Cendres et Flammes
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Cendres et Flammes

Un univers carcéral violent et sans limites où les prisonniers n'ont plus aucun droit.
 
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Alexandre Uartemendia
749204 Ironía sobre el corazón
Alexandre Uartemendia


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MessageSujet: Mode d'emploi.   Mode d'emploi. Icon_minitimeMer 30 Déc - 22:04

Un conseil à tous les célibataires: rester le. Non mais franchement, il faut être con pour trouver ça tout jolie. La réalité des choses m'a fait voir que c'était naze et inutile. Surtout inutile. Et bonne nouvelle qui sert à rien: Je m'autoproclame à nouveau libre comme l'air. Adieu toutes ses niaiseries, d'façon j'aimais pas m'sentir faible. Voici donc comment j'introduis ma superbe journée, par des acclamations de joies de ne plus avoir la Seniorita dans les pattes, à part ça ... La ferme Al'. Les yeux noyés dans l'obscurité, je fixe allègrement la fenêtre. Dans moins d'une heure, le jour allait se lever et ça sera encore la même scène qui allait se jouer sous mes yeux de spectateur. Des moutons se baladant de droit à gauche, surveillés par de gentils toutous bien éduqués. Tel est ma vision du quotidien du fameux château de la Belle au bois dormant. Navrant n'est-ce pas? Qui aurait pensé que l'hôtel *** serait gratuit. Surement pas moi. Notez l'ironie, elle est tellement belle … Soupirant d'ennui, j'comprends pas pourquoi les autres veulent s'occuper quand ils s'réveillent trop tôt, rester à rien faire, c'est bien aussi mais c'est pas moi. Donc, gentiment, je me lève. Mon lit grince sur le coup et j'm'en fous si ça gêne les autres. J'dis ça juste parce que j'viens de remarquer du coin de l'oeil qu'un de mes compagnons de chambre venait de ronchonner. Grand bien te face l'ami et en tout amitié... te jodo. Voilà, le monde est tout content. Saisissant mon briquet, j'm'amuse à l'ouvrir. « Tchik, tchik », nan j'm'ennuie pas. Dehors, il faisait un peu froid. Comment je le sais? Rien de plus simple, le gèle recouvre presque la totalité des Terres Brûlées. On l'aurait même pu l'appeler Terres Gelées, plus logique, me semble t-il. J'oserai même pas dire que j'me fous du nom du lieu …

« Debout la d'dans! »

Et là, le gros « brouhaha » commence. J'ai p't-être dit que la journée débutait que dans une heure, c'est pas pour ça que ces enfoirés vont nous laisser pieuter comme de, je cite, Belles endormies. Ça serait trop beau pour ses loirs. D'mon côté, j'm'en fous, j'suis toujours réveillé avant le chant du coq (= bruit du super machin qui sert de clefs dans la serrure). Puis d'ailleurs, la porte de ma cellule s'ouvre. Ouais cool! On peut sortir aller faire la fiesta où on veut maintenant. Et pendant que les moutons émergent de leur sommeil, j'ai pas bougé de ma place, j'attendrai qu'ils soient tous sortis. Vous vous trompez, j'suis pas du tout un asocial … Top chrono, il ne faut qu'une dizaine de minutes pour que je me retrouve seul. Couché sur le matelas, les bras derrière ma nuque, je contemple le plafond. J'reconnais le bruit des pas d'Angel' et ça m'fait rien. Comment ça, j'suis un sans cœur? J'peux être pire, parait-il. Un connard, un enfoiré, bref, toutes les appellations qu'on peut vous donnez sur le coup de la colère. Et on sait tous qu'on dit toujours 50% de la vérité, comme lorsqu'on est bourré. J'aime blessé, j'aime jouer avec le feu, faire le con. Ouais, et c'est pas de ma faute si j'ai dans l'sang, un putain d'hémoglobine qui tourne pas rond. Au moins, j'ai la chance de pas être normal. T'aimes ça toi? Tant mieux alors. Parce qu'il y a que moi qui qui fait genre de pas avoir compris ce qu'un brave gardien vient de me dire. Qué?

