Cendres et Flammes
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Cendres et Flammes

Un univers carcéral violent et sans limites où les prisonniers n'ont plus aucun droit.
 
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 Repartons de zéro...

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Angela Estéban
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Angela Estéban


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MessageSujet: Repartons de zéro...   Repartons de zéro... Icon_minitimeSam 22 Nov - 3:45

[Suite de la bibliothèque]

Tout c’est passé rapidement, sans que je n’aie eu le temps d’agir. Alexandre venant indirectement à mon aide, frappant les détenues sans ménagement. Calme et neutre, je n’ai pas bougé. Habituer à ce genre de situation, c’est pas une simple bagarre entre hommes qui m’impressionnerais ou qui me ferais peur. Loin de là…Seulement, je ne pouvais pas nier que l’aide d’Alex’ était la bienvenue et que quelque part, bien enfouie au fond de moi, cela me réchauffais le cœur. Ainsi tu es donc encore incapable de me voir en danger, à la limite du viol ? Y a-t-il une part de celui que j’ai connu au fond de toi, où l’as-tu totalement effacé… Mon regard perdue s’égare sur sa personne qui fait aussitôt demi-tour et s’en va. Mes yeux s’attardent sur sa main ensanglantée. Effectivement, tu n’y as pas été en douceur avec eux…Oui j’ai eu envie de m’en sortir seule, pour te prouver que je ne suis pas la petite fille qui a vécu une douce vie dans le cocon familiale comme tu as pus le croire. Mais tout cela, ne t’importe peu. J’en suis consciente…

Là, je pourrais te laisser partir, sans un merci, sans un regard. Tenter de t’oublier malgré ton omniprésence dans cette prison. Pourtant…je me dis que nous sommes partis du mauvais pied. Qu’il faut tout recommencer, repartir de zéro. Et je n’aime pas devoir quelque chose à quelqu’un, si en plus ce quelqu’un c’est toi, sa change tout. Et puis toi, le chevalier sans foi ni loi des bac à sables, ton cœur endurcit à bien besoin d’un peu de douceur féminine, tu ne trouves pas ? Un faible soupire de ma part avant de me précipité vers lui. Et je te préviens, ne tente pas quoi que se soit pour me repoussé parce que cette fois ce sont tes propres bijoux de famille qui te feront hurler de douleur. Tu ne voudrais pas avoir l’air ridicule non ? Bien sur que c’est non… Sans demander ton avis, je t’empoigne avec douceur le coude, te forçant à me suivre. Et chut. Ne dis rien, laisse moi faire, c’est tout.
Sans le regarder, je l’entraine jusqu’à l’infirmerie. Ah oui, petit détail…j’ai été affecté d’un travail. Me voilà passé à l’infirmerie maintenant. Non que sa me déplaise, au contraire. J’aime bien m’occupé des gens…Je pousse la porte de mon autre main, entre dans la pièce sentant le désinfectant et le force à s’asseoir sur l’un des lits.

Je me doute que de te faire mener par une femme, doit en donner un certain coup à ton égo. Je souris en coin…Ceci est le « remerciement » de ton aide, mon cher Alexandre. Après ça, je ne te devrais plus rien et tu pourras repartir et continuer ta vie, comme avant mon arriver. Comme si je n’avais jamais existé…comme tu l’as fais pendant ces dix dernières années…
Je t’ai laissé une image de moi qui n’est pas la mienne…qui ne l’a jamais été en faite. Juste le masque derrière lequel je me suis caché pendant tout ce temps, afin d’éviter de nouvelles douleurs, de nouveaux doutes, de nouvelles déceptions. Je hais paraître et être faible. Je ne vous aime pas, vous les hommes pour votre arrogance, votre supériorité, et votre surestime de soi. Pourtant, toi je te voyais différemment, et à l’instant même où mes yeux se plongent dans les tiens, et que je prends ta main chaude mais blessée, dans la mienne, je tente de me persuadé que tu n’es pas de venue comme eux. Tu n’a pas changé, je te scrute brièvement le visage. Plus ferme et autoritaire, ta douceur infantile c’est depuis longtemps enfui vers d’autre horizons. Ton regard froid, même glacial me font prendre conscience à quel point le temps à passé. J’ai été ridicule de croire qu’en te revoyant, ce serait les retrouvailles comme dans les Happy End…ici, les fins heureuses n’existent pas. Reviens à Zéro Ang’…

J’emmène le plateau en fer froid près de moi, m’assoie en face de lui prenant sa main dans la mienne pour évaluer les dégâts. L’avantage de travaillé ici, c’est que l’on t’apprend les bases des soins, jusqu’au point de suture. Même les premiers secours y sont passés.

« Tu ne t’es pas loupé. »


Faible murmure, tendis que mes yeux détails ta blessure. J’imbibe le tissu de désinfectant avant de nettoyer ta plaie. Sa pique un peu je sais, mais inutile de te dire le même discours que pour les enfants « Si tu ne pleures pas, tu auras un bonbon ! ». Une fois finit, je touche chacune de ses phalange pour détecté la moindre fracture…apparemment tu n’as rien. Enfin, je t’enroule la main dans une bande blanche après avoir posé un pansement trempé dans de la Bétadine. Et oui, il faut éviter les infections ! Surtout en ces lieux…regardez-moi le gentil petit mouton, prenant soin du grand méchant loup. Ironique direz-vous.

