Cendres et Flammes
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Cendres et Flammes

Un univers carcéral violent et sans limites où les prisonniers n'ont plus aucun droit.
 
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 Twilight is far between us. [Alex']

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Etoile Archantaël
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MessageSujet: Twilight is far between us. [Alex']   Twilight is far between us. [Alex'] Icon_minitimeDim 9 Nov - 22:59

- « Petite fille, tu cherches quoi dans l'herbe ?

- Chut !

- Oh... mais dis-moi , tu cherches quoi ?

- Chut enfin ! Je ne peux pas te le dire.

- Mais bien sur que si ! Je suis ton amie.

- Mais non, c'est un secret; et puis tu vas lui faire peur, tais-toi…

- A qui ?

- A personne.

- Pourquoi ne veux-tu rien me dire ?

- Parce que, tu n'y comprendras rien.

- Je peux essayer.

- Bon d'accord , tu ne le dis à personne, hein ?! C'est notre secret ?

- Promis.

- Et bien... Maman m'a dit que ça se trouvait partout, derrière chaque regard, derrière chaque sourire, derrière les arbres parfois et même dans la pluie…

- Et c'est quoi que tu cherches derrière tout ça ?

- Et bien... Je cherche L'AMOUR…

- Je peux t'aider ? Ma maman à moi, elle dit qu'il faut être deux pour le trouver... »


Je me réveille alors en sursaut, en proie à une grande agitation. De la sueur perle mon front, pourtant c’était loin d’être un cauchemar. Je ne sais pas trop ce qui se passe en moi mais mon cœur bat tellement fort qu’il me fait mal. D’un crissement de dents, j’ôte la mince couverture qui me recouvre le corps et ne fait qu’augmenter la température qui m’environne. Ma respiration se fait empressée et j’ai peine à suivre le rythme. Les bras le long du corps, mes mains viennent agripper le drap qui borde le matelas avec une certaine nervosité. Les yeux ouverts, je fixe avec insistance le plafond d’où j’espère peut-être y voir apparaître quelque chose qui ne viendra pas. Je n’attends personne, c’est étonnant. Tout est à ma portée, sauf bien sur, ma liberté. Mais à part ça, j’ai tout ce qu’il me faut. La preuve, Bella dort à mes côtés et ça, c’est le plus beau des cadeaux que la vie puisse m’offrir. C’est comme un échange de bons procédés, ma liberté contre l’amour. Il n’y a pas photo, je préfère l’amour bien que j’aimerais avoir l’amour dehors, avec elle. Parce qu’ici, ça reste oppressant. Tu as toujours l’impression d’être traqué, observé. Tous tes gestes sont mémorisés et étudiés, classés dans une liste de données qui s’allonge de jour en jour. Je frissonne l’espace de quelques secondes et déglutis faiblement. Un soupir qui s’accompagne d’un déplacement sur le côté. A présent sur le flanc, mon regard se perd sur ton corps divin, vagabondant sur tes formes alléchantes. Ma main vient s’attarder au niveau de tes côtes, effleurant timidement ta peau, ne voulant pour rien au monde te réveiller alors que tu sembles dormir à points fermés. De mes lèvres, je viens embrasser ta tempe et glisse du lit. Le sol est gelé, il fallait s’y attendre. Finalement, les couvertures sont bien plus qu’utiles, bien que trop maigres. Je frictionne mes membres engourdis et m’habille rapidement, tenue habituelle, ce n’est plus l’endroit de changer à sa guise. Les chaussures en dernier et voilà, le tour est joué. Je glisse mes doigts entre les mèches de mes cheveux emmêlés et tente de les coiffer à l’aveuglette. Il doit être encore tôt car aucun rayon de soleil ne vient poindre le bout de son nez sur la meurtrière grillagée. Plus loin, Carl dort aussi. Mes yeux se posent de nouveau sur Bella et un faible sourire étire le coin de mes lèvres.

Je sors alors discrètement de ma cellule, évitant de faire grincer les barreaux au maximum. Heureusement, la cellule un est la plus proche des escaliers, je n’aurais donc pas à traverser tout le couloir pour m’éclipser. Tous les risques d’attenter au sommeil des autres détenus me sont épargnés, quelle chance. Je passe la main dans ma nuque tout en baillant et entame mon ascension. Les marches sont irrégulières, tantôt hautes, tantôt basses, jamais égales. Pour passer le temps, j’en viens à les compter, un passe-temps bien inutile mais un passe-temps quand même. Du coup, lorsque j’arrive au terme de ma montée, je suis à cinquante et une marches. Cela me paraît soudainement énorme mais je n’y prête pas plus attention. Avant de continuer mon chemin, je réfléchis à l’endroit où je me situe actuellement. J’ai eu le temps de faire le tour des couloirs, tuer mon temps à marcher pour oublier. C’est une bonne chose que de se repérer dans ces lieux sordides. Après quelques instants de réflexion, j’en déduis que je suis dans la Tour Nord. Cependant, je ne sais pas où aller et c’est assez problématique. Tourner en rond ne me dit guère et encore moins aller petit-déjeuner au réfectoire. Déjà une mine de dégoût se dessine sur mon visage alors que je pense à la nourriture qu’ils nous réservent. Finalement, je sélectionne les salles où je n’ai encore jamais pénétré. Mon choix se porte alors sur la laverie. Ne me demandez pas pourquoi, moi-même je n’en ai aucune idée. A cette heure-là, il ne doit y avoir personne et c’est préférable. La Tour Est, là où se trouve la laverie, est à droite de la Tour Nord, jusque là, cela se tient, tout est logique. A présent, le but du jeu est de trouver la bonne bifurcation de couloirs pour aller dans cette tour. Marcher ne me pose pas de problème particulier, je ne veux simplement pas rencontrer qui que ce soit, nulle part. Mais tout le monde doit dormir pour le moment et, je me répète, c’est mieux ainsi. J’ai retrouvé mon calme et sans difficulté, je parviens jusqu’au couloir en question. Je me rappelle y être passée il y n’y a pas si longtemps. Avant de pousser la porte de la laverie, je m’étire, faisant craquer malencontreusement les os de mes épaules.

La main sur la poignée, je la fais tourner et pousse la porte qui grince légèrement sous l’effort. Je la referme derrière moi, le plus silencieusement possible et en profite pour poser mon regard sur tout ce qui m’entoure. Des machines à laver trônent dans la pièce, reines d’un passé aux couleurs délavées à présent. La pièce est d’un calme olympien. Le silence est seul souverain et règne en maître sur son royaume. Il m’a cloué la bouche et m’ordonne de m’asseoir et de continuer à me taire. Alors j’obéis et m’assois sur l’une des machines à laver, le dos contre le mur. Un soupir s’accompagne à mes faits et gestes. Je ferme alors les yeux, persuadée que je ne serais aucunement dérangée.

Ce que je ne sais pas, c’est que quelqu’un s’apprête à rentrer…
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MessageSujet: Re: Twilight is far between us. [Alex']   Twilight is far between us. [Alex'] Icon_minitimeLun 10 Nov - 21:24

C’est par un long soupire silencieux que ma journée se commence. Enfin journée, notez qu’il fait encore sombre dehors. Le ventre compressé contre le matelas, le drap n’arrivant pas plus haut que le milieu du dos, je sens un coup de vent passer sur ma peau. Léger frisson presque rien, n’oublions pas que je porte dans mes veines, le sang chaud des pays méditerranéens. Dans l’ombre, j’essaye de discerner si les gens qui partagent ma cellule sont éveillés ou non. Ben faut croire que c’est plutôt négatif. M’enfin, rien ne me force à me lever maintenant, même si du plus profond du cœur, je préfèrerais être comme dire …. Solo. Je me retourne sur le dos en regardant le mur juste à côté de moi. Et dire que ce simple mur de pierre nous sépare. Dans l’autre cellule à côté, elle sommeille, quelque part lointainement à mes côtés. Soupirant, je lève les yeux vers le plafond en croisant les bras derrière ma nuque. Voy a volverme loco con sus mujeres… En plus de l’avoir Elle dans les pattes, j’me retrouve à crécher avec deux femelles –j’oublie le gamin-. Faut croire qu’elles sont partout sur mon chemin, même quand je ferme les yeux. ‘Fin bon, loin d’être le moment propice pour mesurer l’ampleur des dégâts qu’elles foutent à mon ego. Je ne suis pas macho pour un sou, à part ça. J’ose même pas imaginer la tête de la mama si elle me voyait. S’payer la tête du curé et se comporter comme un veau avec ses chères demoiselles. Vous savez, celles qui vous font tourner la tête jusqu’à vous foutre à la hauteur de leurs jolies jambes. Ca marche pas avec moi, mais c’est pas vraiment pour ça que dans 90% des cas, j’me comporte comme un con. Disons que c’est plutôt par rapport à l’expérience. Quand on côtoie un milieu où elles cherchent toutes la même chose, difficile de … Oh puis mierda, on se refait pas. Les gémissements d’un de mes compagnons me tire de ma réflexion : Alexandre et les femmes.

