Cendres et Flammes
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Cendres et Flammes

Un univers carcéral violent et sans limites où les prisonniers n'ont plus aucun droit.
 
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 Mon nouveau paradis...

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Rurisk Kettricken
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Rurisk Kettricken


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MessageSujet: Mon nouveau paradis...   Mon nouveau paradis... Icon_minitimeDim 23 Nov - 21:18

Ce qu’elle peut m’énerver à geindre… Ces minauderies m’exaspéraient aussi remarque mais là je crois que c’est encore pire, elle ne connais pas la définition du mot silence ou quoi ? Du calme, dis toi que tu aurais mis tellement de temps à venir à pied, que c’était indispensable… il me fallait une voiture parce que j’en avais marre de marcher et c’est elle qui est arrivée en premier, malheureusement… Enfin au début ça avait l’air de la rendre très heureuse elle, elle me faisait de grands sourires en me racontant sa vie dont je n’avais que faire. En réalité je ne sais rien de sa vie étant donné que je n’écoutais pas –quand bien même j’aurais écouté je doutes franchement que j’aurais retenu…- mais je suis bien certain qu’elle a dit qu’elle était contente de m’avoir pris en stop parce qu’elle s’ennuyait à voyager seule, alors de quoi elle se plaint ? La pleurnicheuse –elle a du me dire son nom quelque part mais pour ce que ça m’intéressait- s’est remise à sangloter. Ca dure depuis notre légère divergence d’opinion. Elle voulait à droite et moi à gauche. Je l’ai assommée et j’ai conduit. Et puis quand j’en ai eu marre de conduire je lui ai dit de reprendre le volant vu qu’elle était réveillée. D’ailleurs la voiture va finir par quitter la piste si elle continue cette idiote, surtout que c’est une piste un peu accidentée… Mais c’est bon signe ça veut dire qu’on arrive et que ce pénible voyage s’achève enfin.

Oui enfin je vais voir cette fameuse prison ! L’héritière de Sadismus, mon futur terrain de jeu, mon futur paradis… Je joue encore un peu avec la lame que j’ai dans les mains, trahissant mon impatiente et la voiture fait un écart. Je détournes les yeux du château qui commence à apparaitre pour braquer un regard noir sur ma voisine. Comment ose-t-elle gâcher ce moment de recueillement ? Je vais finir par la croire aussi odieuse qu’un crapaud. La dernière fois c’est de sortir calmement mon couteau qui l’avait brusquement convaincue de reprendre le volant, là c’est de le ranger méticuleusement qui semble la faire mieux conduire… Cette femme a des réactions incompréhensibles pour moi mais la cause de ses actes est en revanche parfaitement claire. L’odeur de sa peur flotte tel un agréable parfum dans l’habitacle. Et pour la première fois depuis que je l’ai vue je la regarde autrement alors qu’elle gare la voiture sur une bande de terre contiguë à la route près de l’entrée du château comme je le lu ai indiqué d’un geste. Elle pourrait être une poupée elle aussi ? est ce que ces cris sont aussi agréables à entendre que sa peur à sentir ? Ses mains tremblent sur le volant et ses yeux sont écarquillés de terreur. Je renifle peu intéressante, aucune résistance, aucune âme même sa voix ne serait pas belle j’en suis certain… Et puis, et puis il y a des gens sur les remparts là haut qui nous regardent. Je ne suis pas certain d’avoir envie de connaitre un autre point de vue sur la prison. Je claque la portière derrière moi et récupère mon sac. Avant de me détourner définitivement j’ouvre sa portière et me penche lentement vers elle, désamorçant sa tentative de fuite d’une poigne ferme. Mes lèvres se posent tendrement sur les siennes avant de les mordre puis dérivent vers son oreille afin de lui expliquer rapidement ce qui l’attend si elle a la mauvaise idée de raconter cela à qui que ce soit. Puis je la quitte sans un regard en arrière, mon sourire répondant à son expression figée. L’image du sang qui goutait de sa lèvre e poursuit un instant. Métrises toi, des poupées il y’en a des tas à ta disposition ici…