« Fais pas le con 'Mendia, je sais que tu m'as compris.

- J'ai l'air de faire le con? »

Soupirant comme à son habitude, le type s'en va reprendre son service. J'ai toujours dit que je mettrais un jour cet uniforme, seul problème, c'est que ce jour n'est jamais arrivé et qu'on arrête pas de me faire chier pour le mettre. Dommage hein? Bah ouais mais nan, je le mettrais pas. Finalement, je me décide à aller voir ce qu'il se passe dans les couloirs. Tout en prenant mon air absent, je déambule ainsi, les mains enfoncés dans mon jean. Ce qui est pratique, c'est que j'peux regarder sans m'faire remarquer. Bref, je me dirige au hasard vers la salle commune. A ces heures-ci, soit c'est bondé ou alors, y a peu de monde. Optons pour la deuxième. Bingo, juste quelques prisonniers, sans plus. Détaillant rapidement, aucun semble assez con en cet instant pour attirer mon attention. J'dis ça, j'dis rien parce qu'il y a toujours un gugus qui va finir par débarquer. Cherchant du regard un coin libre, je me dirige sans attendre vers une table vide, juste en face de la fenêtre. Vide? Enfin presque, y a juste un jeu de dame qui traine. Prenant clope et briquet de ma poche, vous devinez. Et comme on sait tous que j'adore m'emmerder, j'attends pas bien longtemps avant de faire tourner un pion noir sur lui-même. Flexible, il arrête sa course au bout de quelques secondes. Une longue seconde où j'entends la porte de la salle commune se claquer en même temps que la chute du jeton. Tirant une bouffée, je tourne les yeux vers le nouvel arrivant … Puis m'en détourne. Uh huh.


Dernière édition par Alexandre Uartemendia le Mar 5 Jan - 21:09, édité 1 fois
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Lord Adel Sinclair
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MessageSujet: Re: Mode d'emploi.   Mode d'emploi. Icon_minitimeMer 30 Déc - 22:40

Le matin me semblait morose ou alors j'avais juste l'humeur sombre. Il fallait dire qu'un temps pareil avait toujours été synonyme de fête et de flambées dans l'énorme cheminée du petit salon de mon château. Je secouais ironiquement la tête. Bien sur que si aujourd'hui aussi c'est période de fête ! Le petit déjeuner a l'air de moins baigner dans l'huile que d'habitude. Bon, me méfiant de l'huile, je ne prend jamais ce genre de plat et me rabat davantage sur le pain. Et là, ôôôô mais que vois-je ? Oh la bonne surprise de Noël, les cuisiniers nous ont réservé un petit extra ! Un cafard qui s'est logé dans la mie. Oh merci cuisiniers, pour la bonne ration supplémentaires de protéines !

Je repoussais d'une moue violente le plat. Un gardien m'avertit immédiatement de ne pas faire de bêtise. Déjà fiché ! Bon provoquer une évasion massive le soir de mon arrivée n'avait pas aidé grand-chose d'ailleurs. Je me levais, pris mon plateau et alla le remettre sans délicatesse dans la desserte. Le ventre vide, j'étais généralement de mauvaise humeur. Je sortis rapidement. J'avais eu envie de claquer la porte mais mon éducation me retint.

Je décidais que j'avais besoin de m'occuper l'esprit pour oublier le vide de mon estomac. Je me dirigeai vers la bibliothèque mais je m'arrêtais finalement dans la salle des gueux. Je n'aimais pas trop fréquenter cet endroit que j'estimais réservé au petit peuple mais il fallait savoir se montrer. J'ouvris la porte et entrais d'un pas décidé quoique la mine renfrognée.

Il n'y avait pas grand monde et malgré les nombreux sièges vides, je n'avais pas envie de m'assoir. Pas envie non plus de regarder l'abrutisseur public (la boîte à image transmettant ces émissions ridicules de prisonniers dans un loft doré ou autre), pas envie de m'approcher du nid à microbe que devait être le babyfoot, envie de rien en fait. Je fis un tour dans la pièce puis m'arrêtait à la fenêtre. Une fenêtre que j'avais vu mais n'avait pas remarqué avant. Légèrement plus grande que les autres meurtrières, elle était trop petite pour sortir par là mais on voyait loin. Presque par dessus les murs, avec un peu d'imagination, on s'imaginait voir l'horizon, les premiers villages, la mer, les montagnes, mes terres.