Fausse alerte, il n’y a que l’ombre d’une silhouette qui change de position dans son lit. J’prends appuis sur mes coudes pour me redresser, laissant la croix battre contre mon torse. La tête basse, fixant le sol d’un air absent. Qui ne se souvient pas de l'allure latino que traîne dans les rues de Valence. Chaque demoiselle était encore plus embrassée que les rayons de M’sieur El Sol. Après le monde s’étonne qu’il fait chaud dans s’genre de pays … J’enfile un sous pull léger blanc avec un t-shirt noir pardessus. Oui quoi ? L’uniforme n’existe pas encore pour moi. ¿Y entonces? J’sors par la suite de ma cellule. Les couloirs sont vides, bah tien, autant en profiter alors. Je retourne sans faire de bruit jusqu’à mon espace personne pour venir saisir un essuie. Les quelques détoures dans les couloirs me mènent jusqu’à la salle de douches. Pour info, oui, j’avais bien vu, elle est commune. L’idée d’être avec les autres me dégoûte, m’enfin, j’suis pas pudique non plus. J’entre à mon aise dans la pièce, peu de monde. A vrai dire, une fille et deux hommes. Ben ça va, c’pas encore la foule ici. Me retirant assez loin –tout dans le fond-, je retire mes vêtements avant de laisser couler l’eau –un peu glacée– sur ma peau. Disons que je suis habitué à deux types de climats : Hiver et Ete. Le premier de France, le deuxième d’Espagne. Rapidement, je sors de la douche en enfilant mes habits, on va dire que sentir les regards sur moi, même par simple curiosité me gêne. Notez, qui aimerait être l’attention de X personnes étant sous la douche ? Comptez pas les pervers délures. Non non, je ne pense pas au curé des lieux. Remontant les manches de mon sous pull jusqu’aux coudes, j’attrape mes effets en sortant.

Le problème avec moi, c’que j’aime pas avoir des trucs mouillés dans mes affaires. Remercions La abuela pour l’honorable éducation qu’elle m’a donné. C’est donc à la suite que j’me rends à la laverie. Au passage, le ciel prend une tournure d’un bleu timide. Et c’est bien évidemment ses yeux que j’vois là haut dans le ciel. Détournant la tête d’un air dédaigneux. Bordel, si elle commence à m’suivre partout où j’mets les pieds ça va pas aller. Je m’arrête en sortant une clope de ma poche. Commence à m’rendre nerveux celle là. ‘Fin bref, la porte s’ouvre et là, qui je vois ? Ben, aucune idée. Une demoiselle dans ses pensées apparemment. J’y fais pas trop attention et me dirige sans attendre vers l’une des machines libres. Non loin de la mystérieuse fille - j’ai pas fait exprès-. J’ouvre la bête et fourre mes affaires mouillées. C’partit pour une heure si pas moins, d’attente. M’adossant contre la super invention de Monsieur X, j’inspire profondément la saloperie que j’tenais entre les lèvres. Après un bref moment de silence où, nous n’entendions que le bruit de la machine. Sans vraiment m’en rendre compte, je lâche à toute hasard envers la demoiselle :

« ¿Un cigarrillo? »
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MessageSujet: Re: Twilight is far between us. [Alex']   Twilight is far between us. [Alex'] Icon_minitimeMer 26 Nov - 0:08

[Encore vraiment désolée pour toute cette attente T_T]

Elle a fait de ma vie des éclats de rire,
Je l’aime à mourir.


Un bruit retentissant vient déranger mes réflexions et j’ouvre automatiquement mes paupières pour voir d’où provient tout ce raffut. Je lance un regard noir vers la machine à laver s’étant ébranlée et jette un regard peu amène à celui qui a osé allumé l’antiquité. Je le détailles un instant, m’attardant sur les traits de son visage puis revenant bien vite à son regard où j’y plonge le mien. Un soupir accompagne ses paroles tandis que je me radoucis un tant soit peu.

« ¿Un cigarrillo? »

S’il prend les choses comme cela, il risque fort de gagner. Un sourire se dessine sur mes lèvres tandis que mon esprit réfléchit à toute vitesse. Devais-je accepter ? Fallait-il que je résiste à la tentation ? Ou bien, devais-je céder, une fois de plus ? Après tout, cela me manquait, énormément. J’en avais besoin, pour vivre, tout simplement survivre. C’était un drogue, je l’avouais, une véritable addiction. Mais je n’en démordais pas et je n’en avais de toute manière pas envie. Alors mon sourire se fait un peu plus grand et je réponds légèrement :

« Claro que si. »

Je savais parler espagnol, baragouiner quelques mots, le nécessaire. Histoire de faire la cosette si l’occasion se présentait. Il était évident que dans une prison, cette occasion était loin de se produire. Ce jeune homme me donnait une chance d’étaler le peu de culture que j’avais. Alors j’étalais. Et puis, ça ne faisait pas de mal de se détacher un peu des langues gutturales que sont l’allemand ou encore le luxembourgeois. Je préférais l’anglais au son chantant de son accent, ainsi que l’espagnol dans le timbre apportait à lui seul quelques rayons de soleil. Le français n’était pas si mal après tout, bien que compliqué en conjugaison, grammaire et autre orthographie. En tout cas, la personne qui se tenait devant moi était espagnol, ou bien venait d’un pays d’Amérique du Sud. Je finis par descendre de mon perchoir et m’approche de lui alors qu’il me tend un paquet. Plus d’hésitation, je saisis une cigarette entre mes doigts et attrape le briquet qu’il me lance par la suite. Accompagnée d’un soupir, je porte la cigarette à mes lèvres, empoigne son briquet, enclenche le mécanisme et ne peut m’empêcher d’admirer la flamme qui en résulte. Bleue à la base laissant place à un dégradé de rouge, orange et or : tout simplement fascinant. Mais ce n’était pas seulement ce mélange de couleurs chaudes et froides qui m’attiraient, c’était aussi son inaccessibilité. Le fait de ne pouvoir que la toucher des yeux, la désirer, elle, distante, lointaine, redoutée – l’ombre d’une seconde, j’eus la prétention de me comparer à cette flamme – et si vous aviez le désir de la rendre accessible, à vos risques et périls, vous vous en mordriez les doigts ou plutôt vous vous les brûleriez… Dans mon regard se reflétait cette flamme dansant sous les courants d’air qui balayaient la pièce mais résistant à ces attaques invisibles.

