Cendres et Flammes
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Cendres et Flammes

Un univers carcéral violent et sans limites où les prisonniers n'ont plus aucun droit.
 
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 Malheureuse cohabitation. [PV Adé']

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Vladimir Prokofief
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Vladimir Prokofief


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MessageSujet: Malheureuse cohabitation. [PV Adé']   Malheureuse cohabitation. [PV Adé'] Icon_minitimeJeu 12 Fév - 23:28

Je n'ai jamais trouvé une journée aussi longue... Non, je mens seulement aujourd'hui elle l'était. Il faut comprendre que glander dans une église ce n'est franchement pas folâtre. J'arrive auprès de ma chambre enfin, ouvre la porte et entre. Avançant un peu plus dans la pièce, je déboutonne le haut de cette foutue tenue de curé. Je pousse un profond soupir, celui qui prouve que j' en a plein le cul du temps passé à m'emmerder. De plus je n'ai trouvé personne d'intéressant à enquiquiner ou « confesser ». Enfin de toute façon, tout n'est pas perdu; en passant par la tour de garde je me suis trouvé une petite merveille: des bouquins porno comme je les aime. Il ne faut pas croire mais les gardiens ne sont pas mieux que les autres, au contraire, certains sont bien plus pervers qu'ils ne laissent paraître.

Jetant les magazines sur mon lit, je vais directement à ma table de nuit dont j'ouvre le tiroir. De ce dernier je sors une flasque de Vodka, c'est le moment ou jamais. Je pourrais bien me prendre une cuite puisque je suis dans ma chambre, aucun risque de ne pas retrouver le chemin du retour et de me perdre dans les couloirs en étant torché. Je l'ouvre, en bois puis la repose. Autre chose pour savourer encore plus facilement ce moment de tranquillité, je prends encore un barreau de chaise de l'étui et me l'allume. Encore parce qu'il y a à peine un quart d'heure je m'en suis déjà grillé un, je n'ai que cela à faire de toute façon. Que l'odeur incommode la voisine de chambre ce n'est pas un souci, elle n'a qu'à dormir sur le pas de la porte. Là j'ai tout ce dont j'ai besoin. De la Vodka, du tabac et pour couronner le tout, des magazines « x » volés aux matons.

M'asseyant sur le bord de mon lit, je me lance dans le visionnage des revues. Une chose est sûre c'est vraiment plus folichon que les bibles de l'église et les images... Bon Dieu, les bibles avec leurs illustrations de saints et de pauvres cons priants ces derniers font pâles figure. Elles sont toujours bien foutues les gonzesses de ce genre de revues, jamais de boudins. Si toutes les prisonnières étaient aussi canons je ne serais pas à feuilleter des torchons, plutôt dans les couloirs à mater leur cul. Mais comme on dit, il faut se contenter de ce que l'on a sous la main, je ferais ainsi. Un regard furtif aux affaires de ma colocataire, je ne me suis jamais vraiment penché sur sa pauvre personne. Elle a aussi des livres, ceux-ci sont rangés correctement, tout mon contraire. Ils ne doivent surement pas traiter le même sujet que les miens. Je me redresse, me lève et m'approche. J'en prends l'un d'entres eux. En effet, vachement intéressant... Ils traitent d'anthropologie. Comme si l'étude des hommes était passionnante, encore une intellectuelle. Il faut vraiment être coincé du cul pour avoir de tels livres de chevets. Je ne consulte pas plus le contenu, un mal de crâne pourrait survenir subitement à la lecture de conneries pareilles. Je laisse tomber l'ouvrage au sol, elle n'aura qu'à le ranger elle-même ça l'occupera. Je fais de même avec d'autres livres et tombe enfin sur des photos. Je les prends; des vieux affichent un sourire sans nom. Elles terminent dans la corbeille, juste là a proximité. Ses vêtements maintenant, bien pliés il n'y a rien à dire. Mais plus pour longtemps. Je les inspecte, les déplie exprès. Je laisse le tout pèle-mêle. Sur un petit meuble qui constitue le mobilier, je trouve un dessin. Je le contemple; personnellement je m'en serais directement débarrassé, car à quoi bon garder de telles choses? C'est inutile qui plus est. Je le ramène avec moi, puis me réinstalle sur mon pieu. J'ai hâte de voir sa tronche quand elle verra le bordel dans ses affaires. Son dessin, j'en fais un avion et le lance en direction de la porte. Il virevolte lamentablement puis s'écrase comme une merde. Un sourire aux lèvres je reprends l'un de mes magazines. Je vais faire comme si de rien n'était, juste observer puis me marrer un peu.

[HJ: Début de rp T.T désolé si c'est court -_-''']
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Adélie Roche
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MessageSujet: Re: Malheureuse cohabitation. [PV Adé']   Malheureuse cohabitation. [PV Adé'] Icon_minitimeDim 15 Fév - 16:37

Aujourd'hui, journée plutôt désagréable. J'ai eu froid du matin au soir, et les deux prisonniers dont je me suis occupée m'en ont fait voir de toutes les couleurs. J'ai du mal à supporter le fait qu'ils voient immédiatement que je suis une proie facile. Pourtant, j'essaie de faire des efforts. Je ne parle pas beaucoup, je ne soutiens pas leurs regards et je suis plutôt maladroite dans mes attitudes... Certes. Mais j'aimerais bien qu'ils ne réagissent pas inlassablement de la même manière. Moi qui ai toujours cru que la gentillesse résolvait tout, je crois bien m'être trompée. Mais ce n'est pas pour autant que je vais changer ma façon d'être, je pense que vous commencez à me connaître suffisamment pour vous en douter. Déjà, m'en rendre compte c'est un début, non ? Je sais, ça ne suffit pas. Bref, ce soir je ne suis pas très en forme.
Je marche lentement en retournant vers ma chambre, titubant par moments. Un vertige m'a gagnée, comme les fois où je ne me sens vraiment pas bien. J'ai la nausée, et je n'ai qu'une envie : aller me fourrer dans un petit coin pour ne plus en bouger. Pourtant, c'est dans ma chambre que je vais. Dormir me fera sans doute du bien. J'espère que le prêtre me laissera en paix. C'est généralement le cas, mais il me fait toujours un peu peur, j'espère donc qu'il n'essaiera pas d'engager la conversation ou quelque chose comme ça. Je veux juste fermer les yeux et m'étourdir de sommeil. Demain, ça ira mieux. Il faudra bien, ce n'est pas comme si j'avais le choix. Je ne peux pas me permettre de commencer à ne pas aller à mon travail, et ce pour plusieurs raisons. D'abord, si je commence... eh bien je ne pourrai plus arrêter. Je me connais. Et ensuite, mes supérieurs doivent avoir une opinion de moi assez mauvaise pour que je n'en rajoute pas.
Donc demain, ça ira mieux. Point.

