Cendres et Flammes
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Cendres et Flammes

Un univers carcéral violent et sans limites où les prisonniers n'ont plus aucun droit.
 
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Lord Adel Sinclair
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Lord Adel Sinclair


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MessageSujet: 22 h 45...   22 h 45... Icon_minitimeDim 30 Nov - 22:41

Une bande d'assassins en rang presque comme à l'école. Tous, alignés dans cette tour, nord, m'avait appris cette gardienne, attendant plus ou moins tranquillement d'être dénombrés avant d'être mis en cage pour la nuit. Pour un peu, on aurait pu faire une comparaison sordide avec un troupeau devant l'abattoir. D'ailleurs, n'était-ce pas cela qu'attendaient les autorités gouvernementales, les familles, les lésés, les petits et les gueux ? Ils n'attendaient que cela, que j'expie pour une faute que je n'estimais pas comme être telle. Selon eux, cette prison serait un long chemin vers le tunnel, un long couloir de la mort. Une mort de violence probablement. Je me demandais soudain quelle était l'espérance de vie dans les prisons et celle-ci en particulier. Mais j'haussais les épaules furtivement. Pourquoi me demander cela ? Je sortirais rapidement, de toute façon. Finalement, j'entends la voix qui vient.

"-Juliet ?
- Ouais.

- Scott ?
- Oui.
- Cellule cinq, okay."


Un bruit de metal qui glisse puis se referme. Des clefs qui se tourne. Je sais que j'aurais beau m'évader d'ici bientôt, ce petit cérémonial, cette musique hypnotisante sera la berçeuse du soir pour quelques temps tout de même. Ce soir, c'est la première. Le gardien se rapproche et s'arrête en face de nous. Enfin de 'nous'. J'étais tellement perdu dans mes pensées que je n'ai pas pensé à contempler mes futurs compagnons de chambrée. Je regarde à ma droite et hausse un sourcil. Damn it ! On m'a mis avec un beatnik ! La coiffure est particulièrement immonde. Etait-ce un clown qui est devenu fou ? Peut-être a-t-il voulu conserver quelques uns artifices de son maquillage ? J'aperçois un étrange dessin sur son crâne. Il est tatoué en plus ? J'ai toujours détesté cela. Ce n'est rien qu'un retour à un état sauvage. Enfin... Pour le peu que j'ai vu, ce type me semble un sauvage. Le gardien me sort de mes pensées par un aboiement.

"Cellule six ! Elfman ?"

Je n'écoute pas sa réponse. Ainsi il s'apelle Elfman ? Je me demande où l'on peut trouver la grâce et la noblesse des elfes dans cette personne. Ce nom est trompeur. Je jette un coup d'oeil à ma gauche. Ce dénommé Elfman est nettement plus grand que moi mais ce mioche à ma gauche -il doit être à peine majeur, ce n'est pas possible sinon- est plus petit que moi encore. Avec une mesquinerie sans nom je hurle un 'youhoouuu' interne jusqu'à ce que je me dise que si ça se trouvait il n'avait pas terminé sa croissance. Bien que j'étais toujours aussi droit que d'habitude, mon moi interne s'avachissait sous la déception. Certes, mon attitude pouvait donner l'impression que j'étais grand mais pas quand un hippie me dépassaient de quelques têtes à quelques centimètres. Je me sentais souvent un peu trop petit. Enfin, toutes limites gardées bien entendues. j'étais tout de même Lord Adel Sinclair. Un rugissement à mon oreille manque de me faire sursauter. Manque. Je me tourne vers lui calmement, flegmatique britannique jusqu'au bout des ongles.

"Sinclair ?"
- Lord Sinclair, je vous prie. Et oui : présent.
- Fais pas le malin, Sinclair.
- Lord Sinclair et bien loin de moi cette idée... Chef."

Vive la préventive. J'y avait appris que les gardiens ne résistaient jamais à cette marque de soit-disante soumission. D'ailleurs celui-là s'éloigna après m'avoir jeté un coup d'oeil furibond. Lui non plus n'avait pas résisté. Je n'avais aucun scrupule à utiliser de cette formule. Cela ne signifiait rien pour moi : le seul chef et ayant droit ici, c'était moi. Jusqu'à ce que je parte et retrouve ma place de chef de famille.

L'appel de notre cellule dut se terminer sans que je ne m'en rende compte : il fallait rentrer dans ce placard de pierre et de métal. Première nuit avec le gosse et le hippie. Les lumières s'arrêtaient apparement dans une demi-heure ou quelque chose comme ça. On faisait quoi en attendant ? Ami-ami ? Du bridge ou un scrabble ? Je restais là debout, tournant dos au couloir à les regarder sans vraiment les voir.
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... Icon_minitimeDim 30 Nov - 23:29

J’me suis dirigé vers le con qui ne cessait de crier « cellule 6, cellule 6! ». Mon petit doigt, grand perspicace, me dit que c’est l’heure de retourner dans l’enclot.

« Couvre-feu! Tout le monde en rang! »

Parlant du loup…

J’me vois forcé de bousculer un peu les autres prisonniers en rang pour m’approcher de ma propre cellule. Évidemment, y’en a qui n’apprécie pas. Je marche lentement, pas tellement pressé de me rendre jusqu’à mon pieu. J’ai foutrement pas envie de rencontrer mes colocataires, potentiellement des cons qui me taperont sur le système, qui chialeront parce que je dors trop tôt ou trop tard, que je fais trop de bruit ou que je prends trop de place. Avec Nash et Fletcher, on avait pas ce problème, on ne dormait pas tant qu’on était pas ivre mort. Je me sens devenir maussade. Ça n’aura pris qu’une journée pour que je prenne conscience du sevrage qui m’attend. Pas d’alcool. Pas de drogue. Pas de cigarette. Autant mourir tout de suite. Mais, je tiens le coup. J’regarde devant moi, pas envie de croiser le regard d’un gardien aujourd’hui. Pas envie de toute leur merde. Qu’ils aillent se faire foutre.

Parlant du loup, voici les agneaux.

Je jette un œil à mes deux nouveaux compagnons de cellule qui viennent peu après moi. N’ayant pas envie de m’attarder à les dévisager, je ne sais pas trop de quoi ils ont l’air exactement. J’m’en tape au fond. J’crois pouvoir prédire d’avant qu’ils ne me plairont pas. Pourquoi? Ils vont bouffer mon espace vitale ces trous duc’.

« …Elfman? »

Je lève les yeux brièvement. Quel sale gueule il a ce gardien. J’hausse des épaules, signalant de manière peu convaincante que c’est moi. Pourtant, il ne se pose pas plus de question et me fait entrer. Je vais directe me coucher dans mon lit, sur le dos, bras derrière la tête, sans un mot. Je soupire. Quelle ennuie. J’écoute silencieusement ce qui se passe.

« Lord Sinclair, je vous prie… »

Je pouffe de rire aussitôt. Ouais, je crois que je vais lui casser la gueule à celui-là un de ces jours…Le second n’est pas mieux.

« Lloyd? »
« Monsieur Lloyd »

Son ton est moins pompeux…Mais, il n’en reste pas moins stupide de croire qu’il aura un jour droit au respect.

Je finis par lever la tête à leur entrée. Mon regard qui était moqueur jusqu’à maintenant se voit parfaitement amusé. J’éclate de rire. J’en peux plus. J’en oublie ma déprime de tout à l’heure.

Deux nains. Chétifs. L’un albinos et avec les traits d’un enfant et l’autre avec des allures de poupée avec ses lèvres rouges et sa tête blonde. Complètement ridicule.

L’albinos va poser ses fesses sagement sur son lit. Il me sourit paisiblement mais ne dit rien. Cette attitude mystique me tape royalement sur les nerfs, mais je n’en laisse rien paraître, je continue de me rire d’eux.

« Alors, je cohabites avec des meuf’? C’est ça? »
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Lord Adel Sinclair
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... Icon_minitimeLun 1 Déc - 0:20

Le gardien me dépasse et s'approche du gamin. 'Monsieur' Lloyd ? Avec cette réponse, le gamin me paraît un peu plus sympathique. De plus, il a lui aussi un petit quelque chose qui me plait. Un petit air de noblesse. Ca me changera de l'autre pouilleux, je dois avouer. Peut-être aura t-il un peu plus de conversation. Néanmoins le gardien nous fais signe de rentrer, je fais demi-tour sans dire un mot. Qu'aurais-je eu à dire ? Je remarque que le lit que j'ai choisi lorsque Galanis m'avait montré cette cellule se matin se trouve au dessus du gamin. Ca tombe bien, finalement, qu'il soit en dessous. Il n'aurait peut-être pas pu grimper, m'ajoutais-je mesquinement.

Cependant, ma tête tourne immédiatement vers l'épicentre du gloussement qui a surgit dès mon pied posé derrière les barreaux. Ah ? J'hausse un sourcil. Le hippie. Bon, il a dû penser à une blague de son niveau. Ca doit pas être bien élevé. Je soupire. Ses mots résonnent à mes oreilles : 'Un bon Lord est celui qui peut prendre le thé en pleine bataille à cinq heures.' N'oublie pas le flegme britannique, mon cher Adel. Toi qui avait tendance à en manquer, tu vas pouvoir le travailler à force de cotoyer ce singe hurleur plus de six heures par jour. Ou plutôt par nuit, espérons qu'il s'endorme facilement et qu'il ne ronfle pas. Bref, qu'il ne me dérange pas.