Première bouffée de fumée et je me sens renaître. Je crois que ça se voit. Je lui lance le briquet pour qu’il le récupère et murmure un « Merci » enfumé. Je m’adosse à la machine à laver derrière moi et m’attarde une nouvelle fois sur lui. Mes poumons prennent petit à petit feu et ma gorge s’embrase. La cigarette se consume lentement, respectant ce petit plaisir matinal. Il n’y a que le ronronnement de l’antiquité et nos deux respirations. Finalement, je me présente :


« Me llamo Etoile. Y tu eres… ? »

A chaque fois que je tire, je pense à Bella et je me dis que je fais une connerie. Pour elle, je devrais arrêter. Mais je suis impuissante face à cette pulsion. Si ça ne tenait qu’à moi, je fumerais tous les jours et déjà je me retiens, le vois-tu ? Je fais des efforts, même si ce n’est que trop peu. Certes, tu es là, certes, tu es toute ma vie mais nous sommes dans un lieu lugubre et personne ne peut s’empêcher de frissonner lorsqu’il pénètre le pont-levis. La vie est une tragi-comédie ou une comé-tragédie ? Un drame qui finit bien ou une bêtise qui finit mal ? Je dirais... les deux... un tragi-tragédie comique. Tout est faux. Tout est illusoire. Mais tout est si beau. Cette vie est drôle, en apparence. Chacun concentre ses pensées sur le monde qui l'entoure, sans se soucier du monde en lui-même. Cette vie est drôle, en apparence. Et pourtant combien, au fond d'eux, cachent un puit de terreur, de haine, ou d'appréhension envers ce monde si étrange ? Combien se réfugient dans la futile illusion de l'espérance à une vie sans histoires, sans problèmes, sans rencontres avec ce monde inconnu ? Beaucoup, il me semble. J'ai accepté ce monde il y a longtemps, et j’ai fait miennes ses terres. C'est quand on est attiré par une chose qu'on la hait le plus. De l'attention qu'elle ne nous porte pas. Finalement, je rajoute :

« ¿ Qué tal ? »

Je suis le gardien du sommeil de ses nuits,
Je l’aime à mourir.
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MessageSujet: Re: Twilight is far between us. [Alex']   Twilight is far between us. [Alex'] Icon_minitimeMer 26 Nov - 17:04

[Hj: Aucun problème ... Tu sais bien que tu as tout ton temps Mamselle ^^]

La demoiselle n’a rien d’un ange innocent. Comment je sais ça ? Les airs malicieux se balancent derrière les miroirs. Pour être plus clair, ça se sent. J’comprends pas vraiment pourquoi elle se fixe à la lueur de la flamme. A ma connaissance, y a rien d’excitant à regarder ça. Compliquées les femmes, c’est incontestablement pour ça que certain hommes laissent tomber. Laisser pour rêveuse ? Ö mais voyez vous ça. La bête, j’ai fini par la cerner. Elle a des airs charmeurs, un corps de braise. Assez brûlante pour vous foutre le feu au cœur. Descendue tout droit du ciel. Le fruit du Diable avec lequel je joue comme le chat joue avec la souris. J’reste un instant silencieux, lui laissant prendre un peu de temps pour embrasser ses sens. C’est dingue comme les clopes peuvent changer l’état d’un être humain. Pour ma part, c’était plus comme un passe-temps. Un peu comme un jeu vidéo, à la fin, on s’en lasse. Mais c’est pas vraiment comparable quand on sait que … J’peux arrêter quand j’veux. C’pas une forme d’indépendance surtout. En même temps, on s’en fout. Je repose mon attention sur mon briquet qui m’arrive droit dessus. Je l’attrape d’un geste vif en le fourrant dans le paquet qui retrouve sa place dans la poche de mon jeans. L’expression de soulagement … D’accord. Elle se présente sous le nom d’Etoile.

« ¿ Estrella ? Original. »


Bien sur Estrella, la Luna. Je ferme les yeux en inspirant sur la cigarette. Et des étoiles, j’en ai vu dans ses yeux de femelles heureuses. Ne jamais confondre une brebis avec une vipère. Elle s’enivre le corps sous mes yeux, j’avoue que c’est assez cocasse comme situation. Combien de fois les potes m’ont pas lâcher des conneries du genre : « C’est fun de les voir ivre mortes ! », ouais pour mieux les foutre dans leur lit. M’enfin, plus aucun lien avec l’actuel. Je r’ouvre les yeux en expirant la fumée en ajoutant :

« Alexandre. »


Ah bien sûr que je sais parler français. C’est pas normal ? ‘fin disons que si on ne m’connaît pas un minimum, ouais. En même temps, j’ai pas encore eu le temps -ni l’envie- d’étaler ma vie devant les spectateurs. Puis d’façon, même les gens que j’fréquentais non jamais su mon passé. C’est tellement facile d’être un livre ouvert, hm. J’souris discrètement à ses derniers mots, on dirait bien que mamselle a des notions de bases pour ce qui était de l’espagnol. J’aime bien par moment fait la conversation autre que dans le français, mais bon. On va pas être méchant et lâcher des longues phrases qui risqueraient de créer plus de dégâts à la communication. Ecoutez, pour une fois que j’fais l’effort de pas me taire, autant en profiter. Répondant positivement, j’enchaîne avant que madame (ou monsieur) Silence arrive :

« Mamselle serait-elle des pays chauds ? »


J’demande, on sait jamais. Mais ça m’étonnerait beaucoup. Pour être italienne, espagnol ou encore grec, fallait être un minimum avoir la peau doré, et non aussi clair. J’ai rien contre ça hein ! Mais bon, il est connu que les demoiselles de là-bas soient ainsi. Puis, l’accent. Entre nous, on se reconnaît facilement. M’enfin, qui sait maintenant, j’me trompe peut-être. Mais ça c’est pas vraiment possible. En même temps, on pouvait être de France et avoir un tempérament de pouliche de la méditerrané. Hm, ouais. Sans savoir pourquoi, mon regard remonte le long de sa personne, percevant ses formes de femmes. Mignonne et alors ? Je lâche la cigarette sur le sol en l’écrasant. Enfonçant lourdement mes mains dans les poches, je m’appuis d’avantage contre la machine. Pourquoi j’tombe toujours sur des brunettes ?
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MessageSujet: Re: Twilight is far between us. [Alex']   Twilight is far between us. [Alex'] Icon_minitimeMar 2 Déc - 22:18

« Alexandre. »

Son nom tombe ainsi dans le froid de la laverie. Je lui souris, instinctivement et tire une nouvelle bouffée de fumée. Les circonvolutions de cette dernière s’étalent et masquent mon visage. Pour le moment, je ne cherche pas à en savoir plus sur lui, j’attends qu’il vienne à moi. Je parle de ses questions, évidemment. A quoi pensiez-vous donc ? Bref, il a commenté mon prénom, le jugeant original. Je suis fière de mon prénom, sans doute la seule chose que j’aime chez moi. Alors ça me met toujours de bonne humeur lorsqu’on me complimente sur ça. Et oui, en un rien de temps, je le trouve très sympathique.

« Mamselle serait-elle des pays chauds ? »

Je le regarde, étonnée. Vu la peau pâle que j’ai, il me semble que la réponse est évidente. Quoique, certaines personnes ont un problème de pigmentation, comme les albinos, et du coup, il ne bronze pas. Mais non, je n’ai pas ce souci de santé. Du coup, cela me fait encore plus sourire et je viens caler une mèche derrière mon oreille. Serait-ce mes réponses en espagnol qui l’auraient troublé ? Pourtant, je ne pense pas avoir un très bon accent. Ou alors, il a seulement des doutes. Je ne vais pas chercher plus loin et réponds, tranquillement :

« Je suis à l’opposé. Ma terre natale est l’Islande. »

Nostalgie quand tu nous tiens. Tous les souvenirs de ma vie là-bas me reviennent en pleine face. Il y a les odeurs, les sons, les images, tout ce qui peut caractériser un pays, une ville, une rue. Je le vois lui, moi dans ses bras, dans un squat dans la banlieue. Je vois les autres de la bande, animés d’une force féroce, prêts à affronter vents et marées pour se défendre. Je vois ces gamins qui traînaient dehors tard le soir. Je me rappelle de l’argent que l’on cachait sous une dalle de béton, les armes entreposées contre le mur ou sur la table et le désordre de la cachette. Je me rappelle de mon premier meurtre, l’odeur du sang, lui-même coulant sur mes doigts. Vient alors la première fois, beaucoup de premières fois en réalité. Le sexe, la drogue, l’addiction, l’amour, le viol, le deal,… toutes ces erreurs de jeunesse pêle-mêle. Un tas informe de conneries qu’il faudrait démêler sans jamais y parvenir. Et puis, le visage de mon père, son souffle rauque, ses paroles acerbes, son ventre proéminent. Mon frère aussi, au sourire rassurant, me trompant par ses mots doux. Tous les mêmes, ils m’ont trompée, un par un. Vas-y que tu te roules dans la poussière et que tu ne te relèves pas…