La traversée de la prison ne m'a jamais semblé aussi longue. Le vent est froid, mordant. Je croise quelques gardiens et quelques prisonniers – tous vêtus de leur nouvel uniforme rouge, une plaisanterie de l'un des prisonniers, si j'ai bien compris. J'ignore si ces uniformes vont être changés ou non. Personnellement, ça ne me dérange pas trop, à part peut-être que c'est un peu agressif dans un environnement aussi sombre. Oui, je sais ce que vous allez dire : moi aussi, je porte des couleurs vives. Mais c'est pas comme si je me sentais à l'aise ici. À l'extérieur, c'était moins pire, disons. Et puis mes couleurs à moi ne sont pas sanguines. C'est moins glauque, disons.
Bref.
J'essaie d'ignorer tous ces gens que je croise et que je ne connais pas, histoire de ne pas faire une crise de panique. Franchement aujourd'hui, je crois qu'il ne manquerait plus que ça. Je m'efforce de respirer le plus calmement possible, de sentir le vent. Et c'est ainsi que j'arrive dans la tour du personnel, non loin de ma chambre. Le vent est loin d'être coupé par les murs pourtant épais et l'exiguïté des fenêtres, mais bientôt je pourrai me couler dans mon lit pour n'en plus bouger. Je me fiche qu'il soit tôt et que le soleil soit à peine couché. Je n'ai rien à faire, de toute façon. Je pourrais continuer à lire mon bouquin traitant de la confiance en soi qui se trouve au fond de mon sac ou bien mon précis d'anthropologie, mais non... Trop déprimée, aujourd'hui. Ne me demandez plus de faire des efforts, je suis complètement épuisée psychologiquement – ou mentalement, j'en sais rien et pour moi c'est pareil.

Tiens, il y a de la lumière dans la chambre. Dommage, j'aurais bien aimé être la première, je n'aurais pas été obligée de le saluer, puisque j'aurais été endormie à son arrivée. Vais-je seulement en avoir le courage ? Ne vaudrait-il pas mieux que je m'en retourne dans le donjon, souvent désert, et que je m'endorme au fond d'un couloir ? Sans doute. La solution de facilité, comme toujours. Non, non, non. Je ne dois pas me sentir chassée de ma chambre juste parce que mon colocataire s'y trouve. Sinon, je n'ai pas terminé. Je ne veux plus me laisser marcher sur les pieds. Alors je vais entrer d'un pas franc, saluer le prêtre, et ce sera fini. Je pourrai me coucher. Dormir. Et oublier cette foutue journée... jusqu'à demain matin.
Inspiration, expiration. Allez, un peu de courage. Un pas, deux pas... la chambre approche. Mon pouls s'accélère, mais je m'efforce de me calmer. Il n'est pas si terrible, cet homme. À dire vrai, il ne m'a jamais adressé la parole. Il n'en a sans doute rien à faire, de ma personne. Donc, un peu de courage ! Les yeux au sol, je rentre enfin... et mon regard tombe sur un papier que je connais bien, plié en avion. Je le reconnais immédiatement, je distingue quelques traits malgré ma myopie. Merde ! Pourquoi faut-il que je l'aie oublié dans ma chambre, ce matin ? Cette fois, j'ai un peu plus de mal à contrôler les battements de mon cœur. Je ramasse le dessin de Siriel que je défroisse un peu et que je range dans une de mes poches, puis je lève enfin les yeux. Le prêtre est en train de lire sur son lit. Je distingue mal les images de sa revue, mais je crois reconnaître le genre. Et malgré moi, je suis un peu choquée. Je murmure un « B'soir... » sûrement inaudible, puis je m'approche de mon lit.
Et là, le choc. Mes livres gisent par terre, sens dessus dessous. Certains sont ouverts, leurs pages pliées. D'autres sont juste au sol, fermés. Mes vêtements sont complètement dépliés, en vrac, eux aussi. Je pâlis, ma respiration se fait difficile. Je ne pense pas pouvoir me tromper sur l'origine de tout ça. Personne n'a accès à ma chambre, sinon le prêtre. Pourtant, je ne dis rien, les yeux rivés vers le sol, blanche et tremblante. Je m'approche encore et range toutes mes affaires au plus vite, ne sachant pas trop où me mettre. Je ramasse aussi les photos de mes parents que je retrouve froissées dans la poubelle. Je crois que je dois avoir les larmes aux yeux. Pourquoi a-t-il fait ça ? Lui aussi a vu que j'étais une proie facile, hein ?

J'aimerais juste... disparaître.
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Vladimir Prokofief
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MessageSujet: Re: Malheureuse cohabitation. [PV Adé']   Malheureuse cohabitation. [PV Adé'] Icon_minitimeDim 22 Fév - 23:13

La voilà enfin qui arrive. Première constatation lorsqu'elle entre; son dessin. Elle le ramasse, le déplie et le place dans sa poche. Le magazine porno que je tiens entre les mains n'attire même plus mon attention, trop occupé à surveiller le moindre geste de la demoiselle. Elle bredouille quelque chose d'inaudible, je me contente de la regarder ou plutôt la fixer comme le font les vieux pervers quand ils aperçoivent une perle rare. Je veux la mettre mal à l'aise le plus possible.