Je soupirais. Une odeur de cigarette me vint aux nez. Je me retournais et suivit la fumée. Un type devant un jeu de dames. Seul. Je me détachais de ma fenêtre et vint prendre la chaise en face de lui et du jeu.

"Que dirais-tu d'un pari ? Je gagne cette partie de dames et tu éteins cette clope."

Mon ton avait été dur. Ce langage ne faisait certainement pas partie de mes habitudes mais allait probablement le devenir : il fallait pouvoir se faire comprendre de la plèbe. Et les manants ne comprenaient rien ou pas grand chose.
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Alexandre Uartemendia
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MessageSujet: Re: Mode d'emploi.   Mode d'emploi. Icon_minitimeJeu 31 Déc - 0:11

Et moi qui pensais avoir tout vu après la brebis … Me voilà en charmante compagnie: une jolie blondinette qui a pas l'air très contente. Serait-ce de ma faute? Ai-je fait quelque chose de mal pour éveiller ainsi le ton dur de sa voix si mielleuse? Ouais, j'avoue, j'peux être con. Tellement que j'en rirais si l'ironie n'était pas si sérieusement pensée. D'accord, j'me tais … Donc après cette fabuleuse entrée en matière, je lève les yeux vers l'intéressé. D'une ma jolie, personne n'a réussis à m'foutre la pattée aux dames. De deux, j'ai pas forcément envie d'éteindre ma clope pour tes beaux yeux en sachant que j'en rallumerais une plus tard. De trois … On t'a déjà dit que t'étais mignonne? Bon okay, un peu de sérieux. Inspirant, une autre bouffée, je la recrache mais genre agacé. Lançant naturellement un regard froid. Quoi? Y a pas assez de place dans la pièce pour que tu viennes m'emmerder. J'vous jure, y en a qui respecte vraiment pas l'espace personnel des autres. Allo, allo Al', t'es en taule, c'est normal. Ah ouais? J'ai tendance à l'oublier. Puis par miracle, un sourire en coin vient se dessiner au coin de mes lèvres. Parce qu'en plus d'adopter un ton, euh, dur, la blondinette me propose un pari. J'dis oui, j'dis non? Excellente question Sherlock! Mais ai-je envie de perdre mon temps avec ce gringalet? D'un autre côté, ça fait longtemps que j'me suis pas éclater à jouer les sociales. Coinçant cette fois-ci ma clope entre mon pouce et mon indexe, je dédaigne sur un ton plus désagréable:

«Bonjour, moi c'est '' j'aime qu'on m'foute la paix''. »

Puis, j'sais pas pourquoi, j'étais obligé d'éclater de rire sauf que j'l'ai pas fait. J'ai pas envie de casser l'atmosphère. Et donc, gentiment, je m'affale encore plus sur ma chaise, loin de la table. Seulement voilà, je doute que la blondinette reste sur sa faim. Et dans la foulé, je me remet correctement en plaçant les pions noirs en face de moi. Et avec un naturel pas croyable:

« Si t'es sûr de toi … Mais si j'gagne, tu fais le tour de la pièce en imitant la poule. »

Quoi? J'peux pas dire non à des paris aussi débiles. Et puis, on sait tous qui aura le dernier mot. En toute galanterie, je le laisse commencer. Notez que ma clope est entre mes lèvres. Un peu absent, je déplace mes jetons de sorte à avoir un 50 50 défense, attaque. C'est pas parce que j'ai l'air ailleurs que j'suis pas concentré sur ma partie. Et d'ailleurs, j'en ai entendu certain dans la salle qui s'était rapproché. Ouais c'est ça, j'vois pas ce qu'il y a d'intéressant à regarder une partie de dame, fin bon. Au final, j'peux dire que la blondinette s'est tout de même bien défendue. Au moins, elle est pas « inculte » à ce jeu, pas comme certain. Mais voyez-vous, le pari, j'm'en fous royalement, c'était juste histoire de me changer les idées. A force d'être trop concentrer bah …