Je tente de deviner avec amusement ce que sont les ombre qui passe sous le pont levis jusqu’à ce que celui-ci se referme tout à fait. Je me retourne alors pour découvrir une grille qui s’ouvre sur un homme en uniforme insipide et désolant. Je ne sais pas ce qu’il me dit et à vrai dire je m’en fiches. Un seul sentiment me submerge… LIBERTE. Comme cela est cocasse de penser que tant de prisonniers ont eu la pensée inverse en arrivant en ce lieu. Mais ici moi je suis libre, libre de faire ce qu’il me plait d’eux, libre de traquer toutes les proies qui s’y trouvent, à l’exception de celles qui portent le même uniforme que moi. Uniforme que me remet l’autre type accompagné d’un trousseau de clés et d’armes réglementaires. J’ouvre un peu mes oreilles à son monologue sans pour autant cesser d’observer ce qui se trouve autour de moi. Nous sommes dans une cours et je retiens les directions importantes qu’il m’indique, à savoir le donjon. Apparemment il a commencé par me parler des règles de la prison, ça tombe bien ça ne m’intéresse pas, c’est pas comme si ça devait beaucoup différer de Sadismus… Il n’y a pas de sous sol ici. A Sadismus j’étais une créature souterraine, ici il semble qu’il va me pousser des ailes. Mes yeux restent un instant fixés sur la porte qu’il ma désignée. Il faut que j’y ailles, vite que je prennes connaissance de mon nouveau territoire, le reste attendra je n’aurais qu’à explorer plus tard. Sauf que… sauf que ce fichu sac m’encombre. Comme si j’avais besoin de toutes ses choses ! C’est ma maudite mère qui m’a chargé de cet encombrant fardeau et que vis je en faire maintenant ? J’aurais mieux fait de le laisser tomber dans un fossé avec un peu de chance ça aurait fait un heureux… Je fixe avec contrariété le gardien qui a continué son monologue et qui brusquement s’interrompe et déglutit.

« Où est ce que je pose ça ? » lui demandais je en désignant mon sac du doigt de la façon dont on pointerait un tas d’ordures particulièrement peu ragoutant.


« Ah… euh… et bien c’est que… » Balbutiât-il avant de finir précipitamment sous mon regard courroucé « C’est que je vous ai déjà dit que votre chambre était par là, c’est la numéro cinq… »

Son doigt tremblant pointe effectivement une tour qu’il m’avait probablement déjà montrée. Je fronce les sourcils. Ma chambre ? Oui c’est vrai en y réfléchissant bien c’est une évidence. Mais j’y avais auparavant si peu mis les pieds… J’habitais dans les sous sols et j’avais plus u moins prévu de faire de même. En plus c’était des chambres doubles si mon souvenir est bon et je n’avais pas trop envie d’avoir de colocataire surtout que celui-ci pouvait s’avérer supplice de Tantale… De fait je ne l’avais jamais croisé et je ne saurais jamais s’il m’aurait été une torture de le voir sans pouvoir le toucher… Et bien cette fois ci nous verrons bien, juste le temps de déposer cet encombrant bagage. Je me dirige vers la tour, plantant là sans un mot le gardien qui m’a accueillit mais il ne fait aucune remarque et semble soulagé de me voir m’éloigner. Insipide, je le savais…

Les escaliers et les couloirs m’énervent quand je considère qu’ils sont une perte de temps à traverser mais je les mémorisent quand même inconsciemment. J’ai pourtant bien peu de chance de chasser un jour en ces lieux… Je finis par trouver la bonne porte et l’ouvre sans ménagement de mauvaise humeur. Une pièce peu meublée comportant notamment deux lits et sur l’un d’eux… Un homme. Qui doit sans doute dormir, un bouquin sur la gueule. Bon il était dit que ce colocataire là je le rencontrerais alors… Mais d’abord se débarrasser de ce sale truc. Je balance mon sac sur le lit vite et il s’écrase violemment contre le mur dans un bruit de verre qui se brise –mais qu’est ce que cette folle a bien pu mettre dedans ? Parfait il restera là jusqu’à décomposition si ça ne tiens qu’à moi. Ceci fait je m’allume calmement une clope concentrant mon regard curieux sur la silhouette allongée.
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Archimède Hastet
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MessageSujet: Re: Mon nouveau paradis...   Mon nouveau paradis... Icon_minitimeLun 24 Nov - 23:00