Je reviens brusquement à la réalité et secoue la tête, comme si je cherchais à chasser tout ça. Ca, cette masse de souvenirs qui me nouent les tripes, me resserrent la gorge et barbouillent mon ventre. Je déglutis faiblement et tente de recouvrir un sourire, bien que falsifié. Histoire de tourner la page, j’enchaîne :


« Mais toi, tu viens d’Espagne ou d’Amérique du Sud ? »

Je tire sur la cigarette et me rends compte que j’entame le filtre. J’aurais jamais d’enfants mais l’idée de devenir stérile me plait vraiment pas. Du coup, je la laisse tomber à terre, et pose mon pied dessus pour éteindre l’extrémité d’où quelques fumerolles résistent et s’évaporent. Je suis… détendue. S’annonce une bonne journée, très bonne. Je crois que rien ni personne ne viendra ébranler mon humeur matinale étonnamment sereine. Pas de culpabilité, ni de regret. On joue la carte de l’indifférence et de la nécessité. Je rajoute :

« Tu as quel âge ? »

Pas très important en soi, mais j’aime bien poser ce genre de questions. J’aimerais bien savoir la moyenne d’âge dans cette prison. Je suis persuadée qu’elle doit avoisiner les vingt-cinq ans. C’est triste quand on y pense mais bon, c’est la société qui le veut. Oui, je ne me sens pas vraiment coupable. C’est le monde qui m’a rendue ainsi, je ne suis que la conséquence de multiples causes antérieures. En réalité, je n’ai pas choisi d’être comme ça, on l’a choisi pour moi, on m’a déterminée. Je suis le produit d’une équation de sens direct, sans possibilité de retourner en arrière. Que je me fasse coincée par les flics, c’était prévu, j’ai juste pas vu venir le coup. Je me le suis pris, je suis tombée et j’ai atterri ici. Il n’y a rien de plus à ajouter.

Ha si, nous sommes tous innocents. Cela dépend de l’idée qu’on s’en fait par rapport au point de vue où l’on se place.
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MessageSujet: Re: Twilight is far between us. [Alex']   Twilight is far between us. [Alex'] Icon_minitimeVen 12 Déc - 22:41

Un jour, j’serai un dieu. Juste pour m’poser sur mes lauriers et plus rien faire durant les éternités à venir. C’est beau de rêver n’est-ce pas ? En même temps, c’est pas vraiment difficile de confondre les chiens et les loups. Hm, va comprendre le lien. Madame la machine ronronne et tremble. Ça doit en avoir dans l’estomac ses bêtes là. Meilleur amie de la femme à la maison. Enfin, c’est ce que me chantait mon Abuelo. Les questions s’enchaînent, mais je reste silencieux. Du moins, pour l’instant. Parce que oui, quand j’suis dans mes réflexions, il est conseillé de pas me perturber. C’était ironique. Je lève les yeux vers elle, Etoile.

« Espagne. Le jour de noël, vingt trois hivers. »


Et non, ce n’est pas parce que je suis né en plein moi de Décembre comme Jésus que je suis aussi froid par moment. C’est une histoire trop longue à raconter et puis, j’ai pas la tête à retracer le passé. Loin de là. Ouais bon. Donc, j’vais sur mes vingt trois ans. Elle ne devait pas avoir bien plus que moi. Je cale la croix de mon collier entre mes dents. Une habitude que j’ai depuis longtemps. Le goût métallique ne me gêne même plus. Mais ne vous y trompez pas, j’suis pas un croyant ou autre. Semer le trouble dans l’esprit des gens n’est pas mon but. Si la croix du seigneur à trouver place sur ma poitrine, c’est pas pour faire genre : décoration.

Puis, c’était Elle qui venait d’Amérique du Sud. J’y ai déjà mis les pieds étant gosse mais sans plus quoi. Les souvenirs sont loin. Trop même pour que l’envie de me rappeler toque à ma porte. Donc, autant laisser tomber les histoires à l’eau de rose d’y a dix ans. Mon regard se perd sur le sol sombre de pierres. M’étonnerait pas qu’il y ai des rats qui se baladent par ici. J’sais vraiment pas à quoi penser. Pourtant, même avec une demoiselle non loin, je trouve encore le moyen de sauter les minutes du temps. Loin d’être avantageux mais bon, allez comprendre.

« Islande ? Intéressant. »


Exacte, l’opposé. Le pays est froid comparé à mi España. Puis le prenez pas mal, j’fais un effort tout de même pour ouvrir mon bec. Même si ça n’a pas vraiment de but bien précis. Parler pour rien dire, ça ne m’arrive jamais. Alors autant faire comme si ça m’intéressait. Je connaissais l’Islande de part la géographie et les images. Rien de plus. C’était déjà largement assez.

« … Ici depuis longtemps ? »


C’est tout ce que j’ai trouvé à dire. Puis, c’est avec le temps qu’on avance. Ou pas. Tout dépend de la volonté que j’y mets. C’est compliqué les Alexandre hein ? Surtout les comme moi. Mais comme j’suis en même temps le seul connard de mon espèce. Ca fait que je suis unique. Gloire à ma vie, j’vous jure. Le bruit de ma machine me tire de mes pensées. L’ouie jouant de droite à gauche, attentif aux moindres paroles d’Estrella.
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MessageSujet: Re: Twilight is far between us. [Alex']   Twilight is far between us. [Alex'] Icon_minitimeMar 16 Déc - 22:16

Il m’a dit son âge, je fais de même juste après, histoire que l’on reste sur le même pied d’égalité :

« Vingt-quatre hivers depuis peu… »

Mon anniversaire est passé, sans que rien ne change. Un jour ordinaire, une vie ordinaire… ou pas. Mais c’est vrai, une journée banale. Personne ne le savait bien évidemment que j’étais née ce jour-là. J’avoue que cela m’était complètement sorti de la tête. A force, on perd ses repères, surtout temporels. J’aurais peine à vous dire quel jour on est, ni même l’heure. Bon, je sais tout de même que c’est le matin, mais à part ça, je ne connais rien de plus. Je dois m’en contenter. Voir les secondes défiler sur une horloge me rendrait folle à lier de toute manière alors disons que c’est tant mieux qu’il n’en est pas à disposition des prisonniers. J’écoute vaguement sa réponse sur ma terre natale, perdue dans le hublot de la machine à laver, où défilent les vêtements gorgés d’eau. C’est quelque peu reposant si on peut dire ça comme ça.