C’est bien ça non ? Il faut tout refaire, comme si jamais ne nous étions connus…Je ferme les yeux, avant de les diriger vers la fenêtre. Le temps où tes rires éclairaient mes journées, est révolu. Je souris doucement avant de te regarder en silence. Ton regard ne me trompe pas Alex et il ne m’a jamais trompé. Mes nerfs relâchés, détendus, lorsque je te regarde je vois bien que tout n’a pas été que bonheur pour toi. Je me trompe ? Peut-être. Après tout, je ne connais finalement rien de toi…

Je me lève, te tends la main…

« Je me présente, Angéla Estéban. N° 210987…Encantada… »


N’ais-je pas dis…tout recommencer de zéro ?
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Alexandre Uartemendia
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MessageSujet: Re: Repartons de zéro...   Repartons de zéro... Icon_minitimeDim 23 Nov - 0:06

Un contact qui n’a rien à faire sur ma personne. Je lance un regard noir à Angela en la voyant saisir mon bras. Complètement bloqué par son attitude, je la laisse me guider je n’sais où dans les couloirs de la prison. Pour finir, elle me traîne jusqu’à l’infirmerie. Et par chance, y a personne. Nan mais vous imaginez pas la honte pour moi d’être ramené au rang de gosse qui à besoin de soin. ¿Quieren aburrirme? J’pense pas. L’esprit féminin est très étroit par moment. Vouloir jouer les infirmières, à quoi tu joues Angel’ ? Tu veux m’tuer avec les scalpels ? Me traînant jusqu’au lit, j’avoue, j’me laisse un peu faire. Allez pas vous imaginez que son p’tit cinquante kilos allait pouvoir faire bouger ma personne. Eh hop ! Voilà la famille Premier soin installée sur un plateau. J’vous présente papa scalpel qui me regarde assez froidement. N’importe quoi, ce n’est que mon reflet. De mauvaise foi, je tourne la tête vers le mur, évitant le regard d’Angela ou de ses faits et gestes. J’avais qu’une envie, c’était de me barrer d’ici illico.

Une fois qu’elle a bien momifié ma main, j’évite soigneusement de faire attention à tout ce qu’il m’entour. Parce que oui, j’aime pas trop les infirmeries. J’me sens encore mieux dans les douches communes. J’hausse un sourcil en l’entendant se redresser. Devant moi, la main tendue, elle se présente sous le nom que je connaissais. Les yeux levés vers elle, de acuerdo. Nan mais à quoi elle joue ? J’reste con, le pire c’est qu’elle avait l’air tout à fait sérieuse. Là, j’hésite sur ma réaction. Soit j’me la joue relax et fait comme si de rien n’était ou alors j’me barre en gardant en tête que les femmes ont des idées stupides. Je me redresse à mon tour en la regardant du haut. Dessinant un léger sourire aux coins des lèvres, j’avance de façon à la forcer à reculer jusqu’à ce que son dos atteigne le mur. De là, je cale ma main valide contre les pierres froides, pas pour l’empêcher de partir, juste pour le fun. Alors maintenant, tu te proclames inconnue de nom. Si tu n’es plus qu’une bête femme Angela, qu’est ce qui me retient de jouer de toi, hein ? Realización estúpida. Le souffle court, mes yeux plantés dans les siens …

« Je sais parfaitement qui tu es, Señorita.Et, no tengo necesidad que intentas recuperar el pasado. Oublie. »

J’attrape son visage pour bien qu’elle me regarde et qu’elle comprenne. Dure dans mes mots, j’en suis bien conscient. Elle me qualifierait sans doute d’ignoble, d’inhumain. J’ai une attitude de connard avec les femmes, j’l’avais remarqué depuis longtemps. Comprend Angel’ que tu n’y feras pas exception. Estime toi heureuse que je ne joue pas avec ton statut de femelle. Tout en m’écartant, je baisse mon regard vers ma main. Soigné, ce n’était qu’une question de temps.

« Gracias »

Tout de même. J’ai encore en tête, les formules de politesse. C’est d’ailleurs rare que je me barre sans remercier quand on m’a aider, m’enfin. Ce n’était qu’un détail.
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Angela Estéban
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MessageSujet: Re: Repartons de zéro...   Repartons de zéro... Icon_minitimeDim 23 Nov - 5:03