Ce qui était agréable dans mes débuts ici, c'est le vide.
Vous avez remarqué ?J'utilise souvent le mot "ici" comme pour me faire remarquer que je suis bien là. Jamais le mot "ailleurs" n'apparait dans mes pensées sinon que lorsqu'il s'agit de déterminer les envies de prisonnier et d'endroit où trouver de la bouffe de qualité. Je me rapelle avoir fini mon dossier par le mot "ici", un peu comme une mauvaise prédiction de l'égyptien que je suis.
Le Nationalisme est une belle connerie, aussi.
Je disais donc, le vide. Je me promenais dans les couloirs en ne croisant que deux ou trois badaus par heure. Les Gardiens se ressemblaient tous, j'ai d'ailleurs cru voir la même personne à chaque fois que l'uniforme de ceux-ci se présentait. Peut être aurais-je dû leur demander où ils avaient choppés ce don d'ubiquité.Mais depuis peu, les nouveaux prisonniers affluent, le personnel aussi, tous aussi tarés les un que les autres.
C'est pas génial ?
Surtout que la plupart des gardiens dégagent une aura presque aussi forte que celle des prisonniers. Celle de l'aumonier, par exemple, est assez horrible.Le genre de personnage qui fait frissonner juste en passant à coté de vous, heureusement que je ne suis pas religieux tiens. Ce serait bien dommage pour ma pomme, d'un autre coté et par curiosité scientifique, j'irais bien étudier un peu son comportement, je suis sur qu'il cache un truc. Chacun à un secret ici bas. Kalija pourrait un peu servir au lieu de m'arracher mes dossiers des mains. J'avoue avoir mis sous sa prévenance (Quel drôle de mot pour cette gosse) deux cas, mais l'aristocrate qui se prend pour Zorro, elle est venue me le demander toute seule.
Demander est un grand mot.

Aujourd'hui, je prenais une journée sans consultations, histoire de me reposer un peu de la dernière qui avait fini avec l'envois du patient dans une cellule d'isolement. J'ai flâné le reste de la journée, avec l'idée de découvrir le reste des prisonnier, quelques cas interessants, deux-trois secrets d'ici. (Yet !)
Ce que j'appris durant la journée, ce fut que la plupart du personnel venait d'une ancienne prison nommée Sadismus, fermée il y a deux ans pour des raisons plus ou moins obscures qui ne m'interessent pas tant que ça. Les prisonniers venaient pour la plupart de cette prison eux aussi. Bluffant. Je découvris plusieurs salles, du sang dans un coin, un mec accroché à une fenêtre en pleurant, un autre qui faisait des graffitis sur les murs...Braves bêtes. Le couloir semblait être long, j'alluma une cigarette et me mis à chantonner :

"And all that I can see is just a yellow lemon tree..."

On me jeta un regard en biais, je le sentis juste sans savoir d'où il venait. J'ai l'impression d'être un gosse qui me balade en plein milieu d'une forêt un soir de pleine lune. Je n'ai pas peur pourtant. Mon sourire est explicite : "Attaque moi si tu peux."
Ils ne peuvent pas, il ne sont pas grand chose. Mon rire traverses le couloir, il n'est rien de mieux pour le psychiatre que de savoir être fou, juste pour avoir la confiance de ses clients. Je me dirige vers la bibliothèque. Voyons, comment pourrais-je finir l'après midi ?
J'attrape un Oscar Wilde au hasard. Le portrait de Dorian Grey. Drôle de lecture dans ce monde si laid qu'un bouquin sur l'art et l'immortalité. Je ressort après avoir fait un signe à la bibliothécaire comme quoi je l'emportait, elle commence à me connaitre. Je monte rapidement jusqu'à la chambre et m'allonge sur mon lit après avoir déblayé mes affaires dans un coin. Je regarde le plafond un moment, j'aimerais bien qu'un chat ronronne contre mon ventre en ce moment. Je crois qu'il manque un brin de chaleur dans cet endroit déshumanisé. J'ouvre le livre, et commence à lire.

"La Vie imite l'Art plus que l'Art imite la Vie.
-Alors là. Totalement d'accord avec toi."
Wilde peint en jaune contre une grosse plume écrivait au sol toutes les citations qui lui passait par le crâne. J'étais allongé sur le ventre en hauteur à admirer son oeuvre, un véritable artiste des mots ce gars.
"Tu devrais écrire un bouquin, ça marcherais bien.
-Tu sais que je préfère la peinture."
Un tableau me mangea alors avec un bruit de verre brisé.