Le gamin s'est assis, il décoche un sourire à l'abruti fini. Là, c'est du calme et du mépris 100 % poulet fermier élevé au grain ou je ne m'y connais pas. Je pousse un autre soupir et me décide à inspecter les lieux. Si je ne l'avais pas fait ce matin, c'est parce que je savais que j'aurais eu le temps plus tard. Et ce 'plus tard' est venu. Je m'avance dans la pièce vers le fond. mais à ce moment là, une voix que déjà je n'aime pas s'élève :

« Alors, je cohabites avec des meuf’? C’est ça? »

Je m'arrête, interloqué. Je comprend le dialecte local mais dans certaines limites. Que peut bien pouvoir dire 'meuf' ? Je n'ai jamais appris une langue pour parler comme les gueux. Néanmoins, au vu de l'intonation moqueuse, peu me chaut ! Je sais déjà que je n'ai pas à le prendre bien. Et ce flegme de cinq heures m'échappe. Je n'ai jamais pu rester calme avec les gueux de la catégorie 'inutile', 'crétin' et 'agressif' Je le regarde prenant un air hautain et altier. Mon ton se fait méprisant au possible. J'avais voulu dans un premier temps m'exprimer en anglais mais le but n'était-il pas de me faire comprendre ?

"Tiens ? Les primates savent jargouiner en ces contrées ? Surprenante découverte. Il faudrait voir si cela est capable de demander pitié avec autant de... Bagou. Intéressante perspective..."

Puis je me détournais de sa vue et commençait à m'approcher de ce que contenait les misérables armoires qui meublaient la pièce.
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... Icon_minitimeLun 1 Déc - 0:54

Je renvoies le sourire que le nain albinos m’envoie, provocateur, moqueur et avec un air qui se veut vaguement méprisable. Et oui, méprisable et non méprisant. C’pas la même chose à ce qu’on dit…Sauf que je ne connais pas de « on ». Quand j’ai fini de faire la grimace à « M’sieur » Lloyd, je jette un œil à l’autre blaireau. Prévoyant une rencontre qui s’annonce à la fois fort désagréable mais profondément amusante, je m’assois pour mieux les dévisager de la manière la plus impolie qui soit. Lord Machin se tape une visite guidée de la piaule. Il a pas compris qu’il y avait que dalle à regarder? Putain, même mon vieil appart’ était plus grand et pour dire, il y avait même pas de chambres où y foutre un lit.

Mais, je vois bien qu’il ne va pas se la jouer indifférent comme l’autre Blanche Neige. La preuve, dès que j’élève la voix, il s’arrête net. Le temps semble s’arrêter le temps qu’il me réponde et je le sens déjà commencer à bouillir. Je souris et passe ma main sur ma nuque. Oh, je sens qu’on va se marrer vous et moi. Il me rétorque de la manière la plus hautaine qu’il soit cet enculé.

J’ouvre la bouche pour répliquer mais Lloyd m’interrompt tout d’abord. Je ne m’en plains pas en fait, parce que rien ne me venait à l’esprit. Mais, pour le plaisir de faire semblant, je le regarde avec une fausse frustration, comme s’il m’avait empêché de dire l’insulte de l’année.

« Les primates ne demandent pas pitié, ils crient et ils gesticulent. »

Voilà ce que dit l’albinos, citant comme s’il s’agissait d’une information apprise par cœur à l’école bien qu’en fait, je ne m’y connais pas en ce qui concerne les écoles.

« Ah et tu sais il te dit quoi le primate!? »

Ma réponse se dirige vers les deux cons.

« Je n’ai pas suffisamment étudier leur psychologie pour le savoir. »

Je fulmine. Mais, au lieu de rétorquer ou de jouer du poing, je fais que soupirer fortement et aller au fond de mon lit.

« Et puis merde tiens...»

Je décide de changer de sujet. J'suis pas assez calme pour rester pacifique si la conversation reste dans cette tournure.

« Qu'est-ce que vous avez fait pour vous retrouver dans ce trou?»

Mon regard se déplace de Lloyd jusqu'à Sinclair, de Sinclair jusqu'à Lloyd, vice versa.
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Lord Adel Sinclair
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... Icon_minitimeLun 1 Déc - 1:48

Ce Lloyd rentre dans mon jeu. Agréable. Cela ne me le fait que rendre plus sympathique. Un peu de détente. Peut-être pourrais-je discuter un peu avec lui, en tout cas, plus facilement qu'avec le singe.

« Les primates ne demandent pas pitié, ils crient et ils gesticulent.
- Oh... Really ?
- Ah et tu sais il te dit quoi le primate!?"

J'allais répondre lorsque le gamin prit les devants :

- Je n’ai pas suffisamment étudié leur psychologie pour le savoir.
- What a shame !"

Mon ton avait été du plus haut déçu. On aurait dit un gamin à qui on venait d'annoncer qu'il n'aurait pas de jouet pour Noël. Profonde déception. D'ailleurs lorsque j'oublie un peu de me tenir, je me remets à parler anglais. C'est assez significatif. Je m'étais approché des lits superposés, appuyant mon bras contre le morceau de la chambre qui allait devenir ma petite propriété. J'étais ainsi avec classe et grandeur, debout à côté du cadavre ambulant -avait-on idée d'avoir une peau aussi blanche ? Certe la mienne était assez étrange également mais pour moi, cela était dû à mon noble pedigree pas à un déficit en soleil. Bref, nous semblions être tous deux du même côté contre le primate. Je regardais l'espèce d'hooligan qui occupait l'autre lit. A peine deux ou trois secondes avaient séparées ma précédente réponse de celle qui suivit :

"Mais dites-moi, monsieur Lloyd, vous avez désormais un parfait cobaye pour continuer vos études." Je m'adressais désormais à l'autre : "Alors Cheeta ? Nous t'écoutons ! Nous sommes tout ouïe. A moins que cet animal n'ait soudainement perdu la parole..."

Ce qu'il devait avoir fait puisqu'il ne nous répondit pas. Ah ? Correction. Il lacha un 'et puis merde' retentissant avant de se ralonger.

"Mmmmh... Décevant. Peut-être aurions nous plus de succès dans notre apprentissage avec une petite dissection."

Je m'écartais et décidais de retourner à la fouille approfondie des armoires. Peut-être l'un des anciens propriétaires avait laissé quelque chose dedans. D'accord, mon espoir était utopique mais mieux valait tout savoir. Tiens, d'ailleurs, lui aussi voulait savoir. Peut-être un signe d'intelligence. Même si à mon avis, cela tenait plus de l'instinct que de la réflexion. Je claquais la porte de la première armoire avec déception avant de me diriger vers la seconde.

"Ce que j'ai fait pour avoir l'honneur de visiter ce palace ? C'est très simple pour ma part. J'ai lancé avec succès une tarte à la crème sur le président français. J'ai donc été condamné à perpétuité. S'il vous plait, ne me dites pas que 'qu'est ce que tu as fait, toi ?' est le sujet de conversation numéro un des prisonniers. Ce serait pire qu'une torture ! Pire que de l'Earl Grey sans citron ou un petit déjeuner sans bacon ! Inimaginable !"

Je refermais doucement cette armoire. Comme l'autre, je n'avais rien trouvé d'intéressant. Mais celle-ci était la mienne et celle de mon comparse Lloyd. Je n'avais aucune envie d'abimer le matériel qui m'était attribué. Je soupirais et m'appuaynt contre le mur de pierre.





Trad :
really vraiment
what a shame : quel dommage
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... Icon_minitimeLun 1 Déc - 3:02

À peine arrivée, déjà mes deux coloc’ à dos. Rien d’étonnant au finale. Prévisible. L’autre pompeux refuse de retourner dans le calme et continue à déblatérer des conneries. Pour ce qui est de l’autre, il dit que dalle. J’préfère autant, j’aime pas les bavards. Il ne fait que dire avec tout le sérieux du monde : « Je n’étudie pas les singes, je préfère les humains » qu’il dit en réponse à Lord Machin. Il poursuit avec une phrase qui me surprend et qui, à mes yeux, ne veut absolument rien dire : « Monsieur Elfman se rapproche plus d’un Tarzan ou d’un Mowglie que d’un Cheeta ». Rien dans son expression ne m’indique si c’est une insulte ou un compliment…Et pour tout ce mystère, je le déteste.

Je détourne le regard. Si Lord Machin parle de manière bizarre, lui au moins, ne parle pas en énigme et ne me sourit pas bêtement.

« J’crois pas que tu vas trouver de l’Earl Grey, Dieu seul sait à quoi ça peut bien ressembler, ou du bacon ici…P’têtre même pas du citron tiens… »

J’avais qu’à me remémorer mon repas d’aujourd’hui. Peu importe ce que c’était, ça faisait « squick, squick » et c’était gris. Je poursuis en maugréant.

« Et ta dissection, tu peux bien te la foutre dans le cul .»

Je me détourne de ces deux enculés et me recouche dans mon pieu, les ignorant. Ce sera une longue cohabitation…Ou une courte. Tout dépendant de leurs espérances de vie.

Blanche Neige s’est fermé la gueule lui aussi, quand je jette un coup d’œil en sa direction, je remarque qu’il n’a même pas l’air d’avoir participer le moins du monde à la conversation depuis tout à l’heure. Il a la gueule indifférente de quelqu’un qui vient d’arriver. J’leur tourne le dos.
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... Icon_minitimeMar 2 Déc - 1:11

« Monsieur Elfman se rapproche plus d’un Tarzan ou d’un Mowglie que d’un Cheeta ».

Le mioche est généreux. Mais son commentaire n'invite pas à répondre et clôt la discussion. je fais demi-tour et retourne vers la grille qui constitue le dernier mur de ce placard. Justement, le chemin n'est pas bien long : quatre pas. A vue de nez, cette cellule fait dix mètres carrés. Pour quatre. Bon trois pour le moment mais étant donné la nature humaine, la dernière couchette ne restera pas vide bien longtemps.

Je pose mes coudes sur les barreaux et regarde. Il n'y a rien à voir en face. Rien qu'un mur gris désespérant. Ne positionner les cellules que d'un seul côté doit probablement être une mesure de sécurité. Je me demande soudain quel fut le premier architecte à construire une prison moderne. A mon avis, celui-là ne devait pas avouer à sa famille quel contrat il venait de décrocher. Soudain, des paroles derrière moi. Non, un bruit : c'est le hippie qui baragouine. Cela m'énerve, le silence était tranquillement installé et voilà qu'il le rompait. En plus, j'ai horreur de ne pas avoir le dernier mot. Je me crispe lors de ses dernières paroles. Quelle vulgarité ! Je me retourne et, lui aussi. Il me tourne le dos. Je serre les dents. Quelle insolence ! Je lui écraserais bien son petit crâne vide de mon pied ! Sauf que je risquerais de salir mes chaussures. L'un des rares trucs que j'ai pu garder de mes anciens vêtements.