« Ti te aclarado bien... Mais c'est dommage, on dirait qu'ma clope est terminée ... »

Et bang! Voilà comment Al' s'en sort sans aucunes égratignures et sans aucunes hontes. J'tiens à ma fièrté, j'tiens à mon Ego. Et honnêtement, si j'aurai perdu -ce qu'il me semble fort improbable- plus jamais j'ne serais sorti de ma cellule. Attendez, c'faire mettre la raclée par une blondinette nan merci. Sans bronché, j'écrase mon mégo sur le rebord de la table en le balançant à la poubelle. Terre brûlée? L'idée que tout ça puisse flamber … C'était presque amusant. Plus sérieusement, je pose mes coudes sur la table en regardant vers la fenêtre. C'est pas de ma faute si j'cause peu, c'est pas de ma faute si elle me déteste. Et c'est encore moins de ma faute ce qu'il se passe … Une « ancienne conquête » venait juste de se glisser dans mon dos, penchée vers mon oreille, elle me susurre, elle tente. Et moi, j'hausse les épaules, j'm'en fous. Elle est pas contente et s'en va. Quand j'dis qu'il vaut mieux rester céliba, c'est pas pour rien … Mais même sans ça, y aura toujours quelques femelles à se mettre sous la dent. J'entends à mon adresse quelque chose du genre enfoiré, de la part de la demoisselle.

« Ouais … Je sais.  »

J'peux pas être dispo tout l'temps quoi, merde! Et nan, j'ai presque pas oublié la présence de Blondy.
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MessageSujet: Re: Mode d'emploi.   Mode d'emploi. Icon_minitimeMar 5 Jan - 1:44

[désolé du retard ! petites vacances en belgique Wink y a peut-être moyen pour retirer le pv du sujet, non ?]

Ce petit jeu est tellement simple. Tellement basique. Rien à voir avec les échecs. Je vois ce qu'il fait, je vois où il veut en venir. C'est trop facile. Je risque un peu, je me laisse parfois déborder pour le plaisir d'avoir un peu de surprise mais en fait non, c'est trop simple, il n'y a aucun intérêt.

Finalement, sa cigarette s'achève. J'aurais donc eu droit à ces émanations fétides tout du long. Il aura osé me polluer les poumons et il ne manifeste pas la moindre honte. Son attitude me déplait. J'avance un autre pion. Forme une dame. Sent-il la parti s'achever en ma faveur, il se détourne et m'ignore. Même s'il s'agit de discuter avec une damoiselle. Ou plutôt surtout s'il s'agit de discuter avec une damoiselle. J'accepte que le beau sexe mérite une certaine considération mais il ne faut pas qu'il oublie de rester à sa place. Elle s'en va, l'autre continue de m'ignorer.

"C'est bon ? T'as fini ou tu me prends pour un con ?
-Ouais... Je sais."

Il a osé me dire cela sans même avoir le courage de me regarder pour m'insulter. Mon visage se tort un peu. Je me lève doucement. Je saisis rapidement le dossier de la chaise sur laquelle j'étais assise puis prend ses pieds entre mes mains et frappe sans avertissement l'espagnol. Par derrière direz-vous ? Aurait-il eu le courage de me regarder, il aurait pu le voir venir. Je l'ai touché en plein dans le maxillaire.

Je lâche la chaise. Elle retombe bruyamment au sol. Quelques détenus s'en vont. D'autres commencent les paris, l'un s'improvise bookmaker, ils font trop de bruits et vont attirer les gardes.

"Silence !"


Je leur intime l'ordre de se taire d'un geste théâtral. Pour une seconde, il y a suffisamment de silence pour que je puisse lui parler.