"Verre brisé ?"
Je fronça les sourcils sous mon bouquin. Merde, j'me suis endormis. Je fis glisser le livre jusqu'à mon menton et regarda cela que j'avais pris pour un
tableau.

Mon compagnon de chambre.
Evidement.
Avec cette surpopulation on ne pouvait plus me laisser tranquille, il fallait ABSOLUMENT un mec pour me défigurer bizarrement dès le réveil. Je me releva entièrement et me frotta un peu les yeux que j'avais gris (Période de relâche, pas de lentilles)après avoir enlevés mes binocles. Je fixa d'abord mon nouveau compagnon de galère puis le sac qui gouttait d'un étrange liquide.
Dur le réveil.
Je pris une clope, histoire de pas me sentir rejeté par la nicotine et l'alluma.
"Vous êtes mon nouveau colocataire, j'suppose. Enchanté, Archimède Hastet."
Présentation succinte, je ne vaus pas Oscar, c'est sur.
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Rurisk Kettricken
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MessageSujet: Re: Mon nouveau paradis...   Mon nouveau paradis... Icon_minitimeVen 28 Nov - 18:16

Bon d’accord j’avais peut être jeté ce sac avec un peu trop de désinvolture ou plutôt en y mettant un peu trop de ressentiment. Il ne faut pas se défouler ainsi sur les choses inanimées, les choses animées sont beaucoup plus distrayantes quand on leur fait mal. Mais on se contente de ce qu’on a sous la main et en l’occurrence je n’ai malheureusement croisé aucun prisonniers –dans l’aile des gardiens ce serait trop beau- et l’allongé devant moi ben… Ca ne fait pas plaisir à la directrice qu’on torture ses gardiens même si c’est un autre gardien qui en est cause. Ah non, il va falloir que je change de mantra, ce n’est plus une directrice mais un directeur je crois… J’aurais dû demander qui c’était à l’autre espèce de caricature d’être humain en bas mais j’y ais pas pensé… Ou peut être que ça aussi il me l’avait dit enfin peu importe ! Au pire si ça me travail j’irais voir à son bureau ou je demanderais à quelqu’un d’autre. Ce qui importe c’est que cet saleté de ******** de sac laisse échappé un liquide suspect. C’est peut être sa vengeance… Comme si j’avais quoi que ce soit à faire de la vengeance de mes victimes, qu’elles soient sac ou humaine c’est du pareil au même. Enfin si ce sac pouvait avoir peur du briquet que j’approche de lui ce serait quand même mieux, là c’est tout de suite moins agréable…

Un coup d’œil à la forme allongée qui ne l’est plus tellement stoppe la lente progression de la flamme vers le tissu. Bon c’est donc bien un mec qui était planqué sous ce bouquin, un mec avec des lunettes aux verres plutôt conséquents et qui est en train de se frotter les yeux. Des yeux gris, drôle de couleur… Ne surtout pas penser à quel point il serait intéressant d’observer les infimes variations de couleurs dans ses yeux sous le coup de la souffrance… Je doute que le directeur quel qu’il soit ait des vues différentes sur sécurité de son personnel. A peine arrivé et déjà le supplice de Tantale reprend, vivement que je trouve un prisonnier… qu’il ait enfreint une règle ou non le premier que je crois et qui me plait il va le sentir passer. Enfin ce sera surement la première… son regard est maintenant fixé sur moi et une pointe de curiosité reviens me titiller. Après tout je peux bien essayer de connaitre quelqu’un d’une façon un peu plus… hum conventionnelle, faute de mieux. Mais aussitôt après je suis son regard qui va se porter sur mon sac et ma mauvaise humeur reviens au galop. La flamme de mon briquet rejaillit entre mes doigts et recommence sa lent approche. Une fois brûlé on va voir s’il me défiera toujours autant. En fait je m’en fiches, c’est juste que ça fait longtemps que je n’ai pas vu un vrai feu, j’aimerais bien…


"Vous êtes mon nouveau colocataire, j'suppose. Enchanté, Archimède Hastet."

Mes doigts se sont arrêtés à quelques centimètres à peine du tissu, si peu à parcourir… La flamme commence à me brûler les doigts alors je finis par l’éteindre et je ramène lentement ma main vers moi serrant délicatement mon briquet au creux de ma paume. C’est un objet précieux qu’il ne faut en aucun cas que j’abime. Puis après un dernier regard de regret à ce qui ne m’apparait plus que comme un formidable potentiel, je me résigne à me tourner vers… Archimède ?