Tu joue la carte de l’intimidation, et le pire de tout c’est que sa fonctionne. Inutile de nier que tu es un beau jeune homme latino, grand, brun, aux yeux gris avec bien évidemment une carrure….svelte. Tu as tout pour toi, et tu le sais. Cette voix chaude et écourté, ce regard implanté dans le mien. Callée contre le mur, je me crispe, mes muscles se tendent. Mon cœur s’affole, ma respiration se fait saccadée…Ecarte toi de moi Alexandre. Je vois clair dans ton jeu, ne me prend pas pour un idiota ! Ton indifférence si froide il y a peu, et là ta présence physique, trop près de la mienne…essaierais tu de te jouer de moi ? Je connais bien mieux les hommes que tu ne sembles le croire. J’ai côtoyés toutes les espèces possibles de votre genre. Malgré toutes ces recommandations faites à moi-même, je reste figé, à le regarder bêtement sans quitté ses yeux. Tu es séduisant…Mais ta phrase me prouve une fois de plus que tu es devenue comme tout ces chiens galeux…

« Je sais parfaitement qui tu es, Señorita. Et, no tengo necesidad que intentas recuperar el pasado. Oublie. »

Le passé...est ancré en moi comme une cicatrice l’est sur la peau. Ta voix dure et froide remplace les battements de mon cœur intimidé, par une certaine forme de colère. Si pour toi, oublier à été si facile, ce n’est pas le cas de mon côté. « Oublie »…Réfléchis un instant…Nous avons passés notre enfance ensemble, tu as marqué indirectement ma vie mais aussi mes choix. Comment veux-tu que j’oublie tout ça ? Tu t’écarte de moi, à mon plus grand bonheur. Ma conscience de femme est blessé par ton côté si indifférent. Tes mots se répercutent dans chaque recoin de mes pensées. Il n’est pas nécessaire d’essayer de récupérer le passé…Je n’ai pas eu besoin de ça, il est resté en moi de lui-même. Et ce, malgré mes tentatives répétés pour l’éloigner de moi.

« Gracias »

Heureuse de voir qu’un brin de politesse t’est au moins resté… Toujours collé contre le mur, je baisse les yeux vers le sol. Je me hais de sentir mes yeux me piqués sous l’afflux de perles salées. Je tente de les ravalées du mieux possible. Je suis fatiguée, à bout de nerfs. Je…ne me suis jamais senti aussi seule que maintenant, mais ça, jamais je n’oserais l’avouer. Par fierté ? Surement. Mais aussi parce que je n’aime pas paraître faible. Et ces fichus larmes osent apparaître parce que tu viens de foutre un coup de fouet sur le peu des restes de l’enfant fragile que j’étais. Une seule arrive à s’extirpées de mon œil droit, bleu azur. La seule que je détruis aussitôt avant qu’elle ne roule jusqu’au coin de mes lèvres. Je l’ai dis, je suis a bout. Et ton humeur et ton asociabilité n’ont rien arrangé. Fait comme tu le souhaite Alexandre…

« Si tu veux m’effacer de ta vie, alors fait. Je t’en empêcherais pas. »

Froide à mon tour, dure peut-être. Mais n’est-ce pas de cette façon que je devais agir ? Je n’ai pas à me rabaisser, venir me trainer à tes pieds et te supplier de ne pas m’oublier. Te conjurer de te souvenir de moi. Tu es libre de tes choix après tout, je n’ai pas à faire quoique se soit. Pourtant, quelque part bien au fond de moi, sa me bouffe et me brûle. Faire une croix sur son passé, c’est fait, mais une croix sur son souvenir sera plus ardue que je ne l’aurais cru…Si Lui a si bien réussit à le faire, pourquoi pas moi ?
Sans un regard vers lui, je range les ustensiles, pansement et tout le reste avant d’aller remettre la petite table à sa place. Comme dans la procédure, je dois remplir son dossier médicale pour chacune de ses venue ici, et ce pour n’importe quel détenue. Toujours en lui tournant le dos, j’entre dans le bureau où je sors son dossier, afin de le remplir.

« Jeudi 23 Octobre, le détenue Uartemendia Alexandre est venue pour des soins à la main droite. Blessure superficiel, présence de points inutiles. Soins données : Désinfecté les plaies, mise en place d’un pansement « Bétadine » et d’un bandage. Aucune trace de fêlure ou autre. Fait par : Estéban Angéla, n° 210387 »

Voilà, juste un petit commentaire inscrit de mon écriture italique et fine. Les médecins ne sont pas trop exigeants. Ils demandent juste de tenir à jour le dossier si besoin est, d’un petit commentaire expliquant brièvement les raisons de la venue d’un détenu. Je ne sais pas si Alexandre est partie ou non...qu'importe, il ne s'en soucierait même pas pour moi...Je pose le stylo et referme d’un geste sec le dossier avant de le ranger…Ce que j’aurais du faire avec le souvenir du petit garçon qui se baladait de temps à autre dans ma tête et mon cœur…
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Alexandre Uartemendia
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MessageSujet: Re: Repartons de zéro...   Repartons de zéro... Icon_minitimeLun 24 Nov - 0:05

Sur le jeu d’échec, tu es sans doute la reine blanche. De mon côté, ne te leurre pas, je ne suis pas le roi. Juste le cavalier. Je me suis plié à un statut qui me correspondait, plus libre, plus sauvage. Plus technique, capable de se défendre seul. No soy el rey, Angela. Gosse, on aimait la vie, on était heureux de vivre. Puis, on a grandit chacun de notre côté, mes rêves se sont brisés. Plus rien ne sera plus jamais pareil. J’ai préféré vivre dans le mépris. J’ai des comptes à rendre à personne. J’ai fait mon boulot en vengeant mes parents. Ca m’suffit. La vie, l’expérience m’ont apprit que tous les coups sont permis. J’ai joué et je joue encore, moins, mais toujours. La love story ne m’connaît pas, les choses ont été mise au clair avec elle dès le début. En échange d’aucuns remords, j’suis condamné à faire tourner les têtes sans rien de plus. Et ça, ça m’va parfaitement bien.