« … Ici depuis longtemps ? »

Je reprends consistance et esquisse un sourire. Je réplique, amusée :

« Ici, ou ailleurs ? »

J’ai très bien compris sa question, cependant, je n’ai pas envie d’y répondre immédiatement. Entre temps, je prends la peine de me rasseoir sur une machine pour m’adosser au mur et ramène ma jambe droite contre moi, laissant l’autre pendre. Finalement, je me décide à répondre :

« J’ai passé un an à Sadismus, deux ans dans une prison en France jusqu’à ce qu’on me transfère ici. Et oui, je suis jugée trop dangereuse pour la populace ! Je suis terrifiante, tu ne trouves pas ? »

A ces mots, j’éclate de rire. Je ne me paye pas sa tête, juste que je hais la justice et leurs préjugés préfabriqués et stéréotypés. Moi je ne veux plus bosser juste pour combler ces années, sans jamais en profiter... J'en ai marre de me lever, pour gagner si peu d’intérêt et de rentrer toujours crevée. Alors moi j'ai décidé que ça ne pouvait plus durer. Oui ! J'emmerde la société ! A jamais un révolté, à jamais un exploité ! Je n'ai plus peur de galérer même si je dois en crever. Je n'ai plus à obéir. Je n'ai peut-être plus de blé mais j'ai repris ma liberté. J'ai retrouvé ma fierté même si je suis devenue un chien perdu sans collier. J'emmerde ton apathie, j'emmerde ton empathie et j'emmerde ton nihilisme aussi. Je renvoie :

« T’es un habitué des prisons ? »

Je ne parviens pas à le cerner, peut-être est-ce mieux ainsi. En tout cas, il m’apparaît comme solitaire et renfermé. Sa croix en pendentif me laisse perplexe mais je ne dis rien à ce sujet. J’aborderais cela une autre fois, si je le recroise. Et pour ne pas laisser de blanc, je rajoute :

« Toi aussi, t’es tellement terrifiant qu’on t’a placé ici ? Qu’est-ce que tu as fait ? »
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MessageSujet: Re: Twilight is far between us. [Alex']   Twilight is far between us. [Alex'] Icon_minitimeMer 17 Déc - 20:54

En tout, Estrella a passé trois ans en prison. Ca fait en effet, pas mal de temps en sachant qu’elle n’avait que vingt et un ans. En même temps, le temps change et la mentalité des gens aussi. Surtout celle des femmes. En bien ou en mal, va savoir. La sensation de tremblement de ma machine commence doucement à me taper sur le système. Alors bon, comme tout être humain « intelligent » je me recule. Et les questions fusent dans tous les sens. On peut dire que pour une étoile de la nuit, elle est plutôt bavarde. Tant mieux dirons nous. La conversation ne risque pas de tomber à l’eau au moins. Et ça, c’est un fameux avantage quand on parle avec une demoiselle. Surtout quand on pense plus que l’on parle. Son rire percute les murs. Bien sûr que non tu n’as pas l’air dangereuse mamselle. Loin de là. Disons que niveau « effrayante », j’ai déjà vu mieux. Je ne parlerai pas des bestioles dans l’eau qui entoure la prison. Je ne suis pas encore assez con pour aller confondre une femme avec un poisson. J’hausse bêtement les épaules en venant m’appuyer contre la machine juste à côté d’elle. Relâchant par la même occasion ce que je tenais entre mes dents.

« Ouais. On me qualifiait de trop dangereux pour les autres détenus. »


Là, je venais de parler la tête base et les yeux clos, sur un ton assez ironique sans être méchant envers elle. A croire que j’étais un sauvage. Pourtant, j’les ai pas si amochés que ça ses connards. Le pourquoi du comment. Je souris légèrement. Les femmes sont bien curieuses, c’est assez cocasse. Enfin tout dépend aussi de la situation. Mais sur le pourquoi du fait que je suis ici, je reste assez froid et distant. En même temps, elle attend une réponse donc, autant lui donner ce qu’elle veut.

« J’ai jouer les bouchés. Une tuerie sanguinaire, j’te dis même pas à quel point. »

Vous pouvez retrouver là, une pointe d’humour. Parce que si j’avais tué des personnes, six d’entre elles n’avaient rien avoir. Avec un peu de tact, j’arriverais à faire croire au monde entier que je suis une poule. Un mal pour un bien non ? Les parents. Laissant les quelques mèches tomber sur mon visage, j’arrive à me cacher. Si maintenant dix ans ont passés, je garde toujours en mémoire cette nuit. Toujours ce même goût amer dans la bouche. Tout en me forçant à répondre à sa dernière question je me contente de lui souffler : « Pas vraiment. Un an. ». J’agis rarement comme ça quand on me fout les souvenirs sous le nez. J’regrête pas du tout d’avoir jouer les loups affamés. Je finis tout de même par redresser la tête en plantant mes pupilles grises dans ses yeux. Parait que c’était moi qui déséquilibrais facilement les gens. Certaines résistent, d’autres non …

Restant maître de moi-même, je lui adresse un sourire sans connotation particulière. Elle est amusante cette Estrella. Mais jusqu’à quel point ? J’avais -et j’ai- pour habitude de jouer avec les aptitudes des gens. Et puis, je n’y perds absolument rien. Pas vrai ? J’attrape doucement son visage entre mes doigts sans la blesser. En la rapprochant de moi, je voulais surtout voir de quoi elle était capable. Je lui murmure en gardant sur elle, le regard dans ses yeux.

« Si tu es trop dangereuse pour les autres, tu ne l’es absolument pas pour moi. »

Nouveau sourire, genre victorieux dans mes mots. Je ne bronche pas. Si elle veut se délivrer de mon emprise médiocre, elle en a la possibilité.
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MessageSujet: Re: Twilight is far between us. [Alex']   Twilight is far between us. [Alex'] Icon_minitimeJeu 1 Jan - 1:13

HS - Excuse-moi pour le temps de réponse, c'est vraiment pas voulu...

Les gens s’habituent vite à la prison, en règle général. Ils comprennent rapidement ce qui leur arrive, le fait d’être enfermé. Emmurés à vie dans un putain de bâtiment où l’on croit que tout ce que l’on te fait subir, c’est pour ton bien. Parce que c’est ce qu’ils disent, ce qu’ils affirment. Tout est pour notre bien, et le bien de la société évidemment. En nous plaçant dans une prison aussi grossière, ils prétendent ainsi préserver l’humanité entière du diable qui sévit en nous. Mais ils n’ont pas compris le mal qui nous ronge, il n’ont pas saisi toute l’ampleur du problème. Parce qu’en réalité, nous ne l’avons pas véritablement voulu, nous n’avons pas décidé de notre plein gré d’être des criminels, des bourreaux. Nous avons juste fait ce que nous avons cru bon de faire pour sauver notre peau, pour gagner notre pain. Et tout cela, à cause de la société même ! Maintenant, avec tout ce matraquage publicitaire, il faut être parfait, irréprochable, sentir le succès à plein nez. Mais lorsque l’on a rien au départ, que notre vie n’est pas extraordinaire, il y a parfois, même souvent, des extrêmes qui nous poussent à franchir la limite qu’a fixé la société. Tu ne devras pas tuer. Passant outre la religion, cette phrase relève du bon sens. Mais quand on a pas le choix, que c’est l’unique solution pour vivre alors on tue et on se dit que l’on a pas pu faire autrement. Et ça, personne ne veut le comprendre et personne ne s’en intéresse. Car, après tout, une fois jugé comme criminel, tu es réduit à l’état animal. Tu n’es plus qu’une bête sauvage qu’il faut dompter et asséner de coups pour qu’elle comprenne enfin les principes moraux définis par une société de consommation. Pour cela, tous les moyens sont bons. Cette prison est parfaite. Ils ont même remis au goût du jour la torture, comme à Sadismus. Ils croient ainsi expier le mal par la souffrance physique. Ce n’est pas le pire, la souffrance physique n’est rien comparée à la souffrance psychique. Mais ici, on veut simplement exorciser tout ce noir de l’âme et ils en ont peur. Cette noirceur les fait frémir, trembler d’effroi. Il faut jouer avec cette peur, qu’ils comprennent combien on souffre d’avoir été rejetés. On demande juste de la reconnaissance, en tant qu’être humain tout d’abord.

Il y a dans son regard, dans son attitude tout le poids de ces actes. Je ressens son passé sans le connaître, je sais qu’il est lourd et ça me suffit. Je n’en demande pas plus, à quoi bon. Savoir qu’il a commis des meurtres, déposé une bombe, incendié une usine m’importe peu. Ce n’est ça que je recherche chez les gens. J’aime étudier leur ressenti. Oui, c’est ça, voir comment ils se sentent quelques années après. S’ils y sont indifférents ou au contraire, si ça les bouleverse. Il semble masquer ses humeurs, se cachant de ses mèches de cheveux. Il ne parlera pas, il en a déjà trop dit. Mais il répond cependant à ma deuxième question bien que dans un murmure. Un an qu’il crève entre quatre murs. Il faut bien du courage pour continuer à vivre en ces lieux hostiles. Certains préfèrent la mort plutôt que d’admettre être cloîtré à jamais. J’aurais choisi cette solution si elle n’était pas apparue dans ma vie. La vie ne valait pas la peine d’être vécue si je n’étais pas libre. Mais elle est là à présent, elle occupe mon temps. Elle accapare aussi mes pensées, celles qui pendant deux ans ont été poussées dans une cage que l’on a fermé à double tour. Chaque jour, je m’émerveille d’être encore vivante. Tout cela me paraît tellement irréel, je pensais ne pas tenir très longtemps. Cependant, la mascarade s’éternise et j’en viens à penser que mon heure n’est pas prête de sonner, pas encore… Je ne me suis pas aperçue qu’il me regardait, fixement de plus. Je capte son regard et reviens à la réalité, chassant par la même occasion toutes mes réflexions.