« Comme le type qui courait à poil dans la ville après son bain en criant Euréka ? »

Je pose un regard interrogateur sur la taupe en face de moi. Peut être que je n’oublierais pas son nom à lui. C’est que j’oublie tant de noms, j’oublie tous les noms en fait… C’est un peu triste. Mais j’aimais bien cette histoire là quand j’étais gosse, c’était mon père qui me l’avait raconté il me semble… En tout cas je suis sûr de lui avoir raconté parfaitement la dernière fois que je l’ai vu, peut être qu’il était fier de moi ? En tout cas il ne me l’a pas dit mais d’un autre côté il ne bougeait déjà plus à ce moment là… Dommage il avait une jolie voix pourtant… Ses hurlements étaient une vraie musique. M’écartant de ces sensations ancienne je reporte mon attention sur la taupe –comment s’appelle-t-il déjà ? Ah oui, Archimède, inutile d’espérer que je retiennes aussi le nom de famille. Il m’a dit comment il s’appelait il faudrait donc que je lui rende la politesse, il faut rester courtois avec les gens. Il m’a même dit qu’il était enchanté, sans doute parce qu’il ne me connait pas ou alors c’est une simple formule de politesse dans ce cas je devrais également la lui retourner. Mais je devrais surtout arrêter de le fixer ainsi parce que je crois que le sourire qui a pris place sur mes lèvres est tout sauf naturel et qu’il est assez impoli de regarder quelqu’un comme s’il était votre prochain repas. C’est normal, c’est se faire du mal quand on sait qu’il ne pourra malheureusement pas l’être. Dommage pour les yeux gris, je les aurais bien gardés… C’est donc avec une lueur de regret dans le regard que je réduis l’étirement de mes lèvres.

« Rurisk Kettricken, enchanté. »

Mon ton est encore empli de désir. Désir d’arracher ses yeux tranquillement pour les conserver précieusement jusqu’à ce que je m’en lasse. Je pourrais alors les manger peut être ? Tiens je n’avait jamais pensé à ça ainsi ils seraient vraiment miens… Et puis je pourrais m’amuser encore avec lui… NON je ne pourrais pas alors il faut que je cesse immédiatement de rêver éveillé où quand je vais me réveillé je ne saurait que faire de son cadavre. Je ramène sagement la main qui s’est un peu trop avancée vers lui et dépose le couteau arrivé je ne sais comment dans sa paume à sa juste place sous mon manteau.

« Vous ê… t’es un gardien ? »

Ma voix s’est faite plus absente et mon regard se promène maintenant distraitement dans la pièce. Bien sûr qu’il en est un sinon il n’habiterait pas ici. Et en conséquence je ne dois pas le toucher, surtout pas… C’est la seule condition pour vivre dans ce paradis, ne pas croquer la pomme. Je tire enfin une taf sur ma cigarette histoire qu’elle ne brule pas entièrement pour rien, enfin pour rien d’autre que le simple plaisir que de la sentir entre mes lèvres. Et je regarde à nouveau le sac effondré, puis la cigarette entre mes doigts, puis le sac… Un beau lancé ? Ah mais il faudrait d’abord que je récupère l’uniforme de gardien qui a volé avec le sac. Ce serait embêtant de ne plus en avoir dès le début quand même. Je soupire, agacé.
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Archimède Hastet
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MessageSujet: Re: Mon nouveau paradis...   Mon nouveau paradis... Icon_minitimeVen 5 Déc - 22:35

Un coup d'oeil. Juste un.
Un fou ?
Mon Dieu...Merci bien.

Je pose le livre ouvert sur mon bureau et observe le personnage devant moi. Grand gaillard, vingt centimètre de plus que ma maigre taille mais un air cadavréique assez adorable, un peu comme un gosse africain qui n'a pas bouffé depuis quelques semaines. Je lui donne peut être 65 kilo, oui, pour un mètre 90 et de poussières, c'pas bien lourd. Ma dernière compagne pesait le même poids mais était plutôt proche du mètre 50. Un léger sourire passa sur mes lèvres, il pourrait se mêler à ses anorexiques de prisonniers. Il approche une flamme de son sac comme pour le crâmer. Ici ? L'idée productive que voila. Note pour plus tard : Penser à protéger le prochain chat dans de l'incrâmable. Ou le cacher dans mon bureau, au choix.
Ses pupilles rouges étaient tendues vers le briquet, pourtant je ne dicernait pas de lentilles. Ce mec est destiné à être fou, rien que son anatomie montre une carrence monstrueuse en logique.