Quand on baigne dans une eau noire avec des gens qui vous considère comme leur « ami ». On a pas le choix de jouer le jeu. Bien sûr que j’ai jamais considéré tout le monde comme tel. Dans la « bande », on était six. Maxime, un type noyé sous l’alcool et les clopes quand il n’était pas lucide. Brahim, un musulman timide reconvertis par la suite en un mégalo. Stéphanie, la jolie blonde du groupe et petite amie de Max’. Sébastien, lui, il était toujours entrain de jubiler devant une fille … Assez souvent en manque, s’il tirait pas son coup. Et pour finir, Maeva. Petite brunette très calme, rapidement reconvertie … J’avais dix-sept ans quand on a réellement commencer à se côtoyer après les cours. Maxime était déjà un habitué des drogues douces. Pour ma part, j’avais besoin de m’évader un peu et je savais qu’en groupe c’était plus intéressant que seul. Et puis, ça avait des avantages. Le groupe en question était assez soudé, jamais l’un tirait dans le dos de l’autre. Deux filles pour nous. Parce que ouais, ça arrivait qu’il ait des tournantes mais pas au début. Disons que tout était relatif, on se rejoignait après les cours dans les rues de Valence. Dans certain coin, on vendait des produits interdis, ‘fin j’ai juste commencer –avec eux-, à tirer sur des clopes. Puis les soirées s’enchaînaient. On s’rendait tous chez Stéphanie, ses parents n’étaient quasi jamais là. Nos clopes et nos bouteilles à la main, on se saoulait comme jamais. J’me souviens que j’étais assez euphorique mais j’arrivais à me contrôler.

Puis bah, ce qui devait arriver arriva. Maeva, la pouliche qu’aucun mec ne refuserait était à moi. Ca à durer quelques temps, entre elle et moi, ce n’était rien de sérieux. Puis elle le savait. J’étais le premier à coucher avec elle, mais dès qu’elle est passée dans bras de Brahim, j’ai plus voulu d’elle. Ca, c’est le genre de relation platonique facile à virer. Mais il y en a d’autres plus complexe. Genre, quand une fille tombe amoureuse de vous … Au fur et à mesure du temps, je me suis vu devenir plus « joueur » que « baiseur ». C'est-à-dire que je jouais avec les demoiselles, les chauffer si vous préférez. Puis, au summum de leur envie, j’me barrais. C’est devenu normal pour moi. De plus, le fait de voir mes deux amies à moitié saoules entrain de coucher avec des inconnus, ça m’a plus dégoûté qu’autre chose.

Enfin bon, tout ça, c’est passé. Mais je n’en reste pas moins pareil. Et ouais Angel’, les sentiments m’ont quittés. C’est ça qui peut être drôle quand on y regarde de plus prêt. De son côté, elle était entrain de faire des graffitis sur un papier, m’enfin. Restant adossé contre le mur, je n’avais pas bougé. Attendant, je n’sais quoi. Une étrange sensation me dit qu’elle a été blessée par ce que je lui ai dit. Une fois qu’elle revient, je tire une cigarette de ma poche en lui disant sur un ton plus que normal :

« Tu crois que j’en ai encore pour combien de temps ? »
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Angela Estéban
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MessageSujet: Re: Repartons de zéro...   Repartons de zéro... Icon_minitimeDim 30 Nov - 0:58


Je me lève doucement avant de sortir du bureau et là…surprise. Il est toujours au même point que tout à l’heure, mais cette fois sortant une nouvelle cigarette de sa poche. Je suis quelque peu étonnée de le voir encore ici, comme s’il m’attendait. J’avais pourtant compris qu’il ne voulait plus rien avoir avec moi. Rayer de la liste et basta bon voyage. Je t’aurais crus déjà partit bien loin de moi à la seconde qui suit, mais pourtant tu es toujours là, l’air tranquille portant cette cigarette à tes lèvres. C’est bien mieux qu’a quoi ce que j’ai touchée il y a déjà plusieurs années. Et je ne sais par quels miracles j’ai réussis a me tirer de cette spirale infernale, mais au jour d’aujourd’hui ça va mieux, je n’en ai plus besoin.

Figée, je le regarde sans rien dire. Qu’attends-tu ici?