"Don't worry, ape ! Lorsque j'aurais besoin de ne pas perdre la main sur un cobaye, je t'emmenerais faire un tour dans ce fameux donjon. Tu pourras contempler en direct tous mes talents en... dissection. Et ce sera sûrement l'endroit où on peut trouver des citrons... Je t'y ferais découvrir l'Earl Grey citron. Sans Earl Grey, certes, mais avec eau chaude et citron. Tu seras ravi. "

Je me dirigeais vers mon lit afin de m'y installer. Je posais un pied sur le bois du sommier de Lloyd. Il devrait s'y faire, il n'y avait pas d'autre moyen d'y monter sans m'abaisser à paraître un singe. Je ne pouvais tout de même pas me résoudre à ressembler à celui que je méprisais dès que j'avais posé mes yeux dessus. En fait, je fus assez surpris moi-même. La montée était quasi parfaitement exécutée avec grâce. Sauf la fin peut-être. Bah ! J'aurais d'autres essais. Je restais les jambes dans le vide, à attendre un peu. Comment se passerait donc cette première nuit ? Déjà la première soirée avait été mitigée. J'avais certes découvert un compagnon de chambrée convenable mais l'autre... Quoique, il devenait un bon candidat à une petite séance au donjon. Que cela était gentil de sa part de bien vouloir me permttre de garder mon niveau ! Gentil mais un peu inconscient. Je m'adossais au mur.





[désolé je manque un peu d'inspiration, là... ^^']
TRAD

don't worry ape : ne t'inquiète pas, singe !
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... Icon_minitimeMar 2 Déc - 2:51

(Pas la peine de t’excuser voyons…Ah et aussi, tes trad’ sont inutiles mais merci quand même pour l’attention ^^)

Aller, au fond, qu’en ai-je bien à foutre de ces deux rachitiques? Je ne verrais leurs sales gueules que la nuit dans le pire des cas. Je n’aurais qu’à dormir plus tôt et me réveiller plus tôt. Moins de temps que je passerais ici, moins je les verrais. En plus, j’crois pas que ces deux-là puissent tenir le coup. Ils ne doivent pas être bien plus fort que des fillettes. Ils vont crever bientôt, y’a pas de doute. Mais, je me méfie quand même, s’ils sont là, c’est pas pour rien.

“Smoke some green, smoke some green” que je chante en boucle dans mon esprit. Bah ouais, chacun ses trucs pour se vider la tête…I smoke some green and I sing…Mais, j’ai pas de green ici merde. Ça me fout les boules. J’ai même pas droit à une putain de cigarette! C’est quoi cette prison de merde? Même dans la taule pour mineur on y avait droit, j’sais pas qu’est-ce que eux ils en ont à faire. J’suis majeur et vacciné, j’ai tout à fait le droit de fumer…Sauf que j’suis pas vacciné mais ça, ça change rien, hein?

J’en oublie presque mes colocataires avant que Lord Machin s’ouvre la gueule.

Ça y est. Celui-là, il va pas crever bientôt…Il va crever TOUT DE SUITE…Et de mes mains. Je quitte mon pieu d’un seul bond et le regarde, enragé. J’veux bien être calme, mais y’a des limites. J’ai horreur qu’on se fout de ma gueule trop longtemps, c’est pas mon genre. J’suis pas une merde qui se laisse piétiner par des blondinets condescendants aux bras maigrelets. J’sentirais presque mes yeux s’assombrir. S’il y a une chose que je ne supporte pas, c’est qu’on se moque de moi. J’tolère pas, c’est comme ça. J’avance brusquement vers son lit, ignorant complètement Blanche Neige qui ne semble pas foutu de réagir à quoi que ce soit et j’attrape l’autre con par le collet. Brutalement, sans ménagement, je le tire et le fait tomber sur le plancher.

« T’as aimé ta chute connard? »

Aussitôt, je le relève en l’empoignant par son T-Shirt, le menaçant de mon poing.

« C’est quoi ton problème foutu bordel!? »
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... Icon_minitimeJeu 4 Déc - 0:53

[Bin les trad, je les mets pour tout le monde. ^^', je sais que certains ont plus de problèmes. Encore que pour l'anglais ça va mais imaginons un joueur qui a fait allemand avec tous els mots d'espagnols qui traînent... Il comprend rien.]





Le mur était froid. Il fallait avouer que ce n'était pas la faible épaisseur de la veste de mon uniforme et de cet immonde T-shirt réglementaire qui allait stopper le froid. Sous mes doigts, je sentais la couverture rêche. L'épaisseur n'avait rien à envier au tissu de l'uniforme. Je fermais les yeux en soupirant. Quelques discussions rettentissaient, une chanson aux consonnances ibériques. Une chanson d'espoir ou de désespoir ? Chanter était quelque chose de gai pour moi, signe de fête et de grandes cérémonies. Peut-être était-ce un moyen d'oublier la fraîcheur de la pierre qui nous entourait.

Soudain, je sens une chose m'aggripper par la cheville. Je me sens tiré en avant avant que je ne puisse ouvrir les yeux ou réagir. Je flotte soudain dans le vide, mon cerveau commence à enregistrer ce que mes yeux voient. Le plafond s'éloigne à toute vitesse. Le plafond ? J'ai un instant de surprise avant de sentir une vive douleur dans mon dos. Ma tête cogne sans ménagement contre le sol de granite. Je ne peux m'enpêcher de laisser échapper un cri mêlé de douleur et de surprise. Mes yeux se ferment et mes dents évitent de me mordre de justesse.

« T’as aimé ta chute connard? »

Mes paupières s'ouvrent dans la picoseconde. Comment ose-t-il me parler sur ce ton ? Comment ose t-il m'insulter, moi ? Si mes yeux n'étaient pas du bleu de la mer, ils jetteraient des flammes. La crête se rapproche de moi et m'aggrippe par la chemise, me relevant mais... ne me lachant pas. La question devait être rhétorique car il n'attend pas ma réponse. Dommage, je suis certain que ma réponse l'aurait surpris : j'avais adoré la chute. L'aterrissage beaucoup moins par contre.

« C’est quoi ton problème foutu bordel!? »

Cette question par contre, doit vraiment être rhétorique. S'il ne connaît pas la réponse, il ne mérite pas que je la lui donne. Je vois ce poing qui me nargue. J'en fais abstraction sans aucun problème. Un poing ? Et alors ? Je suis un boxeur. Nos regards se croisent. Je penche un peu la tête, un sourire énigmatique, quelque peu sadique et dangereux, apparait et s'agrandit sur mes lèvres. Je ne garde que ce sourire. C'est mon seul mouvement. Un avertissement silencieux, un ordre muet. Qu'il me lâche. Je refuse de me dégager de sa poigne. Je ne pourrais certainement pas me dégager : peut-être est-ce seulement une illusion mais je trouve ses pupilles affreusement dilatées.

C'est un drogué.

J'en suis sur à 90 %, peut-être est-ce la faible lumière qui donne cette impression ? Mais je n'y crois pas. A quoi sert de frapper en drogué ? Cette came a dû détruire tous ses récepteurs à la douleur. A quoi sert de frapper un homme insensible à toute attaque ? Inutile. Le meilleur moyen est d'attendre que ça se regénère. Si ça se regénère. Mes connaissances en biologie s'arrêtent là. Mon sourire et mon expression prédatrice, non. Ils continuent. Qu'il me frappe ou qu'il se lasse, comme il le désire. Mais il me lachera de lui-même.
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... Icon_minitimeVen 5 Déc - 2:22

Le silence. Depuis le « clac » qu’a provoqué sa chute et mes cris furieux, on n’entend plus rien. Il se tait mais je sais que je ne l’effraie pas. Son sourire calme me nargue bien plus que ne peut le faire mon poing à lui seul. Sa sérénité me dégoûte, la sérénité de l’albinos me dégoûterait aussi si je prendrais la peine de la constater. Mais, la fureur de mes yeux ne fixe que lui et cet air paisible et haineux qui se moque de moi. J’aurais envie de lui arracher les yeux et de les lui faire bouffer mais pourtant, je sens ma conviction se briser face à son silence.

Je sens ma volonté déguerpir , ma colère sur le même coup et, avec la même vitesse que cette dégradation lente, je ramollis ma poigne jusqu’au moment où je le lâche. Enculé.

Mes yeux ne quittent qu’une seconde cette enflure blonde pour se diriger vers Lloyd qui n’a exprimé qu’un « hum? ». Je sens une provocation dans son ton…Mais, peut-être est-ce que je me cherche simplement une nouvelle raison de lever le poing. Je ne sais pas. Je ne comprends pas ce type.

« T’as envie de les connaître tes 4 vérités? », je dis à Sinclair.

Je lève mon poing et le lui présente. Je lui présente une à une mes jointures.

« Vérité numéro 1, vérité numéro 2, vérité numéro 3 et vérité numéro 4… »

Inexplicablement et sans savoir si c’était l’effet escompter du cadavre blanc qui me fixe de ses horribles yeux rouges, provocateurs, je regarde brusquement Sinclair et écrase mon poing contre sa mâchoire. Je rate pas mon coup. Déjà, je suis quelque peu calmé bien que j’aurais peut-être voulu causer plus de dommage mais, au fond, j’ai tout mon temps non..?

L'autre blaireau rigole silencieusement dans son coin. S'il croit que j'ai pas l'intention de lui casser la gueule à lui aussi, il se met le doigt dans l'oeil...Mais, plus tard...