« Comme le type qui courait à poil dans la ville après son bain en criant Euréka ? »

Oui, oui. Je suis revenu de grèce antique pour me venger des romains. Quel bande d'enfoiré. Brouiller mes cercles, c'est un truc qui ne se fait pas.

"Lui même."

Il me regarde comme une entrecôte. Génial. C'est une expérience désagréable. J'ai l'habitude que l'on me haïsse, me vénère, me crache dessus, me supplie...Et se regard de tueur en série je le connais bien, celui d'une envie, d'une pulsion. La libération du "ça" freundien* dans la moelle épinière, il se reprend. Saurait-il se contrôler un minimum ? Si j'étais une personne normal ou paranoïaque et peureuse, tel que Sadé, je me dirais que les jeux sont fait. Je vais me faire bouffer et les vikings trinquerons avec mon crâne tout en vénérant Thor. Mais il se trouve que je suis psychiatre, j'ai des connaissances, des habitudes et une confiance en moi considérable. Je lui lance un sourire que je ne saurais défénir, peut être celui du niais qui ne comprend rien ? Je ne sais pas. Je n'ai pas pu le contrôler lorsqu'il m'a dit son nom. Un nom de Viking, c'est sur.
Il est sans doute inutile de préciser qu'enchanté, je ne l'étais pas. Son statut de pyromane c'était montré dès son arrivé dans la chambre et là, il pensait me bouffer avec des petit oignons à la sauce nordique.
Sauf qu'un égyptien, ça se mange sablé ou rien. Avec une tasse de thé de préférence, ça fait plaisir aux ex-colons.
Je fixe la couveture de mon livre un moment, puis repose mon regard sur lui. D'où il sort ce couteau ? Son manteau, hein ? Je sort une petite boite de sous mon lit et la pose à coté du livre. Je ne l'ouvre pas pour le moment. Mesure de sécurité.

« Vous ê… t’es un gardien ? »

La question fatale. Le problème présent va être sa réaction, il n'est pas habituelle pour les psycopathes du "ça"* d'aimer les personnes psychiatres. Nous commençons pourtant par les quatre même lettres. Ne pouvons-nous pas vivre dans la paix et le bonheur ?
Cette hypothèse m'écoeure.

"Psychiatre. Je distribue des pilules aux couleurs de l'arc en ciel tout en décidant de la santé mentale de ceux qui m'entourent."

Ma blouse traine sur un portemanteau de fortune à ma droite, je la montre d'un hochement de tête et j'écrase ,sur la boite que j'ai sorti, ma cigarette qui s'était éteinte toute seule de toute manière.

"Et vous? Gardien ?"

Ma voix n'a pas fait un seul écart de ton, fidèle à sa neutralité habituelle. Calme, posé. Voyons quel sera sa réaction.

*"ça" Selon le concept Freudien, ce sont les pulsions qui investissent notre inconscient, pulsion brutale en opposé au Surmoi qui contient la culture et le contrôle de soi. Une déséquilbre dans l'inconscience entraine une domination du Surmoi ou du ça.
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MessageSujet: Re: Mon nouveau paradis...   Mon nouveau paradis... Icon_minitimeDim 3 Mai - 19:56

[Bon à ce niveau ça ne s'appelle plus du retard c'est... euh je ne sais pas trop quoi mais c'est vraiment pas terrible --' Je suis absolument désolé et si tu décidais de ne pas me repondre je comprendrais ;_;]


Je m’imagine un instant à la recherche d’un bureau ou tout simplement de quelqu’un pouvant me dire où trouver un nouvel uniforme. Chercher dans les couloirs du château sans aucune idée de ma destination. Ca me prendrait des mois. Pas que mon sens de l’orientation soit en cause, il est absolument infaillible, il suffit que je passe une fois dans un endroit pour en mémoriser la carte. Mais là ce château est un prison remplie de distraction qui risquent d’attirer mon attention et de me faire perdre le fil, tous ses jouets qui n’attendent que moi… bref impossible de rester focalisé sur ma recherche donc ça me prendrait trop de temps. Je laisse échapper un soupir, pas de feu donc. Du moins jusqu’à ce que j’ai récupéré mon uniforme. Avec un nouveau soupir j’écrase ma cigarette dans ma main. Ca brûle. Puis je me ré-intéresse à la conversation.