Le meilleur pour la suite, elle remarque le reste du bazar. Elle observe la chose et vu l'expression qui se dessine sur son visage, je peux affirmer que j'ai marqué un point. Je l'observe avec délectation. Une envie me prend de pouffer en voyant sa mine déconfite. Sans rien ajouter, elle se met à ramasser le tout. Elle me semble coincée. En effet, si mon colocataire de chambre aurait eu l'audace de toucher à mes affaires je lui aurais réglé son compte. Je ne serais pas resté comme elle sans réaction vis-à- vis du fautif. A l'école de curé les coincés dans son genre j'en faisais mes jouets. Bien pratique, vous pouvez en faire ce que bon vous semble ils ne bronchent pas. Je ne vais pas passer au grand jeu directement avec elle, peut être pour plus tard qui sait?

Je ne compte pas m'arrêter là. Ce que je viens de faire n'est rien comparé à ce que j'ai en tête en ce qui la concerne. C'est venu d'un coup, une flopée d'idées pour lui en faire voir de toutes les couleurs. A vrai dire il y en a tellement que je ne sais pas par quoi commencer, ça viendra sûrement au fur et à mesure. Je me lève et m'approche d'elle, elle est si petite j'ai l'impression d'avoir en face de moi une naine. Tirant sur mon cigare je recrache la fumée dans sa figure. J'adore faire cela aux autres, ça devient une habitude aussi mauvaise soit-elle. Aucune importance, je baisse mon regard sur elle. Je vais être direct et même exagérer.

– Pendant que vous n'étiez pas là, je me suis permis d'emprunter vos livres... Nous n'avons vraiment pas les mêmes goûts littéraires.

Je me retourne et reprends de sur mon lit l'une des revues porno que j'ai à ma disposition. Je le survole une deuxième fois pour retrouver la meilleure image que j'avais remarqué il y a quelques minutes, c'est à dire la plus osée et la plus tordue. Je retourne auprès de ma chère voisine de chambre et lui pose le magazine sur son lit, bien en évidence devant elle pour qu'elle voit la scène représentée. Sur cette dernière, deux personnes qui exécutent une position on peut plus complexe. Quoi de mieux pour la gêner? Lorsqu'il s'agit de parler de sexe, les gens se renferment de suite. Le fait que j'en parle avec elle directement alors que nous ne nous connaissons même pas est comique. Mettre cela à sa vue est assez sadique.

- Vous connaissez ce genre de magazine?

Je me rapproche encore plus jusqu'à la toucher, généralement les demoiselles n'aiment pas le contact physique avec de parfaits inconnus, à part si bien sûr ces dernières sont des femmes fatales. Ce qui ici n'est pas du tout le cas.

– C'est tout aussi intéressant que vos bouquins d'anthropologie. On y apprend surtout beaucoup de choses.

Première approche, je me gausse d'être aussi salaud. Je le vois bien que ma simple présence la gêne. Pas de chance pour elle, notre cohabitation dans cette pièce exiguë promet d'être longue.
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Adélie Roche
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MessageSujet: Re: Malheureuse cohabitation. [PV Adé']   Malheureuse cohabitation. [PV Adé'] Icon_minitimeDim 1 Mar - 11:56

Je suis encore en train de ranger en faisant mine de l'ignorer lorsque le prêtre s'approche de moi... un peu trop près. Beaucoup trop près. Presque inconsciemment, je m'éloigne d'un pas en lui lançant un petit regard peut-être effrayé. Puis je baisse les yeux. Il est immense. Et il me met terriblement mal à l'aise. C'est alors que je me prends de la fumée âcre dans la figure. Je ne peux réprimer une toux sèche. Je déteste cette odeur et j'aimerais être à des milliers de kilomètres d'ici. Je recule encore d'un pas, pour me heurter à mon lit. Ça y est, cette fois c'est certain : j'ai les larmes aux yeux. Légèrement, quoi. J'en suis pas encore au point où je vais m'écrouler. C'est juste... un mélange de fumée et de détresse. Pourquoi est-ce qu'il s'en prend à moi ? Un prêtre n'est-il pas censé être bon et généreux ? N'est-ce pas ce qu'on nous apprend ? Si, les prêtres veulent se rapprocher des saints. Alors pourquoi me met-il aussi mal à l'aise ? Pourquoi se moque-t-il de moi ? Pourquoi est-il aussi proche et pourquoi a-t-il dérangé mes affaires ?
L'homme m'adresse enfin la parole, mais je ne sais pas du tout quoi lui répondre. Effectivement, lire la Bible n'est pas ce que je préfère. Contrairement à lui, je suppose... Il doit bien y avoir des idées intéressantes sur le respect, l'amour ou je ne sais quoi, mais très franchement... Je m'en passe sans trop de problème. Les histoires de Jésus sont peut-être passionnantes et pleines de sagesse, mais je ne ressens pas le besoin de les connaître. Le prêtre s'éloigne, je respire enfin – la promiscuité (et non, je n'exagère pas) me gène décidément beaucoup. Malheureusement pour moi, il revient quelques instants plus tard avec l'un des magasines qu'il lisait tout à l'heure, et que je distingue un peu mieux. Ne me dites pas que c'est ça, ses lectures préférées ? N'était-ce pas juste une coïncidence, un moyen de connaître ce que les brebis de son troupeau lisent parfois ? Veut-il dire qu'il lit ça régulièrement ? Et la bible ? Est-ce qu'il la lit seulement ?
Le prêtre cherche une page puis dépose la revue sur mon lit. Je ne peux pas ne pas voir. Dès l'instant où mon regard se pose sur la page ouverte, je détourne les yeux vers le sol. Pourquoi fait-il ça ? Ce n'est pas que je suis choquée, mais... pas loin. Vraiment pas loin. Non, en fait je dois être choquée. Sûrement. Ce n'est pas seulement du sexe, c'est aussi trash. Hardcore, je crois qu'on dit. Je ne veux plus regarder ça, je veux dormir, laissez-moi ! Oui, je suis une gamine. J'en ai bien conscience. Et alors ? Ce n'est pas en me montrant ça qu'on me fera grandir, alors gardez vos lectures et laissez-moi avec mes rêves de petite fille et mon anthropologie. Le prêtre me demande si je connais. Je pique un fard, les yeux toujours rivés vers le sol. Et en bonne petite fille obéissante, je réponds malgré moi, d'une petite voix :