J'ai pas envie de le tuer. Ni le blond. Pas là. J’ai juste envie de lui retirer son air niaisement pompeux, de le faire sortir de ses gonds. J’suis si bas que ça? Oui, mais j’en ai tout à fait conscience. Et tu sais quoi? J’m’en tape. Et ça recommence.

« Smoke some green, smoke some green », je chantonne.

Je sens que cette cohabitation forcée sera le résultat d’une non-paisible et non-longue…Relation. Tout ce qu’il y a de plus « amical », mais qui aboutira probablement à la mort ou à « l’estropié-ation » de la raclure à qui je viens de foutre une retentissante… « Parlementation ».
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Lord Adel Sinclair
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... Icon_minitimeSam 6 Déc - 0:57

Finalement, il me lâche. Il a reconnu ma supériorité, ou plus certainement l'ordre silencieux que je lui avais adressé. Et quand le maître ordonne, il est bien connu que les inférieurs doivent s'exécuter ! Même s'il me lâche pourtant, je ne recule pas. Cela serait un signe de faiblesse or, il ne me fait pas peur. Je tire sur la chemise de mon uniforme et passe la main dessus pour la défroisser. Déjà que cette serpillière marronnâtre est une horreur de la mode, inutile d'en rajouter dans la vilenie.

Je relève la tête que j'avais baissé pour regarder ma chemise lorsque l'autre me demande si je connais mes vérités. Seulement quatre ? Il n'est pas très observateur. Mais, c'est vrai qu'on peut les résumer en quatre maximes principales : beau, bon, intelligent et lord. Après, il est évident qu'on peut rajouter des détails et d'autres choses. Les principales sont résumables en quatre mots.

Pourtant, il hausse le poing et moi un sourcil lorsqu'il reprend la parole. Cet 'être' semble passablement dérangé du ciboulot. C'est alors que je vois sur son poing, un tatouage de barbelé orné de gouttes de sang. Je ne peux m'empêcher de froncer le nez dans une moue de dégoût. Ou plutôt de mauvais goût. C'en est incroyable. Comment peut-on trouver cela esthétique ? Il faut vraiment avoir fumé ou reniflé quelque produit illicite pour trouver cela beau.

Le regard du gamin sur moi m'attire. Je le regarde et me demande ce qu'il a en fronçant les sourcils. Qui est-il ? Soudainement, cette insensibilité au monde qui l'entoure, ce calme attentif est étrange. Un mouvement à ma droite. Je détourne le regard. Une forme, vers moi. Une douleur dans la mandibule. Mes dents qui me mordent sous l'impact. Le noir de mes paupières qui se ferment. Un choc dans mon dos. Du froid. Du froid partout. Du froid en barre qui monte verticalement dans mon dos, du froid qui m'engloutit les jambes comme une mâchoire d'un golem de glace.

Je rouvre les yeux. La faible lumière ne combat pas le froid. Je suis tombé contre les barreaux de la cellule, ma jambe gauche repliée sous moi. Je suis maladroitement assis. Ma mâchoire me lance. Je porte ma main à cette douleur qui va bientôt disparaître. Je me redresse. Il est temps pour moi de retrouver ma classe naturelle que ce coup de traître m'a fait perdre.

"That is not fair-play !"

Je me relève finalement. Il chantonne. Mon sourire se fait plus méprisant. Some green ? Je rêve ou cet orang-outan est en train de singer la belle langue de ma chère patrie ? C'est une insulte. Pis : un outrage ! L'idée que ce vert en question pouvait être un symbolisme lointain de sa came ne m'effleure aucunement. Je le fixe encore un peu. Dans un sens, j'aimerai finalement aller me coucher, dans l'autre j'aimerai lui faire comprendre quelle est ma supériorité. Je pose un doigt sur une de mes tâches de lait, comme si je réfléchissais. Pourtant à cet instant, tout est réfléchit : je vais lui casser la gueule. Il n'aura plus besoin de tatouages pour qu'on croie que sa peau possède des meurtrissures.

Je commence à déboutonner ma chemise. Calmement. Puis je le contourne et me dirige vers l'armoire où je range mon vêtement et sort ce que je n'avais pas porté aujourd'hui et qui m'avait pourtant manqué. J'enfile cette paire de gants de soie blanche. Je suis bras nus à cause de ce débardeur blanc, ou plutôt grisâtre. Il fait froid mais je vais me réchauffer. Je m'approche de lui.

"Leçon de vocabulaire numéro une."

A mon tour, je lève le poing.

"Ceci n'est pas un ensemble de quatre vérités mais un poing. Démonstration."

Je suis boxeur. Je me mets rapidement en garde en pliant sur mes genoux, j'approche dans un bond et assène un coup très précisément au plexus solaire. Je n'ai oublié qu'il devait être camé. Aucun intérêt à frapper la rate ou un autre organe, il ne le sentirait pas. Par contre, le plexus à cet avantage qu'une frappe à cet endroit là est l'une des trois manières d'assommer un homme. Une manière qui ne demande pas d'avoir un quelconque récepteur à la douleur encore viable. C'est purement physiologique. Malgré tout, ne vous avais-je pas annoncé que la bonté était une de mes quatre qualités ? J'ai décidé de ne pas frapper pour l'assommer. L'impact fut un peu moins fort : cela devrait seulement lui couper le souffle. Enfin, 'seulement'. Avec seulement tous les effets secondaires qui s'ensuivent.

"Je sais également me servir de mes poings, hérétique. Et crois moi, parmi tous les problèmes qui me taraudent, tu sais, ces problèmes que tu m'as demandé d'énumérer, te corriger ne fais pas partie de ces problèmes. Continue à me braver, je te remettrais à la place qui est la tienne. Retrouve la de toi-même, tu n'auras rien à craindre."

Je m'étonnais moi-même. Lui proposais-je de se mettre sous mon aile, à mes ordres ? On pouvait le comprendre comme cela ou bien comme un simple éloignement. Mais finalement, la première solution me semblait également valable. Il avait démontré qu'il savait frapper fort. J'avais besoin d'homme de main, de gorilles. Et il correspondait donc parfaitement au poste : le cerveau trop c(r)amé pour comprendre que je l'envoyais au massacre. Finalement, l'inspiration me vint :

"Tu es en manque ?"






TRAD

"That is not fair-play !" ceci n'est pas fair-play.

PS : désolé d'avoir fait si long. >.<


Dernière édition par Lord Adel Sinclair le Sam 6 Déc - 18:27, édité 1 fois (Raison : orthographe >.<)
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... Icon_minitimeSam 6 Déc - 1:58

Je suis plutôt amusé de voir Sinclair dans une position aussi ridicule. On reconnaît plus trop la vanité qu’il dégageait il n’y a quelques secondes et qui, je me doute bien, reviendra dès la douleur passé. Je ne me fais pas d’illusion, si c’est un meurtrier, il en a sans doute plus qu’il n’y paraît dans le ventre. Ici, c’est pas tellement différent des ruelles de New York. J’me sens presque comme chez moi.

L’enflure se redresse. J’suis pas peu fier car, à le regarder, je l’ai quand même quelque peu sonné. C’est assez drôle, j’avoue. J’cris et je cogne…Mais, je ne « gesticule » pas comme l’autre enculé aime dire. Et maintenant, j’espère qu’il l’a compris le blondinet.

Surprise..? Je le regarde déboutonner sa chemise. Mais, putain, qu’est-ce qu’il fait le connard? J’hausse un sourcil, complètement déconcerté. Je l’observe faire le tour de ma personne pour aller à l’armoire. Quoi, j’viens de lui donner un coup dans la gueule et lui, au lieu de répondre, que ce soit par les poings ou les mots, va simplement le foutre de nouveaux vêtements sur le dos? Ça y est, je sais avec qui je cohabite. Un fêlé. Un malade. Ça ne peut être que ça.

Je regarde Lloyd, interloqué, levant les mains, haussant des épaules. Tu comprends quelque chose toi? M’dis pas que t’es aussi crétin que ce mec là? Oh, et puis sûrement, après réflexion…

« Mais, qu’est-ce qu’il fout le merdeux? »

Le blanc-bec ne me regarde même pas, lui aussi bien trop occuper à observer les va-et-vient de Sinclair.

Mes yeux retournent sur le pauvre con quand il m’adresse la parole. Une leçon de vocabulaire hein? Il peut user les mots qu’il veut, y’a que les poings qui savent diriger en taule…Pour sûr, c’est une prison qui m’a appris à frapper comme ça. Mais, quand il lève le poing, de la même manière que je l’ai fait une minute plus tôt, je comprends où il veut en venir. J’soupire et le regarde haut. Tu crois t’en aller où comme ça? Tu fais pas le poids. Pourtant, il arrive quand même à me faire perdre quelques instants le pied et le souffle. Je me penche et je croise brusquement mes bras contre mon torse. J’sens une douleur lourde et l’air qui n’arrive plus à circuler. Je cherche mon souffle dans un bruit sourd. J’recule.

« Un coup de chance », que j’aimerais lui dire mais je n’arrive pas à le prononcer. J’ai plus d’air. Je lève des yeux colériques sur lui. Ça, tu vas me le payer. Tu crois avoir fait un bon coup? C’était juste trop facile, je n’ai pas chercher à me protéger de ton poing. Mais, je ne referais peut-être plus la même erreur. Par contre, toi, tes jours sont comptés.

J’suis tellement furieux que je n’écoute même pas son discours à deux balles. Il dit quoi?

"Tu es en manque ?"

Sexe, drugs, alcool and rock’n’roll…Enculé. Je me redresse, l'air offusqué.