« Si tu es trop dangereuse pour les autres, tu ne l’es absolument pas pour moi. »

Tu cherches simplement à me déstabiliser et je ne veux pas marcher dans ton jeu. Je ne plierais pas, je n’aime pas perdre. Mais ses doigts sur ma peau me font frissonner et je redoute le danger qui pointe son nez. Cependant, je ne bouge pas, trop captivée par ces moindres faits et gestes. Pour m’amuser, je retrousse mes lèvres et pousse un faible grognement. Je suis une prédatrice, pas une proie. Puis, je souris. Tu as peut-être fait des choses horribles par le passé mais je suis dans le même cas. Je ne sais pas qui est le pire de nous deux mais encore une fois, cela importe peu. On a tous en nous ce vague à l’âme, ce besoin de se sentir entier, un appel à la reconnaissance qui se fait d’instinct. Oui le mérite compte beaucoup pour l’être humain, l’image aussi. Je joue avec le feu, j’ai l’habitude. A croire que lorsqu’il n’y pas de risque, je m’ennuie. Alors je réduis la distance entre nous puis dépose un baiser à la commissure de ses lèvres, en prenant soin d’à peine toucher vraiment ses lèvres. C’est tout, je me recule et brise le silence :

« Tu vaux mieux que ça… »

De nouveau, je souris. Etre mystérieuse installe quelques distances. Mais les règles sont faites pour être trasngressées, la plupart du temps.
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MessageSujet: Re: Twilight is far between us. [Alex']   Twilight is far between us. [Alex'] Icon_minitimeJeu 1 Jan - 4:09

Oh que non, je ne serai pas la proie. Voyez-vous, je n’ai pas pour habitude de ménager les femmes. Puis en même temps, j’ai rien fait pour la provoquer, j’voulais juste tester ses limites. Et quelles limites ! Aussi timide qu’un chaton. Au premier abord. Elle en recèle bien plus encore. Danger mortel pour les débutants. La douce féline se déplace avec agilités entre les barreaux sa cage. Mais jusque quand ? Une fois qu’elle recule laissant paraître des distances. On donne sa langue au chat Estrella ? J’te donnerai dix sur dix si ce n’était pas aussi léger. J’avoue que niveau « viens m’chercher pour que j’te bouffe », elle est plutôt pas mal dans son genre. J’ai dit que j’étais pas la proie ? Qui vous a dit que j’étais sérieux … Oh ben juste que no estoy de la clase perdedora.

Je redresse la tête en me tenant un peu plus droit, de façon à la dominer de hauteur. Puis même sans ça, c’est pas bien compliqué. En inspirant, c’est son odeur qui vient me chatouiller les narines. L’odeur de femelle quoi. Expirant sauvagement, je le soutenais du regard. Planté à côté d’elle, debout sur deux pattes. J’vaux mieux que ça ? Mais mieux que quoi. Douterait-elle d’elle-même ? Oh bah, ce serait bien drôle ça. Sans demander mon dû, je me déplace d’un pas sur le côté, lentement mais sûrement en lui faisant face. Attention ! On rigole plus ! Si j’étais mon propre spectateur, j’me ferai peut-être bien rire. Mais c’est pas vraiment le cas. Je veux la pousser plus loin. Pourquoi ? Oh pour le fun. Pas très galant j’avoue mais bon … Parfois on agit mieux qu’en réfléchissant. Pas vrai ?

D’un coup sec mais sans brutalité, je la force à écarter un peu les cuisses. Assez pour venir m’y loger. Plaçant mes mains de chaque côtés de sa personne sur la machine même. Mise à part ses cuisses contre mon bassin, je ne sentais aucune autre partie de son anatomie. Dans un souffle rauque je me penche vers son oreille en lui susurrant:

« No crees así decir bien ... »


J’évite par la même occasion de sentir son odeur … J’vous assure que ça en rendrait fous plus d’un. Et puis, à deux c’est plus amusant. Pour redevenir approximativement gentil, je « m’amuse » à lui souffler dans le cou comme si de rien était. Juste pour la faire frissonner, en même temps, ça marche toujours. Zone sensible. Asexué d’accord, mais avec pas mal d’expérience derrière lui. Puis excusez moi, c’pas tous les jours que j’accepte de tester une femelle. Ouais d’accord, elles ne sont presque pas toutes les mêmes. Estrella ça va ? Ma main gauche se glisse derrière son dos en la plaquant contre mon bassin tandis que la droite tient fermement le dessous de sa cuisse. Tu aurais peut-être dû me repousser dès le début non ? Va savoir ce qui lui passe par la tête. Elle peut très bien être l’une de ses joueuses après tout … Jouons alors.

Je viens caler ma tête sous son cou de façon à ce qu’elle perçoit bien le souffle chaud de ma respiration sur la zone choisie. Souriant pour moi-même, oh que non je ne la chauffe pas … Pas encore. Un jour ? Va savoir. Ma main droite se décide enfin à faire de léger mouvement, pas bien important mais assez. L’envie d’y aller brusquement afin de mesurer son envie me prend de vitesse. Alors quoi ? Non, je n’obéirai pas à mes plus bas instincts. Mes limites sont encore loin devant … Resserrant mon emprise sur son corps, je la rapproche toujours encore un peu plus mais cette fois, je me dégage en la fixant droit dans les yeux, ma main droite se fermant sauvagement sous sa fesse. Je lui ronronne sur un ton tout à fait calme et passif :

« T’en vaux peut-être la peine … »


Quoi? J'ai rien dit moi ...
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MessageSujet: Re: Twilight is far between us. [Alex']   Twilight is far between us. [Alex'] Icon_minitimeMar 6 Jan - 21:19

Ne t’approche pas plus, tu risquerais de faire un faux pas. Tu sais, c’est comme dans un slow, tu ne dois surtout pas marcher sur les pieds de ton partenaire. C’est la même chose ici, tu me marches sur le pied et la machine s’enraye, dans le mauvais sens. Mais j’ai l’impression que tu n’en as rien à faire et surtout que tu ne t’en rends pas compte. C’est pour ça que lorsque tu te places entre mes cuisses, je pose ma main sur ton torse comme pour te repousser mais c’est comme un arrêt sur image. Je suis incapable de faire quoique ce soit face à tes mots susurrés et peu à peu le piège se resserre. En fait, je n’ai aucune idée de mon avenir proche parce qu’il m’a eue. Je suis beaucoup trop naïve, ce genre de choses m’attire. Volage…

Avant, sans cesse, je me demandais où étaient tous mes amants, tous ceux qui m'aimaient tant, jadis quand j'étais belle ? Adieu les infidèles, ils étaient je ne sais où, à d'autres rendez-vous. Moi mon cœur n'a pas vieilli pourtant. Où sont tous mes amants ? Dans la tristesse et la nuit qui revenait, je restais seule, isolée sans soutien, sans nulle entrave, mais sans amour, comme une épave. Mon cœur est lourd. Moi qui jadis ai connu la rancœur, les soirs de fête et les adorateurs, je suis esclave des souvenirs et cela me fait souffrir. La nuit s'achevait et quand venait le matin, la rosée pleurait avec tous mes chagrins. Tous ceux que j'aimais, qui m'ont aimée, dans le jour blême, sont effacés. Je vois passer du brouillard sur mes yeux, tous ces pantins que je vois, ce sont eux. Luttant quand même, suprême effort, je crois les étreindre encore.