« Tu crois que j’en ai encore pour combien de temps? »

A la seconde où il termine sa phrase, j’ai plusieurs questionnement qui me viennent à l’esprit. Combien de temps pour quoi? Toujours sans bougée, mais surtout sans rien dire, mon regard s’ancre sur sa personne, tandis que je penche légèrement la tête de côté, montrant que je réfléchissais à sa question. Combien de temps à être emprisonné ici? Aucune idée, je ne sais même pas ce que tu as fais pour être emprisonner entre ses murs froids et lugubre. Et en plus de ça avec moi. Quel hasard tout de même, que l’on se retrouve après toute ces années, ici…Surtout ici en faite. Avons-nous tout les deux rater à ce point nos vies?
La deuxième idée qui me vient est : Combien de temps pour m’oublier. Mais cette option là, te va mal. Comme si l’idée que je puisse hanter tes esprits était impossible, que ce n’était pas ton genre. J’avoue que je te vois mal être complètement obsédé par la pensée d’une femme, pourtant tu pourrais en récolter un tas qui serait prête à se jeter à tes pieds. Tu as user de ton charme face à moi, et j’aurais probablement cédé si tu ne t’étais pas comporter aussi froidement envers moi. Ne le nions pas, tu as un charisme du latino pur et simple. Tu es un grand charmeur, et c’est compréhensible. Je ne sais pas quel genre d’homme tu es devenue, mais quelque part je n’ai pas envie de le savoir, trop peur d’être une nouvelle fois déçue.

Je ferme les yeux un instant, puis je viens m’appuyer moi-même contre le mur, juste en face de toi. Je ramène mes cheveux en un chignon avec une pince à cheveux, laissant tomber quelque mèche. Je laisse se balader un court silence avant de murmurer doucement.

« Tout dépend de quoi tu parles Alex.»

Je ne suis pas dans ta tête hombre, et tu m’intrigue. Soit plus…clair. Ton air mystérieux est captivant pour beaucoup je penses. Pour ma part, c’était mon regard Bleu Saphir, assez profond. Soit disant, sa faisait tourner la tête des hommes. Tsss foutaise. Ils ne veulent qu’une chose, autant les un que les autres : le sexe. Des femmes veulent ça aussi, mais pas moi. En général, je faisais tourner en bourrique les clients, les chauffaient jusqu’à ce qu’ils soient soumit à leur désir. Ils devenaient aussi vulnérable qu’un enfant. Ils suffisaient de leur ordonnée de se tenir tranquille et leur promettre que de cette manière ils obtiendraient absolument tout de vous. Tout du corps d’une femme, en faire un objet sexuel selon leur envie…leur fantasme. Je frissonne à cette idée, j’ai fréquenté beaucoup trop ce genre de personne…tuer aussi.

Mon regard plonge dans le tien, d’un gris orageux. Je m’y perd quelques secondes avant de dire :

« Combien de temps pour sortir d’ici ou combien de temps pour me happer de ta vie? »

J’ai peut-être tord, sûrement même. A toi de me dire a quoi tu penses la maintenant…Je te scrute avec discrétion et sans que cela ne soit forcément impolie. Si tu savais…quelle folie ais-je fais en ta mémoire. J’ai l’impression que mon tatouage dans le bas du ventre me brûle, comme si face à la réaction d’Alex de me revoir, lui donnait des regrets d’avoir été créer.

J’avoue qu’après toutes ses années, tu as pu réellement m’oublier, ou même arriver à un moment donné, où je ne t’es plus manquée. Mais de là, à se comporter de cette manière…
Penchant la tête de côté à nouveau, comme quand j’étais enfant lorsque tu m’intriguais avec tes interrogations, j’attends patiemment mes réponses
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Alexandre Uartemendia
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MessageSujet: Re: Repartons de zéro...   Repartons de zéro... Icon_minitimeSam 6 Déc - 23:20

Au abonné absent, j’écoute sans grande attention la demoiselle bouger, pour venir poser son dos contre le mur en face de moi. Les mots volent dans tous les sens, par obligation d’erreur, je souris en tirant quelques bouffées sur la cigarette. Je savais qu’elle allait tout de suite cibler sa personne par rapport à ma vie. Ca te bouffe à l’intérieur de ne pas savoir. Voyez-vous ça, je pensais que ça aurait été plus simple à comprendre. Je dirige mon regard sur sa personne. Elle a pris ses formes de femme, mais a toujours au fond des yeux, ce regard enfantin. Assez joueur, qu’ont tous les gosses.

Elle a pleuré d’ailleurs. Les larmes ne sont peut-être plus là, mais les traces invisibles si. Sé que a veces me debo… Mais c’est plus fort que moi. Je me dois de carder ma zone de toute présence envahissante. Qui en plus de ça, risquerait de me nuire. Nan, j’suis pas parano. C’est juste que j’me méfie assez des gens, surtout des femmes. Les cendres diminuent rapidement, l’air entre et sort dans mes poumons. J’aime plus trop ça, mais bon. C’est comme le temps, c’est éphémère. Ca finira par me passer. Le silence est là, je ne cherche pas à le casser. Du moins, pas tout de suite. Faire durer l’incertitude. Voire à quel point elle se ronge les ongles de ne pas comprendre. No soy sádico.