“Quoi!? De quoi tu parles ? Va te faire foutre… »

C’est ça, fais comme si t’avais pas compris ses insinuations, continues à faire la gueule de quelqu'un qui est trop bien pour consommer des substances illicites...Tu trompes personne. DRUGS.
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... Icon_minitimeSam 6 Déc - 19:00

J'aime le regard furieux qu'il me lance lorsque, plié en deux, il cherche à reprendre son souffle. Sans m'en redre compte, je lève la tête et le regarde de haut avec un sourire narquois. Il commence à comprendre. Il n'accepte pas encore ma supériorité mais il devra s'y soumettre tôt ou tard, emporté par l'ordre des choses. Cet ordre des choses que je peux aider ou même provoquer par une simple question : a-t-il besoin de drogue ? Ces quelques mots prononcés dans un langage qui lui est compréhensible pour un meilleur impact. Ces quelques mots qui ont un effet indéniable. Je savoure sa soit-disante vexation. Il essaye de jouer, de me faire croire autre chose. Mais il ne se rend pas compte qu'il est comme un débutant en duel face à un maître du théatre et de la politique. Pauvre petite chose ! Etre vaincu d'avance et ne pas le voir. C'est si pathétique.

Pourtant, comme j'ai abaissé mon niveau de vocabulaire pour me faire comprendre de lui, je dois également m'abaisser à lui mettre les points sur les i. Cette initiative me répugne d'habitude, et me répugnerait presque si je n'avais autant de mépris et aussi peu de considération pour lui. Et puis les avantages potentiels à l'avoir à mes côtés sont bien plus grands que l'écoeurement que je sais que j'aurais dès que je ne serais plus dans le feu de l'action. Mon sourire change encore : plus aucune moquerie dedans. Pour un peu qu'il sache le décripter, il le prendrait mal. Au contraire, il se change en une expression de confiance mais soupoudré d'un zeste de puissance.

"Je vais répondre à tes questions."
*Mais certainement pas à ton ordre, misérable vermisseau.*
"Es-tu en manque ? Héroïne, LSD, cocaïne, alcool, amphétamines ou autres joyeuseries. La prison est un désintoxicateur féroce. Je peux te fournir."

Mon sourire s'était terminé carnassier. Le même que j'avais pris lorsque je voulais qu'il me lâche. La puissance était mon univers et ma drogue. Nettement moins néfaste pour la santé, nettement plus agréable pour la société. J'étais toujours l'un des acteurs actifs de la politique, de la finance mondiale et du commerce. Les trois se fondant finalement en un. J'ignorais où je pourrais en trouver pour l'instant même si dans mon esprit je triais déjà les personnes potentielles. Quelques gardiens m'apparaissaient comme de bons candidats. Surtout un que j'avais croisé sans lui parler. Commerce, commerce, quand tu nous tiens. Il était étonnant de voir à quel point cete conversation pouvait se comparer un 'étrange' entretien d'embauche. J'avais besoin de ses services, je lui offrais rétribution. Une rétribution avantageuse pour moi : non seulement elle me permettrait d'en faire mon esclave dépendant mais également elle m'offrait la paix. J'avais le sommeil lourd et je n'avais aucune envie d'avoir un adversaire dans les même mètres carrés où je dormais.
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... Icon_minitimeSam 6 Déc - 20:42

Je le regarde avec mépris. J’ai envie de lui arracher son sourire. Hautain. Pourtant, c’est une merde. Tout autant que moi. Tout autant que tout le monde ici. Son arrogance me répugne.

L’air lassé, soudainement peu intéressé par ses jérémiades, je vais simplement m’asseoir sur mon lit, pied au sol, coude sur les genoux. Je bâille quand je l’entends parler avec cette voix qui me fait horreur. Mais, je ne peux m’empêcher de pouffer de rire, de la même façon qu’en entrant dans cette cellule quelques temps plutôt, quand il dit qu’il peut me fournir.

« J’en crois pas un mot. »

Je mens là? Je ne le sais même pas. J’sais que l’idée n’est pas impossible. Mais, je n’ai pas envie de lui donner crédit. Et puis, rien ne me dit qu’il dit vrai. De plus, je ne suis pas complètement taré, je sais qu’il ne dit pas ça « juste comme ça ». M’enfin, pourquoi un type que je viens de frapper et qui en fait de même me proposerait de la drogue, hein? J’le sens pas ce merdier, mais ce serait de dire qu’il ne pique pas ma curiosité. Je lève les yeux vers Sinclair, toujours amusé même si j’ai encore envie de lui arracher la tête.

« De toute façon, pourquoi tu ferais ça, hein? »

J’entends juste l’albinos rire silencieusement.

« Mais oui, pourquoi? »

Je regarde Lloyd. Je sais pas de quoi il se mêle…Mais, il a la gueule de quelqu’un qui a compris une évidence. Sauf que je ne vois pas qu’est-ce qu’il peut savoir de plus que moi. Je fronce les sourcils.

« Oh, j’avais oublier que tu parlais toi… »

Je ris. Puis, mes yeux reviennent vers l’autre imbécile.

Je me gratte la nuque, attendant la suite. Non, j'la sens pas bien cette histoire...Et, peu importe ce qu'il me veut,,,
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... Icon_minitimeSam 6 Déc - 22:21

« J’en crois pas un mot. »

Il dénie mais ne réfute pas. Mon sourire se fit vainqueur. Tôt ou tard, je l'aurais.

"L'important n'est pas de croire mais de savoir."

Le ton avait été mystérieux mais également honnête. Oui, la connaissance était le plus important. La métaconanissance également mais cela, c'était ma propriété personnelle. En tout cas, je le sentais céder, plier à vue d'oeil et de nez. J'avais un flair en affaire. Un peu moins pour estimer la nature humaine mais là, nous parlions de nature simiesque. Je sentais qu'il se posait des questions, qu'il hésitait, que j'avais touché un centre d'intérêt non négligeable. Il ne tarderait plus à entammer les négociations. Il lève les yeux vers moi. Je suis persuadé que ce sourire qu'il affiche n'est que pour masquer ses hésitations.

« De toute façon, pourquoi tu ferais ça, hein? »

Et voilà ! Acta est fabula ! Il a cédé. Il va peut-être résister encore un peu pour la forme, pour le fond ou pour se persuader complètement mais il a cédé. Il sait qu'il connait maintenant ma part du contrat, grossiste, et il cherche à savoir la sienne. Que vais-je lui demander en échange de cette substance qui le fait planner ? Pourquoi ? Cependant, il me pose là une question difficile. Mes motivations sont multiples mais je ne suis pas certain qu'elles puissent être rendues publiques. Le mioche m'inttromp avant que mon sourire vaninqueur ne cesse et me permets de me faire gagner du temps.

Je l'écoute quand même et sa question m'agaçe. Je sais parfaitement que je suis en train de m'abaisser à enrôler un primate hippie qui se tatoue et aucunement fiable. Son rire me rapelle que je vais m'avilir à employer ce type. Le gamin le sait et me le fait discrètement remarquer, l'autre n'a rien compris et oublie sa question. Il faut que je fasse d'une pierre deux coups. Si je peux. Le silence du deuxième coup durant la majeure partie de la confrontation ne m'a pas permis de le toiser, d'évaluer qui était ce gamin à peau de talc. Je soupire.

"Tu m'as prouvé plusieurs choses ce soir, Elfman."

Je m'arrête un instant. Officiellement parce que je reprend ma respiration, officieusement parce que je me maudis. Je suis obligé de lui montrer qu'il a plus de valeur que ce que je n'ai de cesse à lui dire depuis tout à l'heure. Obligé de faire croire qu'il a gagné une partie de mon respect. En plus, je me souviens qu'il faut que je lui parle avec des mots simples de manière à ce qu'il comprenne. Quelle vie !

"Je veux sortir d'ici. Et pour cela, je préfère que tu uses de tes poings pour moi que contre moi."

La suite est (presque) évidente : 'mets-toi à mon service'. Mais je ne connais pas ce type. Peut-être tient-il dur comme fer à croire qu'il ne se soumet à aucune règle. Dans ce cas, il ne vaut mieux pas trop que je lui mette les points sur les -i. Surtout qu'il est piégé au final.
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... Icon_minitimeSam 6 Déc - 23:26

J’comprends pas pourquoi il arrête pas de sourire comme ça. C’est peut-être juste pour ça, d’ailleurs, que je sens pas cette histoire. Son sourire en dit trop long sur ses intentions même si je n’arrive pas à les décrypter. Je sais juste qu’il y a une voix dans ma tête qui me dit « non », sauf qu’elle ne me fournit pas d’explication.

"L'important n'est pas de croire mais de savoir."

Une phrase toute faite. Je la comprends pourtant je suis persuadé qu’il n’y a rien à y comprendre. Il aime juste sortir des répliques à deux balles qu’il croit spirituelles. Mais, il est dans l’erreur. Pourquoi? Parce que c’est un con. Pourtant, je l’écoute sagement.

J’aimerais avoir un briquet en ce moment, juste pour l’allumer, l’éteindre, l’allumer… Sauf que, faute d’en avoir, je ne peux que me gratter la nuque à répétition pour occuper mes mains.

Ça m’occuperait de cogner, aussi, mais avant, je vais le laisser parler. Il en a des choses à dire…Trop de mots pour si peu en fait. Mais, je reste vaguement intéressé. Faut dire qu’il m’intrigue là.

Je lui ai prouvé des trucs. Quoi? Que je peux lui dire « ses quatre vérités »? Lui, en dehors de me prouver que c’est un crétin pompeux, je sais seulement maintenant qu’il a quand même une petite idée de où se trouve le plexus solaire. Mais, c’est un détail ça.

J’suis à demi-surpris quand il en vient finalement aux faits. J’savais qu’il s’attendait à quelque chose de moi. Mais, là, j’avoue que…M’enfin. Ai-je vraiment envie de me foutre au service de ce connard? Car c’est bien ce qu’il me demande, j’suis pas stupide.

« Et en quoi mes poings peuvent aider milord? », je dis d’un ton horriblement sarcastique.