Psychiatre ? Pas gardien alors ? Mon regard doit laisser transparaitre un excès de convoitise malsaine avant que je me reprenne, aidé en cela par ma paume douloureuse. Je ne savais pas qu’il y avait un psychiatre ici, enfin d’un autre côté je viens d’arriver je ne peux pas tout savoir… Et puis il doit y avoir une infirmerie ici vu qu’il y en avait une à Sadismus jail donc un psychiatre… pourquoi pas ? Bon le personnel de la prison ne comprend donc pas uniquement des gardiens mais ça ne veut pas dire que le reste du personnel peut disparaitre sans que personne ne s’en soucis… C’est seulement grâce à mon immense expérience du contrôle de moi-même que je réussit à détourner mes yeux des siens, si désirables… pour fixer la direction indiquée par son mouvement de tête. Pour le coup je me permet un vrai sourire, un presque normal qui ne donne à ceux qui le voit ni sueur dans le dos ni envie de s’enfuir en hurlant. C’est que cette blouse me rappel pas mal de souvenirs, de bons souvenirs. Lorsque j’étudiais à l’université il y avait cet entrepôt désaffecté pas loin où personne n’allait jamais et… Bon mon sourire ne doit plus être si normal que ça en fait, je ferais mieux de l’effacer avant de retourner la tête vers lui. Ce que je fais quand il m’adresse à nouveau la parole. Des années de pratique à dissimuler l’ampleur de ma différence. Je n’appellerais pas ça folie. Après tout ce n’est qu’une question de point de vue, si tout le monde était comme moi ce serait moi la « normalité ». Mais je m’égare là.


"Et vous? Gardien ?"

Bien je suis à nouveau ancré dans le présent enfin je crois, mes yeux tournés vers mon interlocuteur ne laissent rien transparaitre, pas plus que l’expression de mon visage.

« Gardien oui… En fait j’aurais pu être à votre place vous savez… c’est ce que je voulais faire quand je faisais médecine mais j’ai changé de voie finalement… »

Je m’interrompt un instant, les yeux dans le vague, les souvenirs revenants au galop. Ma définition du métier n’était pas vraiment la même que la sienne. Ce qui m’intéressait moi, c’est que les fous peuvent avoir des problèmes de mémoire ou de communication ou avoir l’habitude de s’automutiler et, de fait, il peut arriver des tas de choses à un fou sans que personne n’y voit rien d’inquiétant… Oups là contrôle, contrôle… Ca brûle. J’aurais peut être dû trouver un autre endroit où éteindre cette cigarette, pas que ce soit tellement désagréable… Je ne pensais pas qu’une brûlure serait aussi savoureuse, je ne comprend vraiment pas pourquoi les gens hurle franchement. Mais d’un autre côté si ce n’était pas le cas ça me priverait de sons délicieux. Vaguement perplexe je reporte mon attention sur mon vis-à-vis. Ces yeux franchement.

« Mais quels beaux yeux… Au fait vous êtes toubib donc, vous pourriez faire quelque chose pour ça ? »

Je lui montre ma paume noircie. Je préférerais avoir une main en parfait état de fonctionnement pour découvrir allégrement le château. Je lui lance un regard interrogateur et remarque à nouveau deux orbes grises et une pensée me traverse l’esprit.

« Ah mais même parfaitement conservés dans du formol, ils n’auraient plus le même éclat. Ce sera bien plus agréable esthétiquement à regarder si je me contente de repasser suffisamment souvent ici… »

Je lui fait un léger sourire, ravi d’avoir trouvé une solution à mon problème même si je sens que ça restera dure de résister à la tentation de les lui arracher et de les garder pour moi seul. En attendant objectif retrouver la pleine maitrise de mes deux mains et visiter le château… et se détourner rapidement avant qu’il ne lise sur mon visage que de beaux yeux gris à avaler me trottent dans la tête en compagnie de ses hurlements imaginés à partir de la tonalité de sa voix. Il est urgent que je trouve un prisonnier.

« Vous voulez bien me montrer le chemin de l’infirmerie ? Juste le temps de récupérer mon uniforme et je vous suis. »


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