Après un bref instant, je me dirige vers une corbeille non loin, où je jette le reste de ma cigarette. Pour ensuite me retourner vers elle. Un demi sourire aux lèvres. Voyons Angel’, tu dois avoir les basses pour bosser dans l’infirmerie. Par conséquent, tu aurais dû t’en douter …

« Tout faux Señorita. Combien de temps il me reste à vivre à force de fumer ? »


Disons que c’est pas régulier non plus. J’pense que j’ai encore toute la vie, en sachant que j’ai rien dans les poumons. Mieux encore. J’ai une santé de fer. D’un étalon de course. Si c’est pas super ça. Je me détourne n’attendant pas vraiment une réponse à la question. Observant plutôt ce qui m’entourait. J’ai jamais aimé ce genre d’endroit. Ca sent les médocs et les malades à plein nez. Qui sait si bosser aux cuisines c’est mieux. Au moins, j’dois pas jouer les infirmières. Le fantasme des patients. J’avoue qu’Angel’ ne serait pas mal … Enfin. N’importe quelles femmes avec un gabarit de pouliches en somme.

Sur une table, il y avait plusieurs instruments en fer. Ca me rappelle vaguement quelques choses. Comme un meurtre que j’aurais pu commettre par exemple … C’est pas si loin tout ça. Et ça m’fait plutôt rire. Qui aurait cru qu’Alexandre aurait pu tuer à lui tout seul les assassins de ses parents. Quelle ironie, j’vous jure. Je m’approche des seringues et compagnie. En saisissant par le manche un scalpel. Ceux qui servent à ouvrir la peau. Et ça le fait très facilement …

« Tu sais te servir de ça ? »


De ma main valide, je pose la lame sur le bout d’un des doigts de mon autre main momifiée. Sans forcer, les instruments d’ici sont pareil que ceux de la prison à Madrid. Tranchant, il ne suffirait que de faire glisser pour m’ouvrir la peau. Je repose l’objet à sa place initial. Jouer avec des objets tranchants n’est pas vraiment mon fun.
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Angela Estéban
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MessageSujet: Re: Repartons de zéro...   Repartons de zéro... Icon_minitimeDim 7 Déc - 23:00

Bien sur…Pourquoi penserais-tu au passé, suis-je bête. Alors c’est de mon crayon noir que je raye toute forme de « Toi » dans ma mémoire. N’ais-je pas dis : Tout recommencer de zéro ? Alors, je dois faire les choses bien, comme si un passé n’avais jamais existé, que seul le présent est là, vie avec nous. Après qu’il est jeté sa cigarette dans la corbeille, il se retourne vers moi, un très léger sourire aux lèvres. Tes yeux couleur argent me transpercent et me mettent mal à l’aise. Tu as l’air si sur de toi, comme si rien ne pouvait t’atteindre. Une sorte de ‘je me fous de tout ‘. Peut-être que c’est ça après tout…

« Tout faux Señorita. Combien de temps il me reste à vivre à force de fumer ? »

Je souris, émettant un petit rire qui n’en reste pas moins doux. Je veux bien croire que je travaille à l’infirmerie, mais ce n’est pas pour autant que je suis une spécialiste même si je connais les bases. J’avoue que je préfère me retrouver ici plutôt qu’en cuisine, j’aime l’idée d’être utile et de pouvoir apporter une aide quelconque à une personne, qu’elle soit meurtrière ou non, là n’est pas mon problème . C’est comme un médecin qui ne doit pas juger s’il veut ou non donner des soins à une personne, selon sa situation financière ou autre. Et je trouve ça normal. ‘Fin bref, tout ça pour dire que je suis une sorte d’infirmière en herbe. Je pose mon regard sur la corbeille où il a jeté son mégot non-éteins. Je m’en approche en et viens récupérer le mégot encore fumant pour l’écraser contre le mur.

« Hum…tout dépend ce que tu fumes, mais si tu as l’habitude de jeter tes mégots encore incandescent un peu partout comme le petit poucet avec ses cailloux, je dirais très peu de temps. Juste ce qu’il faut à la prison pour flamber. »

Je reviens m’adosser contre le mur, le regard vague. Je me demande pour combien de temps je vais vivre ici en faite…Surement le reste de mes jours. J’assume mes actes, je l’ai toujours fait. Je prends une grande inspiration. L’odeur des désinfectant viennent chatouiller mes narines…J’aime pas trop cette odeur. Sa me donne mal au ventre, j’ai l’impression que mon estomac se tord dans tout les sens. Remarque, c’est toujours mieux que de s’occuper du décrassage des sanitaires. Je frisonne rien qu’a l’idée de le faire…quoi que d’imaginer Alexandre armé de sa brosse a dent et récurer les W.C est une image assez comique, je ris doucement à cette image.