Pauvre con.
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... Icon_minitimeDim 7 Déc - 0:11

Sa réponse est du plus haut ironique. Je préfère ne pas en tenir compte. Le prendre au pied de la lettre. Si jamais il recommence une fois qu'il se sera mis à mon service je pourrais le corriger tant qu'il m'en prendra l'envie. En attendant, je me dirige vers les barreaux. On ne voit vraiment pas très loin dans le couloir. Il peut y avoir des gardiens non loin, je ne les détecterais pas. Je ne pourrais pas lui dire ce que je pourrais lui dire. Que pourrais-je lui dire, d'ailleurs ? Plan A ? Un agent fait exploser les moteurs d'accès aux pont levis et à la grille, quelques morceaux de viande risquent leur vie pour maîtriser les gardes du chemin de ronde et prendre possession des armes à feu et on est tous libre ? Ou bien plan B ? Je m'arrange pour le faire évader, je me fais passer pour un garde, je le maîtrise comme on tire un lapin avec ces fusils à lunettes, je fais semblant d'aller le chercher et je me casse ? Ou plan C ? Ou plan D ? Inutile de lui annoncer toutes les possibilités où j'ai besoin de chair à canon pour faire le sale boulot. Sans même compter où il pourrait être utile pour avant.

Je suis un aristocrate moi. Je ne fais pas du travail de pietaille. Je m'occuperais plutôt d'aller organiser le sabotage des douches des gardiens pour l'accomplissement du plan A, histoire de minimiser les risques et les vies perdues, d'aller fouiller dans le bureau du directeur pour le plan A ou le C et de recruter et organiser le A. Bref, reproduire ici ce pour quoi j'ai été mis au monde, élevé et éduqué. Puis, une fois sorti, je reprends mes affaires et ma vengeance. Amy, je te jure que tu reposeras en paix. Nos propriétés écossaises ne verront pas le spectre de ta présence.

Depuis le début de mes cogitations, j'ai perdu mon sourire, repris un visage sérieux, ce visage d'homme d'affaire puissant, sûr de lui et de son bon droit. Je me redresse si c'était encore possible. Je passe la main dans mes cheveux et les ramène en arrière la mèche retombe à sa place. Je ne suis là que depuis un après midi mais je ne compte pas m'éterniser. J'ai pourtant rangé mes affaires mais pour tromper les yeux officiels. Finalement, je me souviens qu'il attendait une réponse et, après quelques minutes d'un silence étrange, je ne lui répond que cette phrase classique :

"L'union fait la force. Voilà pourquoi. Les gardiens ne sont pas si nombreux."

L'autre peut m'écouter aussi s'il le veut. Il ne me semble aucunement intéressant. Sympathique sous certains abords, étrange sous les autres et inintéressant en général. Peut-être dispose-t-il de talents qui me seront utiles par la suite. Il est aussi nouveau que moi. Personne ne le connait et moi non plus. Peut-être faudrait-il que j'envisage de me renseigner pour savoir où sont rangés les dossiers des prisonniers. Il me semble que l'accueil des gardiens en est rempli. Il faudra faire une diversion. La crête peut vraiment m'être utile. Je plonge mes yeux décidés dans ceux du hippie. Me suivras-tu ou non ? Cesse de me faire perdre mon temps ! Les lumières vont s'éteindre d'une minute à l'autre et j'aimerai aller dormir, me reposer de cet énervement de la journée.
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... Icon_minitimeDim 7 Déc - 0:53

Un long silence où le mec perd son sourire. Ça fait toujours ça de positif. Mais, je refuse de laisser la conversation s’en aller tant que cette histoire ne soit pas plus clair. Sauf que, ni lui, ni moi, ni Lloyd semble vouloir briser le silence. J’attends simplement ma réponse et je sais qu’il va me la donner. J’avoue quand même que le temps qu’il prend à choisir ses mots ne me met pas du tout en confiance.

Je m’enfonce dans mon lit en soupirant, plaçant mon dos contre le mur. Je ronge l’ongle de mes pouces…C’est toujours ça pour me faire patienter.

Je n’ai pas aimé son silence et j’en n’aime pas la réponse non plus. Trop vague et décevante. Mais, ce qu’il ne sait pas, c’est que ses mots en disent pas mal.

« Les gardiens ont quand même un avantage…Celui d’être armé jusqu’aux dents. »

Je m’arrête un instant, mes yeux allant de Sinclair jusqu’à l’albinos qui, j’en suis sûr, nous écoute attentivement.

« Alors? »

Je le regarde fixement.

« C’est quoi ton plan? »

L’union fait la force hein? C’est un synonyme pour « une chance sur deux de crever ». Je connais ce genre de phrases pour l’avoir entendu bien souvent dans les rues de New York. C’est synonyme de plans suicidaires.

« Et si moi je sais frapper fort…Toi, t’es quoi? Le con qui va se cacher dans un coin pendant que j’fais la merde? Qui va attendre pendant que j’encaisse tous les coups?»

J’le sens pas.
J’suis pas dupe.
Et y’a l’autre blanc-bec qui se marre encore.
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... Icon_minitimeDim 7 Déc - 1:25

« Les gardiens ont quand même un avantage…Celui d’être armé jusqu’aux dents. »

Oh. Je relève un sourcil et un sourire amusé sur mes lèvres se montre. Mais c'est qu'il est plus intelligent qu'il n'y paraît ma foi. Ou alors, il s'agit d'instinct. C'est plus probable finalement. Cependant, j'aimerai qu'il parle moins fort. Les gardiens font quand même des rondes. Peut-être ne peut-il pas saisir cela.

"En effet. Et de rôder dans les couloirs à épier nos conversations. Parle moins fort, Elfman."

Je soupire et lui tourne le dos à nouveau, regardant le couloir ou plutôt le plafond du couloir, levant les yeux, un peu exaspéré.

"Les armes de fonction sont apparement constituées d'un pistolet et d'un tonfa. J'ai cru voir certain porter des fusils à pompe. Mais qu'importe. La force technique n'est rien face à un bon plan. Ils font l'erreur dans cette prison d'ouvrir nos cellules. Je pourrais t'énumérer des miliers de raisons de pourquoi je ne crains pas les gardiens et de comment les maîtriser."

Notamment grâce à ce que je viens de voir. Un détecteur de fumée. Voilà pourquoi il n'autorisent pas les cigarettes. Intéressant. Je tourne le buste regardant à nouveau les couvertures et les matelas qui recouvrent les planchesde métal qui nous servent de sommier. Je me retourne à nouveau vers l'O.V.N.I de plasitque blanc. Derrière le punk continue sur le même ton malgré ma mise en garde. Un plan, mais crie le sur tous les toits cela ne me dérange pas ! Il commence à m'agacer sérieusement.

« Et si moi je sais frapper fort…Toi, t’es quoi? Le con qui va se cacher dans un coin pendant que j’fais la merde? Qui va attendre pendant que j’encaisse tous les coups?»

C'en est trop. Je me retourne, une main toujours accrochée au barreau. Mes yeux lancent des éclairs olympiens.

"Continue à m'insulter Elfman et je te garantie que tu iras divertir les poissons rouges des douves. Pour le moment, je te laisse au bon souvenir de ta came. Je vais dormir. Tu reviendras me voir lorsque tu te seras décidé à comprendre que la mort d'un prisonnier ne m'est d'aucune utilité."

Je l'avais regardé dans les yeux, sourcils froncés par la colère. J'étais parfaitement sincère. La mort d'un prisonnier ne m'était d'aucune utilité. Même si ça pouvait arriver. Mais cela n'aurait été qu'une conséquence, qu'un dommage collatéral, pas le but de l'opération. D'ailleurs, tout le monde devrait mourir un jour. Mais ce n'était pas le moment de donner cet argument. Je crois qu'il ne l'aurait pas considéré comme valable. Je lâchais la barre de métal et posa le pied sur le lit de Lloyd au moment exact où la lumière s'éteignait. Je grimpais dans le noir et m'assis à nouveau contre le mur froid. Aurait-il le culot de venir dans la faible lueur pour me déloger une fois encore ? Ou me répondrait-il de manière à ce que ce soit moi qui rompe le silence qui se mettait à régner sur le couloir petit à petit ?
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... Icon_minitimeDim 7 Déc - 2:03

Je ne me gêne pas quand il me dit de parler moins fort. J’abaisse à peine le ton. Faut quand même dire qu’en ce moment, c’est lui qui me fait ses drôles de propositions et que pour le moment, si on est piégé il sera le premier dans la merde. Et ça, ça m’en fera pas moins plaisir. Je suis pas du type à cafter, mais si cette histoire vient malencontreusement dans les oreilles d’un gardien, j’en serais pas trop peiné.

« La forcé technique n’est rien face à un bon plan. Un bon plan. Quel plan? Je te demande ce qu’il en est et tu ne fais que tourner en rond. »

L’erreur d’ouvrir les cellules…Mais, ils ne font pas l’erreur de baisser le pont-levis n’importe quand. Et, s’ils le font, on m’a déjà bien informé qu’on serait fusillé avant d’avoir réussit à fuir. Je vois bien là une tentative pour nous dissuader, nous faire peur. Ça empêche pas le fait que c’est quand même vrai.

À mesure que je parle, je sens sa colère monter. On sera encore obliger de jouer du poings, c’est ça? C’est une de mes spécialités même si je suis nettement plus douer à jouer les pick pocket dans les foules.

Je ris quand il démarre un nouveau monologue. Le bon souvenir de ma came. Je ferme les yeux, me laissant aller à quelques souvenirs, du temps ou Nash et Fletcher étaient encore vivants…Oui, l’idée est tentante…Mais pas suffisante pour que je me laisse duper aussi facilement.

« Ça ne t’est pas utile, pour le moment seulement… »

Je lui jette un regard méfiant puis me mets sur le dos. Mes mains reviennent à leur place, derrière mon crâne.

« C’est toi au contraire qui reviendra me voir quand tu auras compris que je me laisserais pas embarquer dans ton histoire avant que tu ne m’expliques exactement ce que tu me veux. »

Je souris, le mettant au défi de trouver des mots qui me plairont.