"Par mon honneur ! Retire ce que tu as dit, chien ou je te corrigerai comme il sied !"
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Alexandre Uartemendia
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MessageSujet: Re: Mode d'emploi.   Mode d'emploi. Icon_minitimeMar 5 Jan - 21:08

Et bam dans la gueule ! Et le comble, c’est que j’avais même pas vu le coup arriver. Nan mais il a un sérieux problème ce type, j’dois rêver. Un putain de rêve. Ouais, ça doit être ça. Et bien non, c’est bien du sang qui dégouline de ma lèvre. Et c’est bien aussi une affreuse douleur qui court sous ma peau. Un peu sonné moi ? Nan jamais, voyons. J’entends vaguement Blondy réclamer le silence. Super, manquait plus que ça ! Monsieur se prend pour je n’sais qui, juste parce qu’il a réussi à fermer le bec à des illettrés. Ca limite, j’m’en fous … Mais j’le prends pas aussi bien d’avoir reçu sa putain de chaise dans la gueule, et qu’en plus –parce que ouais, c’est pas terminé- faut qu’il se la joue grand modeste en m’surnommant ... Comment c’est déjà ? Ah ouais … Une fois mes idées reprises, je me dresse calmement pour me tenir debout. Sauf que sous mes airs calmes, c’était pas trop ça. De un, j’vois rouge, de deux, j’aime pas qu’on m’prenne pour un imbécile profond, et de trois … Cet enfoiré a fait un geste qui fallait pas. Mais alors pas du tout. Grognon pour ne pas changer, je sens une vague chaleur m’envahir. Et c’est d’ailleurs à ce moment précis que je peux voir qu’en effet, Blondy est très petit face à moi, mais c’est pas ça qui allait calmer … Boum … En un rien de temps, j’attrape cet emplumé par le col de son uniforme en le plaquant face contre la table et en le tenant fermement. En me penchant légèrement pour m’entende bien, je grogne :

« Ecoute-moi bien Ducon, c’est pas toi qui va commencer à venir m’faire chier comme ça. »

Le truc, c’est quand on ennuie Alexandre, on s’en tire pas comme ça. Parce que c’est tellement pas courant que j’me fasse défoncer la mâchoire par un gringalet qui s’la joue super héros des Terres Gelées. Jusqu’ici, j’me suis tenu à carreau de toutes les histoires à la con du quotidien. Mais cette fois-ci, c’était non seulement ma dignité qu’on venait de toucher mais aussi mon Ego. Bah quoi, ouais, c’est pas très flatteur pour moi de m’faire frapper par un minimoys blond. Incontrôlable ? Furieux de rage ? Possible, j’en sais rien moi, j’me sens plus de toute façon … Vous avez déjà vu un Blondy voler ? Bah c’est ce qui vient d’arriver. Poussant rageusement son corps, il bascule avec la table pour faire un joli vol plané. Ah mais t’en vas pas comme ça ! Faisant le tour, je m’accroupis à ses côtés, en essuyant le sang sur le coin de mes lèvres.

« Corriger El Perro ? ¡Pobre tonto! »

Allant enlacer tendrement ma main autour de son cou, je le relève en le tenant devant moi, sans jamais le lâcher. Si j’ai envie de le prendre pour un con, j’le prendrai pour un con. Puis en même temps, j’prends tout le monde pour des cons … Mais c’est pas ça le problème. Serrant un peu plus fort … Tu t’souviens Al, c’est comme ça que t’as tué de sang froid pour la première fois … Serrant toujours plus fort … Je finis par l’envoyer valser contre le mur en prenant bien soin de lui donner un coup de genoux dans l’estomac. Crache donc ta connerie Ducon, ca te f’ra pas de mal. Puis avec un naturel, je me retourne vers ses imbéciles de prisonniers. Quoi, vous voulez ma photo ? Puis en me retournant une nouvelle fois vers Blondy :

« Recommence encore une fois, Te garantizo que no te haré mal. »*

Menace ? Nan jamais, j’oserai pas. Tranquillement, je retourne m’asseoir un peu plus loin. J’doute pas que ça arrivera aux oreilles d’Angel. En même temps, j’m’en contre-fiche. Y a juste pas à m’chauffer plus et je serai « calme ». Ou pas ... Si j'vous dis que les Blondy c'est con, vous m'croyez?


*J't'assure que je ne te louperai pas
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