« Tu sais te servir de ça ? »

Je tourne la tête vers lui. Le « ça » n’est autre qu’un scalpel qu’il saisit et qu’il appuie sur son bandage. J’hausse un sourcil en m’approchant de lui. S’il y a bien une chose à laquelle je ne toucherais pas ici, c’est bien cet objet. Douée comme je suis, je serais capable de me faire mal, ces objets là sont pour les plus qualifiés, d’ailleurs je ne tarde pas à lui faire remarqué en m’approchant de lui.

« Ce sont les chirurgiens qui utilisent ça, moi c’est plus les seringues et autres aiguilles pour faire des points de suture. Mieux vaut éviter de me foutre un scalpel dans la main si tu es hospitalisé ici, si tu ne veux pas te retrouver avec plus de cicatrices que tu ne devrais avoir. »

Je ris une nouvelle fois. Je ne voulais pas manipuler ces objets. Les seringues et les aiguilles suffisaient largement. Je tendis la main pour aller ranger le matériel exposé aux microbes, lorsque je rentre en contact avec sa propre main, juste un effleurement. C’est aussitôt une espèce de douce décharge électrique qui me parcoure. Sa peau chaude contraste à demi avec ma peau tiède. Je ne fis rien paraitre, me figeant l’espace de quelques secondes seulement, avant de continuer mes intentions : ranger le matériel. L’esprit sans dessous dessus, j’affiche un pauvre sourire me dirigeant vers le placard fait pour cette occasion.

Je m’éclaircis la gorge avant de demander d’une voix claire :

« Au faite, tu es ici pour quoi ? »
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Alexandre Uartemendia
749204 Ironía sobre el corazón
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MessageSujet: Re: Repartons de zéro...   Repartons de zéro... Icon_minitimeLun 8 Déc - 18:28

Je ne comprendrais peut-être jamais parfaitement les femmes et leur attitude plus qu’étrange. Disons qu’il n’a fallut qu’une fraction de seconde pour qu’elle frôle ma peau et comme honteuse. Rétorquer un sourire qui vaut ou non, une vérité cachée. Le plateau de métal qui rapidement ma vue, tandis que de son côté, elle part vers un placard. Plutôt bas, qui lui arrive à hauteur du bassin. Sur ses traces, je me retourne pour la regarder. Sans montrer un signe de perturbation, bien que sa question soit assez … Attendue. Mais sur ce coup, j’préfère vivement jouer la carte du Joker. En silence, je m’approche d’elle. Me postant juste derrière en attrapant à toute hasard l’un des objets coupants. En le glissant dans sa main droite, je regarde par-dessus son épaule la scène. Son dos n’est pas très loin, assez proche pour sentir un malaise. De mon côté, je reste d’une simplicité déconcertante. En guidant sa main jusqu’à mon poignet gauche, je l’invite à poser l’instrument sur la surface de ma chaire.

« Si je suis ici, c’est pour avoir appuyé un peu trop fort … »


Et là, je l’insiste dans son mouvement. Si elle a peur de ses trucs, c’est un peu con. Tout peu arriver ici. Je parle bien évidemment des blessures. Imaginez donc, qu’elle se retrouve seule ici alors qu’une personne arrive, une entaille dans le bras. Je suis sûr qu’à partir de là, vous avez tout compris. Une entaille se forme au fur et à mesure que la lame creuse son chemin. Mais bien évidemment, c’est comme si je ne sentais rien. D’où le pourquoi que je ne me plains pas. La seule chose que je sens, c’est la chaleur de sa peau. Je lâche alors sa main d’un coup. S’il y a bien une chose que je ne supporte pas, c’est le contact. Je saisis l’objet après m’être exclamé d’un : « Enhorabuena, acabas de matarme. », assez monotone

Tout en m’écartant -en la fuyant plutôt-, je me dirige vers le lavabo en passant l’objet sous l’eau. Ensuite mon bras pour enlever le sang coulé. Presque rien. Je tire la manche de mon t-shirt pour couvrir. Dans quelques jours, c’est partit alors bon, pas besoin de point de suture. Je me retourne vers elle, et toi. Pourquoi t’es ici ? Pour avoir voler des bonbons au père noël ? Non mais sérieusement, c’était peu. J’avais entendu par ailleurs, qu’il fallait être assez ‘’ chargé’’ en meurtre pour foutre les pieds ici. Quatre c’est déjà pas mal pour ma part … En sachant comment ça c’était passé. M’enfin, je ne m’attarde pas sur des détails aussi superficiel. Et ouais, comme ça que je voyais les choses : banale. C’était surtout à prévoir. J’voulais pas vraiment savoir pourquoi elle était ici. Comme on dit : « chacun ses problèmes ». Si elle est là, c’est pas pour rien. Ou alors faute de jugement. Et puis, qu’est ce que ça pouvait m’faire ? Certainement rien. Apportant la croix entre mes dents, je détourne mon regarde de sa personne pour regarder autour de moi. Un détail que je n’avais pas remarqué … Depuis quand on est dans un hôpital psychiatrique ? Les chaînes au lit feraient pleurer un gosse et le traumatiserait à jamais des infirmeries. J’hausse un sourcil, pour finalement lâcher sur un ton assez taquin :

« Depuis quand tu t’amuses à enchaîner les gens ? »