« La balle est dans ton camp l’blaireau. »
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Lord Adel Sinclair
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... Icon_minitimeLun 8 Déc - 2:08

Assis en tailleur, me reposant un peu avant de devoir descendre pour attraper une veste dans l'armoire, je me sentais un peu las. Bilan de cette première journée : plus que mitigé. Quatre heures de route depuis La Haye, un sandwich assez sympathique à midi, un chien loup qui tenait plus du loup que du chien malgré la gentillesse de sa maîtresse, un premier repérage du château, une relève des gardes à quatre heures trente pm au niveau du pont-levis, un type plutôt intelligent dans la salle des téléphones et qui semblait connaître les adages de la maison, la mauvaise nouvelle que je devrais travailler à la lingerie -j'irais élucider ça demain- et finalement ce punk immonde mais d'une valeur négligeable qui m'énervait. Entres autres choses : tous les détails découverts et notés demeuraient de toute façon dans ma mémoire. Mitigé donc. Ah ! Nouvelle information. Il n'y avait pas de projecteur pour surveiller ni l'intérieur ni l'extérieur. La meurtrière était petite mais comme j'étais en hauteur je pouvais jeter un coup d'oeil. Je ne voyais aucune lumière donc pas de projecteur.

Ils avaient beau dire qu'il s'agissait d'une prison de très haute sécurité internationale, je la trouvais quand même dépouillée de pas mal de mesures de sécurité que j'avais pu observer dans les deux autres établissements d'arrêt où j'avais logé. Pas de projecteurs, de filets anti-aérien. Il pourrait suffire que je réussisse à faire passer un message discret à David, l'un de mes assistants. Et hop, un bon missile, un hélicoptère et zioup ! Une petite évasion bien réussie. Mmmmh, il faudrait alors que David réussisse à contacter les bonnes personnes. Je suis officiellement un criminel ayant assassiné 48 sujets de Sa Majesté la Reine, je doute que le ministre de l'armée ne prête l'équipement nécessaire à mon bras droit. Surtout que je ne suis plus dans les parages, même s'il me doit encore beaucoup de choses. Cela s'annonce difficile. Mais pas impossible.

Le silence semblait revenu dans le couloir. Sauf qu'il fut rompu par les paroles du primate junkie. Je sautais du haut de ma couchette. Je retombais avec un bruit étouffé par les semelles de mes chaussures. J'avais horreur de ne pas avoir le dernier mot et plus horreur encore quand le dernier mot de la réplique de l'autre se terminait par une insulte à mon égard. Les lumières étaient éteintes mais mes yeux s'étaient habitués au noir. Je me demandais également s'il n'y avait pas quelques lampes de sécurité non loin, les ténèbres me semblaient bien claires. Mais de toute manière la nuit allait devenir ténébreuse. Une seconde fois, j'abattis rapidement mon poing sur le plexus de ce chien galeux. Puis profitant de sa faiblesse, je le tirai hors du lit et le jetait au sol. La pièce était plus petite que ce que je ne m'imaginais : il se cogna contre les barreaux à ma grande surprise, faisant un bruit du Diable. Peut-être moins bruyant que mes paroles.

"Tu as tout à fait raison, charogne ! Ta mort ne m'est d'aucune utilité, elle va seulement m'être agréable !"

Je savais d'ordinaire appuyer mes propos. Ici, par un coup de pied bien placé sur la gorge. Avec un peu de chance, j'avais frappé sur la jugulaire, deuxième manière d'assommer. Sinon, c'était la trachée qui avait pris. Il souffrirait de toute façon. Je lançais un autre coup de pied sur la mâchoire et reculait plus loin. Ce punk était de la même trempe que l'autre de cette après midi : puissant. Moi j'étais simplement rapide et précis et pas d'une résistance aux coups énormes, à peine une endurance correcte. J’étais Lord avant tout. Je disposais d’une technique parfaite. Je n'aurais jamais cru que l'exiguïté des rings de boxe puisse être reproduite ailleurs que sur les rings. Cela allait m'être pratique. J’estimais de plus en plus les vertus de mon éducation rigide et de mes entraînements. Les anglais étaient évidemment les meilleurs.

Evidemment, ce tohu-bohu retentissait quelque peu dans l'étage, précédemment calme. Quelques prisonniers gueulaient de nous taire, d'autres lançaient des encouragements. Les distractions devaient être bien rares par ici pour qu'ils acceptent de se contenter seulement du son et pas de l'image. Dommage, ils manquaient le meilleur : la vue de ma personne réduisant l'autre à l'état de bouillie informe. Je ne pensais pas encore que la venue d'un gardien ne saurait tarder. Je me préparais seulement à esquiver et frapper dès que l'ouverture se présenterait.
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... Icon_minitimeLun 8 Déc - 8:30

Je vois une ombre bougée dans le noir. Une ombre? Non, mes yeux sont déjà suffisamment habitué à la noirceur. Je vois Sinclair qui se lève, lève le poing et…Frappe.

Je n’ai rien fait pour l’arrêter. Je ne saurais trop dire pourquoi. Peut-être juste parce que je préférais encaisser. Il ne me faisait pas peur. Même si j’ai le souffle coupé, ce n’est qu’un désagrément temporaire.

Alors que je respirais rapidement, j’ai juste eu le temps de sentir ma tête se cogner contre un métal froid et raisonnant. Ce n’est qu’en regardant autour de moi que j’ai pu comprendre qu’il m’avait tirer de mon lit. Je me suis cogné contre un barreau. Je ne sens même pas la douleur tant que je suis furieux. Je le regarde avec des yeux lui jetant des éclairs mais, à peine le temps de me redresser que son pied vient m’écraser le cou. Je n’avais pas eu le temps de reprendre mon souffle que je le perdais déjà.

J’ai atrocement mal à la mâchoire. J’ai à peine eu le temps de voir son pied passer. Je fulmine. Je veux le tuer. Maintenant. Cette fois, je ne prends même pas le temps d’inspirer pour y voir plus clair. Je suis fou de rage. Je lui envoie mon poing dans la gueule…Du moins, j’essaie, mais il part mon coup. Je réussis à peine à lui effleurer le visage dans la deuxième tentative. Sans prévenir, je lui saute dessus, le faisant tomber au sol. Je reste au dessus de lui, l’attrapant par le cou, serrant mes mains contre celui-ci.

J’allais pas me laisser faire par ce type. J’allais pas me faire tuer par cette pourriture. Qu’est-ce que je suis en train de faire..?



Je lâche finalement sa gorge, voyant son visage écarlate. Mon poing vient se percuter contre son visage de bourgeois.

« J’vais t’tuer! »

J’entends juste les autres prisonniers hurler dans tout le couloir. Mais, je ne vois rien ni personne en dehors de moi et Sinclair.
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... Icon_minitimeLun 8 Déc - 12:29

J'esquive, je pare et je me déplace sans aucun problème. Même malgré la faible luminosité. Il est facile à voir venir avec sa taille. Sauf si comme il le fait maintenant, il me saute dessus. Là, sa taille devient un avantage, la surprise m'a fait perdre la seconde qui m'aurait été utile pour esquiver. Je rate, lui non. Il faut bien un perdant à chaque mouvement. Le sol est aussi froid que les murs, ma tête heurte une nouvelle fois le sol. Il est vraiment décidé à me faire tomber, ce gueux ! Je le sens sur moi, je commence à frapper. J'essaie de viser, il bouge de trop, impossible de porter un coup décisif. Il faut enchaîner. Ce que je fait jusqu'à ce que je sente des mains autour de mon cou. Une sueur d'appréhension me descend dans le dos. Il ne va pas oser ? Mes poings portent plus vite mais déjà je sens que je n'arrive plus à respirer. J'étouffe, mon cerveau me brûle, une terreur invincible me remonte le long des entrailles. Je vais mourir. J'essaie encore de le frapper, de le forcer à me lâcher mais mes muscles se sont transformé en gélatine. Je ne sais pas si c'est l'effet du manque d'oxygène ou de ma peur. Finalement, je suis incapable de réagir. Je vais mourir dès la première soirée. J'aurais rit de cette stupidité si la trouille ne m'aggripait pas le cerveau comme le faisaient ses doigts autour de mon cou. Je vais mourir comme un chien dans cette cellule. Des petites étoiles brillantes apparaissent dans la nuit de mon âme. C'est la fin*.

Soudain, mon thorax se soulève, un vent frais parcourt mes bronches, les étoiles restent mais une partie de ma lucidité revient. Qu'est-ce qui s'est passé ? Il m'a lâché ? Il m'a cru mort ou quoi ? M'avoir déjà tué ? J'essaie de bouger pour me relever mais je suis encore paralysé, engourdi par cette panique immonde que je n'ai pas pu surmonter rationnellement. Je me maudis. Les étoiles sont encore devant mes yeux, mon cerveau est encore à l'état de chaussette irlandaise détrempée dans un café de six mois. Soudain, une douleur fulgurante. Un poing. Ma tête bascule et mon autre joue rencontre le froid glacial du sol. Les étoiles disparraissent et le froid solidifie mes muscles liquéfiés. Ma respiration sifflante revient à la normale. Mon regard appeuré disparaît et mes yeux lancent à nouveau des éclairs.

Où est-il ? Il vient de faire deux erreurs. Où est-il ? Il ne peut pourtant pas se cacher dans cette boîte de conserve. Où est-il ? Il a eu tort de me lâcher avant que je ne sois mort. Il a eu tort de me frapper. Il a eu tort. J'ai retrouvé ma vitalité, ma vigueur et ma rage. Finalement, je regarde au dessus de moi, il y était. C'est bête, très bête de ma part : je viens de perdre de précieuses secondes à regarder autour de moi. Quoique. Peut-être pas. Il est plus grand que moi. Il a oublié que ma famille a plus de mille ans, il a oublié que malgré mes manières aristocratiques, nous ne sommes pas devenus Lord pour rien. Je l'attrape de ma main droite et tire. Le geste n'est même presque pas violent. Il se trouve juste parrallèle au sol, parrallèle à moi, sauf que pour lui, plus grand, sa tête dépasse de la mienne. Tant mieux. Ma main gauche attrappe la porte métallique de l'armoire et je l'ouvre violemment. L'acier est plus dur que de l'os. Ca a dû l'estourbir un peu plus que je n'aurais pu le faire. J'en profite pour donner une dernière frappe et me dégager de cette position plus qu'inconfortable et dangereuse.