Qu’est-ce qui me pousse à aller vers les autres ? Le sexe, je ne crois pas. L’amour, je l’ai déjà trouvé et je compte bien le garder. Alors quoi ? Peut-être le simple fait de se sentir aimée et désirée par un autre pendant un laps de temps imparti. Je me sens tellement… impuissante face à ça. J’ai fermé les yeux et sens son souffle chaud sur mon cou. Ses mains sur mon corps m’empreignent d’une fièvre qu’il me faut maîtriser très rapidement. Je ne cèderais pas…


« T’en vaux peut-être la peine … »

Je rouvre les yeux et souris, amusée par sa remarque. Oh, vraiment ? Devrais-je me sentir flattée ? Je décide de ne pas m’incriminer trop profondément donc plutôt que de marcher réellement dans son jeu, je le contourne à ma manière. Je sens que je n'ai plus le droit à l'erreur. Le moindre geste, la moindre parole, et cette légère distance peut voler en éclat. Et il me semble très doué pour ça. C'est pour cela que je dois redoubler de méfiance à son égard. Tout en détournant le regard, je réplique :

« Qui te dit que j’ai envie de toi ? »

Le sourire aux lèvres, j’évite soigneusement son regard, observant le linge tourner inlassablement dans le tambour. Bien sur que son toucher avive mes sens mais il faut que je résistes. Les conséquences pourraient être dramatiques. En l’occurrence, je parle d’elle.
Si tu n'étais pas là, comment pourrais-je vivre ? Je ne connaîtrais pas ce bonheur qui m'enivre. Quand je suis dans tes bras, mon cœur joyeux se livre. J'ai parfois, malgré moi, des craintes folles. Même un soir sans te voir, je me désole. Tu reviens et soudain, plus de tristesse car tu sais l'effacer d’une caresse. Les projets que je fais, presque sans trêve. Les beaux soirs où l'espoir berce mon rêve, nos tourments bien charmants si loin du monde, c'est à toi que je dois ces joies profondes. Comment pourrais-je vivre si tu n'étais pas là ?
Je déglutis silencieusement et repose mon regard sur Alexandre. Je t’ai à l’œil, mais pas seulement… Soudain, je lâche :


« Peut-être même que tu es sur le territoire d’un autre… ou d’une autre… »

Peut-être, tout cela n’est que supposition.
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MessageSujet: Re: Twilight is far between us. [Alex']   Twilight is far between us. [Alex'] Icon_minitimeMer 7 Jan - 20:13

D’accord, mamselle veut jouer les lionnes sauvages. Okay pas de problème de mon côté, c’est clair et net. Je me recule d’elle, assez loin pour ne plus être en contact directe avec sa personne physique. Ouais, je sais qu’il faut pas brusquer ses petites créatures du Diable. Et celle-ci me semble un peu trop « penseuse » au pour et au contre. Alors que dans l’fond, y a peut-être pas lieux. Ah quoi ? J’ai jamais dit QUE … Les femmes, je les aime fourbe et sauvage. Pas trop docile, sinon c’est pas drôle. Celles qui risquent, qui tentent de toucher à l’interdit, qui ne se soucier en somme de rien d’autres qu’à elle durant le peu de temps que je leur accorde. Mais ça n’a pas l’air d’être ton cas Estrella. Dommage, ça aurait pu être amusant surtout que tu me semblais un peu moins sage. M’enfin comme on dit, une de perdue dix de retrouvées. Comment ça j’me comporte comme con ? Vous avez encore rien vu alors. Sur un ton détaché, ignorant même les conséquences :

« Si tu aimes te soucier de ce genre de petits détails … »


En gros : Moi, c’est pas mon problème si t’as un copain ou une copine. T’es là, tentante dans ton genre. Point barre. S’t’as pas envie de jouer, c’est pas non plus de ma faute. Encore moins si t’aimes pas te faire tester mais ça, t’es pas censée le savoir non plus. Un profiteur moi ? Jamais. Comme j’ai déjà dit, j’ai jamais dit que. Je retourne donc sagement à ma fidèle machine qui ronronne encore de son plein moteur. J’vois pas pourquoi j’irai la forcer à quoi que ce soit, puis, j’aime bien quand elle revienne sur les pas. C’est tellement plus drôle que d’aller jouer les bourreaux des cœurs, séduire … Ah mais attention, je n’ai encore une fois jamais dit que je l’attendais. Le temps que ça fasse le tour dans sa petite tête de femelle, j’serai certainement déjà loin. C’est là une forme de victoire. Faire légèrement flancher pour rien. Enfin bref, on peut pas dire non plus qu’elle est pas bien montée dans l’genre pouliche de haute gamme. Une brune en plus ! J’me demande si j’en ferai une overdose de ce genre de créature. Possible ou pas. Qui sait mieux que le destin ? Puis quand j’y pense, elle s’attendait certainement que j’lui tourne autour comme un loup affamé. C’était mon but ? Ah, j’en sais rien. En tout cas, si j’étais un loup j’crois que j’en aurais plutôt fait mon quatre heure. Sympa non ? Nan mais prenez un peu mes mots au second degré, merci !

Donc voilà, pour passer le temps, j’me tais et je fixe avidement le vide … Le sol. Appuyé contre la ronronnante, les bras croisés sur le torse. C’est parfaitement moi ça : jouer les ignorants. Oh mais vous y trompez pas, j’ai les sens en éveil malgré mon relâchement de « chasseur ». J’ai pas été chasser … Sortant finalement mon briquet de ma poche, j’m’amuse à jouer avec la flamme. La passant sur la paume de ma main, levée juste au dessus. Si t’aimes tant que ça regarder les flammes Estrella, moi j’préfère jouer avec sans jamais me brûler. C’est peut-être ça son problème … Enfin si on peut appeler ça « problème ». J’veux en venir au fait qu’elle n’aime peut-être pas se faire mal avec une bougie allumée. S’ramasser les étincelles dans la peau, c’est comme avoir des morceaux de verres logés dans le ventre, ça fait mal mais ça passe. Après un bref instant, je retire ma paume chaude en la flanquant dans ma poche. Gardant cependant la flamme allumée devant moi. Qui veut un flambé ?! N’importe quoi. Mais c’est serait très con de faire cramer la prison. C’est pt’être pour ça qu’ils m’ont changés d’endroit … Moi, quand j’suis en cuisine, j’fais juste chauffer les langues rien de plus. Comme quoi, le silence me fait penser à vraiment n’importe quoi. J’lance vite fait un regard vers Estrella. Ma machine sera terminer dans quelques minutes … Cinq pour être précis. Alors bon, elle a le choix, à elle de voir.

Je ne suis là que pour ça

Encore une fois j'ai rien dit!
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MessageSujet: Re: Twilight is far between us. [Alex']   Twilight is far between us. [Alex'] Icon_minitimeMar 13 Jan - 1:08

« Si tu aimes te soucier de ce genre de petits détails … »

Je baisse les yeux et soupire. Il fut un temps où je ne m’en souciais pas. Mais j’ai changé, peut-être trop, j’ai l’impression de ne plus être moi. Enfin, il m’est devenue difficile de me reconnaître et de prévoir mes réactions. Je suis très changeante, lunatique serait le mot juste. Je pèse à longueur de temps le pour et le contre. J’ai tendance à changer d'avis comme une gars change de fille. Ca en deviendrait presque un syndrome pré-menstruel, une sorte de crise d’adolescence en retard. A présent, je pense trop, je parle toujours à mots couverts. L’a-t-on seulement remarqué ? Est-ce que c’est sensé ne m’apporter que du bien ? Un coup, c’est chaud puis c’est froid, je dis oui puis non, je suis d'accord puis je ne le suis plus, je suis en forme puis je suis déprimée, j’ai tort quand c'est juste, c'est noir et c'est blanc. Et puis quoi ? On se dispute, on se sépare, on s'embrasse, on se réconcilie. Moi, je ne veux pas vraiment rester, non mais je ne veux pas vraiment partir. Avant, j’avais une telle énergie mais j’ai l’impression que maintenant, c’est une batterie vide. J’avais pour habitude de rigoler à propos de rien mais deviendrais-je ennuyeuse ? J'aurais du le savoir que j’allais changer… Que quelqu'un appelle le docteur, j'ai un cas d'amour bipolaire, coincée sur des montagnes russes, je ne peux pas sortir de ce tour de manège.