« Non... »

J'aurais préféré me taire, ne pas lui faire le plaisir de me voir répondre, mais c'est trop tard. Si ça se trouve, il voulait juste me tester. Voir si j'étais une bonne brebis. Hein, c'est ça, en fait. C'est obligé. Il ne peut pas être le personnage abject que je crois voir en lui. Je dois être trop critique, il faut que je sois plus tolérante. C'est sûrement parce qu'il me fait peur, mais ce n'est pas une bonne raison pour le juger de la sorte. Le prêtre se rapproche de moi, jusqu'à me toucher. Je voudrais me dégager, mais je ne peux pas, souvenez-vous : le lit. Je dois avoir les yeux révulsés, terrifiés. Les larmes me montent de plus en plus aux yeux. Je veux pas être aussi proche de lui, je veux pas ! C'est un homme, je ne le connais pas et il me fait peur, qu'il me laisse tranquille ! Mais je me garde bien de lui dire, justement parce qu'il me fait peur. Et parce que de toute façon, je ne lui aurais pas dit, même s'il ne me faisait pas peur.
Décidément, cela faisait longtemps que je n'avais pas passé une aussi mauvaise journée. Je n'aurais pas du venir dans ma chambre, j'aurais du dormir dans le donjon, j'aurais du suivre mon intuition fugace. Quitte à me faire réveiller par un fou me prenant pour une prisonnière en train d'essayer de m'évader, quitte à souffrir par la suite. Je ne veux plus parler avec lui, il me fait trop peur. Je crois que même le directeur ne me met pas autant mal à l'aise.
Le prêtre reprend la parole, et sa dernière phrase a plutôt tendance à me rassurer un peu. « Intéressant. », dit-il. « On y apprend beaucoup de choses. ». C'était donc ça. Il observe ces lectures d'un œil presque anthropologue. Il se renseigne sur les gens qui l'entourent, sur leurs lectures, sur leurs mœurs. Ça ne l'intéresse pas vraiment, il est juste humaniste. Je veux croire que je me suis trompée sur son compte, que tout ceci n'était qu'un mauvais rêve et qu'il va se révéler être aussi gentil que doit l'être un prêtre. Je ne réponds rien, et je me sens toujours aussi mal à l'aise. Et je joue à l'autruche. Je veux y croire. Il n'a pas mauvais fond, c'est moi qui suis trop intolérante.
Voilà ce à quoi pense une gamine effrayée qui essaie tant bien que mal de se rassurer. En vain, et elle le sait bien, au fond.
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MessageSujet: Re: Malheureuse cohabitation. [PV Adé']   Malheureuse cohabitation. [PV Adé'] Icon_minitimeSam 16 Mai - 21:17

J'ai bien entendu son « non » même si le ton est vraiment faible. Elle ne connait donc pas les revues porno. Elle devrait avoir honte. Je sais qu'elle est jeune mais quand même. Même les adolescents boutonneux qui ont encore du lait au bout de leur nez connaissent tous les titres des magazines les plus connus du milieu. Est-elle désespérante à ce point? J'espère que non, ne serait-ce que pour elle. Je m'assois sur son lit sans lui demander son avis ou sa permission, après tout je suis un sans gêne. Je la reluque encore, il y a moyen d'en faire quelque chose.

C'est marrant mais j'ai l'envie irrépressible de lui en faire voir de toutes les couleurs. C'est méchant, Dieu pardonnez moi. Elle est assez proche, c'est bien car ainsi je peux prendre sa main qui pend le long de son corps facilement et l'attirer à moi. D'un geste brusque je la fais s'asseoir sur le lit juste à mon côté. Passant un bras autour de son épaule, je la fait basculer en arrière, jusqu'à ce que nos dos rencontrent le mur qui nous soutiendra le temps qu'il faudra. Je ne peux m'empêcher d'avoir un petit rire sardonique, tout content de ce que je fais à cette pauvre « gamine ». Je la presse contre moi, l'écrase légèrement. Me penchant sur elle, mon visage s'approche du siens. A nous voir, on pourrait voir là deux bon amis, il en est tout autrement. Voyez plutôt le loup et l'agneau. L'animal féroce que je suis pourrais facilement manger l'agneau fragile qu'elle est, toute crue qui plus est. Je ne manquerais pas de lui le faire savoir. Encore une bouffée de cigare, cette fois je lui évite l'odeur de tabac en recrachant la fumée vers le plafond.

– Aller, relax, je ne vais pas te manger. Ne sois pas aussi tendue...

Parce que là, on dirait vraiment qu'elle est en face du croque mitaine. Le vous est placé aux oubliettes, comme toujours lorsque je commence vraiment à jouer avec les personnes que j'ai décidé de faire suer. Une sorte de signal. Je reprends le bouquin porno que j'avais posé sur le lit. Je n'en avais pas finis avec lui. Là, gestes difficiles, je dois serrer encore plus ma colocataire pour pouvoir tourner les pages du magazine avec les deux mains, c'est plus pratique, surtout avec un cigare en plus entre les doigts.

– Si tu ne connais pas je vais te faire découvrir.

Enfin quand je dis découvrir c'est surtout lui montrer le contenu. Arrêt sur image, une scène proprement sexuelle. Un homme, une femme, une position digne du Kamasutra. Déjà pratiquée il n'y a aucun secret. Je lui l'annonce ouvertement, sans honte jouant le rôle du professeur.

– Tu vois cette position est assez complexe mais le plaisir qu'elle procure est plus intense, surtout lorsque le partenaire sait s'y prendre. Crois-en mon expérience.

Et lorsque ce partenaire est novice ce n'est pas évident. Avec la jeune demoiselle ci-contre, la technique ne serait pas facile à appliquer, elle fait partie des novices, elle.

– Nous pourrions la pratiquer ensemble. Pas maintenant, mais plus tard... Qu'est ce que tu en penses?