Je me remets debout et passe un main à mon cou. Je sens encore où ses doigts crasseux ont osé toucher ma peau. Il faudra que je pense à me refaire un rappel antitétanique. Des bouseux comme lui, ça doit porter plein de maladies. Je n'ai pas frappé pendant ces quelques secondes. J'ai certes raté quelques occasions de le toucher facilement mais j'ai surtout pris du temps pour me remettre de cette strangulation. Je me remet en garde, l'esprit plus clair et détaché que jamais, entièrement concentré sur ses gestes, sur ses ouvertures et ses erreurs. Faire attention à sa taille, à sa puissance, exploiter ses faiblesses et toucher aux organes vitaux. Mourir dès la première soirée ou le tuer. Je ne ferais jamais respecter mon rang de Lord sinon. Pendant quelques instants de combat, statut quo. Je pare, esquive, tourne autour de lui sans difficulté, j'ai réussi à porter quelques coups mais mal placés et sans aucune force. Ca dure. Pourra t-il bouger sa grande carcasse aussi longtemps que moi mon corps sublime ?






* au bout d'à peine 135 messages, c'est con quand même.
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... Icon_minitimeLun 8 Déc - 22:06

À voir ses yeux, il semble à peine avoir compris ce qui vient de se passer. Moi-même je suis surpris de la vitesse et de l’ampleur que prend la situation. Si j’ai cessé de l’étrangler, c’est parce que je savais que ça allait trop loin mon truc. J’peux pas me permettre de tuer. Pas pour si peu. Pas pour une connerie aussi insignifiante. Pas dès le premier jour. Ça en vaut pas le coup.

Mais lui, lui n’a plus peur. Ses yeux sont aveuglés par sa furie. Il ne semble même pas arriver à me voir. Moi, j’ai arrêté de cogner, reprenant mon souffle au même titre que lui, remettant mes idées aux clairs. Parce que là, je ne comprends même plus mes propres intentions. Mais, je n’ai pas le temps de faire tout ça qu’il m’attrape par le colet. Je le laisse faire sans trop me débattre. Tu comprends pas que j’peux pas t’arracher la tête maintenant sale con? Puis, quelques choses de froid vient me frapper encore…Mais, cette fois, ce n’est pas un barreau. C’est bien plus large. J’vois flou et je sens ma tête vibrer. J’ai mal et il ne fait rien pour m’aider. Son poing vient s’écraser contre ma figure.

Il se déprend et se relève. Moi, je ne trouve pas tout de suite l’équilibre sur mes deux jambes. Je me relève, mais avec lenteur. Je me tiens la tête et le regarde fixement. Avec indifférence cette fois.

Il ne bouge pas lui non plus, ses mains autour des marques que je lui ai fait au cou. Oui, je vois encore la trace de mes doigts contre sa gorge. Ça me fait sourire.

Malgré le fait qu’il ne bouge pas et moi non plus, il semble près à recevoir ma prochaine attaque. Alors, c’est pas fini? C’est pas fini…Mon poing fonce sur lui. Pourtant, l’envie n’y était plus il y a quelques secondes. Mais, elle est revenue aussitôt. Je crois que son sourire a le don d’amener toute ma colère. J’ai horreur que l’on me nargue, me mette au défi. Et là, je vois bien plus qu’un défi alors qu’il se met en garde. Je rate mon coup, le poing n’arrivant jamais à destination. Plus obstiné que jamais je ne l’ai été depuis le moment où j’ai fait mon dernier meurtre…Qui remonte à seulement quelques jours pour dire vrai…Je continue à tenter de le frapper. Lui-même ne reste plus sur la défensive et me donne quelques coups que j’ignore, ne m’arrêtant pas. Je le plaque contre le mur, le frappe, mais il me repousse aussitôt pour me cogner ensuite. Et ça continue dans cette élan.

On se frappe, on esquive…Et c’est tout. Ça me fatigue et ça tourne en boucle.

(désolé pour mes 2 courtes réponses mais hier j'étais dans un état second et aujourd'hui je subi le lendemain de l'état second)
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Irvin Durand
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MessageSujet: Re: 22 h 45...   22 h 45... Icon_minitimeMer 10 Déc - 17:11

[HJ : Ouais, on m'a demandé par MP, alors je suis venu... Deux jours en retard, certes, mais je suis là, vous avez pas changé d'avis entre deux hein ? * Angoissé de la vie. *]


J'ai réussi à sortir de la prison pour aller chercher mes affaires.
Si si je vous jure !
Maintenant, j'ai pu retrouver mes fioles de coloration pour cheveux, mon shampoing Garnier pour tifs colorés, mes sous-vêtements, et même mes fringues préférées ! J'ai direct enlevé l'uniforme du coin, et j'ai pris une longue douche. J'me suis même fait un masque pour les cheveux d'ailleurs.
Ensuite, je suis retourné au boulot, propre, fringué correctement, et de meilleure humeur. Tout le monde s'en porte mieux quand je fais pas la gueule, c'est plus sympa. Disons que j'ai moins tendance à conseiller les gens d'aller se faire enculer quoi.
Après, le soir, je suis allé en boîte, j'ai dormi chez quelqu'un, et voilà. C'était super cool d'avoir pu accédé à ma R5, le pied intégral. Comment j'ai fais ? Je vous rappelle que Con – je connais pas le nom du mec qui garde l'entrée, mais je trouve que ce surnom lui sied à merveille – voulait pas que je sorte si je lui faisais pas une gâterie, voir plus si affinité. Bah je me suis plaint à un supérieur, et on est allé à cinq le convaincre que oui, légitimement, j'avais le droit de sortir, bordel de merde. Ça fait un peu « je vais me plaindre à maman », mais j'ai jamais dit que j'avais une once de dignité dans le corps hein...

Et là, à la seconde de la minute où je vous parle, je suis en train de jongler avec une étrange farine et ma carte bancaire. Quand j'étais de sortie, hier soir, j'ai réussi à choper. Ouais, je l'ai dit, j'suis pas un junkie hein, pour m'accrocher à ce genre de truc, faudrait que j'en prenne plus souvent que ça, sûr... Et là, la poisse, y a pas de bus dans la prison, donc j'ai pas de carte de bus. Et puis ma carte d'identité et un peu trop tordue pour que je m'en serve à cet usage, j'me suis donc rabattu sur ma carte bancaire. Une eurocard mastercard si tu veux tout savoir, ouais, celle toute doré avec des planètes rouge et jaune dessus. « Certaine choses n'ont pas de prix, pour le reste, il y a eurocard mastercard ! ». Ouais, j'ai bien retenu la pub, avec la petite famille qui se balade en dromadaire près des pyramides de Khéops. J'adore la télé.
Voilà, mon rail peut être qualifié de « patte de caniche » là, c'est super. Ma paille, où est ma paille ? Ah oui, dans mon sac à main pour homme – si si ça existe, et ça fait pas de moi la pire des folles – et me voilà avec le machin dans la narine, et sniiiiiiirf ! Je rejette la tête en arrière, aspire un grand coup pour que tout aille bien là où je veux que ça aille, et c'est le bonheur dans mon corps. Enfin non, ça pique et j'ai envie d'éternuer, mais ça vient assez vite, avant que je rejette tout dans un grand amas de morve gluante et farineuse. J'me souviens, le dealer m'avait dit « ah, vous bossez à la prison là, vous aussi ?! », genre y en a un petit paquet qui se livrent à ce genre de pratique, même si pour trouver la moindre ville près de la prison, faut bien compter une ou deux heures de bagnoles.

J'ai pu donc quitter ma piaule dégueulasse avec plein de truc dans le sang, tout à prit une intensité presque malsaine. Les murs ne m'ont jamais paru aussi gris, et la tête des gens aussi immondes. Pourquoi ils ont des anus à la place de la bouche ? Pourquoi parlent ils aussi fort ? On les paye pour ça ? Et putain, le bruit de chasse d'eau, là, ça saoul. Ça me foutait mal au crâne. Même mon nombril me faisait mal, mais ça en était presque agréable, chatouillant un peu, mais supportable. J'ai caressé la chaussure droite d'un mec, parce qu'elle était mignonne et qu'elle avait l'air gentille, et je l'ai félicité d'avoir aussi jolie chaussure qui ne mordait même pas – elle aurait pu, je veux dire, j'viens la voir comme ça sans prévenir... Comme j'avais pas l'air de me foutre de sa gueule, le mec a continué son chemin en tapotant son index contre sa tempe, symbole universel pour dire qu'il devait me manquer quelques cases. Rien à foutre.
J'me suis baladé dans le quartier des prisonniers, pour une prétendue ronde, en rigolant au moindre truc qui me paraissait drôle – j'en avait les larmes aux yeux quand j'ai croisé un mec borgne, vous vous rendez compte ?! IL AVAIT QU'UN OEIL ! Ah ah ah ! - et puis là, j'ai entendu des trucs intéressant dans une des cellules, vu que j'avais des oreilles. Ouais, y en avait un qui voulait dealer avec un autre, et la drogue, c'est mal. Ils allaient peut être copuler ? Et comme je voulais voir ça, bah je suis rentré. Puis en plus, un des prisonniers parlait de « sortir d'ici », fallait que j'y fourre mon nez nan ?

« COUCOU !

J'ai fait même coucou avec ma main, pour bien qu'ils voient que je faisais coucou, que je leur disais bonjour. Je suis gentil, devenons amis !

- Vous savez que la drogue et l'évasion, c'est mal ? Là j'ai fait un claquement de langue désapprobateur, un genre de « tt tt tt... » en prenant l'air de quelqu'un qui vient de faire une révélation exceptionnelle. J'me permet d'y foutre mon nez, hein !

Là, j'ai rigolé comme un cave, parce que j'y fourrais mon nez, effectivement...
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