Je sais à quoi tu joues et tu ne sais pas encore que je suis vulnérable. Mais tu en peut-être quelques idées sur la manière dont je vais réagir. Je t’ai laissé t’éloigner, le filet s’étant un peu relâché mais pas complètement. Je suis le lion qui, ne sachant comment s’y prendre, a besoin de l’aide de la souris pour se détacher. Mais personne ne peut jouer le rôle de la souris dans la laverie. Il y a bien la machine mais je doute qu’elle me soit d’une grande utilité. Plusieurs choix s’offrent à moi et dieu seul sait que je déteste choisir. En résumant, soit je cède, soit je le laisse partir, soit je pars avant lui. J’élimine celui de le laisser partir, ce serait trop humiliant. A présent, il me reste à démêler ce dilemme. Je relève la tête et constate que tu t’es désintéressé de moi, préférant la flamme de ton briquet à ma compagnie, ce que je comprends aisément par ailleurs.

Les minutes s’écoulent, silencieuses et mornes. Je n’ai toujours pas fait mon choix et mon esprit est d’un vide béant. Un vrai fossé où s’étalent des pensées méticuleusement enfouies. Je m’étais promis de ne plus te faire souffrir, mon amour. Mais, encore une fois, ma nature prend le dessus, je ne peux me permettre de rester soumise très longtemps, il faut toujours que je fasse la fière. Ca ne dure généralement pas longtemps mais assez pour foutre la merde. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. La machine s’arrête et le silence devient tellement oppressant que je tremble. Maintenant, il faut agir, peu importe ce que je choisis. Je retombe lourdement les deux pieds sur le sol et m’avance jusqu’à lui. Je m’incline légèrement et enfonce le bouton de la machine pour qu’elle s’arrête totalement. Une main sur la machine, l’autre vient se poser sur sa hanche et je m’empare de ses lèvres, sans plus de tendresse. Mais ça ne me satisfait pas alors je force tes lèvres et goûte à ta langue. Puis je me recule, baisse les yeux et tout en souriant faiblement, je précise :


« Tout dépend ce que tu veux réellement de moi… »

Mes mains agrippent sa chemise que je commence à déboutonner lentement. Une fois le dernier bouton hors de portée, j’écarte les pans de tissu et caresse, effleure ton torse sans m’y aventurer d’avantage. Je me mords la lèvre inférieure en proie à un énième doute. Pourtant, mon choix est fait. Je ne peux retourner en arrière, c’est trop tard. Une de mes mains vient faire pression sur ton entrejambe alors que je te demande :

« C’est ça que tu veux ? »

Un sourire narquois se dessine sur mes lèvres tandis que mon regard capte le tien.
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Alexandre Uartemendia
749204 Ironía sobre el corazón
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MessageSujet: Re: Twilight is far between us. [Alex']   Twilight is far between us. [Alex'] Icon_minitimeMer 14 Jan - 0:25

EH BORDEL ! Doucement avec mes bijoux de famille. Surpris plus qu’autre chose moi ? Ouais, elle a opté pour une attitude de joueuse. Et surtout de conservatrice. Quoi ? T’as peur que j’me barre en te laissant sans rien ? Allons mademoiselle, soyez raisonnable, je vous ai aperçu à l’afflux depuis que vos deux pieds ont touchés le sol. En même temps, si ça dépend de ce que je veux … J’comprends pas pourquoi elle vient exercer une pression plus bas. Qui dit que j’veux ça ? Personne hein. Mon attitude me parait approximativement normal entant que moi. C’est ça d’être un pro- don-juan né nan ? J’me fais bien rire parce que si on mesure bien la chose, j’ai pas vraiment chercher à la vouloir pour moi. Faux ? Ou vous avez vu qu’il était marqué : « J’vais m’la faire ». Elle est bien mignonne l’Estrella mais bon, là, c’est elle qui joue à un jeu d’une autre ampleur que de celui de la provoca-teste. Puis au moins, c’est la preuve que je suis toujours au top dans mon élément non ? Allez savoir. Quoiqu’il en soit, j’vais finir par me dire que c’est ce qu’elle veut. Puis, j’l’ai pas non plus à moitié déshabillé … Euhm. Malgré tout, l’effet de désire n’a pas l’air de la captivé tant que ça. Pourquoi alors ? Pour jouer, par habitude. Bof, j’suis pas non plus un bourrin dans l’sens ou j’force jamais les choses. Quel self-control ! Elle veut jouer ? C’est partit mademoiselle. Je retire vivement sa main en l’attrapant par les poignets. Sans ménagement, je la plaque sur la machine ( qui avait arrêté de ronronner ) en la coinçant à l’aide de mes mains de chaque côtés de sa taille. Elle est assez petite et frêle, mais pas mal foutue c’est ça clair. M’enfin, c’est qu’un détail comme un autre. Juste qu’elle n’arrivera pas à se tirer si elle le voulait. Un demi sourire au coin des lèvres, l’air totalement sûr de moi. J’ai bien le droit, en même temps, c’est pas moi qui m’suis jeté dans la gueule du loup. Plantant un regard gris dans ses iris, je soupire mais pas d’un air las.

« J’ai dit que j’voulais ça ? »


Et tout ça, dit sur un ton assez … Moqueur. Semer la confusion c’est si facile, jouer aussi. Elle devait comprendre que d’une part, c’était assez ironique, que je ne savais pas dire non. Dans le fond, c’était le but rechercher pas vrai ? Pas d’engagement égal, pas d’inquiétude. Vu que madame à si bien commencer à m’enlever le dessus, autant achever le travail. Loin d’être du genre pudique et puis bon, j’ai pas honte de ce que la nature m’a donné. Mais j’en reste pas là, en lui arrachant un baiser rapide, je lui enlève son dessus. Loin du genre à baver comme un gosse devant un biscuit, j’inspecte ses courbes d’un œil neutre, à la limite du « je m’en foutisme ». Elle est désirable certes mais bon voilà. Positif, dirais-je. Calmant un peu le jeu, je pose mes mains sur ses hanches, passant délicatement sur ses reins.

« Interesante, reconozco. »


Ouais je sais me montrer attentionné, bien que ma remarque ne soit pas là pour la flatter. Plutôt histoire d’évaluer moi-même la chose. Je me penche vers elle en lui embrassant le cou, fermant les dents par moment sur sa peau. Comme si j’aurai envie de la bouffer comme un loup. Ouais, très flatteur. Par la force des choses, j’la force un peu à s’étendre ( ou du moins ce qu’elle savait ) sur la machine. Elle arriverait jamais à supporter mon poids de toute évidence. L’une de mes mains la soutenant par le dos, l’autre glisse sur ses côtes, puis ses hanches, ses cuisses …

La langue remonte le long de son cou pour atterrir une nouvelle fois sur ses lèvres, que je m’empare sans attendre. Les tendances un peu plus fougueuses que toute à l’heure, je me recule légèrement d’elle en la saisissant fermement par la taille, je la fais descendre de la machine en la mettant dos au sol. J’suis brusque du coup ? P’t-être et alors. Je me love contre elle, en reprenant là ou je l’avais interrompu. Mon torse appuyer contre son ventre, je joue avec ses sens et son corps. Exerçant une légère pression sur sa poitrine, je reprends rapidement possession de son cou. Cependant, c’était pas encore tout à fait ça. Je me redresse sur mes mains en la regardant du haut.

« ¿ Eso es que quieres? »


Je souris légèrement avec une pointe de provocation, j’avoue.
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