Une proposition toute banale, je n'ai pas froid aux yeux. Vu son genre, je ne risque pas de me recevoir une baffe de sa part à la suite de cette demande.
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Adélie Roche
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MessageSujet: Re: Malheureuse cohabitation. [PV Adé']   Malheureuse cohabitation. [PV Adé'] Icon_minitimeMer 20 Mai - 9:06

Le prêtre s'assit sur mon lit, je regarde par terre, feignant de ne pas être gênée. En fait, le fait qu'il s'assoie là ne me gène absolument pas. Le problème, c'est que ça me donne l'impression qu'il va s'éterniser là et s'en donner à cœur joie avec moi. Ne croyez tout de même pas que je crois à mes mensonges ! Je veux y croire, mais tout de même... je doute fortement de sa pureté et de sa bonté. Je ne sais pas trop pourquoi, mais c'est toute sa manière d'être qui me crie de me méfier de lui. Oui oui, malgré ma naïveté, parfaitement ! C'est qu'il doit être sacrément bizarre, cet homme. Malgré tout, je m'efforce de lui laisser le bénéfice du doute. C'est vrai, je ne le connais pas, ce n'est pas gentil de le juger de la sorte. Mais quand même... méfiance.
C'est à l'instant précis où je me fais cette réflexion que le prêtre prend ma main – qui provoque une sorte de décharge électrique en moi, je n'ai absolument pas l'habitude de ce genre de contacts – et me tire à lui. J'essaie de résister, mais je ne fais pas le poids. Et je n'y mets pas tout mon cœur, parce que... je ne sais pas, j'ai pas envie de le vexer ou de l'énerver, peut-être. Quelque chose comme ça. Du coup je me retrouve tout près de lui, et croyez-moi ou pas mais je me sens très mal. Les battements de mon cœur s'accélèrent et ma température augmente. Je transpire, je veux partir d'ici. Envie de crier, de me dégager... mais ça ne doit pas se voir des masses. Et même si ça se voit... ça doit bien le faire rire. Il doit faire deux fois ma taille, et franchement niveau force c'est incomparable !
Le prêtre m'assoit de force, passe son bras sur mon épaule. Un violent frisson me traverse tandis que je me sens partir en arrière, incapable de faire quoi que ce soit pour échapper à son emprise. Je ne dis rien, je voudrais crier mais reste muette. Je fais mon possible pour mettre un peu de distance entre nous, mais même deux centimètres... c'est trop face à sa force. Alors cédant à la panique, je m'aide de mes mains libres pour le pousser, l'éloigner, et tant pis s'il le remarque. Je veux juste... de la distance, de la tranquillité. Je n'ose pas le regarder, j'ose à peine respirer, je veux qu'il me laisse tranquille ! Mais non, rien... définitivement. Pourquoi ai-je un gabarit si petit ? Je veux qu'il s'éloigne ! J'en oublie presque d'être timide tant je me sens mal d'être aussi proche de lui. Je laisse échapper un petit gémissement... j'ai perdu pour l'instant et arrête de me débattre, limite paralysée. Mais je ne compte pas m'avouer vaincue aussi facilement ; je me libèrerai de son étreinte, et je crois que je ne remettrai plus les pieds ici. Non, je ne considère pas la fuite comme une défaite. Enfin si, mais moins désagréable du moins. Parce qu'au fond, je m'en fiche d'essuyer une défaite, je préfère garder mon intégrité, ce qui semble assez compromis actuellement.

Comme ça, une simple intuition. Au vu de son rire et de sa manière de me serrer contre lui comme si j'étais son jouet.

L'homme approche son visage du mien, j'essaie une fois encore de lui échapper... en vain. Je n'ai rien spécialement contre lui – pour l'instant – mais c'est un réflexe. Je supporte très mal de me trouver aussi proche de quelqu'un. Surtout quelqu'un qui me fait peur, déjà que ce n'est pas trop la joie quand je suis en confiance... Le prêtre me dit de me détendre, je trouverais ça presque drôle si je ne me sentais pas aussi mal. Non mais c'est un comique en fait, hein ! Comme si je pouvais me détendre dans ce genre de situation ! Je suis quelqu'un d'assez stressé en temps normal, alors là, aussi proche de lui... non, c'est pas possible, pas possible du tout ! Je dois être blanche comme un linge, ou alors bien rouge, j'hésite... je suis capable d'être les deux, cela dit. À deux doigts de la perte de conscience, mais en même temps écarlate. La chaleur, vous comprenez...
Je le sens plus que je ne le vois reprendre sa revue posée sur le lit – je dis que je sens parce que je suis soudainement encore plus écrasée contre lui – puis il m'annonce qu'il va me faire découvrir ce genre de... choses, dirons-nous. Mais moi, je ne veux pas du tout découvrir ça ! J'ai le temps pour le découvrir et je le découvrirai quand je serai prête, avec un jeune homme dont je serai amoureuse. Pas dans une revue avec un fou ! C'est malsain, c'est... non non non, je ne veux pas, lâchez-moi ! Je détourne le regard, je ne veux pas voir ce qu'il va me montrer. Je suis sûre que ce genre de magazine est gore, beaucoup trop pour moi.
Mais ça ne le dérange pas. Le prêtre – comment puis-je encore l'appeler ainsi ? – tourne les pages tout en commentant, avec un ton que je n'aime pas du tout, qui a quelque chose de... presque paternel. Malgré moi, j'écoute ce qu'il dit. Il me décrit une position que je ne vois pas et que je ne veux pas voir. Plaisir décuplé, tant mieux. Je ne vois pas l'intérêt de regarder une image, je ne me sens absolument pas à ma place ici. C'est comme si j'étais une petite fille piégée dans le corps d'une adulte, quelque chose cloche, je joue à l'autruche et JE NE VEUX PAS VOIR ! Pourquoi est-ce qu'il s'en prend à moi de la sorte ? Mais je n'essaie plus de me débattre, ça ne sert à rien. De toute façon, il n'obtiendra rien. Je regarde résolument à ma droite, vers le mur. Les murs peuvent parfois prendre une dimension passionnante, et c'est actuellement le cas. Un camaïeu de gris sale, c'est magnifique. Beaucoup plus que ce que je pourrais voir un peu plus à gauche...