Et c’est vrai que l’image ne collait pas trop. M’enfin, rien ne m’empêche de jouer de temps en temps au con.
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Angela Estéban
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MessageSujet: Re: Repartons de zéro...   Repartons de zéro... Icon_minitimeSam 13 Déc - 18:01

Même lorsque la personne ne vous touche pas mais qu’elle est présente à seulement quelques centimètres de vous, vous sentez sa chaleur corporelle vous envahir comme si elle vous collait. Et c’est bel et bien le corps d’Alex’ tout près du mien que je sens. Un léger frisson me parcoure tandis que je redeviens maitre de moi-même. Les hommes ne m’intimident plus comme avant, surtout après en avoir tué quelques uns. Les séduire pour mieux les réduire au statut de soumit. Croyez-moi que quand il s’agit de sexe, la majorité d’entre eux seraient près à vous embrasser les pieds si vous leur promettez de vous donner corps et âmes pour une nuit. Cet instinct de joueuse me revient comme une claque mais en douceur, sachant que je n’en abuserais pas. Un sourire aux lèvres dissimulé, je le laisse mettre le scalpel dans ma main droite, le regardant faire sans rien dire, réduite à un silence volontaire. Il pose l’objet sur sa peau, faisant glisser la lame. Son sang coule et je n’empêche rien. Que veux-tu me montrer ?

« Si je suis ici, c’est pour avoir appuyé un peu trop fort … »

Toujours sans rien dire, je sens son souffle tout près de mon oreille. Malgré les battements frénétiques de mon cœur, je reste calme et docile, me laissant faire par ses gestes. Puis un sursaut, et il s’écarte brutalement. Sa peau entaillé, une phrase lâcher et le voilà qui me fuit. Arquant un sourcil je le regarde faire sans rien dire. Tu as bien des réactions bizarres parfois. Je ne tente pas d’aller le voir pour soigner quoi que se soit puisqu’il a l’air de bien se débrouiller tout seul. Je m’appuie contre le meuble, le regard un peu perdue dans la salle. J’entends les mouvements d’Alexandre, rien de plus. Vue brouiller, je suis comme qui dirais déconnecter. C’est la question du jeune homme qui me tire de mes rêveries. J’arque une nouvelle fois mon sourcil avant de rire doucement face à son interrogation qui se veut, cela va de soi, ironique. Il est vrai que les lits sont…quelques peu effrayant avec leurs sangles pour les prisonniers violents. Mais bon, ce n’est que par précautions…quoi que ça ne m’étonnerais pas si certains gardiens ou même personnel sanitaire, en profitaient. L’idée me déplait particulièrement. Dire que je suis contre la violence, serait mal placée de ma part vu mes actes passées, et dire aussi que je n’aime pas voir les gens souffrir. Pourtant c’est le cas. Contradictoire ? Peut-être. Mais c’est la vérité.

« Je ne les attache pas, les chaines psychologiques suffisent je pense. »

Sourire triste, léger mais triste quand même. J’ai l’impression d’avoir été un oiseau coloré pendant des années, libre de ses choix…enfin presque. Et là, me voilà en cage pour un bon moment. Oui je l’ai mérité, j’en suis consciente. J’ai beau avoir une conscience et avoir tué plusieurs criminel, j’ai aussi tué des pères de famille…Je ferme les yeux en secouant la tête, comme pour chasser ces pensées de ma mémoire. Mais ce qui reste gravé, reste gravé, au plus profond de vous. Comme un objet tranchant qui refait surface d’un lac putréfié, le jour où vous vous y attendez le moins. Sa dérape sur votre cœur laissant la marque du remord. Les larmes commence à me monter jusqu’aux yeux, celles que j’ai retenu pendant pas mal d’année, prisonnière d’un amour douloureux, mais aussi privé de mes ailes. Je regarde Alex…Si tu savais combien tu m’as manqué, mais ça jamais je ne te l’avouerais. Parce que Toi et Moi, n’est que passé. Le futur doit s’écrire, avec ou sans Toi, tel est ton choix, alors je m’y plierais, même si l’envie de retrouver mon ami de toujours me tiraille.

Soupire…

« Je dois y aller, récupérer mon dessin à la bibliothèque. Essaie…de ne pas rester trop longtemps ici s’il te plait, je pourrais avoir des problèmes. »

Prétexte futile, mais essentiel. Ma présence n’est pas fortement voulu, et j’ai conscience que j’ai plus été un poids qu’autre chose, pour Alex. De toute manière, la prison est grande mais pas assez pour que nous nous loupions. Quelles importances… ? Je me redresse et commence à me diriger vers la sortie. Les larmes ne couleront pas, je le sais. Mais l’air devient trop étouffant à mon gout. A l’instant où je m’apprêtais à franchir la porte pour sortir, je me retourne pour le regarder une dernière fois, avant ma thérapie du ‘J’efface tout de Lui’, lui souriant :

« A une prochaine fois peut-être…Hombre »

Et je sors, sans un regard en arrière, comme je le ferais avec le passé dans la seconde qui suit…
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