.
Et c’est pourtant ce que je fais quand il ordonne à son « prisonnier » de s’arrêter. Je n’écoute même pas ce qu’il dit, appuyant directement sur la détente de mon flingue, et la balle part se ficher quelque part dans le corps du bleu (je l’ai pas loupé joie), tandis que moi, je reste con. Je crois que j'ai visé le plus voyant, sans réfléchir, et vu la façon qu'il a eu de tomber au sol, c'est pas trop bon signe pour son état de santé général. Merde, merde, merde. Heureusement que je peux compter sur mon état de glaçon international pour me contenter de le regarder les yeux grands ouverts sans expression particulière, mais sans bouger non plus.
J’ai vu pas mal de trucs, mais tirer un coup de feu sur quelqu’un, ça, j’avais jamais fait. Et j’suis trop sonné pour faire gaffe au pseudo gardien ; de toute façon avec le coup de feu, les collègues vont vite se ramener … Non ?

HJ : Faites comme si c'était pas ridiculement court. xD
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Lord Adel Sinclair
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... - Page 2 Icon_minitimeJeu 1 Oct - 23:13

Deuxième détonation de la soirée. Cette fois ci le canon est plus loin de moi, je n'ai pas l'oreille transformée en chou-fleur. Par contre, mon ex-colocataire semble s'en être sorti avec moins de chance. Une seconde suffit à contempler la situation : le punk n'a pas encore fini de toucher le sol ; le vrai gardien semble médusé par son acte. La deuxième seconde n'a pas finie de s'écoulerue j'ai déjà réagi. D'un bon de saute près de l'autre. Mes réflèxes de boxeurs, réveillés par la petite rixe de la soirée ont repris le dessus : je lance un crochet avec le poing où je tiens l'arme. Le métal s'abat sur sa tempe, mes phalanges s'écrasent entre la crosse et sa machoire.

Mon cerveau est affairé à autre chose que de traîter l'information de douleur qui remonte par mes nerfs. Je rattrape le gardien et donne un autre coup sur l'occiput du bout de la crosse. En tant que lord, je n'ai aucune force mais j'espère que ma rapidité à un peu compensé cela. Il est au moins groggy pour quelques secondes. Je jette un regard sur Elfman. Il ne bouge pas. Il est donc soit mort, soit agonisant soit blessé. Dans tous les cas, c'est un poid mort dont je ne peux m'encombrer. Dans ce cas là, je ne pense pas qu'il est raisonnable de me considérer comme apte à gérer une meute de gardien seul. Il faut savoir se servir des troupes.

Je me baisse et ramasse le talkie du gardien et son trousseau de clefs. Je ne remarque pas ses armes. Je ne m'en préoccupe déjà plus. Je me tourne vers la cellule voisine, m'approche et arrache les clés qui pendaient à ma ceinture. D'une main, je donne ce téléphone vieille génération à un des prisonniers.

"Débrouille toi pour qu'ils ne donnent pas l'alerte !"

Je n'y crois guère mais au mieux cela nous fera gagner quelques minutes. Je cherche la bonne clé et ouvre la serrure. Je ne prend pas d'ouvrir la porte et m'éloigne déjà. J'offre aux occupants d'une autre cellule le trousseau et un ordre :

"Libèrez les autres, on va s'échapper. Je vais en éclaireur."

Derrière moi, j'entends des cris de joie peu discret. Les criminels n'ont évidemment pas toute ma finesse. Je ne sais pas que devient le deuxième gardien et à vrai dire, cela m'importe peu. Je vais dans les couloirs et m demande quoi faire. Vais-je prendre les clefs de la voiture, chambre huit ? Vais-je directement essayer de m'échapper ? Je suis arrivé l'après midi. J'ignore où se trouve la chambre des gardiens. Je comptais sur le punk pour me guider vers là. J'entend derrière moi de nouvelles portes qui s'ouvrent. Les gardiens vont avoir à faire à de nombreux prisonniers qui n'ont évidemment rien d'enfants de choeur. L'alerte ne tardera de toute façon pas à sonner. Au besoin, ce sera moi qui la donnera. Je m'éloigne : j'aimerai tout de même être sur les remparts avant qu'elle ne retentisse. Aurais-je un peu de chance ?




[suite de ma partie aux remparts, Bonne chance Jay et Irvin. L'intéressant serait maintenant de rameuter les prisonniers.Par contre, je suis désolé, je pensais qu'on aurait au moins un post ou deux avant de se séparer. T-T]
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