Et là, le choc.
Le genre de choses qui fait que finalement, non. On ne veut pas rester bien sagement à laisser un fou débiter des paroles plus terrifiantes les unes que les autres.

« Non ! »

C'est sorti tout seul. Non, on ne la pratiquera pas ensemble ! Ni maintenant, ni plus tard ! Jamais ! Non, non et re non ! Sans trop m'en rendre compte, je me remets à essayer de me défaire de son étreinte, les yeux horrifiés. Il tient sa revue alors j'essaie de me faufiler pour qu'il me lâche. Je veux juste partir d'ici en courant. Tant pis pour toutes mes affaires, il les brûlera peut-être mais là j'en ai plus rien à faire. Je veux aller dans un endroit où il ne sera pas, le plus loin possible. Si je ne veux pas et que lui veut... il ne va pas me forcer, n'est-ce pas ?
Non, je ne veux pas !!
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MessageSujet: Re: Malheureuse cohabitation. [PV Adé']   Malheureuse cohabitation. [PV Adé'] Icon_minitimeJeu 16 Juil - 17:06

[Court comme je t'avais dis _ _ll]

Alors que je lui parle, cette petite pimbêche tente de m'éloigner d'elle. Suis-je aussi repoussant que cela? C'est en même temps un manque de respect de sa part. Envers un curé en plus, mais c'est qu'elle devrait avoir honte! Elle peut continuer à gesticuler, cela n'y changera rien. Et qui plus est, plus elle tentera de s'extraire de mon emprise, plus j'insisterais. C'est d'ailleurs ce que je fais, reposant le bouquin X sur le lit, je la force à se rapprocher de moi à nouveau. C'est qu'à force de bouger, elle n'était plus aussi prête.

– Non?! Es-tu sûre de ton choix?

Rapidement, je laisse tomber le cigare au sol. Je le retrouverais après de toute manière. Ainsi, je peux poser ma main sur sa jambe et remonter lentement vers la face interne de sa cuisse, zone érogène chez la femme. Chez elle, je doute fort que cela lui procure la moindre once de plaisir. Plutôt du dégoût, ni plus ni moins.

- Tu sais, je pourrais me montrer doux, histoire de te faire passer un agréable moment.

Je mens en parlant ainsi. Me montrer doux lors de rapports est quasiment impossible. Encore au début peut-être mais lorsque le plaisir l'emporte, la douceur s'envole en même temps. Même si cela ne convient pas forcément au partenaire. Aucune importance de toute façon, ici mon intérêt ne porte pas sur le plaisir physique mais sur le plaisir psychologique que j'éprouve en la torturant mentalement.

Je resserre l'emprise sur la jeune fille, pour l'empêcher de bouger le plus possible. Ma main sur sa cuisse fait des vas-et-viens, je reste dans le soft tout de même, je garde le meilleur pour la suite. Et c'est là, que sans prévenir, mes lèvres partent rejoindre les siennes dans un baiser assez vulgaire. Geste brutal, dans l'élan, sa tête tape contre le mur juste derrière nous. Le pelle que je lui roule est longue, juste pour lui donner l'impression d'étouffer. C'est après plusieurs secondes que je cesse enfin. Je pose mon regard de prédateur sur elle pour voir l'effet de mon "baiser". La pauvre, elle n'a vraiment pas de chance d'être tombé sur mon chemin.
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Adélie Roche
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MessageSujet: Re: Malheureuse cohabitation. [PV Adé']   Malheureuse cohabitation. [PV Adé'] Icon_minitimeLun 20 Juil - 22:15

[Court aussi, désolée...]

Alors que je commençais à réussir à m'éloigner de lui, le prêtre repose sa revue et me force à me rapprocher. Moi, je continue à me débattre, n'osant pas imaginer ce qu'il veut me faire. La panique me gagne, je ne le vois même plus, je ne vois plus rien d'autre que cette envie de partir loin et vite. Tout est trop blanc, trop lumineux, ou bien trop sombre, j'en sais rien, mais je ne vois plus rien. Laissez-moi partir, laissez-moi partir ! Aucun son ne franchit mes lèvres mais je commence à trembler. J'entends la voix du prêtre, il me demande si je suis sûre. Les yeux révulsés, je hoche violemment la tête. Oui, je suis sûre ! Je n'ai jamais été sûre de moi, laissez-moi partir !
Et là... Soudain, sans que je m'y sois attendue, je sens une main sur ma jambe, une main qui remonte. Un violent frisson me parcourt malgré le pantalon qui sépare sa peau de la mienne. Je veux me dégager, je veux partir, maintenant ! Mais il me tient trop fort et c'est pourquoi, impuissante, je sens une première larme monter dans mon œil puis couler sur ma joue. Je me referme sur moi-même, je ne suis plus à l'écoute de mon corps et des sensations qu'il peut avoir, tant la panique est grande. Je ne sens aucun plaisir, juste cette main sur ma jambe, cette main qui n'a rien à faire là, qui occulte tout le reste. Dans un élan de folie furieuse, écœurée et effrayée, j'essaie de retirer sa main avant qu'elle ne fasse plus qu'être juste sur mon pantalon. Mais il résiste, il a de la poigne. Beaucoup plus que moi. Alors j'abandonne...
Sa voix retentit à nouveau, on croirait presque qu'il le fait exprès, juste pour me faire peur. Ce qui est loin d'être aberrant, au passage. Je secoue alors la tête de gauche à droite, comme possédée. Non, je ne veux pas ! Je suis incapable de dire quoi que ce soit, alors je secoue la tête ; il comprendra parfaitement. Je lève alors un regard plein de larmes vers ses yeux, peut-être pour essayer de voir s'il plaisante ou non, ou alors pour l'apitoyer... Ou un mélange des deux. Dites que vous plaisantez, par pitié ! Malheureusement, je ne peux rien lire de ses intentions, et les nerfs aidant je me mets à pleurer de plus belle, sans un bruit. Juste des larmes qui coulent mais qui n'apaisent pas ma peur. Je regarde résolument le mur à l'autre bout de la pièce, comme pour me focaliser sur quelque chose, oublier cette main que je ne peux pas enlever de là où elle est.

C'est alors que je vois sa tête approcher de la mienne, à l'extrémité de ma vision. Par réflexe, je m'écarte, mais pas assez vite. Mon crâne se cogne au mur derrière moi, j'ai le tournis, la nausée, j'ai mal. Le temps que je revienne à moi, je me rends compte de sa bouche contre la mienne, de sa langue qui a passé mes lèvres et la barrière de mes dents. Ecoeurée, j'essaie de me retirer, en vain ; de le repousser, tout autant en vain. Je gémis de détresse, espérant naïvement que ça suffira pour qu'il me laisse en paix. Il finit par me lâcher et me regarde... une boule dans la gorge, le visage ruisselant de larmes et une envie de vomir de plus en plus présente, je tourne la tête et ferme les yeux, refusant de le regarder. Je tremble de froid, de peur, et peut-être un peu de fureur contre cette injustice de la vie qui a fait que je suis tombée entre ses griffes. J'ai les jambes lourdes, comme paralysées, c'est la panique qui s'installe de plus en plus à chaque instant.
Crever, ce serait si simple, faites que je m'évanouisse !
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MessageSujet: Re: Malheureuse cohabitation. [PV Adé']   Malheureuse cohabitation. [PV Adé'] Icon_minitimeVen 2 Oct - 22:50

Elle pleure comme vache qui pisse! J'ai réussi à la faire chialer et je m'en félicite. Il n'a pas fallut grand chose pour la faire craquer finalement. Un baiser et des caresses, rien de spectaculaire en somme. M'enfin il faut dire que j'ai là affaire à une jeune demoiselle coincée, ce qui explique sa réaction exagérée. Haussant les sourcils je me lève du lit mais ne m'éloigne pas pour autant, je me positionne juste devant elle. Ce qui suit ne fait plus partit de mon jeu mais elle n'en sait rien, c'est ça le meilleur. Elle pourra imaginer ce que bon lui semble, affronter de nouvelles peurs. C'est juste une habitude régulière, seulement elle n'est jamais là lorsque je le fais à part aujourd'hui. Pour rendre mon action inquiétante, il me suffira juste de l'accompagner de paroles plus ou moins étranges, un jeu d'enfant. C'est avec un sourire aux coins des lèvres que je commence à déboutonner le haut de ma tenue de curé. Une fois cela fais, je la balance sur le lit juste à côté de la cible du moment. Ensuite, je fais de même avec la chemise du dessous. Tout en faisant cela, je lui parle.

- Bon, trêve de plaisanterie. On va pouvoir passer aux choses sérieuses.

Mes mains descendent sur ma ceinture que je défais assez rapidement, je fais de même avec les trois boutons du pantalon. Avant de le laisser glisser j'enlève mes pompes en employant la manière la plus simple. Genre je ne me baisse pas mais je m'aide de mes pieds. Et voilà que je me retrouve en boxer devant elle. Presque à poil quoi, à un vêtement près. Quelle chanceuse que voilà, un curé qui lui fait un strip tease gratuit et en privé. Elle devrait s'en réjouir plutôt que de couiner comme une nunuche. Tous le monde ne pourra pas assister à un tel spectacle. Je me rapproche à nouveau, jusqu'à ce que mes jambes touches les siennes. Je pose mes mains sur mes hanches, prend un air pensif puis après un bref temps mort, je reprends;

- Mouais... Je ne pense pas que je vais te laisser un quelconque choix finalement... Après tout tu es dans MA chambre, tout comme le mobilier il faut bien que tu serves à quelque chose.

Parce que j'occupe cette pièce plusieurs heures par jour, je considère cette dernière comme mienne. La fille qui est présente est en surplus. J'aurais été seul cela n'aurait été que mieux, mais hélas je ne peux pas choisir. Par contre je peux la faire souffrir, c'est tout autre chose.

Je fais glisser mes doigts sous l'élastique de mon dessous pour donner l'impression que je vais ôter ce dernier. Je le fais ou pas? Très bonne question. Me dévoiler entièrement ne me dérangerait aucunement, je n'ai jamais été pudique encore moins devant mes colocataires de chambres.
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MessageSujet: Re: Malheureuse cohabitation. [PV Adé']   Malheureuse cohabitation. [PV Adé'] Icon_minitimeDim 4 Oct - 12:32

Je pleure en silence, et le prêtre se lève. J'aurais aimé qu'il s'en aille et me laisse tranquille, mais il se contente de se tenir debout devant moi, à quelques centimètres. J'ai peur, j'ai froid, et je ne sais pas ce que je dois faire. J'aimerais fuir, mais il me rattraperait. Je n'ai pas assez de cran, et ce n'est pas uniquement la peur. C'est ridicule, mais c'est un peu comme si... comme si j'avais peur de ne pas avoir la réaction adéquate dans une situation sociale à laquelle je ne suis pas habituée. Au fond de moi, je sens bien qu'il n'a pas le droit de faire ce qu'il fait, et que je serais dans mon plein droit en fuyant ou en me défendant. Mais je n'ai pas assez de courage. Je ne suis qu'une petite chose faible et effrayée, une idiote qui n'est pas foutue de dire ce qu'elle pense ou de faire ce qu'elle a à faire pour sa propre survie.
Il faut que je trouve quelque chose pour me sortir de là. Je suis certaine qu'il est capable d'aller au bout de ce dont il parle. Il est déjà allé beaucoup trop loin pour moi, je ne veux pas qu'il continue. Si seulement Damara pouvait arriver à cet instant pour me sauver... Mais ne rêvons pas, ce n'est toujours pas le monde bienheureux des lutins et des petits oiseaux qui chantent gaiment. D'ailleurs, en fait de Damara, il n'y a que cet homme terrifiant qui commence à se déshabiller devant moi. Sa robe atterrit à côté de moi en un instant. Fuir, maintenant ! C'est ça que je dois faire, partir en courant alors que son attention est partagée entre moi et ce qu'il fait.
Alors pourquoi suis-je paralysée ?

C'est con à dire, c'est triste à en pleurer, mais je n'arrive pas à bouger. La panique me cloue au lit, impuissante. La boule dans ma gorge enfle, j'ai mal au ventre, j'ai la tête qui va imploser, ma respiration se fait chaotique, une cacophonie s'installe dans mon esprit, j'ai chaud, beaucoup trop chaud, mais je suis gelée.
Le prêtre enlève sa chemise, je vois son torse et je détourne les yeux, pudique pour nous deux. L'homme annonce que nous allons passer « aux choses sérieuses », puis il finit de se déshabiller presque complètement. Je ne veux pas le regarder, mes yeux fixent désespérément le mur. Mais je ne ferme pas les yeux, car je veux percevoir les mouvements venant de lui, pour avoir une impression de contrôle sur la situation. L'homme prononce une nouvelle phrase, qui me fait sentir moins qu'un objet. Je suis un meuble inutile, il a décidé que je servirais à quelque chose. Une nouvelle larme coule, ma respiration se fait plus anarchique, ma vue se trouble peu à peu, je n'ai plus d'air, je voudrais mourir, je crois que je vais mourir. Je secoue frénétiquement la tête, je ne veux pas, je ne veux pas ! Je ne sens plus rien, mes membres s'engourdissent, mon corps est tout entier contracté, la terreur a chassé toute raison. Ma vision est envahie de noir et de blanc, et puis à l'instant précis ou l'élastique de son sous-vêtement claque, la pression et la peur sont trop fortes, mes yeux s'écarquillent et je sombre.

Le numéro que vous demandez n'est pas attribué. Adélie, aux abonnés absents.
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MessageSujet: Re: Malheureuse cohabitation. [PV Adé']   Malheureuse cohabitation. [PV Adé'] Icon_minitimeJeu 8 Oct - 1:40

J'ai définitivement la poisse. Pourquoi? Parce qu'il m'arrive toutes les conneries du monde, c'est simple. Il fallait dire que l'instant était trop beau pour durer. Voilà que cette idiote vire de l'oeil en me voyant la narguer avec mon dessous. Vraiment gnan-gnan cette fille. Là je suis dans la merde, parce qu'une personne évanouie peut causer plusieurs problèmes d'autant plus que son malaise n'est pas provoqué par un coup ou autre truc du genre. Là c'est son corps qui réagit, par conséquent c'est mauvais. Oui, des jeunes de 20 ans faisant une crise cardiaque ça c'est déjà vu, aussi étrange cela soit-il. Premier réflexe, je vérifie la présence d'un poul. Je le distingue, c'est déjà ça. Maintenant il va falloir que je l'amène à l'infirmerie pour éviter d'avoir un cadavre dans les bras au cas ou son malaise tournerait mal. Comment ça je m'inquiètes? Pas du tout, seulement je n'ai pas envie de me retrouver avec un macabé dans ma piaule, ça serait assez gore et bonjour les emmerdes. Rapidement j'enfile ma chemise et mon pantalon. Ensuite, je prend la demoiselle dans mes bras. Je n'ai pas du mal à la porter, son corps inerte n'est vraiment pas bien lourd. Maintenant direction l'infirmerie. Les personnes que je croise restent me regarder avec étonnement. Bah oui je porte une femme évanouie et alors? Parvenu à destination, j'ouvre la porte de la pièce où des soins seront dispensés à la "malheureuse", puis prenant un air inquiet ( je suis bon acteur pour ce genre de choses) je me dirige vers la première infirmière présente.

- Je l'ai trouvé inconsciente dans le couloir lorsque je regagnais ma chambre! Faites quelque chose!

Oh le vilain menteur! J'avoue que je n'ai pas été étouffé avec mon premier mensonge. Je les cumule comme toutes mes mauvaises actions, c'est tellement facile. Plus facile que les B.A en tout cas. La femme en blanc me fait signe de la suivre, au passage elle appelle ses collègues qui rappliquent vite fait. On m'ouvre le passage jusqu'à une table d'auscultation. Là je dépose le fardeau sans douceur, après tout, déjà bien que je me sois emmerdé à la trimballer jusqu'ici. J'aurais pu la sortir de la chambre et la déposer dans le couloir un peu plus loin, ni vu ni connu. Là j'assiste maintenant à une scène digne des séries hospitalières. C'est d'un ennui. Un membre du personnel m'attire à l'écart. Le rideau est tiré derrière nous, je ne vois plus rien. Espérons qu'au réveil elle n'avoue pas la véritable raison de son évanouissement, ou alors j'aurais droit à quelques ennuis plus ou moins conséquent. Au pire, si elle ose le faire, je la retrouverais bien quelque part pour remettre les choses au clair!

- On s'occupe d'elle, merci de nous l'avoir amené monsieur.

- De rien, c'est normal voyons.

Et hypocrite à souhait en plus. Le curé parfait... Pour confesser les mauvaises âmes en enfer à la rigueur. Après quelques minutes d'attente, on m'informe que je peux prendre congé, tout est sous contrôle. Tant mieux, sur ce bye la compagnie. Je ne vais pas rester moisir ici, déjà beau que je l'ai emmené ici. Tournant les talons à la salle de soins et ses occupants, je m'en retourne vers ma chambre. Une foi parvenu, je m'approche de mon pieu et me laisse tomber sur celui-ci. Je laisse échapper un profond soupir, quel ennui. Et quelle voisine de chambre! Même pas moyen de s'amuser convenablement avec elle. Mieux aurait valu que je tombe sur une personne plus robuste, comme par exemple ce cher Thorkel avec qui j'ai passé un agréable moment. Là au moins, j'aurais eu un divertissement à la hauteur de mes espérances. Mais non, je suis tombé sur une pleurnicharde. Elle n'a pas sa place dans une prison, ni dans la même chambre que moi d'ailleurs. Soit, si on ne peux même plus s'amuser à effrayer les gens maintenant, quel intérêt. Je vous le demande bien.
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